Le ministère des Armées veut développer des lanceurs légers pour accroître sa réactivité dans l’espace
Ces dernières années, les programmes du ministère des Armées dans le domaine spatial ont été contrariés par la mise à la retraite d’Ariane 5 [qui a cependant mis en orbite le satellite militaire de télécommunication Syracuse 4B lors de son ultime vol, en juillet 2023], les difficultés d’Ariane 6 et la fin de la coopération avec la Russie autour du lanceur Soyouz.
Cela étant, après le premier vol – réussi – d’Ariane 6, en juillet dernier, le ministère des Armées va pouvoir enfin mettre sur orbite le troisième satellite d’observation de la constellation CSO [Composante Spatiale Optique], dont le lancement était initialement prévu en 2022.
L’accès « autonome » à l’espace est d’autant plus primordial que la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit un investissement de 6 milliards d’euros pour le renouvellement de plusieurs capacités, avec notamment les programmes CELESTE [Capacité ELEctromagnétique SpaTiaLE] et IRIS [appelé à prendre le relais de CSO].
En outre, conformément à la stratégie spatiale de défense dévoilée en 2019, et dans le cadre du programme ARES [Action et résilience spatiale], la LPM 2024-30 doit permettre de financer une capacité d’intervention en orbite avec le projet EGIDE [Engin géodérivant d’intervention et de découragement]. Ce dernier prévoit de placer sur une orbite « proche géostationnaire » deux nano-satellites « patrouilleurs-guetteurs » de type YODA [Yeux en Orbite pour un Démonstrateur Agile]. Il est aussi question de déployer les engins « d’action en orbite basse » Splinter et Lisa1, au titre de la démonstration TOUTATIS [Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d’Action contre les Tentatives d’Ingérences Spatiales].
Pour autant, au regard de l’évolution de la conflictualité dans l’espace, cet effort n’est sans doute pas suffisant. C’est en effet ce qu’a suggéré le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, lors de ses vœux, le 7 janvier.
« Les contraintes des dernières programmations nous ont permis de sanctuariser le strict nécessaire en matière de capacité militaire d’observation, de communication et d’écoute. Mais l’avènement du New Space [ensemble des entreprises privées spécialisées dans le domaine spatial, ndlr] offre aujourd’hui aux armées autant de nouvelles opportunités qu’il procure des risques sécuritaires venus de nos compétiteurs », a affirmé M. Lecornu.
Cela étant, quand il ne participe pas à leur développement, le ministère des Armées a déjà recours aux services d’entreprises du « New Space ». C’est par exemple le cas d’Unseenlabs qui, grâce à une constellation de nano-satellites, repère n’importe quel navire grâce à ses émissions d’ondes électromagnétiques.
Mais, dans l’esprit de M. Lecornu, il s’agit d’aller plus loin. D’abord, il a annoncé que l’entreprise Kineis, avec le soutien du ministère des Armées, mettrait en place, via une constellation de nano-satellites en orbite basse, un « service de connectivité et de tracking de flux logistiques ».
Justement, l’orbite basse est particulièrement intéressante pour les applications militaires.
« Nous avons, à une époque, imaginé d’énormes satellites en orbite géostationnaire. Mais les constellations qui évoluent en orbite basse ont aussi des avantages. Les deux sont complémentaires pour assurer l’efficacité et la redondance dont les armées ont besoin », avait ainsi expliqué le général Stéphane Mille, l’ex-chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace, lors d’une audition parlementaire, en 2023. Et d’ajouter : « Le temps de latence, c’est-à-dire le temps nécessaire pour transmettre une information à un autre vecteur de la patrouille, est plus important s’il faut monter en orbite géostationnaire puis redescendre. Ce delta […] est colossal pour des systèmes comme le SCAF [Système de combat aérien du futur] ».
