Futur avion de combat : Le PDG d’Airbus plaide à nouveau pour un rapprochement entre le SCAF et le GCAP
Le mois dernier, mené dans le cadre d’une coopération réunissant le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon, le projet GCAP [Global Combat Air Programme, ex-Tempest], qui vise à développer un avion de combat de 6e génération, a sans doute franchi une étape décisive avec la création d’une coentreprise détenue à parts égales par BAE Systems, Leonardo et Japan Aircraft Industrial Enhancement [JAIEC]. Et l’objectif d’une mise en service de ce nouvel appareil en 2035 est maintenu.
Cela étant, pour un rapport que vient de publier la Chambre des communes britannique [.pdf], cette échéance reste ambitieuse, même si des progrès significatifs ont été réalisés par les trois pays partenaires au cours de ces derniers mois. Et, selon ce document, il ne pourra être atteint qu’à la condition de ne pas répéter les erreurs ayant affecté de précédentes coopérations dans le domaine de l’aviation de combat.
« Pour respecter les délais et le budget, le GCAP devra éviter les erreurs qui ont marqué les précédents programmes internationaux, comme l’Eurofighter Typhoon. Le réseau complexe de relations entre les gouvernements et les industriels, tant au sein des pays partenaires qu’entre eux, devra être soigneusement géré : les organisations chargées de la mise en œuvre de ce programme doivent disposer de suffisamment d’autorité et les accords de partage des tâches devront prévoir une certaine flexibilité dans un cadre clairement défini », avance ce rapport.
Et d’ajouter : « Les progrès réalisés jusqu’à présent dans le cadre du GCAP sont positifs, mais les programmes multilatéraux de défense antérieurs ont souvent vu leurs coûts grimper en flèche et les retards s’accumuler. Le GCAP devra sortir des sentiers battus s’il veut atteindre son objectif ambitieux ».
Au moins deux erreurs sont à éviter. La première consisterait à accepter, au sein du programme, de nouveaux partenaires sans évaluer préalablement leurs capacités industrielles et, surtout, leurs disponibilités financières. Quant à la seconde, elle porte sur les exportations futures, lesquelles ne devront pas être entravées, comme cela a pu être le cas avec l’Eurofighter Typhoon, certains contrats n’ayant pas été signés à cause de l’opposition de l’un des pays impliqués [l’Allemagne, en l’occurrence].
Aussi, au regard de son passé, le Japon pourrait-il reprendre le rôle de l’Allemagne au sein du GCAP ? Le rapport le craint… sans pour autant y voir un obstacle infranchissable.
« L’inexpérience du Japon en tant qu’exportateur d’équipements de défense risque de présenter des défis uniques pour le GCAP […]. Le gouvernement britannique doit continuer à soutenir et à encourager le Japon à réaliser les progrès législatifs et industriels nécessaires pour garantir que le GCAP puisse être exporté avec succès », recommande le document.
Enfin, ce dernier souligne que l’un des points clés du GCAP sera sa soutenabilité financière, alors que ses coûts globaux n’ont « pas encore été définis car ils dépendront des solutions proposées, de l’efficacité des partenariats et de la capacité à mettre en œuvre ce programme à un rythme soutenu ». Et d’insister : « Il est clair que le GCAP va absorber une part importante du budget de la défense au cours de la prochaine décennie et au-delà ».
Reste que, parmi les erreurs qu’il ne faudrait pas répéter, le rapport parlementaire britannique a omis de citer la conduite simultanée de deux programmes concurrents d’avions de combat en Europe… [voire trois, si l’on ajoute le Gripen suédois à l’Eurofighter et au Rafale]. Pour autant, à aucun moment il n’évoque un possible rapprochement entre le GCAP et le Système de combat aérien du futur [SCAF], mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne.
Actuellement dans la phase 1B, censée ouvrir la voie à des démonstrateurs, le SCAF aurait dû faire l’objet d’un sommet entre les trois pays partenaires en décembre dernier. Mais cela n’a pas été possible en raison de la situation politique qui prévaut en France et en Allemagne. Or, il devait donner l’occasion de faire le point sur les avancées du programme et de « documenter la deuxième phase ».
« Nous devrons traiter des questions politiques, telles que l’export, mais aussi des questions opérationnelles : à quoi ressemble l’avion ? Quel est son poids, sa capacité à correspondre aux besoins de la dissuasion nucléaire française, à apponter sur un porte-avions ? », avait alors résumé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition au Sénat, en octobre dernier.
Quoi qu’il en soit, le 15 janvier, lors d’une conférence de presse donnée à Londres, Guillaume Faury, le PDG d’Airbus, a de nouveau estimé que le SCAF et le GCAP devaient se rejoindre. Et cela afin d’éviter de développer des normes et des composants technologiques différents, ce qui pourrait entraîner des « coûts considérablement plus élevés ».
« Il existe de nombreuses possibilités de rapprocher ces programmes afin de ne pas dépenser de l’argent en double », a fait valoir M. Faury. » Si vous voulez créer de la valeur et de l’efficacité, dépenser moins d’argent en R&D [recherche et développement, ndlr] et augmenter les volumes pour réduire les coûts, vous devez réunir des pays ayant des capacités identiques », a-t-il ajouté.
Selon lui, un accord devrait être trouvé assez rapidement. « Ces programmes sont encore au stade du développement technologique mais ils auront trop divergé pour pouvoir être réunis d’ici deux ans », a prévenu le PDG d’Airbus. « Les gouvernements doivent discuter dès qu’ils auront une vision claire des spécifications du SCAF et du GCAP, du coût de ce qu’ils veulent réaliser », a-t-il insisté.
Toutefois, M. Faury n’est pas allé jusqu’à suggérer de fusionner le SCAF et le GCAP. Cependant, a-t-il dit, il est « possible qu’ils utilisent les mêmes moteurs, les mêmes capteurs le même cloud de combat ainsi que les mêmes effecteurs ».
En attendant, avec le Chengdu JH-36 et le Shenyang J-50, la Chine semble avoir pris de l’avance en matière d’avions de combat de 6e génération. Et cela alors que, aux États-Unis, l’US Air Force s’interroge sur l’avenir de son programme NGAD [Next Generation Air Dominance], contrairement à l’US Navy, qui entend poursuivre le développement du F/A-XX.
Mais à quoi joue M.Faury? Je ne comprends pas quels sont les intérêts des allemands à rapprocher les deux programmes si ce n’est pour nous évincer et espérer récupérer les compétences des membres du JCAP? Quelqu’un aurait-il une explication un peu plus élaborée que la mienne? Merci d’avance
Ils nous refont le coup de l’Eurofighter quarante ans après. Rien de nouveau.
c’était prévisible, chacun va refaire son appareil et il y aura – au mieux – des effecteurs déportés en commun ou au moins capables de communiquer entre le néo-foufoune et le Super-Rafale
aucun pays ne veut abandonner de capacités industrielles aussi importantes et ça se comprend (et se défend)
exact ! et on dirait aussi un aveu de faiblesse de la part allemande.
Comme ils ont vendu plus que leurs compétences, comme d’habitude, et qu’ils ne délivrent pas pour l’instant, et bien ils cherchent une porte de sortie honorable, car ils voient bien que que la partie française est en ordre de marche : Dassault sur les vecteurs, et Thales sur le cloud, MBDA sur les munitions.
Ils ne leur plus beaucoup de piliers technologiques dans lesquels tirer leur épingle du jeu.
A 4, c’est plus facile de tirer la couverture à sois pour prendre la gestion globale du projet, domaine ou ils pourront facturer à max sans rien délivrer de concret en terme de techno, tout en justifiant un retour industriel (ligne d’assemblage).
Et ensuite acheter américain.
J’espère que Dassault et l’État Français ont préparé un véritable plan B (un mirage 4000 furtif par exemple…). Car rien de bon ne semble émerger de ces deux usines à gaz que sont le SCAF et le GCAP. Et je souhaite la même chose aux britanniques et BAE. Comme le rappelais Benjamin Ferré sur le Vendée Globe: pour faire un bon premier, il faut un bon second. Et pour ceux qui s’intéressent à la conception d’avions, je viens de découvrir une chaine YT super: Jumpseat & Aerobuzz.
C’est exactement ce qu’a dit Dassault, plan B prévu. Je pense que dassault n’est pas idiot, ils ont l’experience du rollercoaster outre-Rhin.
Je crois qu’il est question de donner au Rafale une partie des capacités du SCAF en attendant les parties qui étaient sensées être déléguées aux allemands (je doute que le M4k sera ressorti). On voit déjà des trucs sympas sur le nouveau standard, drone wingman etc…
je confirme qu’à M. François Lemainque est passionnant.
depuis les bureaux d’études de Dassault, il a vu les US duper les anglais en leur promettant un moteur alternatif pour le F35, en les envoyant dans une impasse avec la soufflante du F35 b, et faire pareil avec les l’Eurofighter.
sur ce point particulier, la chronologie : les US invite les Allemands à intensifier leurs recherches sur le post décrochage aboutira à la désastreuse formule delta aux canards très en avant, donc inutiles pour canaliser correctement les flux d’airs sur les extrados.
mais le pire reste l’entrée d’air ventrale :
-pas furtive
-impactant le point ventral et le train d’atterrissage, ce qui limite la dimension de la charge centrale, fragilise le train avant.
le tout pour voir arriver des correctifs sous forme d’aigrettes type Mirage 2000 et volets surdimensionnés.
La manœuvre d’Airbus et de M. Faury est cousue de fil blanc : plaider pour un rapprochement des deux programmes, où Airbus se taillerait bien sûr la part du lion, et où la partie française (Dassault en particulier) serait marginalisée et renvoyée au rang de sous-traitant. Le départ d’Emmanuel Macron de l’Elysée, en 2027 (ou peut être plus tôt ?) pourrait en effet ouvrir une fenêtre d’opportunité pour une telle stratégie : un « super chasseur » de 6ème génération, labellisé « européen », qui serait présenté comme forcément moins cher que les SCAF/GCAP puisque davantage de pays participeraient à sa conception et à sa fabrication… simple, facile, magique ! On ne nous l’avait jamais faite…
Plutôt qu’alimenter les querelles de clocher et les fausses bonnes idées, on pourrait conseiller à M. Faury d’observer ce qui est en train de se passer aux USA concernant le programme NGAD. Celui ci a été mis en suspens, et devrait connaître une réorientation majeure suite au rapport que l’US Air Force vient de présenter devant le Congrès, consacré à « La guerre aérienne d’ici à 2050 ». L’exercice est loin d’être anodin, par sa transparence d’abord, mais surtout par le véritable séisme que provoque ses conclusions.
