Le ministère allemand de la Défense va soumettre 37 projets d’armement au Bundestag avant la fin de l’année
Comme en France, l’Allemagne connaît actuellement des turbulences politiques, la coalition gouvernementale dites des « feux tricolores » ayant explosé avec le départ des ministres appartenant au Parti libéral-démocrate [FDP]. N’ayant plus de majorité, le chancelier Olaf Scholz a dû se résoudre à des élections fédérales anticipées, celles-ci devant probablement avoir lieu le 23 février prochain.
D’ici-là, il est peu probable que le budget pour l’exercice 2025 soit adopté par le Bundestag [chambre basse du Parlement]. En effet, M. Scholz posera à ce dernier une « question de confiance » le 11 décembre. Puis les députés auront cinq jours pour se prononcer. Mais le scénario étant quasiment joué d’avance, la dissolution est inévitable.
« Toute personne qui […] connaît un peu les procédures budgétaires sait qu’il n’est pas réaliste de s’attendre à l’adoption du nouveau budget fédéral 2025 », a ainsi estimé Jörg Kukies, récemment nommé ministre des Finances à la place du libéral-démocrate Christian Lindner. « Cela n’a rien d’exceptionnel ni de techniquement problématique » même si une « gestion provisoire n’est pas idéale et comporte le risque de retarder certains nouveaux projets », a-t-il ajouté. « Mais, a-t-il poursuivi, le gouvernement fédéral pourra honorer toutes les dépenses nécessaires et les engagements pris ».
En attendant, le gouvernement de M. Scholz va tenter de faire adopter des textes prioritaires en réunissant des majorités de circonstance. D’où l’intention du ministère allemand de la Défense de soumettre pas moins de 37 projets d’armement à la commission du Budget du Bundestag, le feu vert de cette dernière étant requis dès lors qu’un investissement est supérieur à 25 millions d’euros.
Cela étant, il revient à ladite commission de fixer son ordre du jour… ce qui fait que, faute de majorité gouvernementale, il n’est pas certain que le ministère de la Défense obtienne toutes les autorisations pour réaliser – ou, du moins, préparer la réalisation – de l’ensemble des projets souhaités par la Bundeswehr.
Selon le blog spécialisé Augen geradeaus !, il est question de pouvoir lancer les travaux préparatoires relatifs à la future frégate de défense aérienne F127, laquelle doit être équipée du système de combat américain AEGIS [ce qui suppose un achat via le dispositif FMS – Foreign Military Sales], d’acquérir six sous-marins U212 CD [Common Design] supplémentaires en collaboration avec la Norvège et de commander des missiles IDAS [Interactive Defence and Attack System for Submarines] pour ces derniers.
Par ailleurs, le projet d’acquérir des lance-roquettes multiples PULS [Precise and Universal Launcher System], en coopération avec les Pays-Bas, doit être validé par la commission du Budget, de même que la commande de missiles surface-air Evolved Sea Sparrow Missile [ESSM] Block 2 pour les frégates F124 et F126. La prolongation de la durée de vie et la modernisation des missiles de croisière air-sol Taurus devront être confirmées. Idem pour les missiles IRIS-T. Une autre résolution porte sur la protection des véhicules de combat d’infanterie [VCI] Puma, ceux-ci devant être équipés d’un blindage réactif.
Les autres projets soumis par le ministère allemand de la Défense concernent des équipements dits de « cohérence » [systèmes d’autoprotection DIRCM pour les avions de transport C-130J Hercules et ceux de la flotte gouvernementale, pièces de rechange pour les hélicoptères NH-90, dispositifs optroniques pour l’infanterie, nouveaux uniformes, etc.].
Cette liste n’étant pas exhaustive, Augen geradeaus ! ne précise pas si le protocole d’accord relatif au Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System] franco-allemand sera soumis au Bundestag. Sauf erreur, cela n’a pas encore été le cas.
C’est bien gentil d’acquérir des moyens militaires (même s’ils ne sont pas toujours de facture européenne), mais ce sera beaucoup plus difficile pour l’Allemagne de les faire mettre en œuvre par des militaires motivés et entraînés. Sans parler du Bundestag qui va traîner des pieds pour envoyer ses troupes au charbon. On a vu ce que cela a donné en Afghanistan, où les ROE étaient telles que le contingent allemand ne sortait pas ses retranchements ; et plus récemment en mer Rouge, avec une force navale qui préfère faire le tour de l’Afrique par le cap par peur des Houtis!