Dans son dernier avis budgétaire sur la programme 178 « Préparation des forces – Air », le député [RN] Frank Giletti a souligné que, dans les prochaines années, « la demande de lancement de charges utiles militaires ne devrait cesser de croître, notamment vers les orbites basses ». Et d’ajouter que « la durée de vie d’un satellite en orbite basse étant inférieure par rapport à l’orbite géostationnaire, la réactivité des lanceurs devra être renforcée afin de traiter la fin de vie ou le maintien en condition opérationnelle d’une large flotte de satellites ».
D’où les annonces faites par M. Lecornu. « De nouvelles capacités opérationnelles seront aussi permises [par le New Space], comme la possibilité de lancements réactifs en cas d’entrave d’un nos satellites, par le développement de lanceurs légers ».
Et, a-t-il poursuivi, le ministère « soutiendra cette nouvelle filière ». Ce qui est déjà le cas. Ainsi, en juillet dernier, l’entreprise HyPrSpace a réussi le premier essai de son moteur-fusée hybride avec le soutien des moyens de DGA Essais de missile. Cette technologie est dite « hybride » car elle associe un propergol liquide [le comburant] à un propergol solide [le carburant].
Autre exemple : établie dans la région de Reims, l’entreprise Latitude [ex-Venture Orbital Systems] suscite l’intérêt de l’armée de l’Air & de l’Espace avec son micro-lanceur « Zephyr », doté d’un moteur réutilisable.
[Visit entry] Honored to welcome in Reims General Stephane Mille @CEM_AAE and General Philippe Adam, French Space Commander, along with French military reps 🇫🇷 Their visit highlights the vital role of #Space in the @Armee_de_lair's future 🛰️🌐 pic.twitter.com/4VeQfIVCni
— Latitude (@Latitude_eu) June 13, 2024
Quoi qu’il en soit, pour M. Lecornu, il est « évident que la mise à jour des programmations à venir devra laisser une large place aux capacités de renseignement et d’action dans l’espace ». Ce qui fera d’ailleurs l’objet d’un « sommet sur le spatial militaire », qui, en 2025, réunira « les différents acteurs de l’écosystème spatial » français. « Ce sera l’occasion de prioriser nos besoins et de saisir les opportunités offertes par les acteurs du New Space, là encore sans tabou et en assumant même plus de volontarisme, pour ne pas dire même d’agressivité. Sans quoi, nous serons condamnés à un déclassement certain », a-t-il conclu.
Photo : Lanceur Zephyr – Latitude
Effectivement il y a urgence ! Comme pour le reste, le chacun pour soi domine. La politique spatiale européenne stagne gravement et Ariane 6 est loin d’être opérationnelle
« loin d’être opérationnelle » ?
Vingt-quatre lancements commerciaux planifiés, qui débuteront au premier trimestre 2025.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_6#Historique_des_lancements
Sujet intéressant, c’est la première fois à ma connaissance que la France affiche aussi ouvertement une intention de développer des lanceurs légers à des fins militaires, pour accroitre la réactivité et la résilience de ses moyens spatiaux.
Les satellites, autrefois quasi-invulnérables une fois en orbite, sont aujourd’hui extrêmement vulnérables et exposés aux nouvelles menaces : lasers et missiles tirés du sol, satellites brouilleurs, satellites kamikazes, drones spatiaux susceptibles d’être engagés dans un combat antisatellites… ces menaces n’ont désormais plus rien de virtuel ou d’hypothétique. Un conflit de haute intensité qui engagerait des puissances comme la Russie, la Chine ou les USA se traduira désormais inévitablement par des tentatives d’agression contre les moyens satellitaires adverses.
Face à cette réalité, nous devons évidemment « durcir » nos futurs satellites contre les moyens d’agression adverses (en les dotant de capacités de manœuvrabilité accrues pour échapper à une menace, de boucliers protecteurs, de nano-satellites d’autodéfense, etc…). Il faut cependant rester réaliste, et considérer que nous pourrions à tout moment perdre par brouillage, aveuglement ou destruction, nos satellites. Dès lors, notre capacité à placer très rapidement en orbite de nouveaux satellites pour rétablir totalement ou partiellement le service devient une capacité absolument stratégique.
