CNIM SI a testé la cabine blindée de l’Auroch, un engin du génie pressenti pour équiper l’armée de Terre
Les régiments du génie de l’armée de Terre utilisent l’EBG [Engin Blindé du Génie], conçu à partir du châssis du char AMX-30B2, depuis 1989. Avec les EGRAP [Engins du génie rapide de protection] et les EGAME [Engins du génie d’aménagement], il sera remplacé par l’EGC [Engin du Génie de Combat], dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du Contact Renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation.
Le mois dernier, mandatée par la France et la Belgique, l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], a publié une consultation de marché dans le cadre de ce programme, qui devrait se concrétiser en 2031. Il est question d’une commande de 200 EGC, pour un coût compris entre 800 millions et 1,2 milliard d’euros, en tenant compte du développement, de la production et du soutien initial.
Parmi les exigences demandées, cet EGC devra par exemple être en mesure de creuser 30 mètres de fossé antichar par heure [à condition d’être assisté par un second EGC] et d’aménager une position de tir pour un char de combat en moins de 30 minutes.
Ce marché est convoité depuis longtemps par CNIM Systèmes Industriels qui, pour la cause, s’est associé à Texelis et à KNDS France.
Ce trio développe l’Auroch, un véhicule de type 8×8 de 28 tonnes, équipé de système optroniques pour surveiller son environnement, d’un tourelleau téléopéré de 7,62 mm et d’un moteur diesel de 600 chevaux. D’une « autonomie de 600 km et aérotransportable en A400M », cet engin « très mobile est blindé […] : les sapeurs sont ainsi à l’abri même dans les zones de contact en haute intensité », promet CNIM Systèmes Industriels.
Justement, s’agissant de la protection de l’Auroch, l’industriel a fait savoir, via le réseau social LinkedIn, que ses « équipes ont réalisé en moins de 6 mois une cabine blindée équipée » et que celle-ci venait d’être « soumise avec succès aux essais de souffle de mines anti char et d’engins explosifs improvisés [EEI] ». Et d’ajouter : « Ces essais ont en outre validé nos solutions de protection innovantes ».
Cela étant CNIM Systèmes Industriels n’a pas précisé la nature des « solutions innovantes » mises en œuvre pour cette cabine blindée, à l’intérieur de laquelle se feront toutes les opérations demandées aux trois sapeurs de l’équipage de l’Auroch.
Photo : CNIM Systèmes Industriels
Le type d’explosifs utilisé doit semble-t-il être de même nature que celui employer et connu sur tout les fronts…de bon augure..
Du HME ?
Content que la protection des sapeurs reste une priorité.
Ils sont peu nombreux et indispensables.
Sans eux toute manœuvre devient beaucoup plus difficile.
» Parfois détruire, souvent construire, toujours servir « .
Celui employé.
Un engin du Génie… å roues.
https://blablachars.blogspot.com/2024/04/lauroch-ou-laveuglement-culturel.html
Une vraie religion vos chenilles.
C est sur qu imaginer des engins de chantier a roue c est surréaliste….
Et qu imaginer des véhicules a roue pouvant opérer dans une guerre de haute intensité, on a jamais vu cela. Surtout pas a l est depuis 2022.
A un moment donné, faudra bien intégrer la réalité.
@ dolgan
C’est le « tout roues » qui est une religion dans l’armée de terre française: la dépendance au sentier.
Effectivement, il serait temps de prendre en compte ce qu’il se passe à l’est avec des véhicules blindés chenillės.
@ « c’est la chenille qui…… »
oui oui oui,la PRETENDUE supériorité de la chenille sur la roue ……
Visiblement,vous n’avez jamais rencontré (ou pire,sortis du merdier! ) des engins chenillés tankés…..
Qu’ils soient militaires,comme dans ma jeunesse,ou civils,comme sur les chantiers que je livre aujourd’hui……
Accessoirement,outre le poids bien supérieur des engins chenillés,et leur complexité coûtant plus cher à l’achat,consommation et entretien,vous oubliez 3 défauts MAJEURS AU COMBAT :
le bruit SUPERIEUR des engins chenillés,qui permet de les repérer de loin
les traces caractéristiques laissées par les chenilles arrachant le terrain sec TRES VISIBLES à bord d’un aéronef
L’impossibilité de se déplacer quand une chenille est hs (contrairement à un blindé 6-8 roues)
Non,je n’affirme pas que la chenille est inutile (puisque ces engins,militaires ou civils,existent),mais elles ne sont supérieures QUE dans QUELQUES conditions EXTRÊMES ,devenant de plus en plus rares….
Surtout que dans la majorité des cas,des techniques basiques permettent à un engin A ROUES de faire aussi bien qu’un chenillé
@ Grosminet
Si la chenille s’embourbe, la roue reste aux hangars sous les latitudes de l’Europe de l’est :
https://www.opex360.com/2018/02/28/otan-moment-vbci-groupement-tactique-francais-deploye-lituanie-ont-ete-mis-hangar/
https://operation-daguet.fr/des-chenilles-dans-le-sable/
Pourtant les même les VAB ne pouvaient suivre les 30 dans les cailloux. Et les 10 RC on une moitié de la puissance du 105 du 30…
Nous avons oublié l’importance de ne pas dégrader les itinéraires (roues + chaines)…
Et j’aimerai savoir si le gonflage à l’eau des pneus à été essayé et avec quels résultats et impact sur la transmission. En agriculture ça marche mais ça se prépare.)