En résumé, pour l’US Air Force, le futur de la guerre aérienne, ce sont d’abord des missiles antiaériens (air-air, surface-air ou sol-air) hypervéloces et à portée très étendue, de l’ordre de 1500km, ce qui change radicalement la nature de la guerre aérienne. Pour atteindre une cible à cette distance, ces missiles devront nécessairement s’appuyer sur une chaîne de détection (« kill web »), qui reposera notamment sur un maillage satellite. Il s’ensuit que les conflits aériens futurs seront caractérisés par l’apparition de gigantesques zones d’exclusion aérienne, où tous les appareils qui ne seraient spécifiquement conçus et équipés ne pourront tout simplement plus opérer : AWACS, tankers, transports, PATMAR, etc… Un premier constat malheureusement plausible et rationnel, qui donne déjà le vertige et interroge un certain nombre de programme en cours ou en projet de ce côté-ci de l’Atlantique…
En partant de ce cette hypothèse, les stratèges américains s’interrogent sur la forme que devra prendre un futur avion de combat destiné à opérer dans cet environnement. Sans surprise, cet appareil devra présenter une grande furtivité, être rapide, et surtout disposer d’une très grande autonomie. Il devra également disposer d’une grande capacité de traitement numérique et de fusion de données, et d’une capacité de connectivité accrue pour communiquer et contrôler notamment des drones. Plus étonnant, l’US Air Force préconise de revenir à des capacités de décollage et atterrissage courts, comme pendant la Guerre Froide, ce qui semble néanmoins logique si l’on souhaite réduire la vulnérabilité des pistes et améliorer la résilience d’une force aérienne face aux attaques des missiles adverses à longue portée.
A partir de ce portrait-robot, l’US Air Force devra arbitrer sur son programme d’avion de 6ème génération. Plusieurs scénarios sont envisageables :
1/ Reprendre le développement du NGAD : c’est le choix de la « continuité », qui aboutirait à la création d’un digne successeur au F22. Cela peut sembler tentant, d’autant que le développement a été stoppé à un stade apparemment très avancé. L’appareil pourrait faire son 1er vol avant 2030. Reste que le coût s’annonce totalement exorbitant : on parle d’un coût qui pourrait avoisiner 300M$ par appareil, sans compter le coût des drones « loyal wingmen » associés, condamnant l’US Air Force à revoir à la baisse le format de sa flotte, malgré ses moyens financiers colossaux… est-ce le bon choix ?
2/ La doctrine Musk : jeter à la poubelle ces ridicules avions pilotés, et fabriquer à la place des drones (il peut d’ailleurs s’en charger lui-même…). C’est exprimé un peu brutalement, et cela a donc énergiquement été rejeté par l’US Air Force, qui reste structurellement marquée par la culture des pilotes. Pour autant, en faisant abstraction de la personnalité de Musk, force est de reconnaître qu’il n’a probablement pas tort. Il y aura sans doute encore des pilotes dans les avions en 2030, en 2040, et sans doute même encore 2050. Mais au delà, il y a fort à parier que les drones les auront remplacés.
3/ La voie médiane : concevoir un « Super F35 », version agrandie et bimoteur, probablement biplace, avec une autonomie et une capacité d’emport largement accrues, dont une des missions principales serait de contrôler une escadrille de drones loyal wingmen. Cet appareil serait directement dérivé du F35, dont il reprendrait (pour le meilleur et pour le pire…) une large partie de l’écosystème déjà développé : moteurs, radar, suite logicielle, etc… Cet appareil viendrait ainsi résoudre, sur le papier, une large partie des critiques émises par l’US Air Force à l’encontre du F35. Disponible rapidement car développé à partir de technologies « sur étagère », et beaucoup moins coûteux qu’un NGAD, il permettrait d’équiper en masse les escadrilles. Et il pourrait accessoirement se vendre à la pelle auprès des pays déjà équipés de F35, argument loin d’être négligeable…
Ces réflexions américaines sont loin d’être inintéressantes. De fait, elles nous concernent directement. Elles sont inspirantes, et potentiellement structurantes pour le devenir de nos propres programmes européens d’avions de combat de 6ème génération, SCAF et GCAP. Saurons-nous mener une réflexion équivalente, et réinterroger nos propres choix ?…
Commentaire très intéressant. Merci.
Y’a une belle et grosse erreur dans l’analyse de la guerre 2050.
Déjà pourquoi 2050 ?
Xi a prédit dans un discours au parti communiste que la Chine dominerait le monde en 2050, les USA étant effacés « avant ». Se préparer à une guerre mondiale ça prend du temps.
Mais les guerres arrivent toujours trop tôt surtout quand on est pas prêts, usuellement on parle de 2025-2030 pour la 1ere guerre USA-Chine à propos de Taïwan, conflit limité géographiquement au début, car il peut y en avoir plusieurs qui se succèdent dans la foulée jusqu’à la guerre totale.
L’erreur la voilà. Russie et Chine ont déjà testé des armes antisatellites il y a plusieurs années. Le pays ayant le plus à perdre dans ce cas là sont les USA. Alors la kill-chain, on peut lui dire au revoir, tous les satellites vont tomber dès le début s’ils ne sont pas déjà piratés avant. Cela pourrait même être le signal que la guerre va débuter. Il faudra donc un réseau de communication « sous-marin » et terrestre pour compenser, les militaires prendront probablement le contrôle des satellites civils avec une capacité de switcher, ce ne sera que gagner du temps, eux aussi tomberont.
> pourrait en effet ouvrir une fenêtre d’opportunité pour une telle stratégie
Je vois pas trop pourquoi ça changerait quoique ce soit.
Merci beaucoup pour cette intervention de grande qualité.
Déjà que c’est le bordel avec le SCAF , alors se rapprocher du GCAP pour moi ce serait encore pire .
Je le sens tellement mieux informé en vous lisant
Je vous suis éternellement redevable !
Merci de remonter le niveau des discussions.
Rien de tel que d’avoir des vrais arguments et une démonstration rigoureuse !
Merci
Merci
Franchement et vous croyez faire mieux ? Soulignez la difficulté de conférences à 6 alors qu’on a du mal à 3 n’est pas aussi stupide que vous le sous-entendez, avec effet de style… même si cela est affirmé de manière prosaïque ! Les six pays concernés ont quand même assez peu globalement d’atomes crochus, en dehors du fait de tous appartenir au camp dit « occidental » et que Japon et UK gardent une forte mentalité insulaire…
« Merci de remonter le niveau des discussions. » Pour sûr! Si on attend après vous autant faire un blog sur le « deuxième degré » dont vous semblez être si friand!
Pas forcément et ce pourrait être intéressant pour la France.
cela permettrait à Dassault de conserver son savoir faire et développer un avion 6G indépendant du NGF (genre Rafale).
Les anglais essaient de pulvériser, à raison, la règle du juste retour industriel.
Si ils y arrivent enfin, on saura pourquoi: parceque les allemands ne sont plus à leur basques pour le leur imposer. (Ce que sont justement en train de faire les allemands dans le SCAF)
Le SCAF ne survivra pas à la retraite forcée de Macron en 2027.
DA l’a très bien compris. C’est pour ça qu’ils jouent la montre avec le Rafale F5 et commence à prêcher pour un Super-Rafale. Safran aussi avec son lobbying pour le T-REX.
@Mike en 2027 Macron termine son mandat , c’est pas une retraite forcée, ça se trouve son successeur voudra peut-être relancé le SCAF .
Les Allemands ne sont plus à leurs basques.
Ça dépend. Les allemands n’ont peut être qu’un seul basque, le pays de ce dernier étant tout même à l’autre bout de la France… Dans le cas contraire votre affirmation est celle d’un placard qui connait tous les effets de nos cousins germains.
Encore plus de langues, de normes, de certifications, et de cahiers des charges à respecter; oui pourquoi pas, on a tellement de temps et d’argent à gaspiller, ce n’est pas comme s’il y avait une grosse guerre à nos portes et une potentielle 3ème guerre mondiale entre les 2 principales puissances économiques et militaires de la planète.
N’ont-ils pas appris des échecs de l’A400m censé être low cost et devenu un horreur comptable ?
1. Attendre que les menaces de Trump sur le retrait des USA de l’OTAN en cas de non respect des exigences en matière budgétaire fasse effet à l’échelle européenne
2. Application graduelle du budget de la défense française à 5%
3. Le SCAF peut être développé en autonomie par la France
4. L’Allemagne n’aura ni GCAP ni SCAF mais des F35
Trump et la France sont gagnants
@Rafale
« Application graduelle du budget de la défense française à 5% » La Défense francaise, ce ne serait pas celle de la France, ce pays en faillite budgétaire ? Et vous voulez encore augmenter les déficits de facon massive ? Comme quoi on peut être complètement déconnecté avec la réalité.
« Le SCAF peut être développé en autonomie par la France » Bien sûr, mais il faut du budget pour ca. Vous avez quelques 30 milliards sous la main pour payer le programme ?
–
« Attendre que les menaces de Trump sur le retrait des USA de l’OTAN en cas de non respect des exigences en matière budgétaire fasse effet à l’échelle européenne » Il n’y avait pas eu d’effet au premier mandat de Trump, et vous attendez maintenant un effet à ce mandat-ci. Quelle naiveté.
Abstenez vous de commenter. 2025 sans vos humeurs de fier-à-bras serait une année bénie. Je peux payer si nécessaire. Pour le bien de la communauté. Une forme d’indulgence qui me permettra de rentrer au paradis.
@Régie
Paye alors….
@Nrj.
le programme Rafale était lui aussi cher, ça n’a pas empêcher,dans le tard il est vrai, des commandes qui ne sont pas loin d’égaler son développement .
Alors pour un programme 100% national je suis pour,les clients viendront.
Vous vous focalisez sur l’instant T alors qu’un développement, programme, d’avions de combat prends son temps et la calliasse viendra après,la volonté politique est ce qui manque à la France….
Le problème, cher Titeuf, c’est que c’est aujourd’hui qu’il faut sortir les milliards pour développer ce programme. Qu’il soit rentable à long terme est possible, mais pour ça, c’est maintenant qu’il faut poser sur la table le gros tas de picaillons-qu’on-n’a-pas.
