L’armée de Terre précise l’emploi de ses nouveaux mini drones eBee Vision, vendus par l’américain AgEagle
L’an passé, l’entreprise américaine AgEagle fit savoir qu’elle allait livrer, via un revendeur, jusqu’à quarante systèmes basés sur le mini drones « eBee Vision » au ministère français des Armées, pour un montant de 3,2 millions d’euros. Le contrat prévoyait également la fourniture de capteurs, de liaisons de donnée et de stations de contrôle.
Entré en production en septembre 2023, le système eBee Vision repose sur une mini-drone qui, ayant un rayon d’action de 20 km pour une autonomie de 90 minutes, est en mesure de produire des images en haute résolution grâce à une caméra RGB dotée d’un zoom numérique 32x et d’une capteur infrarouge. En outre, il peut évoluer dans des environnements où les signaux de géolocalisation par satellite sont perturbés.
Passée en avril, cette commande fut partiellement executée en août, avec la livraison de vingt systèmes eBee Vision. Commande au sujet de laquelle le ministère des Armées ne fit aucun commentaire.
Cependant, en septembre dernier, le 1er Régiment de Hussards Parachutistes [RHP] indiqua qu’il en avait quelques exemplaires en sa possession, à l’occasion d’une inspection de la 11e Brigade Parachutiste [BP] par le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT]. Et de préciser alors que le « nouveau drone eBee Vision » était « doté de hautes capacités de reconnaissance, d’identification et de détection de jour comme de nuit ».
Il aura finalement fallu attendre ce 22 avril pour en savoir davantage. En effet, via son site Internet, l’armée de Terre a indiqué que ce système eBee Vision vient « compléter » la trame drone et qu’il est destiné aux escadrons de reconnaissance et d’intervention des régiments de l’arme blindée cavalerie [ABC].
« Cette nouvelle capacité, de par ses caractéristiques spécifiques, conjugue allonge, endurance, furtivité et célérité indispensables aux unités blindées sur le champ de bataille », explique l’armée de Terre, avant de souligner la simplicité d’emploi de ce mini drone ainsi que la rapidité de sa mise en œuvre , ce qui permet une « exploitation immédiate optimale des données recueillies ».
Aussi, la « plus-value » apportée par l’eBee Vision fait d’ailleurs « évoluer la doctrine d’emploi […] en augmentant les capacités des escadrons de reconnaissance à renseigner dans la profondeur », poursuit l’armée de Terre. Et cela alors que, comme en témoignent les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine, le drones sont désormais omniprésents sur les lignes de front, ce qui fait que l’on parle désormais de « transparence » du champ de bataille.
Quoi qu’il en soit, il faut environ une semaine de formation aux cavaliers des pelotons de reconnaissance pour non seulement maîtriser l’eBee Vision mais aussi pour l’utiliser avec d’autres moyens, notamment de guerre électronique.
« Ce type de changements permettent à la cavalerie de s’adapter continuellement aux enjeux des nouveaux espaces de conflictualité. Le défi de la formation sous-jacent est de garantir le continuum formation-entraînement, avec pour unique objectif l’efficacité opérationnelle », conclut l’armée de Terre.
Enfin des drones, après autant d’hésitations. Les intervenants vont encore écrire : » pourquoi pas acheter européen ? « . Parce que, au moment décisionnel, c’était uniquement en projet, les drones Reco européens.
Pas du tout. C est un achat rapide sur étagere.
En théorie, l UX11 de Delair a des caractéristiques tres similaires.
Les drone US a sans doute gagné sur des détails opérationnels. On ne connait pas le cahier des charges , ni ce qui a fait pencher la balance.
Combien de drones par systeme? Le sac a dos a l air d etre fait pour 2 drones.
Le post facebook parle d un FPV suicide. C est celui avec les grenades de fusil?
Non, un seul drone par sac.
Ce drone n’est pas un FPV suicide, ni d’emport de charge explosive. Il s’agit seulement d’un drone de reconnaissance
On sait fabriquer des tanks, des fusées, des réacteurs nucléaires, des IA…… et on est pas foutus de produire chez nous des p….. de drones à 2 balles 50 ? Sérieux ?
Que fais-tu de tes journées ?