Si c’est ça la première armée d’Europe….
Première armée de terre européenne, la Pologne, première marine militaire, la France, première aviation, je sèche, la France pas, loin. Première cantine et mess militaire, La Belgique.
L’Allemagne a perdu son coté prussien et a tord ou a raison, ce n’est ni les belges, ni les français, ni les polonais qui vont s’en plaindre.
L’Allemagne ne peut pas avoir « tord », mais elle a peut-être tort d’avoir perdu son côté prussien.
Elle a tort ou elle a raison.
À tort ou à raison.
Le côté prussien a changé, Königsberg s’appelle maintenant Kaliningrad.
Oui enfin… la Prusse c’était plus grand que ça…
Quasiment toute l’ex Allemagne de l’est ( en comptant la conquête de la Saxe, à l’époque )
S’il ne sont pas toujours de facture européenne, c’est aussi très souvent parce que l’Europe n’a RIEN à proposer dans l’instant de dernier cri !
Et qu’il faudra à l’Europe au minimum 1 décennie pour que son industrie de la défense rattrape celle des USA en matière d’innovation et de production pure !
C’est aussi simple que cela, mais un vrai tabou !
Quand on pose ses grosses fesses d’européens sur les dividendes de la paix, les effets secondaires sont que l’on se retrouve le cul à l’air …………………………………….. Et c’est le cas présentement !
A part PULS, le reste, il existe des choix européens plus cohérents mais pour cela, les allemands devraient arrêter de lécher les fesses des américains … C’est loin d’arriver.
Les lignes de prod’ peuvent s’adapter à partir du moment où il y a des commandes, on a déjà triplé la prod’ des rafales, on a quadruplé la prod des césars, MBDS augmente ses cadences également, on fait revenir des mun’ de petit calibre en partenariat avec les belges, …
Donc il vaut mieux prendre du recul au lieu de critiquer sans constater …
@THEVENON,
Oui, vous avez raison, mais c’est l’histoire de la vie: les sociétés humaines ne calculent jamais les conséquences à long terme de leurs décisions.
Et, tout particulièrement en matière militaire, elles négligent que les délais de la remontée en puissance sont toujours plus longs que prévu. Et quand le moment de la remontée en puissance survient, en général de façon inopinée, elles deviennent fébriles et font n’importe quoi. Ca part dans tous les sens, ça devient bordélique, ça tourne à la foire d’empoigne parce que ça se mélange à des conflits politiques qui, évidemment, naissent à ce moment-là, sans parler de la crise économique qui se met de la partie, etc.
C’est la loi de l’emmerdement maximum, si vous voulez.
Je crois qu’il faut être un peu philosophe et se dire qu’on ne peut pas faire autrement que de passer par des phases comme ça. Mais il faut également refuser de rester prisonnier de cette fatalité trop longtemps. En France, on ne mesure pas notre chance: on a pris conscience de la nécessité de la remontée en puissance plus précocement que nos partenaires, et bien que nous ne soyons pas nous-mêmes complètement sortis de la phase bordélique, on a tout de même pas mal progressé.
Mais les Allemands, eux, sont au tout début du processus. La prise de conscience, chez eux, c’est 2022, c’est-à-dire hier. Ils sont en plein dans la phase bordélique. Le côté positif, c’est qu’ils sont capables de sérier leurs programmes: il en ont 37. Ils ont donc une to do list, ce qui est bon signe (la to do list, c’est le premier acte de reprise en main du bordel).
Ce qui est mauvais signe, c’est que le MGCS n’en fasse pas partie, mais là, je crois qu’on a des différences d’approche des deux côtés du Rhin qui font qu’on n’est jamais vraiment sur la même longueur d’onde avec eux, ce qui n’est pas si dramatique, après tout: on est des grands garçons, on est capable de se prendre en main et de faire des trucs seul, ou de nouer des partenariats avec d’autre partenaires: en relations internationales, la polygamie est licite, le divorce aussi et même la répudiation (Cf l’article de LL sur le Tchad).