C’est là qu’intervient le besoin pour disposer d’un « stock » de lanceurs légers, immédiatement ou très rapidement disponible. Cette capacité pourrait par exemple passer par une contractualisation avec un ou plusieurs acteurs du Newspace (de préférence des acteurs présents sur notre sol et sous contrôle capitalistique français !), pour s’assurer que ceux-ci disposent à tous moment d’un certain nombre de lanceurs prêts au tir, sous très court préavis, stockés à proximité immédiate ou sur le site même de leur pas de tir.
On notera toutefois que le fait de disposer d’une telle capacité n’aura de sens que si nous commandons et stockons en parallèle les satellites, ou sans doutes des grappes de nano-satellites, qui prendront place dans ces lanceurs. Il serait en effet absurde de disposer de lanceurs ultra réactifs, disponibles sous 24/48h, et aucun satellite à mettre dedans… Nous attendons donc les déclarations du MinDef relatives à la constitution d’un stock stratégique de satellites militaires…
« c’est la première fois à ma connaissance que la France affiche aussi ouvertement une intention de développer des lanceurs légers »
C est normal. l intéret de la france pour sécuriser notre filiere de missile de dissuasion est de pousser a fond Ariane.
Il est acté que l apres Ariane 6 est un saut dans l inconnu ou l on va tous jouer perso. Cela va etre passionnant d un point de vue start up du new space. Mais d un point de vue dissuasion, cela risque de poser un probleme.
En quoi cela poserait-il problème de se la jouer solo quand on parle de dissuasion ? Aux dernières nouvelles, la dissuasion nucléaire est (du moins en France) une affaire de souveraineté purement nationale.
Le probleme s est d assurer la survie de la filliere industrielle produisant le carburant pour nos missiles de dissuasion nucléaire.
Carburant qui est celui de l ariane 6, mais pas des autres solutions.
Carburant tres intéressant pour des missiles devant entrer dans un soum et rester prets a tirer sous court préavis sans préparatifs complexes. Contraintes absentes et plutot néfastes pour les lanceurs civils.
Le problème C’est d’assurer la survie de la filière industrielle.
https://jeretiens.net/ca-ou-sa-ce-ou-se-ces-ou-ses-cest-ou-ses
@dolgan
Aïe … je veux bien qu’il y ait un certain cousinage de conception entre les M51 et les boosters de feu Ariane 5, et il y donc eu une certaine communalité en R&D, mais cela s’arrête là.
Pas de production en commun.
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Tous les boosters des fusées Ariane 5, puis moteur Vega, puis aussi boosters P120 des Ariane 6 – qui carburent au combustible solide – voient leur combustible produit en Guyane, dans l’usine spécifique (et bien grande) du Centre Spatial Guyanais
https://centrespatialguyanais.cnes.fr/en/les-usines-de-production-en
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Je doute fort que nos missiles M51 utilisent ce même combustible provenant de Guyane (trop dangereux à transporter).
… il y a forcément un autre site de production en France, indépendant du programme spatial et d’Ariane ou Vega 😉
Peut importe que ce soit la mère ou la fille, la question est de tirer le fil et de sauver la filière.
@dolgan
« l intéret de la france pour sécuriser notre filiere de missile de dissuasion est de pousser a fond Ariane. »
… il me semble, selon mon analyse lointaine, que tout ceci appartient déjà un peu au passé.
D’une part le M51 existe déjà. Dans sa version M51.3, c’est seulement le 3ème étage qui sera nouveau.
Et pour le M51.4, dont le développement serait déjà lancé, il ne serait pas étonnant que cela concerne à nouveau le dernier étage (pour un planeur hypervéloce par exemple).
