La Marine nationale crée une nouvelle filière de formation pour ses matelots avec l’École des Apprentis

Quinze ans après la réouverture de l’École des Mousses au sein du Centre d’instruction naval de Brest et en plus de l’École des Matelots, la Marine nationale va créer « l’École des Apprentis », sur le site du Pôle Écoles Méditerranée [PEM] de Saint-Mandrier-sur-Mer [83], à l’occasion de la prochaine rentrée scolaire.

Avec l’appui de l’Éducation nationale, cette future « École des Apprentis de la Marine » proposera à des lycéens, âgés de 16 ou 17 ans, une formation aux métiers liés à la maintenance navale, sanctionnée par un baccalauréat professionnel. Deux cursus seront ouverts, à savoir « Bac Pro MELEC » [Métiers de l’Électricité et de ses environnements connectés] et « Bac Pro CIEL » [Cybersécurité, Informatique et réseau, Électronique].

« Ces formations, accessibles après une seconde générale ou professionnelle, allieront enseignements généraux et professionnels dispensés par des enseignants, et stages pratiques sur les équipements et unités de la Marine nationale encadrés par des marins expérimentés. Le parcours sera complété par la formation de matelot dans les dimensions militaire et maritime », précise le ministère des Armées, via un communiqué diffusé ce 11 mars.

Au cours de leur formation, les élèves seront logés [en internat], nourris et vêtus. Ils percevront une solde de 310 euros en première et de 340 euros en terminale. Les modalités de leur recrutement seront identiques à celles en vigueur pour l’École de Mousses. « La sélection se fait sur dossier, suivi d’un entretien destiné à évaluer votre motivation et aptitude », précise en effet la Marine nationale.

À l’issue de cette formation [et sous réserve de leur réussite aux épreuves du Bac Pro], les élèves auront à signer un contrat de 4 ans avec la Marine nationale. Les meilleurs d’entre eux pourront, s’ils le souhaitent, rejoindre directement l’École de Maistrance, « via un parcours accéléré », et devenir ainsi officier marinier.

« L’École des Apprentis de la Marine vise aussi à forger des marins complets, unis par l’esprit d’équipage et dotés d’une grande capacité d’adaptation. Des activités à caractère maritime, militaire et sportif seront réalisées, favorisant le développement de valeurs essentielles telles que le courage, la discipline, le travail d’équipe, le sens de l’effort et le sens du devoir », fait encore valoir le ministère des Armées… qui n’a pas précisé le nombre de places disponibles.

Pour en savoir plus : lamarinerecrute.fr/ecole-des-apprentis-de-la-marine

Photo : Marine nationale

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38 contributions

  1. Canot major dit :

    Et on reviens aux fondamentaux..un retour en arrière qui sera bénéfique sûrement…mais en sous jacence une claque pour l’éducation nationale qui n’est pas capable de former des jeunes vers les métiers de la mécanique..alors adieu la «  navalisation » des diplômes .
    Après l’école des mousses remise sur des rails depuis quelques années..bonjour les arpettes..

    • Patatra dit :

      Je suis trop jeune pour savoir ce qu’il y avait avant, et puis c’était certainement mieux. 😉
      Pour le cas de la filière électricité, partout on cherche des électriciens. Ce sont une denrée rare aujourd’hui.
      Ce n’est pas que l’éduc nat n’est pas capable de former, c’est que la demande est plus forte que l’offre et donc le recrutement et la fidélisation prennent du plomb dans les deux ailes.
      Faire & défaire, c’est toujours travailler.

      • Harry Kauver dit :

        Entre 1990 et 1995, la DPMM avait en liaison avec la branche technique de l’éducation nationale monté un système de préformation destiné à satisfaire les besoins de la Marine en mécaniciens.
        Dans un premier temps, progressivement 14 classes post BEP avaient été ouvertes dans divers établissements de l’EN. Cela avait donné de bons résultats et un premier contrat de 8 ans était proposé aux élèves ayant eu un parcours satisfaisant dans ces classes, la Marine assurant la suite de la formation.
        Par la suite, à la suite de la promulgation de la loi de validation des acquis professionnels la possibilité d’acquérir un bac-pro leur a été ouverte avec la prise en charge des compléments d’enseignement général par le centre de téléenseignement de Poitiers. Ce système permettait à des jeunes soit de continuer laur carrière dans la Marine, soit à l’issue de leur contrat de rejoindre le monde du travail privé, munis d’un bac-pro et d’une expérience professionnelle reconnue ar acquise dans une maison réputée sérieuse.
        J’ignore ce qu’il en est advenu par la suite…..

