La Marine nationale peut commencer à utiliser son premier drone de surface dédié à la guerre des mines
Confié à Thales en 2015, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni placée sous l’égide de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le Maritime Mine Counter Measures [MMCM] doit permettre d’identifier et de neutraliser des mines grâce à un drone de surface [USV] qui, doté d’un sonar remorqué, est associé à un robot téléopéré [ROV] et à trois drones sous-marins [AUV].
Cet ensemble repose sur le système de mission M-CUB ainsi que sur le logiciel MiMap, capable d’analyser en temps réel les données collectées par le sonar grâce à un algorithme d’intelligence artificielle [IA]. Enfin, il est mis en œuvre à partir d’un centre d’opérations léger, appelé e-POC [pour expeditionary-Portable Operations Center], censé permettre de mener des missions de lutte anti-mines avec des USV depuis « n’importe quel théâtre d’opérations ».
En décembre, après la livraison de deux prototypes/démonstrateurs à la France et au Royaume-Uni, l’OCCAr a fait savoir que Thales venait de remettre un premier drone de surface à la Direction générale de l’armement [DGA]. Ce que cette dernière a confirmé, ce 21 janvier.
« La livraison de ce drone constitue une première étape avant l’atteinte d’une véritable capacité opérationnelle en fin d’année 2025. Dans cette perspective, ce drone sera associé à cinq drones de surface supplémentaires, constituant ainsi la première capacité de systèmes autonomes de surface de la Marine nationale », a en effet indiqué la DGA, via un communiqué.
Mais elle a donné une autre précision : ce drone de surface « a passé avec succès sa mise en condition de navigation [MECNAV] le 16 janvier ». En clair, il est autorisé à naviguer en « mode inhabité / téléopéré, et, partant, à débuter sa « première phase de montée en compétence exploratoire ».
Pour rappel, lors de la dernière édition du salon Euronaval, en novembre, la DGA a annoncé l’acquisition de huit drones sous-marins autonomes de nouvelle génération A18-M auprès d’Exail. Une option pour huit exemplaires de plus a été posée. Ces engins doivent être équipés de la dernière version du sonar à ouverture synthétique SAMDIS [Synthetic Aperture Mine Detection and Imaging System] développé par Thales.
Le SAMDIS 600 permet d’obtenir des images à partir d’angles multiples en une seule passe. Associé au logiciel MiMap, il « offre des probabilités de détection et de classification exceptionnellement élevées, avec des performances supérieures qui permettent d’accélérer le tempo et d’augmenter l’efficacité des opérations de la Marine », assure l’industriel.
Le MMCM est l’un des quatre piliers du programme SLAM-F [Système de lutte anti-mines marines futur], qui vise à renouveler l’ensemble des moyens de la Marine nationale dédiés à la lutte contre les mines. Il prévoit l’acquisition de Bâtiments bases des plongeurs démineurs de nouvelle génération [BBPD NG], de Bâtiments de guerre des mines [BGDM] et du Système d’exploitation des données de guerre des mines [SEDGM].
Vidéo : https://youtu.be/qVl8QCpP6-4
C est l inspector 125 d exail qui sera l USV des belges et des Pays Bas.
Nous on fait un partenariat avec les anglais. l USV équipant la France est donc anglais.
Et depuis Exail s impose comme leader mondial des USV …
On vendra des radars et des drones sous-marins aux britanniques. Mais oui le programme belgo-néerlandais semble voler au dessus de l’eau comme un exocet alors que sa version franco-britannique avance plutôt au rythme de la tanche…
L’inspector vient juste de faire des essais en mer fin 2024… Ne serait-il pas judicieux d’attendre la pleine certification avant de pousser des cris d’orfraie? Surtout que Thalès a gagné une forte notoriété dans l’univers marin depuis 10 ans…
Cris d orfraie ? Qui donc?
De ce que je comprend, Thales coordonne et fourni des sous systemes. Mais L USV est 100% britanique de chez L3harris et 0% Thales.
Thales a quoi comme USV maison ? je vois pas d autre projet.
Ce que je comprends.
C’est sûrement très bien mais ça fait plus de 15 ans (avant 2010) que l’USV est en essais. Quand on compare avec le développement des Magura Ukrainiens, c’est pas glorieux.
quel rapport? Le magura est infiniment plus simple.
Exail nous fait l équivalent des maguras pour nous entrainer , cela ne leur prend pas 15ans. C est ultra basique.
Le Magura est comparable aux jouets télécommandés de notre enfance, la charge explosive en plus. C’est une performance des ukrainiens de l’avoir développé et surtout d’en avoir compris très tôt l’intérêt mais cela n’a rien a voir avec un drone capable en autonomie de mettre à l’eau un sonar remorqué ou un drone sous-marin, et de les récupérer, et cela pas uniquement dans un lac ou en mer noire mais aussi en pleine mer.
Cet USV est tout simplement unique au monde (avec celui des belges/néerlandais comme le rappelle Dolgan). Il n’y a aucun autre dispositif pour le moment qui offre des performances comparables et qui soit déjà livré (et donc disponible en version de série).
Rien à voir celui çi n’est même pas offensif, il possède 3 drones qu’il va faire péter sur une mine.
Néanmoins il peut surement faire exploser d’autres trucs qui ne sont pas des mines. Faut se méfier des trucs de déminage, c’est tout gentils et câlin le déminage, mais on fait des exercices dans la Baltique et paf on entend des explosions sous marines quelques semaines après et plus de north stream européen, oups.
Plongeur démineur, théoricien du complot ou…………………….petit télégraphiste?
Le premier drone de surface (USV) fut le Fernlenkboot de la marine impériale allemande. Un canot automobile télécommande, d’abord par un fil de 20km puis par radio , y compris depuis un Zeppelin. Il emportait 700kg de charge explosive à 30 nœuds. En octobre 1917, un Fernlenkboot à touché le HMS Erebus devant Zeebruge, lui arrachant plusieurs mètres de blindage.
L USV Thales a passé les tests de récupération depuis un navire?
Il y a des images pour l USV eca group, mais je trouve rien pour le notre.