Il pourrait aussi s’agir d’intégrer une capacité de frappe de type Bombardement Orbital Fractionné (FOBS) ?… ce qui nécessiterait sans doute des modifications encore plus importantes au missile dans son ensemble (?) Nous verrons bien dans 15 ans 🙂
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Cela étant, le M51 restera un missile à propulsion via combustible solide (avec un certain cousinage avec les boosters d’Ariane 5).
Mais à terme, même si Ariane 6 conserve une filière de boosters à combustible solide, nous savons que les fusées pour mise en orbite de satellites, vont peu à peu évoluer sur le modèle de SpaceX, avec des modèles récupérables … n’utilisant plus aucun combustible solide (ou de moins en moins).
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Donc, que le modèle européen d’Ariane soit pérenne ou pas, nos fusées civiles vont de toutes façons de plus en plus tourner le dos au combustible solide … qui reste lui la seule option pour nos missiles stratégiques.
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Le problème (économique) est donc plus global et va au delà du simple binôme Ariane-ESA.
Mais comme déjà dit, le M51 est déjà existant et déjà en cours d’amélioration.
Donc le rififi actuel dans le spatial civil européen ne devrait pas être un aussi gros problème aujourd’hui ou demain – pour les M51 – qu’il n’aurait pu l’être si cela était arrivé 20 ans plus tôt.
… Espérons-le en tous les cas 😉
L enjeu est pour l apres Ariane. Pas demain, mais pas dans 50ans.
Et si la France n avait pas poussé a fond Ariane, le probleme se serait posé plus tot.
@dolgan
« Et si la France n avait pas poussé a fond Ariane, le probleme se serait posé plus tot. »
… c’est précisément et tout spécifiquement ce que sous-entendait déjà l’avant dernière phrase de mon post ci-dessus 😉
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« L enjeu est pour l apres Ariane. Pas demain, mais pas dans 50ans »
… Là, je pense que vous continuez à mélanger les choses.
Ariane 6 est là pour longtemps, d’autant plus que sa conception un peu de type Lego est ouverte aux évolutions futures, parties par parties (beaucoup plus que ne l’était Ariane 5).
Et il est déjà annoncé par l’ESA qu’Ariane 6 évoluera vers une version dont la majorité des parties seront récupérables (façon Falcon9 de SpaceX).
Par ailleurs, aucun état européen (sauf peut-être la France) ne pourrait ni ne pourra mettre en oeuvre seul un lanceur lourd de type Ariane, car aucun n’en aurait les moyens …. Donc Ariane (ou successeur) aura toujours un avenir.
D’ailleurs, posez vous la question « fondamentale » du port spatial … Depuis quel endroit l’Allemagne irait tirer ses fusées lourdes ???… Pas depuis l’Allemagne assurément, mais pas non plus depuis la Norvège, ni même depuis les Canaries …. car aucun de ces territoires n’est assez près de l’équateur et aucun d’eux ne permet de rivaliser avec la compétitivité qu’offre un port spatial comme celui de Kourou qui permet un gain très conséquent de charge utile (on parle en tonnes) du fait du gain de l’effet de fronde au niveau de l’équateur, pour les tirs equatoriaux (orbite geostationnaire, tirs scientifiques d’exploration lointaine, etc).
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Alors que les Européens s’écharpent pour les mini et petits lanceurs pour des lancement en orbites polaires, souvent corrélée aux orbites basses et parfois moyennes), pas de souci.
Mais dès qu’il s’agit de parler de lanceur lourd, qui doit aussi assurer un certain volume restant de mise en orbite géostationnaire, comme des missions civiles scientifiques (sondes interplanétaires ou autre), là il faut rester au plus près du plan équatorial, et aucune option du continent européen n’est économiquement viable pour cela.
Qu’on le veuille ou non, le port spatial de Kourou est un spot de tout 1er ordre (geographiquement parlant), c’est d »ailleurs cela qui a permis le succès des premières Ariane face aux fusées US dans les années 80 et 90.
Ce qui était vrai hier le sera tout autant demain.