Et le franchissement des coupures humides à disparu comme si c’était une fantaisie de conscrit. Pourtant les inondations de cet hiver donnent une bonne idée de l’impact du changement climatique sur les mobilités.
Enfin, perdre des moyens et des hommes ne devrait pas surprendre. Ce qu’il faudrait ce sont les resserves pour reconstituer les trous dans l’active et le « reste mobilisable » pour reconstituer tout le reste.
Quand au placement sur la droite du véhicule de la pelle on voit immédiatement quels limitations mécaniques et quels inconvénients cela présente par ex pour creuser une tranchée… ce qui demande aussi du levage pour tenir les parois couvrir les abris etc.
Tous les combattants en Ukraine portent du multicam donc chaque combattant arbore des signes distinctifs visibles… C’est le plus bref exemple qui me vienne des contradictions dans lequel nous nous enfonçons.
A l est, c est des véhicules a roues sur le front meme pendant la rapoustita .
Du haut de ma modeste connerie, je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais, est-il stupide de penser que des drones pov emporteront des charges similaires à l’akeron d’ici 10 ans…
Les ied, c’était il y 10 ans.
C est le cas des MTO de la classe des LANCET. Meme si tous les pays savent pas faire une charge aussi qualitative. Si vous pensiez aux mini FPV, non pour des raisons de poids et de volume.
Les IED et les mines, c est tous les jours en ukraine …
@ Tintinpayeur
Les drones logistiques existent déjà…
https://www.dji.com/mc/mobile/newsroom/news/dji-launch-fly-cart-30-fr
Le coût d’une IED est encore plus négligeable que celui d’un drone qui lui se déplace sur sa cible: 22 euros.
https://www.africaradio.com/actualite-68783-22-euros-pour-une-bombe-artisanale-l-ied-l-arme-du-pauvre-au-burkina
Aucun véhicule ne résisterait à une mine anti-char, à peine plus onéreuse mais bien plus qualitative.
Tout dépendra du type de conflit et de » l’utilité » d’une telle charge.
La prospective du champ de bataille doit donner des maux de tête a pas mal « d’indiens » en ce moment.
@ aleksandar
Dans une armée bonsaï où il y a plus de chefs que d’indiens, il y a des économies en doliprane qui seraient donc faites ?
10 ans c’est de l’histoire.
Il est vrai que les armes évoluent dans le temps.
Mais il ne faut pas oublier la géographie. Les IED, les mines, les anti-chars… c’est de la géographie.
De fait, l’intérêt des drones est de changer la géographie : ils nivellent, il rendent transparent et ils restent sec en survolant les coupures humides… Du coup il faut aménager le terrain.
Moi je m’interroge sur le pourquoi du “tout roue“ au détriment de la chenille. Conçu pour intervenir dans les zones de conflit, mais aussi lors des catastrophes naturelles… Lorsque je vois les engins de dégagement (pelle, lame, bull, bras de levage, …) mis en œuvre lors des interventions en zone de catastrophe (séisme, effondrement, submersion, …), nombre d‘entre eux sont chenillés ; rapidement transportés sur plateaux ils s’activent efficacement sur tout type de terrain. Alors, autant je peux comprendre les Griffon et les Jaguar qui ont besoin d’une grande mobilité, pour le gros œuvre et le remorquage, un 8×8 est-il aussi efficace qu’un chenillé ? Surtout sur des terrains marécageux, boueux, boisés, accidentés… Plutôt que de rester planté sur certains types de terrain anarchiques, ne faudrait-il pas aussi prévoir une version chenillée ? [Comme le Char Pionnier de l’armée belge que l’Auroch est censé remplacé, ou l’AMX-30 EBG]
On ne fait pas du tout roue …
https://www.opex360.com/2024/11/15/larmee-de-terre-recevra-26-nouveaux-engins-de-brechage-mecanique-de-zone-minee-en-2026/
Ils sont pas encore arrivés vos engins de brèchage.
Å part les LECLERC, les EBG et les VHM, il n’y a pas de véhicules militaires français chenillės.
Ah si, la FORAD au CENZUB a encore des AMX-30… 😉
Il n’y a pas de chenilles, hélas. C’est là qu’est l’os.
Espérons que ce type de matériel tienne ses promesses. Pour vraiment s’en assurer, mettons ses concepteurs à l’intérieur et testons-le en situation de combat. S’ils restent dedans en sachant ce qui va leur arriver, nous comme eux serons rassurés! le matériel sera considéré réellement comme fiable.
@pirlouis……
Ils y mettent toute sorte de capteurs…
Et de fait savent exactement ce qu’il se passe dans la cabine…