Au boulot !
oui
J’ai les 5 € , mettez m’en 2 de côté…
Ce ne sont pas de drones américains mais des drone suisse, développé à l’EPFL, puis au sein d’une start-up SenseFly à Lausanne. En 2012, le français Parrot rachète la boite, avant de la revendre en 2019 à l’américain AgEagle. Les bureau sont toujours à Cheseaux-sur-Lausanne.
Des droneS suisseS développéS.
« Et cela alors que, comme en témoignent les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine, les drones sont désormais omniprésents sur les lignes de front, ce qui fait que l’on parle désormais de « transparence » du champ de bataille. »
Et le « brouillard de la guerre », nom d’un Karl ! Aurait-il disparu ? Ou alors ne faut-il livrer bataille qu’en hiver, comme pendant l’offensive des Ardennes ?
L’avantage aujourd’hui, c’est que l’on peut recréer l’hiver (nucléaire) à volonté ! Sinon, EMP pour tout le monde, et le ciel sera nettoyé des drones d’observation, quelle que soit la saison ! 😉
C’est quand même une erreur industrielle majeure qui se dessine. Commander des drones américains c’est favoriser leur industrie à l’heure même où ils s’efforcent de détruire l’industrie européenne.
Certains pensent qu’au moment de la décision le produit était sur étagère. Je n’en suis pas certain ! Et puis même on retrouve le manque de réflexion stratégique de la part des décisionnaires. Attendre quelques mois de plus sur ce type de matériel « léger » n’avait pas d’importance. Se fixer sur du matériel américain en cette période m’interpelle sur les vraies raisons de ce choix. Aurions nous dans la chaîne décisionnelle quelques « sous-marins » rémunérés par des agents étrangers ????
Vous me direz que les coûts de ces matériels sont modestes au regard d’engins plus conséquents mais un petit pas vers notre indépendance vaut mieux qu’un renforcement d’une aliénation « trumpeuse ».
Trump d’ailleurs est occupé à boursicoter grâce aux conséquences prévisibles provoquées par ses annonces douanières contradictoires jour après jour. Celles-ci perturbent, volontairement je crois, les bourses du monde entier. Ses thuriféraires initiés et peut-être lui même en profitent pour s’enrichir honteusement sans qu’apparemment personne aux USA ne s’en émeuve.
Quel est ce monde où le mauvais deal impérial s’impose à l’image du deal présent dans nos quartiers ?
Il y a urgence à renforcer militairement l’UE concomitamment au renforcement moral de ses populations.
Oui, les traîtres sont partout!
Bon, d’un autre côté, 40 systèmes pour 3,2 M€, je crois que ça va pas nous faire sombrer tout de suite dans la vassalisation la plus abominable.
Trump n a rien a voir dans l histoire. Cela s est passé sous Biden.
On parle uniquement de 40 systemes pour 3 malheureux millions. Toute volonté d en faire un truc stratégique est juste délirant.
Dans le meme temps, la France a acheté plusieurs centaines de Delair UX11 (pour l Ukraine) et il a été choisi comme base pour une MTO francaise. Donc tout discours voulant exploiter cet achat mineur pour construire un narratif d abandon de la filiere drone FR (qui se porte bien ) est aussi du domaine du délire.
Les drones de l armée Fr sont essentiellement Fr. Sauf quelques trucs US ou Israeliens (les FS ont plusieurs modeles )
On ne sait pas quel critere a joué. C est peut etre un truc aussi basique que le volume occupé dans le véhicule.
Ce drone est tous sauf américain. Il a été conçu, fabriqué et assemblé en Suisse. Chez senseFly, maintenant faisant parti du groupe AgEagle, lui américain. Ce drone n’a jamais mis le moindre pied aux usa. senseFly a commencé à l’EPFL il y a maintenant quelques années, mais aujourd’hui l’entreprise n’a plus rien à voir avec l’EPFL.
L’eBee VISION a été développé par senseFly seul, aucun américain n’a travaillé dessus, et aucune école n’a aidé au financement.
Allez, encore un effort et chaque soldat assemblera et configurera ses drones à l’avant en fonction des menaces et des ordres, comme le font les ukrainiens et sans doute les russes. Rappel : la consommation actuelle est de plus de 10.000 drones/j du seul côté ukrainien et elle effectue un tiers des pertes russes.
Au bilan, ce n’est pas un outil de spécialiste mais la dotation d’un très grand nombre avec les caractéristiques nécessaires/indispensables à cette diffusion, côté matériel et côté personnel.
les Russes et ukrainiens ont des unités dédiées