La politique….la politique…
Il faut être couillu pour la faire bien …
Vu le niveau actuel de la nôtre cela donne une réponse de l’état du pays !!!
@Titeuf
« dans le tard il est vrai, » tout est dit. Le programme Rafale a failli être supprimé deux fois avant même d’avoir livré les avions prévus : une première fois en 2009 et une deuxième en 2016. La première fois a été évitée en achetant en urgence des Rafales supplémentaires, ce qui a imposé de sacrifier les programmés de drones Male dont on avait pourtant un besoin crucial en Afghanistan. Et la deuxième fois, c’était la commande in extremis de l’Egypte et du Qatar la dernière année de commandes pleines qui a sauvé la situation.
Donc oui le Rafales s’en est tiré, tapant dans les autres programmes si nécessaire.
–
En fait la situation de ce programme est simple : on a joué au poker. Quand on a perdu, au début, le programme était dans le mur, quand on a gagné, tout s’est bien passé.
Cela pose une question simple : un programme d’avion de chasse est un programme majeur tant pour nos technologies que les emplois, et pour notre souveraineté. Voulez vous jouer le futur de notre souveraineté au poker de l’exportation en le faisant en solo ? Si oui assumez le devant tout le monde.
@Nrj. Alors oui j’assume…
Comme les Coréens ( sud) la Turquie quo essaie tant bien que mal …
La souveraineté quel joli mot.
Un mot plein de sens pour les patriotes que j’espère nous sommes ici quelques uns !!!
Vous parlez d’emplois de technologie et vous avez bien raison car si le programme SCAF arrive à maturité et est lancé,nous payerons plus cher pour avoir moins en retour quand aux exportations se sera une plaie sans nom avec les Allemands.
L’argent il y en a en France, vous payerez,vous,un fauteuil à 34000€ !!!
Certains décideurs …oui!!!
Et entre nous ce n’est que le sommet de l’iceberg….
Nous avons des clients pour le Rafale,le matos Français est reconnu, pourquoi cela changerait t’il dans l’avenir ???
Je vous le répète tout n’est question que de volonté politique !!!
le reste c’est du flan !!!
@NRJ quand on est mal financierement on peu baisser ses depenses et concentrer le budget sur ce qui est important. 5% avec le PIB actuel c est trop dure a atteindre, mais contrairement a votre fiche d element de langage debile les postes budgetaires ne sont pas figes.
Ensuite sur le sujet de l article c est marrant quand meme qu on en soit la malgre la cooperation… Ah pardon tout est formidable puisqu en cooperation tout est forcement parfait …
« 2. Application graduelle du budget de la défense française à 5% ».
Ce serait bien, c’est vrai. Mais avec une dette publique qui dépasse 3000 milliards et une députation spécialement irresponsable, il va falloir être créatif pour le financement. Un emprunt national, peut-être ?
Patriarcat quand tu nous tiens…
@RafAle
Passer le budget Défense à 5% du PIB, c’est possible:
– En provoquant une baisse de 60% du PIB, c’est la méthode Vénézuelienne,
– En baissant les retraites de 26,5%. Economie 90 milliards sur un budget de 340 milliards (tiens, c’est pile poil le montant de notre besoin de trésorerie par endettement cette année….)
C’était bien ça, votre méthode ?
Genre il n’y a que les retraite dans quoi taper…
Naaaan, on peut taper aussi dans ce que tu touches.
@RafAle_
« 1. Attendre que les menaces de Trump sur le retrait des USA de l’OTAN… »
On a vu à l’époque 2018-2019 que cela avait effectivement fait de l’effet sur les Allemands, les Polonais, les Roumains, les Baltes, et d’autres encore qui ont sensiblement investis ou augmenter leurs budgets défense.
Et aujourd’hui, tout le monde parle d’augmenter ces budgets défense au moins jusqu’à 3 % !
« 2. Application graduelle du budget de la défense française à 5% »
Oui, bon, 3 % à l’horizon 2030 pour la France, seront amplement suffisants ! Faut pas exagérer.
Et on en fera des choses à 3 % !
« 3. Le SCAF peut être développé en autonomie par la France. »
Nous sommes d’accord. Technologiquement, nous avons ou sommes en passe d’avoir toutes les briques. Mais cela passera nécessairement par une augmentation du budget défense et réorientation de certaines priorité du budget gouvernemental. Des choix seront peut-être aussi à faire. A moins que l’on innove sur les modalités de financement et de conduite des projets d’armement (voir Socle Défense)…
« 4. L’Allemagne n’aura ni GCAP ni SCAF mais des F35 »
C’est bien ce que montre le PDG d’Airbus. Il essaye désespérément de trouver des points d’accord avec les Britanniques, veut faire égal/égal avec eux, tenter de saisir le GACP au vol. Mais les Britanniques ne cèderont pas, trop heureux de s’être débarrassés du boulet de chez Eurofighter GmbH !
Et pour le SCAF, c’est devenu très compliqué pour les Allemands, car Dassault ne s’en laisse pas conter sur le NGF, et désormais Macron a lui aussi enfin compris la duplicité Teutonne sur l’ensemble du programme (idem pour le MGCS) qu’ils voudraient « tout pour eux » !
Restera pour Berlin et ses industriels la solution américaine. F-35 ou autre.
Bof ! Airbus nous refait le coup de l’ACE avec au final un Eurofighter qui ne s’occupe que de la défense de l’ile Angleterre contre les bombardiers soviétiques qui menacent les plates-formes pétrolières de la Mer du Nord, avec le chantage à la disparition de notre motoriste d’avion de combat. Rien de neuf sous le soleil…
A part spécifier le besoin d’un NGAD taillé pour la CAP des iles, en rajoutant celles du Japon (y compris Okinawa et Guam ?), c’est à dire un F/A XX de l’US Navy, en version sans catapulte (STOL, ne pas oublier les porte-aéronefs britanniques), cela ne correspond pas aux besoins exprimés par l’AAE et l’Aéronavale française.
Que les Allemands et les Anglais fassent leurs specs de GCAP / NGAD en commun sur base des développements US, cela n’étonnera personne.
–
Pour ce qui concerne la France, il serait sans doute plus judicieux de s’allier avec l’US Navy pour équiper une flotte aéronavale avec des F/A XX embarqués et capables d’emporter les missiles de la dissuasion et défendre notre propre ZEE sur tous les océans du globe.
Cela permettra aux supercarriers de revenir à leur mission initiale d’après-guerre, quand la Navy voulait conserver une capacité nucléaire pour sa flotte de surface, avant de la céder aux sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d’engins balistiques.
Vu que l’interopérabilité est déjà effective entre la MN et l’US Navy grâce aux F-18 / Hawkeye / Rafale M et notre PA CATOBAR, une petite convergence sur le futur chasseur-bombardier embarqué serait appropriée.
Après tout, Dassault Aviation avait déjà participé à l’étude VFX avec Vought, bien que ce soit le fameux Grumman F-14 qui ait remporté le marché.
Si l’on peut se passer des diktats allemands et rester ITAR-free, avec nos propres armements spécifiques (ASNG), on peut tout à fait faire un produit compatible des EMALS et AAG des supercarriers avec notre future PANG ! 😉
@Farragut……
Il est tard, mais je me demande comment faites-vous pour vous associer avec la navy pour avoir le même avion embarqué, et rester ITAR-free ?
La ça aurait de la gueule .
Pourquoi acheter des F/A18 ou son potentiel remplaçant un jour, alors que le Rafale est meilleur, plus compacte, plus facile à maintenir pour nous, et interopérable avec les US, et emporte déjà l’arme nucléaire à bord du CDG ? Tout comme le F18 est opérable sur le CDG, quand les pilotes US sont assez chevronnés (Longueur de la « piste »…).
Vraiment je ne vois pas de gain possible, mais des dépenses supplémentaires pour nous oui… Pour une performance moindre en plus. L’inverse à la limite serait plus logique : que les américains achètent du Rafale M pour rendre plus homogène la flotte embarquée occidentale, sur un avion évolutif et performant.
@EchoDelta.* Tout comme le F18 est opérable sur le CDG, quand les pilotes US sont assez chevronnés (Longueur de la « piste »…). « ??? Que vient faire la longueur de piste?? Il y a le même nombre de brins d’arrêt avec le même espacement….
Oooh, @Bazdriver, arrêtez de jouer à la pucelle offusquée dès qu’on parle de vos Amerloques !
Il est de notoriété publique que les pilotes de la Navy, excellents au demeurant, voire les meilleurs, sont en pamoison devant les pilotes de la Royale qui appontent tous les jours sur notre « petit porte-avions » !
Alors les pilotes US aussi le font occasionnellement, ils sont parfaitement interopérables, mais ils ont tout de même une petite appréhension, habitués à leurs PA de + 330/340 mètres de long à comparer au 260 mètres de notre Grand Charles.
Sûr que l’US Navy ne va envoyer un bébé fraichement macaronné sur le Charles.
À comparer aux 260 mètres de notre Grand Charles.
@Goose. »en pamoison « …non carrément à genoux. Un porte-avions qu’il fasse 260m ou 330m n’est qu’un timbre poste sur l’océan en phase d’approche. Et oui l’US Navy y envoie également de jeunes lieutenants à l’occasion…cela n’a aucun intérêt d’y envoyer que des vieux » moustachus » plein de bouteille. Que vous soyez le patron du groupe aérien d’un PA US ou un lieutenant à son premier déploiement, avant tout déploiement vous repasserez vos procédures de qualification à l’appontage de jour comme de nuit..et tout colonel que vous soyez, avec vos 1000 appontages au compteur.. vous prendrez les mêmes remarques d’un LSO que si vous êtes un bleu..
@EchoDelta
J’évoquais une « convergence » entre fournisseur(s) américains du F/A XX, normalisateurs, dans le projet 6G de chasseur-bombardier embarqué sur les supercarriers de l’US Navy et des fournisseurs français du NGF, embarqué lui aussi sur le PANG.
Si l’on veut vraiment poursuivre dans l’interopérabilité actuelle entre la MN et la Navy, autant « rapprocher » les interfaces entre systèmes d’armes, avec des pylones (ou soute commune), des emports compatibles, une interconnectivité dans le réseau militaire naval (E-2D Hawkeye actuel et futur), et des drones embarqués « compatibles » (ravitaillement, par exemple).