@OCasenave: il faut trouver un système au niveau Europe (y compris UK et Norvège) pour établir un « pool » de matériel à la disposition des Etats qui veulent s engager dans des opérations militaires. Les Allemands ont des moyens financiers et de grandes capacités industrielles mais aucun appétit pour un engagement militaire: sans être un Etat formellement neutre comme l Autriche, ils en sont très proches dans leur état d esprit. D autres pays comme la France ou le RU ont une tradition établie d engagement militaire, ou bien sont directement menacés car situés sur le flan est-européen: ces pays devraient pouvoir utiliser le matériel produit par l Allemagne.
Certes, cela semble aller dans le bon sens. Il n’en demeure pas moins que les équipements sont inutiles si il n’y a pas de personnel derrière.
Autres problèmes, la très mauvaise disponibilité des équipements actuels. Ce n’est pas en achetant du matériel neuf que le système logistique et de maintenance va s’améliorer. Un complète refondation est à faire.
A lire ce court article : https://thedefensepost.com/2024/03/14/german-military-aging-shrinking/#:~:text=Recruitment%20Woes&text=The%20strength%20of%20the%20Bundeswehr,a%20high%20training%20dropout%20rate.
Dernier point : les états-majors et la réflexion stratégique. Jusqu’à maintenant, la doctrine des forces allemandes, c’est l’OTAN, rien que l’OTAN (en fait, les USA). Sans les USA, ils ne savent pas faire.
Dans les achats non mentionnés dans l’article, qui sont prévus pour sélection / approbation en 2024:
20 Eurofighter
80 à 168 RCH-155
148 Boxer VCI équipés de la tourelle RCT-30 de KMW (KNDS De)
92 Korsak 6×6, le successeur du Fennek, apparemment basé sur le Piranha IV 6×6 + 160 en option
70 véhicules du MKK M(obiler Kommunikationsknoten), programme TaWAN LBO (Tactical Wide Area Network for Land Operations), probablement pour Rheinmetall, avec 30 Piranha IV 8×8 ou 10×10, et 40 camions Rheinmetall HX2, équipés du système de communication directionel Thales Suisse R-905.
Successeur du TPz Fuchs qui était prévu pour 2024, avec jusqu’à 1,000 véhicules
3,500 camions 6×6 de 5 tonnes dont l’appel d’offre a été ouvert en juin 2024
Dans les achats prévus dont les délais ne sont pas mentionnés, il y a les forces intermédiaires qui doivent recevoir:
Boxer GBF (commandement)
Lanceurs de ponts avec le KMF WFEL sur Boxer, le KMW Leguan sur camion Tatra 10×10, ou le pont GDELS Anaconda sur camion RMMV HX2
Véhicules moyens de dépannage Boxer ARV avec module de FFG ou RMMV HX2
Et autrement, il y a une volonté d’acheter des drones légers de reconnaissance (EMT Aladin, et Quantum Vector), plusieurs centaines
2,972 tourelleaux équipés du HK MG5A1
« TaWAN LBO » De mon point de vue et d’après leurs schémas de présentation, explications ce n’est pas un Wide Area Network, plutôt des nœuds et liens de communications dirigées radio micro-ondes WANLAN.
Je trouve leur solution particulièrement lourde et probablement très couteuse, figée et compliquée. Après, je n’ai pas les données concernant les tests débits, sécurité, mobilité réelle, etc. .
C’est plus compliqué.
Les véhicules sont clairement des noeuds de communication, et c’est bien de cette manière que la Suisse utilise ces antennes (portables ou sur Piranha III).
Mais les noeuds ne sont qu’une partie du projet TaWAN dans son ensemble. Le coût d’ailleurs du programme est bien plus axé sur le réseau dans son ensemble que sur les véhicules.
Le schéma est disponible ici.
https://www.hartpunkt.de/weiteres-angebot-fuer-tawan-eingereicht/
Et l’idée de tout cela c’est d’avoir des communications stratégiques connectées aux communications tactiques, le tout à distance du combat et de manière sécurisée.
La différence avec la Suisse sur lequel le système se repose, c’est qu’en Suisse, les noeuds de communication sont liés à des réseaux souterrains, pour l’Allemagne, c’est lié à des systèmes satellites. Tout cela englobe le commandement.
Dans ce schéma si SatCOM est coupé, il n’y a plus de WAN, que du (W)LAN avec leur TaWAN (cqfd).
Mais oui, TaWAN est effectivement compliqué et cela va couter un max en gestion, optimisation réseau pour que cela essaye de fonctionner.