Donc pas de souci, la France restera un chef d’orchestre incontournable des futurs lanceurs lourds européens (sauf si on a plus tard des dirigeants politiques encore plus mauvais que ceux d’aujourd’hui …).
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Cela étant, comme je l’ai déjà écrit plus haut, Ariane ou tout autre lanceur civil va de + en + privilégier le récupérable, et donc de moins en moins favoriser le propulseur à combustible « solide » … qui est lui incontournable pour nos missiles stratégiques.
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La divergence entre programmes militaires (M51) et civils (Ariane ou autres) est donc sur les rails de toutes façons … quel que soit l’avenir d’Ariane.
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Mais comme déjà dit, c’est moins un problème aujourd’hui que ça ne l’aurait été il y a 20 ans.
Nos M51 sont déjà développés et existants.
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Et puis pour l’instant, il existe toujours une filière Boosters à combustible solide pour Ariane 6 … pour encore pas mal d’années.
« Il est acté que l apres Ariane 6 est un saut dans l inconnu ou l on va tous jouer perso »… certainement pas pour les lanceurs lourds de type Ariane, qui resteront nécessaires.
Pour poursuivre la réflexion, outre le fait de disposer de moyens de lancement réactifs (et du stock de satellites associé) afin d’assurer la résilience de nos moyens spatiaux, il serait également urgent d’assumer le fait de disposer de capacités offensives, en miroir des capacités développées par nos principaux compétiteurs. Parce qu’on ne gagne pas un match uniquement en jouant en défense…
La France pourrait ainsi développer des satellites spécialement conçus pour brouiller, et le cas échéant pour détruire, les satellites adverses. On peut par exemple imaginer des satellites très manœuvrants, capables d’atteindre rapidement différentes orbites, pour y lancer de minuscules intercepteurs cinétiques (de la taille d’une balle de tennis ?), qui viendront percuter les satellites ciblés. Une partie de ces satellites pourraient être placés en orbite, sur des orbites soigneusement sélectionnées, afin de garantir une permanence opérationnelle. Une autre partie de ces « satellites tueurs » serait conservée en réserve, au sol, prêts à être lancés sous très bref préavis.
Un tel programme assurerait à la France un embryon de capacités offensives spatiales, certes basique mais bien réel, indispensable pour assurer une forme de dissuasion vis-à-vis de nos compétiteurs qui disposent pour leur part de moyens beaucoup plus étoffés. Cet embryon de capacités ne demanderait évidemment qu’à se développer dans les années à venir. On peut par exemple penser à des satellites brouilleurs, permettant de neutraliser temporairement et sans les détruire les satellites adverses. Ou encore à des lasers de puissance, basés au sol et/ou dans l’espace (sur des drones spatiaux, similaires au X37 américain) pour renforcer nos capacités de dissuasion.
je sais que le conformisme tue la créativité , mais là il y a quelques trucs encore bien loin d’être possibles
Cit : [ capables d’atteindre rapidement différentes orbites, pour y lancer de minuscules intercepteurs cinétiques (de la taille d’une balle de tennis ?), qui viendront percuter les satellites ciblés. ]
Vous n’avez manifestement pas compris que la dôplômôtie Vrônzaize fait tout pour interdire les armes anti-satellites cinétiques au profit des systèmes aveuglants ! Pourtant vous en parlez …
Les systèmes cinétiques c’est pour ceux qui font une » sale guerre » dans l’espace : Les Russkoffs et les Pékinois et accessoirement les Barathiens .
On ne vous a jamais dit que la Vrônze veut faire la guerre dans l’espace mais de manière » propre » ? !
https://www.opex360.com/2022/11/30/la-france-sengage-a-ne-pas-effectuer-dessais-de-missiles-antisatellites-destructifs-a-ascension-directe/
https://www.youtube.com/watch?v=cnWDXA4MQHE
Quid de notre avion spatial, et de nos capacités de lancement de petits satellites à partir d’avions de combat ou de transport civil ?