J’ai oublié la formation déjà commune entre marins aviateurs…
(Bref, cela serait un équivalent STANAG pour la 6G embarquée…)
Je suppose que les concepteurs Naval Group ont déjà prévu le centre opérationnel dédié aux drones dans le PANG ou les bâtiments d’accompagnement (merci à M. Lagneau pour l’article à paraitre sur ce sujet ?). 😉
OK Compris mais cela reviendrait à faire deux avions au lieu d’un… Avec deux maintenances et les US sont rarement frugaux dans leurs couts de maintenance. Donc c’est quand même un pari risqué, pas impossible que ce soit vraiment intéressant, mais seulement si l’on conserve une bonne part de l’avion.
Pour la Navy c’est vrai que cela leur permettrait d’éviter le F35C, voire le B dans certains cas… Ce qui accessoirement nous arrangerait bien.
Le Rafale est plus compact.
Notre futur PANG.
VFX. Un super MirageG.
Comment être ITAR Free en s’alliant avec US Navy ? Explication SVP ?
Le contenu peut-être ITAR Free, la structure de l’avion pourrait être commune, mais les systèmes embarqués à l’intérieur de l’avion seraient 100 % Made In France.
Comme actuellement !
Nos Rafale M et missiles embarqués sont ITAR-free (et donc exportables, pour la Marine Indienne par exemple), même si l’interopérabilité est garantie entre les avions (Rafale, E-2C françisés) et les porte-avions US.
L' »alliance » avec l’US Navy ne concerne que les « interfaces », ce qui permet de rendre les plateformes « compatibles » en parlant la même langue (pilotes, contrôleurs, radio, communications, ravitaillement, procédures, etc.).
Il n’est pas nécessaire que les composants de chaque système d’armes soient conçus comme identiques, pourvu qu’ils assurent la même fonction et qu’ils possèdent les mêmes interfaces avec le reste des autres composants, embarqués ou non.
Cela s’appelle la normalisation.
–
D’ailleurs pour la partie « terrestre », l’OTAN n’est pas une armée, mais un organisme où les participants à une Alliance (de l’Atlantique Nord) se regroupent pour édicter des règles d’interopérabilité, ce que dans le monde agricole français, on appelle, en le hurlant, « normes », quand elles sont européennes !
@Carin. Les besoins de l’US Navy ne sont pas ceux de la Marine nationale et de l’AAE… Elle ne veut aucun compromis.. De plus les programmes NGAD US ne sont pas ouverts aux coopérations étrangères…Même pour certains industriels US, c’est déjà quasi impossible d’y entrer…
Gonflé et prétentieux le PDG d’Airbus.
« possible qu’ils utilisent les mêmes moteurs, les mêmes capteurs le même cloud de combat ainsi que les mêmes effecteurs »
traduction :
– moteur anglais (RR) et surtout pas français (Safran)
– capteurs : tout sauf Thalès (Français)
– cloud de combat : anglo-américain (IBM) et surtout pas français
– effecteurs : MBDA dans lequel la France n’est plus rien (alors que c’est une descendance du français MATRA) a récemment racheté à Safran les 50% d’un poudrier français ROXEL qui lui manquaient.
En réalité un seul objectif : tuer Dassault et son éco-environnement
Alors que l’intérêt général est de maintenir 2 projets en concurrence afin de motiver les équipes. La compétition, il n’y a que ça de vrai et d’efficace.
« MBDA dans lequel la France n’est plus rien ». Il me semble qu’il y a quand même un PDG français, un siège social français, 40% des effectifs (et donc des savor-faire) français… Le principal actionnaire à égalité avec BAE Systems, c’est Airbus, une société française.
Airbus est une société européenne de droit néerlandais, et non pas française, dans laquelle l’Etat français est ultra-minoritaire (depuis le départ du bêta loser et play-boy Arnaud Lagardère qui n’a pas 1/10 du QI de son très regretté père) et dans laquelle ce sont les Allemands qui portent la culotte en noyautant tout ce qui entoure le PDG, fût-il français.
Pour mémoire, le PDG de TotalEnergie qui est français, avait répondu à la commission d’enquête parlementaire lorsqu’on lui reprochait de ne pas être assez « français » dans ses décisions avait répondu : je suis un dirigeant d’entreprise loyal aux désidératas de mes actionnaires (pour rappel 47% américains) et ce n’est pas ma faute mais bien celle de la France et des gouvernements français successifs si l’Etat français n’est pas actionnaire de TotalEnergies (et d’y faire prévaloir ses points de vue).
Donc la nationalité du PDG de MBDA n’a aucune valeur.
Pour rappel actionnaires de MBDA : BAE 37,5% , Airbus 37,5% , Leonardo 25%
Où est la France dans tout celà ?
Dans la part de la valeur ajoutée réalisée en France.
Mais vous ne comprenez rien à ce qu’est une multinationale et vous passez d’un extrême à l’autre:
– Au début, vous pensez qu’une multinationale est française, puis vous vous rendez compte qu’il y a des actionnaires étrangers, Ô horreur!
– Et là vous basculez dans le travers inverse et vous concluez qu’elle n’est plus du tout française, la traîtresse!
Alors qu’en réalité, il s’agit d’une… multinationale, tout simplement.
Mais au fait? Existe-t-il une force supérieure qui exigerait que vous compreniez tout ce que je vous raconte? Ben non. Donc, continuez à ne rien y comprendre puisque cela vous convient. Vous n’offensez personne d’autre que vous.
Le pronom démonstratif « cela » et sa forme familière « ça » s’écrivent sans accent.
Où est la France dans tout cela ?
Airbus n’est pas une société française. Siège au Pays-Bas (Leiden), et principaux actionnaires (Gouvernement Français (10,83%), gouvernement Allemand (10,82%), gouvernement Espagnol (4,081%)…).
MBDA reste partagé entre diverses nations.
Et chaque nation a décidé de faire développer différents systèmes à son missilier national, et parfois, en collaboration. Mais la perte de parts de marché honnêtement tient plus à l’absence de commandes de la France.
L’une des grosses productions françaises (avec l’Allemagne) était le MILAN. La France avec l’Allemagne et le Royaume Uni avaient développé le PARS-3 MR (la version anti-char pour l’infanterie. La France et le Royaume Uni se sont retirés, le missile n’a pas été développé.
Résultat? Faute d’alternative européenne moderne, la majorité des nations ont acheté le Spike MR, Spike LR, et le Javelin.
Un successeur du missile ERYX aurait été intéressant, mais il n’a pas eu lieu, le NLAW a pris toutes les parts de marché dans ce domaine. Et maintenant, il y a le MBDA Enforcer qui va ajouter de la concurrence.
Pour les missiles anti-navires, la France, qui avait un avantage technologique avec le Exocet, n’a pas jugé bon d’en remplacer. Résultat, le missile de Kongsberg, Naval Strike Missile écrase la concurrence.
Pour les missiles air-air, la concurrence est rude avec les AIM-132 ASRAAM britanniques, IRIS-T, AIM-9X, AIM-120 et le MICA qui se balade au milieu de tout cela.
En défense sol-air, la France avait tout entre les mains, mais a tardé à acheter le MICA VL, et à le fournir à l’Ukraine pour les essais. Diehl avec le IRIS-T SLM et Kongsberg avec le NASAMS se baladent.
Toujours pour le MICA, l’Italie et le Royaume Uni ont développé plusieurs variantes du missile CAMM, et il est produit en masse.
Pour l’Aster 30, les ventes sont pas mal. Pour le SAMP/T, à nouveau, la France aurait pu lancer une initiative comme l’a fait l’Allemagne pour des achats communs.
Pour les petits missiles anti-drones, MBDA Deutschland développe une version basée sur l’Enforcer qui semble être économique. L L’Estonie développe le Mark 1.
L’Italie développe maintenant son propre successeur au Stinger, et la France ne collabore pas, cela fera un concurrent en plus au Mistral 3. Donc il y aura le Stinger, le Mistral, le missile italien, le RBS-70 NG, le LMM, le Starstreak, le Piorun, et même le KP-SAM Chiron coréen qui seront en concurrence. Le KP SAM vient d’être acheté par la Roumanie.
La France s’est reposée sur ses lauriers dans le domaine des missiles. Aujourd’hui, il y a bien des concurrents en Europe, Diehl, Saab, Thales UK, Kongsberg,
@Fabien Tremm. Les missiles CAMM sont basés sur l’ASRAAM, pas sur le MICA. Concernant le Stinger, l’US Army a également un remplaçant en développement.
Il n’a pas dit que le CAMM était basé sur le Mica, il a mis le Mica en vis-à-vis de ces concurrents produits ou non par MBDA (dont le CAMM) au chapitre sol-air:
« En défense sol-air, la France avait tout entre les mains, mais a tardé à acheter le MICA VL, et à le fournir à l’Ukraine pour les essais. Diehl avec le IRIS-T SLM et Kongsberg avec le NASAMS se baladent.
Toujours pour le MICA, l’Italie et le Royaume Uni ont développé plusieurs variantes du missile CAMM, et il est produit en masse ».
Moi j’ai compris la phrase de Fabien Tremm comme signifiant: « toujours dans la concurrence pour le MICA, il y a le CAMM italo-britannique ». Et non que le CAMM est basé sur le MICA. Mais j’admets que sa phrase était un peu ambiguë.
il est « possible qu’ils utilisent les mêmes moteurs, les mêmes capteurs le même cloud de combat ainsi que les mêmes effecteurs ». Ceux du SCAF par exemple ? À ce rythme là, les acteurs français de l’aéronautique militaire finiront comme la France noyée dans une Europe inconsistante. Ils seront dilués dans une multitude de pays prompts à phagocyter leurs savoirs. R.I.P. À noter que le P.D.G. d’Airbus bien qu’il soit français défend plutôt sa boutique en mettant de côté les intérêts de son pays. Tom Enders à son époque recevait les ordres de Berlin et œuvrait en conséquence pour le bien de l’Allemagne. Même si les différentes directions du groupe n’étaient pas à prédominance allemande. Situation qu’il a évidemment modifiée par la suite. Il faut dire qu’il en imposait l’officier para. Maintenant, le »grand chef » est français mais la majorité des directions sont germaniques ou proches de Berlin.
Je suis probablement le plus pro EU de ce blog mais il commence a me gonfler le PDG d’Airbus.
Voilà une bonne opportunité pour Dassault et pour l’état de sortir du programme SCAF en réorientant la participation de la France vers un programme peut-être moins ambitieux sur le papier sans pour autant être moins efficace mais plus en phase phase avec la réalité du Terrain qui montrent aujourd’hui qu’une aviation aussi puissante soit elle peut être tenue à distance respectable avec des moyens « sommaires ».