      • Nimbus - parfois cumulo dit :

        Difficile de concurrencer EDF peut-être, qui gère 3 CFA en interne et est en lien avec une dizaine d’autres. Et quand on dispose du Comité d’Entreprise le plus riche de France… il faudra choisir entre les deux modes de voyage pour les candidats !

      • Pascal, (l'autre) dit :

        @Patatra Il y a la filière électricité mais celle des chaudronniers, des soudeurs ce n’est pas triste non plus!

    • Carin dit :

      @Canot etc……
      Vous avez des difficultés de compréhension de texte?
      C’est bien des profs de l’éducation nationale qui dispenseront les cours… les bacs pro dispensés en fin d’études sont généraux… pas militaires qui n’en ont d’ailleurs pas!

  2. Jojo dit :

    après avoir supprimé l’école des apprenties mécanicien, on la récré. Faire ou défaire c’est toujours faire.

  3. speedbird101A dit :

    Un Bac pro ciel obtenu dans la Marine en jouant aux geeks ……ah ils sont fortiches nos hauts fonctionnaires dans les hautes sphères abyssales…..c’est comme la délocalisation de pas mal de services de l’établissement national des Invalides de la Marine depuis St Malo , désormais dans le marais Poitevin et les montagnes de Grenoble…..de toutes façons on est en Absurdistan …!!

    • DIRISIEN dit :

      Très bonne idée ce bac pro CIEL, suivi d’une expérience professionnelle pour éviter que les élèves continuent vers un BTS et au-delà : s’ils envisagent de travailler plus tard dans le civil, la concurrence avec les nombreux bac+3/+5 sera rude. Ils réfléchiront à deux fois avant de quitter la Marine !

      • Raphaël dit :

        bac + 3 ou 5, sur le terrain, ça n’a jamais fait le poids face aux mêmes 3 ou 5 années d’expériences du CAP, si on recherche des gens de terrain et pas des penseurs qualifiés.

    • Pb75 dit :

      Ce type de filières existe dans la Marine nationale et l’Armée de l’air depuis des décennies. Loin de l’Absurdistan, cela a largement fait ses preuves, en permettant de recruter du très bon personnel. J’ignore la situation de la MN, mais dans l’AAE cela a même produit des officiers généraux, dont un ancien directeur du cabinet militaire du Mindef.
      J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois strictement pas le rapport avec l’établissement national des invalides de la Marine. Ce dernier étant, en plus, établissement public, c’est-à-dire avec une autonomie de gestion dont il répond devant son seul CA et sous la tutelle de trois ministères … mais pas celui des armées.

      • fred dit :

        Dans l’armée de l’air avec le même cursus à Saintes , les élèves sortent directement sous officier.
        Pourquoi deux poids deux mesures?

    • Elwin dit :

      Euh… ? De quoi vous vous plaignez exactement au sujet de cette école ? Elle est ouverte en bord de mer, pas dans les terres. Y a un moment où vos critiques sont tellement détachées des articles qu’elles prennent un tour pathologique.

      • Faut pas s'inquiéter dit :

        Il joue au con. C’est tout.
        Critiquer pour critiquer, il pense que ça lui donne de la prestance.
        Il fait partie de ces personnes qui pensent qu’une personne intelligente doit critiquer tout ce qui l’entoure. Que c’est une preuve de recul sur le monde. C’est assez commun comme attitude.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          Il ne joue pas, c’en est un! Celui qui joue vous pouvez toujours le reprendre, le vrai, l’authentique c’est impossible, il est né comme ça il faut faire avec!

      • Une belle tête de vainqueur dit :

        C’est juste qu’il s’entraîne dans l’espoir de recevoir son invitation à dîner.