Les discours et « études » sur ce sujet ne seraient-ils donc que des « publi-reportages » issus de l’IA générative diffusée dans les organes de communication du Ministère des Armées ?
https://www.opex360.com/2023/05/21/le-ministere-des-armees-a-lintention-deffectuer-une-analyse-technico-operationnelle-sur-un-avion-spatial/
https://www.opex360.com/2013/11/17/succes-des-premiers-vols-du-demonstrateur-eole-un-aeronef-destine-a-mettre-des-nanosatellites-en-orbite/
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Est-ce que opex360 peut faire un point sur l’avancement de ces brillantes idées, ou est-ce que cela relève toujours du Secret Défense, histoire de ne pas dire ouvertement que ces projets ne sont plus à la mode (cf. l’article précédent de Laurent Lagneau sur les difficultés de financement de la BITD française par les banques sous la pression de nos « amis » allemands) ?
https://www.opex360.com/2025/01/08/industrie-de-defense-m-lecornu-remet-la-commission-europeenne-a-sa-place/
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Brienne fait encore une petite moue sur un éventuel déclassement froggy dans le domaine spatial alors que l’espace n’a pas de EMA particulier en raison du manque de compétence comme avec Ariane. Et en plus, il faudra reposer sur du musk pour faire décoller des missiles, fusées donc des domaines que l’AEE ou de l’AdT ne possèdent plus mais l’ont-ils vraiment un jour possédé? Avoir une armée de type légion, para, colo, CdG quoi de plus normal. Les raisons pour passer par des sous-traitants n’est pas donné par Brienne. Il faut croire que la R&D, les capacités industrielles ne seront pas assurées par le balargone et que Brienne a encore un problème avec la DGA.
On veut faire la guerre des étoiles sans nos voisins européens. Un tel programme nécessite des moyens européens. Que la France commence à maitriser son immigration et sa lutte contre les trafics , ensuite on pourra rêver de géostratégie !!!!
Vous êtes allé le chercher loin, celui-là !
Et hop, on glisse son petit sujet politique au milieu d’un truc qui n’a rien à voir. Ni vu ni connu !
C’est un mal qui tue ce blog.
Tant que la modération tolèrera les interventions à contenu politique, ça ne s’arrangera pas.
c’est très bien, mais une fois de plus bien plus tard que justifiable. nos structure de décision sont trop lourdes, lentes, conformistes. au ministère, à la DGA, chez les industriels …
space-x a annoncé ses intentions en 2002 : en europe personne n’a accepté d’y croire. techniquement ça fonctionne depuis 2008/2009 : en europe personne n’a accepté de croire que ça serait viable. space-x croque le marché spatial depuis 2017 . en 2025 on commence à dire qu’on veut « accroitre notre réactivité » …
il est plus que temps de se poser des questions sur nos structures de décision
Je me souviens d’un titre de chapitre d’un Livre Blanc de la Défense qui était « Anticiper »…
Peut-être que « l’anticipation », c’était de remplacer les structures de décision de la DGA et du Ministère des Armées par une IA générative (de beaux rapports) allant dans le sens de la pensée du Chef (« pas de vagues ! »).
On a vu ce que cela a donné dans l’Education Nationale (et ce ne sont pas les « têtes » des ministres qui sont tombées, si ce n’était pas un horrible jeu de mots).