La frappe nucléaire tactique pouvant être confiée à des missiles type VMAX ou autres par exemple quand ils seront opérationnels:
https://armees.com/la-france-avance-dans-la-course-aux-armes-hypersoniques-un-nouvel-atout-strategique/
Il faut faire attention avec la réalité du terrain : de quel terrain parle t’on? L’aviation russe ne jouait qu’un rôle mineur au début de la guerre parce qu’elle n’avait pas d’armement de précision. Avec des meteor pour abattre toute l’aviation ukrainienne, des scalp pour détruire les quelques batteries AA longue portée dont disposaient les ukrainiens et un gros stock d’A2SM , les russes auraient déjà pris Kiev depuis longtemps.
Et maintenant que les russes disposent de bombes planantes rudimentaires, leur aviation joue de nouveau un rôle. Et elle n’est pas tenue à distance avec des moyens sommaires mais avec des batteries Patriot et SAMP/T et probablement du renseignement de grande qualité fourni aux ukrainiens. Donc pas du tout « sommaire ».
Le SCAF à la française est déjà moins ambitieux que ce que veulent les allemands qui plaident pour un avion plus gros. On ne va pas développer un Goblin bimoteur non plus. Si le rafale avait été légèrement plus gros, on aurait peut-être pu éviter la différence F4.1 / F4.2
C’est exact les bombes planantes sont efficaces mais larguées pour la plupart à partir du territoire RUSSE car les Ukrainiens possèdent les batteries de missile que vous citez . J’ai mal employé le terme « sommaire », « rapide d’utilisation » est plus approprié car à mon avis il est moins couteux et plus rapide de tirer un missile aster 15 ou 30 que de perdre un Rafale l’investissement de départ et certes plus lourd mais à l’utilisation moins couteux si l’on tient compte des besoins nécessaires pour leur mise en œuvre (infrastructures, formations, maintenance opérationnelle…).
@Aymard de Ledonner. » les quelques batteries AA longue portée dont disposaient les ukrainiens « ?? Les Ukrainiens disposaient de près de 40 batteries de S300PT/PS avec 3000 missiles, de 10 batteries S-300V et 800 missiles avant le conflit, sans compter tous les systèmes Buk excellents eux aussi. Alors vos moyens sommaires… Heureusement pour eux d’ailleurs et elles se sont avérées très efficaces. Et même avec des SCAP/Storm Shadow les Russes auraient rencontrés les mêmes difficultés. Il faut arrêter de croire que ces missiles et les ATACMS sont non interceptables… Et les leurres ADM-160 sont systématiquement utilisés lors des raids de missiles de croisières ukrainiens. Le problème des Ukrainiens est qu’ils ont quasiment épuisés toutes leurs munitions de défense aérienne d’origine soviétique.. ils ont donc besoins des occidentaux…
De quel terrain parle-t-on ?
Bien qu’un correcteur orthographique mal paramétré puisse vous indiquer le contraire, le « t euphonique » doit être encadré de traits d’union (et non suivi d’une apostrophe).
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/22513/la-prononciation/prononciation-de-certaines-lettres/emploi-du-t-euphonique
C’est intéressant de voir la Maison des Communes anglaise donner des recommandations pour le GCAP. En fait ça signifie de façon claire que le GCAP est… là où en était le SCAF il y a 6 ans. Rien n’a été défini, il n’y a que de belles paroles de coopération mais personne ne sait ce qu’il en adviendra.
Tiens une voyante!! Ah, non, pardon, juste un clown…
@Ben
Ce n’est pas une prédiction débile, c’est un constat.
Oui pour l’instant ils ne sont pas encore très avancés. Alors que de notre côté c’est quand même parti.
les commentaires du patron d’airbus sont assortis au silence persistant de M Trappier et aux décisions françaises à court terme : drone et Rafale évolué.
ceux qui avancent qu’un programme d’avion de combat futuriste est onéreux auront raison…
dans la mesure où le programme est ambitieux techniquement.
faire une cellule avec soutes internes et formes furtive est un premier pas, en attendant de pouvoir mettre ce qui compte vraiment dedans : des moteurs modernes, un système d’armes dernier cri, et des détecteurs les plus sensibles possible.
mais ce n’est pas des choses qui s’achètent sur étagères: le Kaan turc va faire ses gammes avec des moteurs US, et il est probable qu’il utilise une partie de la tech du F16 pour démarrer.
les Chinois font sûrement pareil avec des restes de technologie Russes et de rétro ingénierie occidentale.
pour conclure : va Airbus. Part poser tes valises chez les Britanniques parce que Dassault ne veut pas te laisser mettre les doigts partout dans son pré carré.
ensuite, il faudra trouver des clients avant des faire l’avion et copier les US qui ont quand même vendu le successeur du F16 sur plan à l’aide de promesses.
Le SCAF peut prendre le temps de mûrir le temps de faire une meilleure marine et de renforcer l’armée de terre.
Si Airbus va au GCAP c’est tout bénéfice, pour nous car ça sera le programme Anglais qui devra se farcir les Allemands ,pour contrôlé l’export du zinc .
Or, les Britanniques ne sont pas pressés de prendre les Allemands dans le paquet : la mise au point des seules capacités aériennes de l’Eurofighter par le carré d’as a été un parcours du combattant.
en effet, chaque participant voulait monter le compétences et rattraper son retard en montant son propre programme de tests et mise au point , ainsi qu’un retour industriel au boulon près, avant que les dividendes de la.paix n’affecte les objectifs d’achat et fasse exploser les coûts.
pour preuves, quand les Indiens ont comparé les deux Euro canards, ils ont sélectionné l’avion français.
quand leur ministre de la.défense voulait discuter les prix, les Britanniques sont revenus proposer leur engin et se sont vertement remboiter.
l’Allemagne est uniquement en recherche de technologie et achète massivement Israélien et US pour produire sous licence.
La France a juste besoin de partenariats solides et à ce titre, la Pologne apparaît plus crédible.
@KOUDLANSKI Romain……
Les anglais ne veulent pas des allemands, ils ont déjà des problèmes de vente de ce futur produit avec les japonais qui n’exportent pas leurs produits… ils ne vont pas en rajouter avec les allemands, l’EF2000 leur a suffit.
@Carin à force de faire chier les autres les Allemands , se retrouveront à devoir acheté du Fail-35 , en lieu et place du NGF .
Pars poser tes valises !
À propos de départ, où en est votre retraite? J’ai des brochures pour vous faire changer d’air si vous le désirez… et faire des vacances et un peu d’air à ce forum.
NO FUCKING WAY
Le SCAF et le GCAP! Depuis quelques années, leurs prétentions en avion/systèmes Next Generation sont passés d’un avion Mach 6 furtif faisant le tour de la terre, à un genre de F-35 avec 30 ans de retard. En regroupant les projets, ils vont peut être y arriver.
Pour ce qui est de la Chine:
-Si elle arrive à faire des propulsions très efficaces et s’adaptant: ce sera un bond en avant pour toute leur aviation.
-Si elle arrive a faire des matériaux, capteurs, systèmes pas trop cher et résistants à haute vitesse/températures: bon en avant pour toute leur aviation.
Pour ce qui est des matériaux, apparemment leur nouvel alliage Niobium-Silicon va révolutionner le monde de l’aérospatial.
https://www.scmp.com/news/china/science/article/3293302/gift-heaven-china-makes-first-industrial-grade-niobium-alloy-hypersonic-flight
Merci de nous rappeler qu’avec des « si » on pourrait refaire le monde.
Bravo pour vote imagination toujours aussi débordante !
J’ai bien rigoler grace à vous
Avec des « on aura » et des programmes de copinage médiatique/actionnaires court termes on en arrive en quelques décennies à Rafale->Rafale, M88->M88
C’est la situation réelle actuelle.
Avec des « Si » et des projets avec des scientifiques et des moyens pour réaliser les conditions, il y a plus de chance de A->B.
Et la marmotte
Je pense que le sieur Faury a très bien lu entre les lignes que l’équipe du Tempest ne veut pas de nos amis allemands…
Et par définition d’Airbus!
Et comme cette partie du consortium Airbus commence à voir la fin de son carnet de commandes arriver à grands pas, le sieur Faury commence sa danse du ventre… car l’EF2000 en est déjà à sa fin de carrière, à cause des allemands. Seuls les 4 pays constructeurs passants de petites commandes, mais tous, regardent et veulent se servir ailleurs.
D’ailleurs ce rapport d’activité émis par nos amis anglais, signale gentiment l’ensemble des problèmes de soutien à l’EF2000, qui tous émanent du partenaire allemand qui bloque à volonté non seulement la possible vente de cet avion, mais également les pièces dont ce pays a la construction!
Les clients ne voulant pas dépendre du bon vouloir allemand pour l’utilisation de l’avion, évitent de passer commande d’une part, et se battent comme des chiffonniers (malgré les clauses prévoyant ces livraisons de pièces et munitions sur le contrat d’achat), pour faire voler leurs escadrilles!
Oui les britanniques sont certainement peu enthousiastes pour accueillir Airbus, les allemands et les difficultés pour l’export qui vont avec, et qu’ils n’ont pu que constater que trop souvent à leur gout.
Tu m’étonnes qu’Airbus veuille se rapprocher du GCAP… Ils n’ont ni les moyens ni les compétences pour faire un chausseur seul et ils sentent que Dassault est en train de quitter le navire.
Oh vous exagérez ils sont déjà au moins deux chausseurs nationaux (Adidas, Puma)… 🙂
Dassault développera le Rafale F5 capable de travailler avec un drone de combat « wingman » et le SCAF aura vécu faute d’intéret tactique et de financement …..
Airbus doit fournir 40 % de la masse de travail. C’est ce qui lui est imparti.
Le problème est qu’il refuse le partage du travail « selon les capacités du meilleur athlète ».
Airbus veut effectuer 40 % du travail dans tous les domaines et non 40 % en se spécialisant par exemple dans l’intelligence artificielle.
Évidemment, Dassault refuse le partage des tâches selon la conception d’Airbus et ça bloque, et ça bloquera toujours. Donc le PDG d’Airbus fait ce qu’il croit pouvoir faire pour débloquer la situation.