Et comment trouver et conserver les personnels pour leur utilisation? Quel est la durée moyenne d’un engagement dans l’Armée allemande(française, britannique)?
Quelle est la durée.
L’armée US va brader 15 000 pax à l’arrivée de Trump. Si l’Allemagne a quelques jupes en treillis, ça devrait le faire …
30.000 en fait si l’on compte leurs deux djaindeurs.
c’est la méthode Leclerc à Koufra, soulever de la poussière pour faire du nombre.
(perso, j’aurais la frousse de ma vie https://a57.foxnews.com/static.foxnews.com/foxnews.com/content/uploads/2022/12/720/405/Brinton3.jpg?ve=1&tl=1 )
« j’aurais la frousse de ma vie »
LOL. Je comprends mieux pourquoi l’armée US est la terreur du monde 🙂
L’Allemagne met en place un service militaire.
Et l’autre solution va être d’augmenter les salaires.
MAIS aussi, l’accès à des équipements plus adaptés pour les missions va aider à retenir des militaires. Une des raisons (multiples) des retraites est le manque d’investissements, des systèmes vétustes. Donc cela va aider.
« Et l’autre solution va être d’augmenter les salaires. »
En Allemagne, les militaires sont peut-être salariés, mais en France leur rémunération n’est pas un salaire mais une solde.
Un salarié reçoit un salaire, un fonctionnaire reçoit un traitement, un militaire reçoit une solde, un membre des professions libérales reçoit des honoraires et un stagiaire reçoit une gratification.
Blanc bonnet, bonnet blanc…
Qu’est ce qu’on s’en fout du nom…
P.S. professions libérales, terme purement administratif, et purement franco-français qui ne veut rien dire dans la langue française.
Vous vous en foutez, qu’un militaire se considère comme un salarié ? Étrange mentalité.
Les termes « profession libérale » ont une signification bien précise en français et, loin d’être purement administratifs, correspondent parfaitement à la description de l’activité dont il est ici question.
Je vous invite à consulter la définition suivante (sens n° 1) : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9L0714
@Salins de Minuit
Ils reçoivent de l’argent à la fin du mois, solde, salaire, c’est à nouveau un terme administratif. Ce qui importe c’est le travail qu’ils font. Vous croyez que la fierté vient de la dénomination du revenu, et pas de ce qu’ils font? C’est totalement absurde d’être si focalisé sur l’administratif. C’est très français ça, pas surprenant que le pays ait de tels problèmes avec une telle concentration sur les aspects administratifs.
@L’abbé
Quelle surprise, un dictionnaire français qui utilise la définition administrative française. C’est un terme administratif, et on s’en fout totalement dans cette discussion.
Acheter U.S. ………………………………..trente sept fois!
Une bonne partie de ces achats étaient déjà planifiés, quoi qu’il arrive. Mais il est certain qu’avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, ces commande vont être exploitées comme « cadeau de bienvenue » ou gage de bonne volonté dans le cadre des inévitables négociations commerciales, où l’Allemagne sera une cible prioritaire compte tenu de ses excédents commerciaux avec les USA. Cela risque évidemment de ne pas suffire aux yeux de Trump, qui va tenter de racketter au maximum ses « partenaires » (est-ce le mot qui convient ?) européens. La faiblesse de l’Allemagne, encore accentuée par sa situation politique actuelle, et la situation politique française avec un Président désormais impuissant et inaudible, ouvre objectivement un boulevard à l’administration Trump pour imposer à l’UE ses conditions commerciales, (sujet sur lequel l’UE est compétente) en jouant habilement de la menace du retrait militaire, (sujet sur lequel l’UE n’est pas compétente). Il suffira pour cela de s’adresser directement aux chefs d’Etat, qui ont à la fois un pied dans l’UE, et un pied dans l’OTAN. Au final, les Etats européens cèderont les uns après les autres, certains par peur, d’autre par intérêt ou par calcul.