Apprenons d’abord à faire reconnaître les signaux « faibles » (comme diraient les cabinets de conseil) à nos décideurs, c’est à dire changeons la méthode d’éducation des « élites », et formons les à « l’esprit critique », pas au conformisme des gérants de fonds de pension (« il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul »). Le simple changement de nom de l’ENA ne suffira sans doute pas…
Depuis 15 ans notre Pays et donc nos Armées à perdu sa souveraineté Aérospatiale ! focalisé et aux bons services de Ariane Espace qui avance en mode fonction Public! je le dit ici depuis 6 ans il nous fallait un Lanceur » speed ligth » ( voire une propre base) pour nos Militaires (qui entre nous ne croyaient pas trop aux drones déjà !!) Mais aussi au service de nos développeurs et start up du Space qui ne peuvent s appuyer que sur des entreprises étrangères!! Ariane Space est responsable de cette situation car il leur fallait biller!, appuyer et financer! ce que les Italiens maîtrisent maintenant en N 1 européen (et au dela avec bientot les entreprises US ) avec leurs magnifique entreprises comme celles AVIO !!! Mais les arrogances , les comités , les réflexions et les orientations commerciales nous ont fait perdre un temps fou!! comme il est loin notre maîtrise totale des lancements fusées Diamant !!! le ministre ici nous explique aujourd hui de fortes décisions!! pour réactiver notre manque de…souverainetés.
quels dommages !!!
Merci Thank you merci a vous et à Tous !
« maîtrise totale des lancements fusées Diamant »… qui furent un demi-échec technique, un échec total en pratique.
« magnifique entreprises comme celles AVIO »… qui a bien des difficultés avec ses fusées.
« nos développeurs et start up du Space qui ne peuvent s appuyer que sur des entreprises étrangères »… c’est faux, démontre.
Tout ce que je dit ici depuis des années dans ces lignes et ailleurs est factuel ! je peut le démontrer au tableau aux ignares et le boss de ce site le sait mieux que moi!
Diamant en avance sur les Russes et surtout les US qui n ont pas supportés !
Safran entreprise fantastique a vu son projet d usine à Lyon écartée et devra s expatriée !
Entreprises et Start Up ex à Toulouse qui avaient sur leurs ecrans des Taxis Drones tres prometteurs prevu pour 2024 ne feront pas le poids financièrement face aux Géants US et Chinois!
quoi d autres? a oui Avio que notre Pays aimerais avoir et bien d autres aussi , et qui est scruter de très près par les US l Allemagne les Anglais et les Japonais vers leurs futurs figther de 6em générationbien avancé ou Léonardo est un référent !!!! Et j en ai d autres que vous allez découvrir avec l actualité politique qui va se dérouler demain !!
Merci Thank you merci a vous.
À propos de tableau, vous pourriez aussi vous pencher sur ceux des conjugaisons et des accords.
Je dis.
Je peux.
Les US qui n’ont pas supporté.
Son projet écarté.
Elle devra s’expatrier.
Des taxis prévus.
Notre pays aimerait.
Avio qui est sruté(e).
Le service est public mais la fonction est publique.
La raie aussi est publique, ce qui explique bien des choses 😉
Tu fais ce que tu veux de ton cul, mais pas besoin de t’en vanter.
Poutine ! Ouille. Xi ? pareil. TruSk ? Cette « Lovely – borderline Team- » on commence à voir…… Et « très nettement » . Enfin l’Europe ou UE et bien pour elle……. »Plus le temps de creuser ». Donc faisons comme à une certaine époque nullement lointaine. Occupons-nous et en « solo » de nos propres besoins. Montrons que l’envie d’être méchant devant une addition d’êtres pour le moins singuliers et faillibles, existe ici aussi. Que des équipes d’Etat ou privées peut-être jugées bien vite « Rikiki » ont la capacité de faire et très vite. Car la mise en route des créations aérospatiales étudiées et assemblées en Gaule n’ont pas besoin d’une quelconque clé détenue et par qui ? Quelque part » aux Etats Unis ( Et pour combien de temps ?). Conclusion : Pas plus et méditez comme des grands ce sujet lui aussi très très Politique.
Les premiers modèles du CNES pour Ariane 6 au début des années 2010 étaient sur des fusées à propulsion solide pour des questions de coûts et certainement comme dit plus haut pour permettre de continuer d’alimenter la filière dissuasion.
La réactivité et le bas coût pour des petites charges (les futurs satellites seront plutôt des cubesat que des engins de 2t) peuvent très bien être proposés avec une propulsion solide.
Par contre si c’est la réutilisation qui est préférée, propulsion liquide obligatoire