    • Bench dit :

      @speedyblabla, « jouer aux geeks « ! Encore un cliché de la part de quelqu’un qui n’y connait rien à la réalité de cette formation, formation qui mène à une poursuite d’études dans le supérieur, formation qui dispense 22 semaines de stages dans des entreprises pointues. Si donc tu t’imagines qu’être en Bac Pro CIEL c’est jouer au geek en passant ses journées à tapoter sur un clavier, tu te fourres le doigt dans l’œil bien profond. Ce genre de commentaire affligeant c’est ignorer la réalité des métiers en informatique et en électronique, c’est ignorer les besoins des entreprises en cyber. C’est faire peu de cas des parcours exceptionnels de nombreux jeunes issus d’un BP SN , parcours qui n’ont rien à envier à ceux qui font une filière scientifique.
      Bref, quand on ne sait pas, on évite les clichés réducteurs, les HS sans queue ni tête et les généralités simplistes où on les réserve à ses potes au Comptoiristant.

      • VinceToto dit :

        Bac Pro CIEL « ignorer les besoins des entreprises » CIEL(Compagnie internationale d’édition de logiciels) , https://www.ciel.com/ , c’est des logiciels de gestion et compta pour les PME, dans le groupe SAGE aujourd’hui. Donc, oui apparemment les gens qui ont fait ce Bac pro CIEL ne connaissent pas la réalité des PME françaises, ni en gestion, ni en sécurité, ni etc. . Sinon, le niveau sécurité des systèmes d’information en 2025 c’est plutôt Master que Bac pro même si certains sans aucun diplôme dans ce domaine sont des monstres(en offensif, pas en défensif d’équipe).

        • Bench dit :

          @Vince Toto ,  » des logiciels de gestion et compta pour les PME » , quel rapport avec la formation CIEL?

  4. Le filou dit :

    mon père avait fait les arpettes en 64.
    quand cela a t il ferme par la suite.
    je souhaite bon courage au futur apprentis.
    je suis sûr que cela fera un bon exemple.

  5. fred131 dit :

    L’éducation nationale est obligée de suivre les ordres des politiques comme n’importe quel service public et de faire avec les moyens qu’on lui attribue.
    .
    Donc pour toute réclamation allez voir nos hommes politiques, depuis Sarko on a baissé tous les effectifs, favorisé l’apprentissage. Sous financer les lycées pro, passer le bac pro en quatre années à trois ans et comme les ateliers ça coûte cher en machine et en matières premières réduit drastiquement les heures d’ateliers.
    .
    Dans les lycées techno suppression totale des ateliers pour bosser uniquement sur ordinateur et maquette. Les élèves ne touchent pas un tournevis en trois années.
    .
    Mais qu’est-ce des gens comme vous ont gueulé contre ces « connards’ de profs qui faisaient grèves pour défendre leur outil de travail !
    .

    Aujourd’hui le temps réel de formation en atelier pour un bac pro est de un an et demi sur trois en tout.
    .
    Vous n’avez pas vu l’argent economisé passer? Demandez vous dans quoi ils l’ont mis… Et non ce n’est dans aucun service public…

    • Bench dit :

      @fred131 , vous n’avez pas du mettre beaucoup les pieds en LP ces dernières années: 15 heures d’atelier/semaine en moyenne pour une classe de seconde Bac Pro; idem voire plus en 1ère et Term; 22 semaines de stages entreprise sur les trois années , en productique des machines identiques à celles que l’on trouve en entreprise, des formations qui collent à la réalité , aux innovations techniques, des meilleurs ouvriers de France dans toutes les formations. Un Bac Pro motivé en électricité ou en maintenance industrielle n’a aucun souci à trouver une entreprise qui l’embauchera et continuera à le former. Avec un salaire plus que correct.
      Alors oui il est exact de dire que les crédits et les heures ont drastiquement baissé depuis des années (surtout en matières générales) mais les LP industriels restent des lieux de formation performants avec des équipes motivées. L’apprentissage n’est pas du tout la panacée qu’on nous vante sur les trois ans de Bac Pro. Très peu d’alternants en Bac Pro, les entreprises préférant favoriser les BTS qu’ils peuvent continuer à former et à embaucher ensuite.