Pour autant, le tableau n’est pas nécessairement si sombre qu’il n’y paraît. D’abord, parce que les USA ont fondamentalement besoin de conserver une alliance économique et militaire forte avec l’Europe, contre la Chine et la Russie. Malgré les rodomontades de Trump, il n’est pas dans leur intérêt d’affaiblir cette alliance. Ensuite, il y a une grande part de théâtre dans les déclarations trumpiennes : entre les grandes annonces et les déclarations tonitruantes sur les « victoires » éclatantes annoncées à grands renforts de tweets, la réalité de ce qui a été signé, et la réalité des échanges commerciaux constatée quelques années plus tard (sans compter les stratégies de contournement adoptées par certains Etats), il existe parfois des écarts abyssaux… en clair, il pourrait s’avérer malin pour les européens d’accorder symboliquement des « victoires » faciles au futur Président américain, en s’arrangeant pour saboter discrètement et à moindre frais les engagements pris quelques années plus tard.
Oui, tout à fait. En pratique, l’UE parvient toujours à tirer son épingle du jeu lors de négociations commerciales et s’il y a bien quelque chose qui justifie son existence, c’est ça.
L’UE, sur le plan de la défense commune, ça vaut pas un clou, et politique extérieure commune, idem.
Et sur un plan interne, c’est une source de tracasseries administratives supplémentaires, donc un autre niveau du mille-feuille administratif qui s’additionne à celui de chaque Etat membre.
Mais, niveau négociations commerciales, si l’UE n’existait pas, la France se ferait clairement bouffer par les plus gros qu’elle et on ne tiendrait pas 5 minutes.
@ Pascal (l’autre)
Une manière pour les allemands de compenser leur balance commerciale positive avec les États-Unis, à nos frais…
https://www.latribune.fr/opinions/edip-un-poison-potentiellement-mortel-pour-les-interets-francais-en-matiere-de-defense-1012141.html
L’Allemagne développe aussi un projet de recensement et d’aménagement de bunkers pour toute sa population, quand la guerre nucléaire poindra, tout au moins les nuages radioactifs. La Russie aussi distribue des bunkers mobiles un peu partout.
En France y’a rien, les français peuvent crever la gueule ouverte, le gouvernement s’en fout, mais on s’en doutait puisqu’il a toujours méprisé les français, non respecté leurs volontés, et voulu les remplacer.
Nos soldats mourront sans même voir un soldat russe, par les radiations, la famine vu qu’il n’y aucun stock nul part.
« »Nos soldats mourront sans même voir un soldat russe, par les radiations, la famine vu qu’il n’y aucun stock nul part. » » Depuis 2022, ceux qui meurent … et par paquet de 100, ce sont les russes au front dans leur tentative d’invasion. Ne renversez pas la réalité!
S’il y a guerre nucléaire, un abri vous protègera peut être de la frappe.
Mais après, dans un environnement détruit, pollué et radioactif pendant des années, vous pensez que vous allez survivre ?
Oui, pendant quelques mois peut-être, en mode cro-magnon. La belle affaire.
Illusoire de penser que l’humanité pourrait être sauvée avec des abris, même dotés de stocks de nourriture.
Celui qui veut survivre au moins 100 jours en attendant que les radiations baissent…
100 petits déjeuners (genre biscuits énergétique)
100 bouteilles d’eau + 100 de sodas (le sucre c’est tabou, mais à défaut c’est bien)
100 paquets de gâteaux (ça se conserve bien, et grignoter fait passer le temps)
100 conserves élaborées (genre ravioli, cassoulet, choucroute garnie…)
100 cartouches de gaz (pour manger chaud et accessoirement se chauffer)
donc beaucoup de choses à stocker…
Bref… le confinement Covid mais en pire
et après 100 jours… tu sors… et… y’a plus rien dehors…
t’as plus qu’à marcher jusqu’à trouver une zone un peu épargné… et après…
beh c’est retour à l’âge de pierre…
espérance de vie dans ces conditions…. 50 jours max
Une zone un peu épargnée.
Génial, en cas de guerre nucléaire on pourra vivre reclus dans des bunkers pendant 3 mois le temps que la radioactivité se calme dans l’atmosphère pour vivre en paix les pillages et famines qui suivraient.
Je préfèrerais un investissement massif dans des contremesures et/ou solution préventives que construire des bunkers pour tous…
… ou comment dénigrer son pays en absorbant des fariboles à haute dose.
Mais non. Question de priorité. On n’a plus un rond mais on va s’écharper sur l’annulation de la réforme des retraites. On met en place une fiscalité au détriment de la production nationale, et on ne fera aucune économie sauf… sur la défense. Autant transformer les CAF et les pôle emplois en bunkers, c’est encore là qu’on trouvera le plus de monde.