(Tytelmann)
HS: Ate Chuet s’est vendu à la Chine. On a la preuve qu’il est reçu de l’argent chinois, on a la prevue qu’il a été en Chine, mais on a pas la preuve qu’il a communiqué de l’information…
Fournir 40% de la masse de travail ne veut rien dire pour moi, perso, jamais je ne signerais ce genre d’accord. Le partage doit être fait sur la base de livrables techniques dont chacun est responsable, et charge à chacun de délivrer. Sinon cela ne peut pas fonctionner et génèrera énormément de surcout par incompétences et guerre dans le partage de la connaissance et des brevets. Il est normal que chacun puisse défendre ses avantages techniques.
Un Cloud commun, pourquoi pas.
Par contre pour tout le reste … dans ses rêves.
.
A ce jour, tout ce qui est prioritaire en R&D (radar Aesa 100% GaN, évolution Spectra, remplaçants Scalp et Exocet, … et drone UCAV type nEUROn !!!) est déjà lancé chez nous, en France, sans Airbus GmbH.
Il ne nous manque plus qu’à lancer la version T-Rex du M88 (projet crucial stratégique).
Et à partir de là nous aurons ttes les briques technos pour faire le SCAF seuls un peu plus tard … pas d’urgence, sachant que le Rafale F5 fera un excellent avion de transition vers le SCAF, et que Dassault a une activité conséquente assurée avec Rafale jusqu’à 2035 au moins … lorsque les 4 loulous du Typhoon n’auront plus rien à faire avant 2030 (et dès cette année pour le UK !…).
Bref, Airbus Défense GmbH a raison de s’inquiéter.
.
Par contre l’ami PDG Faury qui fait semblant de ne rien avoir compris au sujet des pré-requis de la Force de Frappe française en BITD souveraine … alors qu’il est Français donc sans excuse à ce sujet, il est à la fois inquiétant et pathétique.
Faury est payé (cher) pour défendre les intérêts d’Airbus. Pas ceux de la France… Ce qui ne l’empêche peut être pas d’avoir une conscience, et de le faire mal sur certains sujets. Nous aurions peut être pousser à mettre Thierry Breton PDG d’Airbus DS… 🙂
Ca veut dire pas de SCAF avant 2035 au plus tôt: comment en 2035 vendre encore des Rafale si vous dites à vos clients que vous développez le successeur?
Le Rafale est en train de retarder le SCAF. C’est un pari: on espère qu’à partir de 2035 les avions concurrents n’auront pas un écart technologique énorme avec le Rafale F 5, qui restera malgré tout un Rafale, donc un avions des années 80 dans son design.
Et l’autre pari, c’est que Dassault pourra prendre le train en marche: si Dassault attend 2035 pour faire un successeur en solo au Rafale F5, reste à espérer qu’il rattrape la concurrence qui, elle, bosse dès maintenant sur la 6 G.
Et le dernier pari: on va attendre 2035 pour sortir seul quelque chose comme 100 Mds €, puisqu’on s’attend à un coût de ce genre.
Toute la manœuvre repose sur l’intégration successive des briques technos dans le futur standard du Rafale et sur l’éventualité que la concurrence et les progrès technologiques seront finalement assez lents.
Dernier point: c’est une stratégie qui colle aux intérêts de Dassault, pas à ceux de la France, soyons clair. Dassault veut consolider sa rente de situation sur le Rafale jusqu’en 2035, puis basculer sur un successeur en solo ou en coopération vers 2040, cad passer d’une douche à pognon à une autre. C’est son agenda.
L’agenda de la France, c’est de trouver un successeur 6G au Rafale au plus tôt. On n’est pas tous actionnaire de Dassault, les gars.
Le but est simple : fournir du travail à Airbus, noyer SAFRAN, tuer Dassault et utiliser temporairement MBDA tout en ayant les ricains dans la poche… inénarrable ! Heuresement nous avons un Rafale évolutif dans la période…
M. Faury enfonce les portes ouvertes car, ainsi que le rapporte l’agence de presse londonienne Reuters « Les experts en matière de défense estiment depuis longtemps qu’il n’y a pas assez d’argent ou de commandes potentielles pour les programmes rivaux », et ajoute lucidement aux propos de M. Faury que « tout plan visant à rapprocher les deux programmes ne sera pas facile à mettre en œuvre car « Si vous avez trop d’acteurs, c’est difficile ». Une évidence !
Mon avis est que Dassault doit poursuivre son ouvrage F5, en toute souveraineté et en préservant ses recherches, sans s’engager trop en avant dans un SCAF qui à ce jour demeure un hypothétique projet politiquement trop laborieux pour être honnête.
Hors sujet:
C’est le moment d’offrir au Danemark l’avion de patrouille maritime. Et le Rafale F5 avec drones.
Ils ont plus de sous pour l’aérien… Laissez les digérer économiquement les F35…
Défense et illustration du « ne plus » :
Quand, à l’écrit, on omet d’utiliser « ne » dans une phrase négative, on prend le risque d’exprimer l’exact opposé de ce qu’on voulait dire.
Ainsi, « Ils ont plus de sous pour l’aérien… » signifie littéralement qu’ils disposent de davantage d’argent pour l’aérien, alors que l’intention était de dire que leurs ressources pécuniaires sont taries, ce qui aurait dû s’écrire « Ils n’ont plus de sous pour l’aérien… ».
Ce petit « n’ » fait ici toute la différence.
Pendant que les trop petites nations européennes s’épuisent à rechercher des alliances internationales pour développer et produire l’avion de supériorité en tout, qui sera tellement cher qu’il ne faudra surtout pas l’utiliser, la Chine avance toute seule, et les USA accumulent les projets qui vont financer les actionnaires de complexe militaro-industriel …
Comprendrons nous un jour qu’il faut en finir avec les concurrence intra-européennes ? Seuls des ‘États-Unis’ d’Europe permettraient la coordination indispensable pour ce genre de projet, y compris pour les grandes infrastructures civiles.
L’algorithme de correction orthographique n’a pas fonctionné, aussi je me corrige comme un grand :
Actionnaires ‘du’ complexe …
Un ‘s’ à concurrence
Cet algorithme stupide, comme tous les algorithmes, ne sachant pas distinguer une faute de frappe d’une faute de grammaire aurait dû réagir de suite, avec citations de nombreuses références bibliothécaires … Il est donc imparfait.
Plutôt bibliographiques, les citations, non ?
Entièrement d’accord avec vous sur l’objectif.
malheureusement, c’est le réflexe de se tourner vers le protecteur (au sens maquereau) US qui est privilégié en Europe.
quand Bruxelles utilisera.les compétences européennes pour :
-monter un bureau d’études dédié
– qui ensuite lancera des plans d’études assortis de brevets
-que seuls les industriels Européens pourront acheter à tarifs préférentiels.
alors on aura débloqué une partie du problème.
mais une partie seulement.
car dans les faits :
– on ne créé pas une génération d’ingénieurs spécialisés en claquant des doigts
– on doit maintenir les compétences des techniciens à n’importe quel prix sous peine de récréer les problèmes de Boeing
-il faut créer des filières souveraines de matières premières souveraines.
.
Cela.va à l’encontre de tous les technocrates de Bruxelles :
-prendre des responsabilités à visage découvert
– s’affranchir des lobbies
– récuser la libre concurrence, y compris depuis les pays à bas coûts de maintenance d’oeuvre…
au final, ce plan de mise en commun ressemble à l’industrie d’aviation militaire de l’après guerre : un ministère aux mains de personnes très engagéeq.en politique, mais peu efficaces, donnant de l’argent aux industriels d’état, mais seul l’industriel privé a réussi a survivre.
Et c’est donc la raison pour laquelle LEF2000 a couté aussi chez aux Allemands que le Rafale aux Français pour le résultat que l’on connait et les retombé économiques divisé par 4. Ce genre de raisonnement ne prend pas en compte la réalité de la coopération entre des grandes entreprises qui coute … une fortune en « manager » pour essayer de résoudre les conflits et aligner tout le monde aux 4 coins de l’Europe. Pour avoir travailler dans ce genre d’organisation, déjà au sein de la même entreprise c’est pas facile, alors avec des partenaires étranger en eux avec des objectifs stratégiques différents et des Cahiers des Charges encore plus différent, comment dire : Bonne chance !
Une coopération forcée politiquement ne débouche JAMAIS sur du bon travail.
Les retombées économiques divisées par 4.
Figurez-vous que César, Charlemagne, Napoléon et Hitler y ont pensé avant vous ! Ils ont essayé, mais il y a eu des problèmes… Enfin c’est vous qui voyez, au moins pour donner votre opinion, si elle s’avère vraiment intéressante…
Sans doute avez vous remarqué que, à l’exception de Charlemagne, ces individus étaient des envahisseurs ? Mais au moins César a créé la civilisation Gallo-Romaine.
Pensez vous que c’est une bonne méthode pour créer des coopérations ?
Charlemagne a tué son frère pour lui prendre son territoire.
Comparaisons qui n’élèvent pas celui qui les fait.
c’est plus facile de torpiller le projet, quand on y est associé.
Je cite Mr. LECORNU :
« Quel est son poids, sa capacité à correspondre aux besoins de la dissuasion nucléaire française, à apponter sur un porte-avions ? »
Ce programme lancé en 2017 n’a toujours pas défini, en 2025, ces données cardinales pour la Défense Française !
Ce n’est plus une galégeade, ce n’est plus une tarabistouille, c’est un fiasco pur et simple.
Mais c’est comme tous les progrmmes de coopération avec l’Allemagne pour la Défense.
Nous avons deux solutions réalisables rapidement :
– poursuivre seul en commançant par le vecteur NGF,
– s’allier avec Britaniques, Italiens et Japonais,( en tenant bien compte du rapport de la Chambre des Communes Britanique)
Les autres solutions risquent de n’être que de la poudre aux yeux !
Galéjade. Ne pas mélanger galéjer et alléger.
Carabistouille. Ne pas mélanger carabistouille et tarabiscotage.
La collaboration avec les anglais à donné le Jaguar et le Concorde, celle avec les allemands à donné…
Le Transall, l’AlphaJet et l’Atlantic (un petit peu – Dornier). Des projets où le le chef du programme n’était pas contesté, Allemagne coupée en deux oblige.
L’Alphajet avec tous ses défauts de jeunesse qui a finit par être un bon avion mais assez simple quand même et finalement pas évolutif, et le Transal un excellent avion de transport. Mais l’état d’esprit était différent à l’époque, la guerre froide nous rendait tout petit et nous forçait à rentrer nos égos, et la France était en phase de reconquête technique aéronautique (dont l’Europe a bien bénéficié avec Airbus qui n’aurait pas pu exister sans le succès relatif de la Caravelle).