  6. LYP dit :

    A l’image de l’AAEF qui a maintenu la sienne, réouverture de l’école des « Arpètes » de la Marine. Excellence de ces écoles où la notion d’escalier social prend toute sa valeur. Maintenant, il restera encore et toujours à fidéliser ces recrutements !

  7. lym dit :

    2 ans de formation payé/logé/nourri/blanchi pour 4 ans d’engagement derrière, c’est assez attractif. Souhaitons juste qu’on saura créer en aval des conditions leur donnant envie de rester plus longtemps: Les mécaniciens ex aéronavale ont ainsi dans le passé été très appréciés à leur sortie, particulièrement dans le travail aérien ou les petites compagnies, car ils étaient de vrais généralistes capables de tout faire sur un avion (tandis que les grosses compagnies voulaient plutôt des spécialistes bossant en équipe pour leurs gros centres de maintenance) y compris en s’accommodant de moyens rudimentaires/locaux quand la grosse panne arrive loin de tout!

  8. Wrecker47 dit :

    On efface tout et on recommence ?…Des abrutis dans ce gouvernement !

    • Alfred dit :

      Faut les comprendre. Ils apprennent. Plaisanterie à part, ça attirera peut etre des gens plus motivés comme on peut l’etre a 16 ans plutot qu’a 20 passés avec un diplôme en carton en poche. En outre, ils auront problement une meilleure condition physique à la sortie

    • Altitude dit :

      Nous vous remercions pour la haute portée de votre indispensable contribution.

      • alexandre dit :

        J’aimerais bien le remercier mais je ne saisis toujours pas ou est le soucis d’ouvrir une école pour former des techniciens. C’est ce que tout le monde demande et je ne suis même pas certains que le gouvernement y soit pour quelque chose… J’dois être un abrutis moi aussi.

        • FNSEA dit :

          Les collègues horticulteurs vous le diraient : les soucis et les abrutis ne prennent pas de s au singulier.
          Où est le souci. Je dois être un abruti. Un abruti se fait généralement peu de souci. L’abruti cause bien du souci à sa famille.

  9. T632 dit :

    L’Armée de Terre avait son école de formation technique avec l’EETAT d’Issoire qui a eu des promotions annuelle de 600 élèves formés en 3 ans. Elle a été dissoute puis un avatar en modèle réduit a été recréé à Bourges. La formation technique était de qualité. Des milliers de techniciens ont été formés, certains ont fait une carrière militaire d’autres ont rejoint le secteur civil.
    L’Armée de Terre regrette maintenant la suppression de cette école.

  10. Nimbus - parfois cumulo dit :

    L’ancien apprenti de la Marine Nationale le plus connu de tous en France, sauf peut-être des plus jeunes, était devenu par la suite et par vocation, un très grand acteur de théâtre et cinéma : Bernard Giraudeau ( 1947 – 2010 ). Il n’avait jamais renié cette jeunesse marine et était le parrain de la promotion lors de la réouverture de l’Ecole des mousses en 2009. Il était de plus « écrivain de marine »… Disparu bien trop tôt ( 63 ans ) il mérite bien l’hommage d’être cité ici !

    • Pascal, (l'autre) dit :

      @Cunimb Merci à vous d’avoir rappelé la vie de Bernard Gireaudeau. Dans l’A.A.E. malgré les apparences et la critique systématique l’ascenseur social existe, ci dessous une belle carrière
      https://www.arpete.com/84032-2/

  11. vrai_chasseur dit :

    Le drapeau des apprentis mécaniciens de la flotte est 1 des 10 drapeaux confiés à la Marine Nationale.
    Il porte 4 décorations
    – croix de guerre 14-18 avec palme, avec citation à l’ordre de l’Armée,
    – croix de guerre 39-45 avec palme,
    – croix de guerre des TOE avec palme, dont la citation exalte l’esprit de devoir et de sacrifice des marins formés à l’EAMF,
    – croix de Chevalier de la Légion d’honneur.
    http://archives.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/presentation-aux-drapeaux-au-pole-ecoles-mediterranee.html

    Les ex-, et futurs-ex arpètes, vous pouvez relever la tête.