La France a toujours eu la stratégie de la dissuasion nucléaire !
Et pour les nuages radioactifs, vous avez un train de retard sur les technologies nucléaires. La GRANDE majorité des armes nucléaires sont des armes à fusion. Il n’y a pas de pollution comme du césium et autres éléments radioactifs comme c’est le cas pour des armes à fusion…
Les bunkers sont là pour protéger de la vague d’explosions. Si il y a une pollution nucléaire, la population est de tout manière morte. au moment de sortir.
De toute manière.
« Il n’y a pas de pollution comme du césium et autres éléments radioactifs comme c’est le cas pour des armes à fusion… » Pour déclencher la réaction de fusion il faut d’abord une……………..fission de plus les charges thermonucléaires sont conçus sur le modèle dit à trois étages, fission, (inition) fusion, (du combustible deutérium/tritium/lithium) et fission (pour augmenter la puissance) cas de la célèbre Tsar Bomba soviétique où le « troisième étage » avait vu son « carburant » à fission remplaçé par du plomb! Si tel n’avait pas été le cas Tsar Bomba aurait dégagé une énergie d’environ 100 mégatonnes au lieu des 60 mégatonnes lors de l’essai. De plus de la radioactivité vous en auriez, induite par le rayonnement initial (neutrons à très haute énergie) et aussi en fonction de l’altitude de l’explosion, des débris de la bombe (le troisième étage ne fissionne pas totalement!) Tout dépendra aussi des retombées qui selon ce qui a été constaté lors de l’accident de Tchernobyl pourrait générer une pollution de type « peau de léopard » c’est à dire des taches radioactives plus où moins intenses cotoyant des zone quasiment indemne de toute pollution!
Pour info à peine 750 grammes de matière de « Fat man » d’Hiroshima ont fissionné sur les 63 kilos de la charge il suffit de se demander où sont « passés » les 62 kilos restants!'(en reconnaissant que ce modèle à uranium a été abandonné pour celui à implosion du cœur de plutonium et que depuis la géométrie des ces cœurs a été optimisée pour améliorer le rendement et conduire à la miniaturisation de ces charges!
Le mot part est féminin. Une part.
Une grosse part, une petite part, une part nulle.
Nulle part.
@lxm,
Sur le délire de complotiste victimaire/grand remplacement, je commente pas. Consultez, ça se soigne.
Sinon, oui effectivement, la France n’a pas de tradition de mise sous abris de sa population en cas de guerre. Même les grands ouvrages publics souterrains type métros, parkings, zones commerciales, etc, ne sont pas conçus pour ça. Ces ouvrages peuvent certes servir d’abris, plus ou moins efficaces, mais ils ne sont pas spécifiquement conçus dans cette perspective.
Je ne pense pas que les gouvernements y soient pour quelque chose, c’est lié à notre histoire, notre géographie et à notre culture: quand on est bombardé par un ennemi, en France, on se barre, on ne s’enterre pas. Sauf les militaires. Mais les civils, on les évacue. C’est plus simple, parce que la France a une densité démographique relativement faible (environ 110 hab/km²) donc la dispersion est possible, à condition d’avoir de bons moyens de transport, ce qui est notre cas.
Et puis il faut des lieux d’accueil, résidences secondaires, touristiques ou autre. Et ça tombe bien, on est très bien équipé. Lors du Covid, Paris était vide par exemple. Mais où étaient les Parisiens? Chez eux! Mais à la campagne. Les pouvoirs publics avaient donné quelques heures aux gens pour foutre le camp et c’est ce qu’ils ont fait.
En Allemagne, c’est très différent, la densité est plus élevée au sens où les zones urbaines sont très étendues. Donc, les zones de dispersion sont plus rares. Par conséquent, abriter la population a du sens et les Allemands ont une culture du souterrain, du bunker en béton solide et enterré, liée à leur propre histoire.
Néanmoins, je trouve qu’il ne serait pas idiot de proposer à nos alliés des plans d’évacuation, de dispersion et d’accueil des populations civiles, parce qu’en cas de guerre avec la Russie en centre Europe, il faut s’attendre à des mouvements massifs de populations civiles déplacées ou réfugiées et il faut concevoir ces plans avec l’Espagne, l’Italie, le RU, la Suisse et peut-être même au-delà.