Avec les Allemands ça a donné le Transall et l’Alphajet.
@Zoso « celle avec les allemands à donné… » L’Alphajet, le C160 Transall, l’A.T.L. mais c’était une autre…………………époque!
Fik dich!…Herr Faury
Les incompatibilités initiales du projet restent irréconciliables:
– Différence de spécifications opérationnelles (Marine, Nuc, Omnirôle pour la France )
– Différence d’objectifs commerciaux des industriels (export ITAR Free pour la France et clientèle Dassault)
– Egoïsme ( pardon, souveraineté), des états, des BITD, des industriels.
– Les allemands ont les moyens, nous, on a des dettes.
Vu que l’idylle politique européenne franco-teutonne, qui devait surmonter tous ces obstacles est un lointain souvenir, le SCAF se fera sans nous. Ca a été acté avec le Rafale 5 et ses effecteurs. Et si c’est sans nous, il n’y a plus de SCAF.
Donc, Airbus essaie de se raccrocher au seul train qui lui parait rouler, le GCAP, en essayant de se faufiler pour éviter de rester sur le quai.
Il est dans son rôle.
Quant à ce que le consortium Tempest l’accepte à bord, ce ne sera possible qu’avec un gros chèque allemand. (les brits n’ont plus un rond et leurs programmes mili sont gérés comme les ricains, avec 30% mini de dépassement).
Les cocus de l’histoire sont les espagnols. Vu qu’ils ne pèsent que des commandes virtuelles, ils sont considérés comme des spectateurs par les deux équipes.
Pour l’Europe aéronautique, le plus gros problème va être les States. @RealStableGenius ne pousse pas à un accroissement des dépenses de défense européennes pour que celle-ci développe sa BITD, mais pour qu’elle achète U.S et surtout U.S « dimensionnant ». Donc, forte pression sur l’acquisition de plus de F35. C’est une escroquerie, certes, mais la victime sera consentante. La 1ère victime en sera Sabb (adieu le marché européen), qui essaiera de se « brésilianiser » pour sauver sa peau.
Pronostic: Ca ne suffira pas. Quant à savoir qui l’absorbera, pas sûr qu’un européen l’emporte, car un Grippen « américanisé » pourrait fort bien permettre à Boeing de rester dans la course auc avions de combat. (handicap, Boeing a une culture du « gronavion », pas du « fit ».
Seul point positif, dans tout ça, c’est que Dassault a une dizaine d’années de commandes devant lui. De quoi rester calme ( à défaut de serein).
On s’en fout l’état est actionnaire et je paie Airbus avec mes Impôts …..
Oui, mais les vrais patrons sont germaniques ou affidés. Ce sont eux qui détiennent les postes clés.
https://www.airbus.com/en/about-us/our-governance/executive-and-operational-committees
Parcourez les différents postes. Vous verrez, c’est instructif.
Bon sang, il nous fatigue ce PDG avec son besoin personnel de domination du projet alors que seul Airbus n’a pas la compétence pour réaliser le SCAF, car Dassault a la compétence mais pas eux. Bien sûr, les Allemands le pressent par derrière pour qu’il agisse ainsi car il est certain que si les deux projets étaient réunis, Dassault n’aurait plus grand chose à dire si ce n’est qu’il partage sans rien dire son savoir. Lorsqu’on sait déjà que cette association va nous coûter près de 30 milliards en plus que si on le créait seul, il est plus que temps qu’on sorte de cette alliance inamicale et invivable, et qu’on réalise seul le Scaf , tout comme avant on a agit pour le Rafale. De plus, il n’y aura que de gros avantages, à savoir le renforcement de notre technologie, l’intervention d’entreprises françaises au lieu des allemandes et ce qui sera une excellente réponse aux excès démesurés des Allemands pour nous contrôler ou nous diminuer. Surtout, cela renforcera le développement à venir de notre industrie et donc, avec de gros bénéfices à venir. Bien sûr, n’oublions pas qu’en FRANCE, il est plus que temps de se débarrasser de cette clique de politiciens de tous bords, qui font tout pour mettre notre Pays à genoux, et qui en plus cse prennent pour des cerveaux. Bref, dehors les bureaucrates et technocrates, et soyons Européen et Français sans eux, car Mon Dieu, avec eux qu’est-ce qu’on se prend comme insultes, raclée et humiliations, et n’oublions pas les dettes injustifiées et inexpliquées, l’insécurité inadmissible, et l’expansion anormale du trafic des stupéfiants !
Et c’est reparti pour un couplet dégagiste !
Vous aimez ça, les solutions simplistes aux problèmes compliqués…
Et à part ça, vous les trouvez où, les 100 milliards nécessaires pour réaliser le SCAF tout seul de notre côté ?
Parce que Dassault veut bien le faire (pas de problème, il saura, la question n’est pas là), mais pas financer le développement sur ses propres deniers.
Encore une éruption nerveuse ! Toujours la même tactique ou philosophie irraisonnée, mais tout d’abord , renseignez-vous bien sur le coût pour realiser le Scaf qui est estimé de 50 à 80 milliards en prix total. Sans compter qu’officiellement, il est reconnu que pour notre part, il nous coûtera près de 30 milliards en plus, alors que pour le faire nous mêmes, nous possédons
tous pour le faire, qet meilleur exemple à suivre, est le développement , la réalisation du Rafale avec les investissements, la production, la technologie acquise qui est bien Française, les emplois créés, et les profits ou bénéfices qu’il génére. Par conséquent, vous avez énormément de mal avec ce qui est la finance, l’investissement, la rentabilité et le profit, comme la haute technologie acquise qui permet de conserver le ou les premiers rangs mondiaux, et ainsi assure la protection et la Grandeur de notre Pays. Bref, vous avez une mentalité de bureaucrate et êtes fait pour les petits débats dans la cour de récréation, mais n’avez pas les compétences nécessaires pour permettre à notre pays de conserver son rang. Hé oui, il faut investir pour créer de la richesse, et surtout en affaire, il n’est pas recommandé d’être mal associé, car ça finit toujours de façon tragique.
Vous me faites rire à penser que vous êtes le seul ici à maîtriser certaines compétences financières.
Bien évidemment, qu’il faut investir pour créer de la richesse, c’est une vérité que vous ne me verrez jamais remettre en cause.
Mais pour investir il faut des capitaux, ici entre 50 et 100 milliards, selon vos sources ou les miennes, et comme d’habitude vous ne répondez pas à la question : sous le sabot de quel cheval les trouvez-vous ?
Avec vous, c’est systématique, à part dénoncer à longueur de messages « la clique des incapables », vous n’avez pas le début d’une réponse argumentée aux questions un peu précises qu’on vous pose.
Quand allez-vous sortir de votre Café du Commerce ?
Bonjour @J’y lis tant de choses
“Vous les trouvez où les sous…“
Je vous propose quelques matières à réflexion (sourcées) à propos des financements SCAF et F5, qui sont avant tout des projets guidés par un impératif crucial : l’autonomie stratégique nationale (Et il faut insister sur ce point !).
Le PIB 2023 de la France est annoncé à 2805,7 milliards € (Source Ministère des Finances), soit 1 an de Produit Intérieur Brut français.
Le coût total du programme SCAF est estimé entre 50 et 80 milliards € (Source Sénat), dont 40 milliards € en R&D (Source Meta-Defense), pour une production opérationnelle qui ne devrait intervenir qu’à partir de 2040 (Source Ministère des Armées), donc disons 80 milliards € étalés sur 15 ans, soit 5,3 milliards € par an, ce qui en valeur représente un investissement annuel de 0,19% du PIB de référence (2023).
Notre pays ne serait donc pas capable de consacrer annuellement 0,19% de son PIB à un impératif d’autonomie stratégique nationale ?
En ce qui concerne le Dassault/F5 (AMD), si le programme Rafale = 46,75 milliards € sur Fonds Propres AMD (dont 13 en R&D), le programme F5 + “Neuron NG“ = 4,6 milliards € (AMD sur FP 2023-2030). Ajoutez à cela un fléchage budgétaire de l’État = 1,6 milliard € pour le SCAF et 11,7 milliards pour le Rafale.
Tout rapporter exclusivement à la dette de notre pays (3 228,4 milliards €, INSEE sept.2024) pour ne rien faire serait à mon avis stupide. Pour que l’État puisse poursuivre son action, la charge de la dette de l’État est annuellement répartie (ex. : 46,3 milliards € en 2022), sans oublier que sa principale prérogative demeure (théoriquement) la défense de la Nation… Aussi, au-delà des chiffres impressionnants de la dette et des errances de nos décideurs, c’est de volonté politique dont on doit parler et de choix stratégiques nécessaires [Ainsi, pour ex., les 6 EPR2 d’EDF = 67,4 milliards € (EDF, 12/2023) = 100 milliards € avec les intérêts de financement (Cour des comptes 2024)].
Maintenant, il est indéniable que le partage entre plusieurs partenaires ouvre de meilleures perspectives de financement, même s’il est également indéniable qu’un projet en coopération internationale est plus complexe à monter, plus périlleux pour notre souveraineté, et accroît le montant total des frais non récurrents [R&D] (Source : Etude du Sénat).
On tourne en rond.
Airbus joue sa partition et veut revoir les Anglais…
Le projet Tempest sera commercialement hyper compliqué. Le Japon et les Anglais ont besoin d’un avion gros et lourd, limite la taille des avions ruSSes.
Le Scaf lui doit être raisonnable donc Airbus a peur, parce que tenir les coûts et faire des avions et systèmes simples et performants il n’y a que Dassault et Saab qui sachent faire.
Après soyons honnête ces nouveaux avions sont des projets pharaoniques qui n’ont que peu de sens.
Il serait plus simple de s’engager sur des démonstrateurs techniques puis essayer de faire un successeur aux Rafales EF2000 et Gripen à partir de ces bases fiabilisées.
Il faudra un successeur non pas par obsolescence mais parce qu’il faut faire travailler les usines et les bureaux pour les maintenir.
Peu importe les gesticulations des Allemands d’Airbus Défense. de toute façon le SCAF est mort l’avenir du TEMPEST on verra mais ça me semble compliqué aussi.
Slasher 16 janvier 2025 à 22:42
Tu m’étonnes qu’Airbus veuille se rapprocher du GCAP… Ils n’ont ni les moyens ni les compétences pour faire un chausseur seul et ils sentent que Dassault est en train de quitter le navire.
Ah oui… des « chausseurs » pour pouvoir voler en espadrilles…
(Désolé, pas pu résister, rien de méchant, les fautes de frappes peuvent arriver) 😉
Magnifique !
Vous me donnez envie de reprendre du service.
À partir du moment où le but des industriels n’est pas de concevoir et produire un avion efficient, robuste, fiable etc. dont on puisse fabriquer d’assez nombreux exemplaires pour présenter une flotte dont le nombre assurerait déjà une certaine dissuasion, sans parler du MCO-A ou du remplacement des pertes en cas de conflit ;
mais plutôt de produire un zinc avec un maximum de technologie extra-onéreuse assurant un maximum de valeur ajoutée et d’obsolescence programmée, dans des pseudo-partenariats foireux et bancals dont le but se résume uniquement à produire du gros dividende, tout en se tirant dans les pattes pour essayer de tuer la concurrence et l’industrie du voisin et « allié » ;
je dirais qu’on ne va nulle part.
J’ai dit à de multiples reprises ici que le projet SCAF est un cheval de Troie ne visant à terme qu’à détruire Dassault.
Airbus vise également à nous nuire -avec un certain succès- depuis que Tom Enders a dirigé la boîte.
Tout ceci étant dit, il paraît que « souveraineté » est devenu un gros mot, notamment depuis que des traîtres cupides sont infiltrés au plus haut niveau de nos institutions.
La fusion GCAP-SCAF relève d’un « vœu pieux » très louable sur le principe universel de la « rationalisation » industrielle européenne car cette fusion viserait bien sûr avant tout à éviter à la fois les développements doublons et à partager les dépenses faramineuses de R&D. Cependant, il est évident que cette fusion se heurte aussi de plein fouet, dans la pratique, à des impossibilités MAJEURES :
1 > Tous les gouvernements ont parfaitement compris que les industries de Défense européennes sont les derniers « joyaux » qui ont une (certaine) chance de subsister au Tsunami de la mondialisation sino-américaine, avec le nucléaire français, l’automobile de luxe, AIRBUS civil, le luxe, la navale ultra-spécialisée, la robotique intelligente, le biotech génétique et quelques autres « niches » rares encore semi-protégées. La BITD restera AUSSI souveraine de par les décrets défense, la BITD générera des produits à haute plus-value et la BITD « ruissellera » avec ses retombées sur les autres industries hi-tech en favorisant les développements avancés (céramiques composites, IA, automatismes, radars, reconnaissance d’images, lasers etc…)
2 > A cause des dynamiques BITD nationales du 1>, il est donc flagrant que, au final, Leonardo, BAE, Mitsubishi et les autres partenaires du GCAP, ne pourront et en peuvent se permettre de RATER les formidables opportunités de ruissellement technologique du GCAP : Réacteurs triple-flux, génératrices électriques compactes couplées aux arbres réacteurs pour les lasers haute puissance (250 kW), radars bi-bande X-C 360°, système ECM-ECCM pilotés par IA couplé aux radars, composites avancés, projections holographiques grand volume, fusion de données IA etc……etc….. Donc, donc….les industriels du GCAP ne partageront PAS avec AIRBUS et Dassault.
3 > Singulièrement, l’industrie aéronautique militaire européenne de ces BITD, qui était au ralenti encore il y a 7-8 ans, presque dans une semi-impasse, a prouvé qu’elle avait pu rebondir avec la série de succès à l’Export du Rafale et les quelques petites commandes Eurofighter. Un succès mérité pour un biréacteur français très fiable grâce à son système de bilan d’entretien, à la qualité de ses sous-systèmes et grâce à un très bon rapport qualité-prix couplé à une bonne polyvalence. Un produit idéal pour plus des 2/3 des clients mondiaux non assujettis à l’influence US ou qui cherchent un avion exempt de marquage politique trop prononcé. Les 731 défauts du F-35 relevés par le GAO et le Pentagone, dont encore de très nombreux subsistant en 2025, ainsi que le prix astronomique de la MCO F-35 et de son heure de vol, ayant fait le reste pour dissuader des acheteurs…
4 > En prenant en compte cette réalité de marché export, la même depuis 50 ans, Dassault, parfaitement conscient que ces atouts resteront nécessaires au 21ème siècle s’il veut SURVIVRE en secteur Défense, se retrouve avec le NGF du SCAF et son partenaire AIRBUS dans la situation du chausseur auquel on demande de faire rentrer une pointure de 45 de capacités opérationnelles européennes – OTAN dans un escarpin de ballerine exportatrice de 36. Les spécifications de furtivité, d’autonomie, d’emport carburant, de soutage armement, de radars bi-bandes X et C, de moteurs triple-flux, même si elles sont moins contraignantes que le cahier des charges de la Luftwaffe, aboutissent obligatoirement à un appareil de plus de 20 t à vide et jusqu’à 37 t en Max Load. Un tel « gros F-22 6thGEN » va s’orienter, on l’a maintes fois répété, vers un CAPEX hors MCO de plus de 150 M€, probablement de 175 M€ a minima et encore en étant optimiste.
5 > Même si Dassault arrive à modérer les ambitions des spécs opérationnelles allemandes qui rêvent d’un appareil capable de sillonner l’Europe sans ravitaillement en portant 12 Meteor dans ses soutes, l’appareil qui va surgir comme NGF restera d’un gabarit donc TRÈS TRÈS difficilement exportable….On voit mal Indonésiens, Colombiens, Argentins, Philippins, Indiens ou autres mettre 200 M€ sur la table à l’unité hors MCO et armement…
6 > Cette INCOMPATIBILITÉ 6th Gen GROS / EXPORT est d’autant plus flagrante sur le GCAP ( et critique sur la NGAD ). Le GCAP prend en effet une tournure de « grand delta » à grande autonomie (> 1.500 km), taillé raid d’assistance ou interdiction au-dessus de l’Australie ou protection des Senkaku ou de Taïwan puisque le Japon en fait partie…
7 > On ne s’étonne pas alors de la remise en cause du NGAD par un Pentagone qui aimerait continuer à disséminer la techno US après 2040 sur les alliés et, surtout, amortir les investissements pour diminuer les coûts globaux déjà vertigineux. La même migraine doit affecter Eric Trappier, qui préférerait certainement avoir en 2046 un genre de « Super-Rafale » furtif du futur, de max 110 à 120 M€ l’unité, encore lançable et rentable sur le globe….
8 > On le voit, l’illusion d’un rapprochement fusionnel SCAF-GCAP est donc TOTALE !….Elle révèle aussi, en creux, la toujours prégnante impasse export qui est une épée de Damoclès sur le futur de l’industrie aéronautique militaire. Un syndrome « à la NGAD » qui risque de nuire à Dassault-AIRBUS. Un cul-de-sac qui pourrait être cependant peut-être partiellement écarté en appliquant une philosophie « cost-killer » ou « rusticité intelligente » à la SpaceX. C’est à dire en intégrant les structures avec une réduction drastique du nombre de pièces, en extrapolant des technos civiles, en se basant sur l’Usine 3.0, sur la robotique de production très généralisée et sur la super « ingénierie concourante » hyper-intégrée….Le tout aboutissant à des coûts de développement et de production raisonnables….que d’efforts à faire !
Merci pour cette contribution – comme d’habitude – très fouillée.
Or, les Britanniques ne sont pas pressés de prendre les Allemands dans le paquet : la mise au point des seules capacités aériennes de l’Eurofighter par le carré d’as a été un parcours du combattant.
en effet, chaque participant voulait monter le compétences et rattraper son retard en montant son propre programme de tests et mise au point , ainsi qu’un retour industriel au boulon près, avant que les dividendes de la.paix n’affecte les objectifs d’achat et fasse exploser les coûts.
pour preuves, quand les Indiens ont comparé les deux Euro canards, ils ont sélectionné l’avion français.
quand leur ministre de la.défense voulait discuter les prix, les Britanniques sont revenus proposer leur engin et se sont vertement remboiter.
l’Allemagne est uniquement en recherche de technologie et achète massivement Israélien et US pour produire sous licence.
La France a juste besoin de partenariats solides et à ce titre, la Pologne apparaît plus crédible.
La Pologne partenaire crédible ,je demande à voir car quand au départ ils étaient d’accord pour prendre des Caracal et qu’au final ils prennent du Blackhawk à la place , j’ai connu mieux comme partenaire.
« …. la Pologne apparaît plus crédible. »
D’accord avec tout le reste mais là non.
Les éventuels échanges techno avec les polonais arriveraient en live au pentagone.
Seul partenaire fiable éventuel et encore ne pas rêver: la Suède
Apparemment la Suède a décidé de ne pas simplement attendre de voir qui l’emportera. Elle ne se tourne pas les pouces. KFS = Koncept för Framtida Stridsflyg (KFS or future fighter concept)
https://www.ainonline.com/aviation-news/defense/2024-07-20/new-nato-member-sweden-lifts-lid-future-fighter-studies
respirez Messieurs.
dans mon esprit, la Pologne était plus crédible que l’Allemagne.
même le Venezuela ferai semblant de faire plus d’efforts.
Ensuite, le nouveau gouvernement Polonais est largement plus européiste qu’avant, et regarde le.futur avec une grande sérénité économique, au point de ravir au tandem franco allemand la.tête de l’Europe.
maintenant, j’ai un problème avec ceux qui pensent que dégager Manu va sauver l’industrie de la défense.
c’est juste faux.
Manu aime les industriels et sait que le.futur qui nous attend passe par un réarmement massif.
que les Allemands le.trahissent à ce point était inattendu parce que faire plus fort et fourbe que A Merkel et Ursula, c’était un pari.
mais relevé haut la main par la coalition Scholz, au point qu’un Dexit soit évoqué.
donc si l’Allemagne, pilier de l’économie mondialisée, lésée par sa propre politique énergétique, se casse la figure, c’est juste normal. Personne ne peut survivre et prospérer sur un tel niveau d’incohérences sur du moyen terme.
Pour conclure : j’ai été secoué d’apprendre que Diplométrics classait Scholz dans le top 3 des plus mauvais hommes politiques.
non pas que j’ai été surpris du classement, mais par la qualité de l’argumentation.
a voir ce qui va suivre car l’impact sera déterminant.
Tout simplement,Airbus veut absorber Dassault.