Si vous regardez les Pays-Bas, par exemple, avec une densité supérieure à 600 hab/km² et peu d’abris souterrains, je ne vois pas d’autre salut que la fuite en cas de guerre sévère en Europe du Nord. Mais ils sont très bien équipés pour le camping-caravaning et ils savent voyager en Europe: être touriste en temps de paix, ça peut vous apprendre à être réfugié en temps de guerre, surtout si vous avez le bon matos et que vous connaissez le chemin pour l’avoir emprunté en temps de paix en qualité de touriste.
Donc, vous le voyez, on n’est pas obligé de se cantonner à un complotisme victimaire réducteur et lassant. En fait, c’est un sujet qui se pense bien au-delà de la jérémiade victimaire, qui est devenue le prêt à penser de notre époque.
Cela dit, l’esprit victimaire fait partie de l’équation: un peuple victimaire n’est pas très bon dans l’épreuve, donc il faut mesurer la proportion de la population française qui ne sera bonne à rien, parce qu’elle est prisonnière de ses passions tristes, pour précisément évaluer nos capacités opérationnelles réelles, ce qui est la clé de la réussite.
@
lxm
C’est justement parce que nous n’avons rien de préparé et que macron se fout des Français comme vous le dites que nous sommes intouchables, à l’arrivée des forces russes à nos frontières ( hypothèse d’école) foutu pour foutu ,l’ordre sera de balancer nos pélots sur les principales villes de la fédération de Russie et renvoyer la fédération à l’âge de pierre et cela poutine le sait et il tient à la vie, de tous les dirigeants poutine se méfit et crains seulement deux dirigeants car ils sont imprévisibles, Trump et Macron .
Maintenant que, grâce ou à cause de la guerre en Ukraine, l’Allemagne a tourné la page, elle n’a plus de barrières psychologiques pour reconstruire ses forces armées. Et elle dispose à la fois des moyens financiers et de l’histoire militaire pour en faire les principales en Europe dans quelques années. C’est une chose positive pour l’UE compte tenu de l’agression russe et de l’isolationnisme croissant des États-Unis. Les Allemands n’ont plus les vocations nationalistes du passé, ils se considèrent comme partie intégrante de l’UE et peuvent donc jouer un rôle décisif dans la défense du continent. Il est évidemment encore difficile pour les Européens d’y faire confiance et pour des puissances comme la France et le Royaume-Uni de l’accepter…
l’isolationnisme croissant des États-Unis?
Ah ça, je crois que ce serait une grave erreur de penser la chose en ces termes.
D’abord, je parlerais plutôt de protectionnisme au plan économique et même sociétal, et je pense que l’interventionnisme américain sur le reste du monde, loin de cesser, va s’intensifier, mais prendre des formes plus sophistiquées.
C’est-à-dire que les anciennes modalités de domination du monde vont subsister pour beaucoup d’entre elles dans leur brutalité sauvage originelle, je pense à la force militaire et aux sanctions diverses que les Etats-Unis sont en mesure d’infliger à tout pays dans le monde, mais qu’à cela vont s’ajouter de nouvelles couches beaucoup plus subtiles.
Pour les Etats-Unis, il n’est pas question une seule seconde de lâcher le leadership mondial en laissant la voir libre à la Chine ou la Russie en se retirant du monde pour aller méditer sur le sens de la vie dans une cabane nichée sur les bords d’un lac paumé dans une de leur gigantesques zones forestières en compagnie des ours et des moustiques.
Nan, nan, le scénario, c’est l’intensification de la lutte pour le leadership mondial. Les mecs vont pas abandonner le ring, ils vont le transformer pour en faire leur champ de bataille, selon leurs règles.
Visiblement rien de prévu pour les programmes SCAF et MGCS .
Réunion ultra secrète allemande sur ces sujets: https://youtu.be/kV3LoomRlqA
Où va l’Allemagne ?
Est-il nécessaire de rappeler l’Ostpolitik (= ouverture à l’Est) initiée par Willy Brandt aidé de son bras droit Gunther Guillaume lui- même zélé collaborateur de Markus Wolf ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Markus_Wolf
Pour ses importations, au moins pour le gaz, elle a longtemps été dépendante de la Russie.
Pour ses exportations, principalement l’automobile et la chimie, elle est dépendante du continent nord-américain.
Certes il y a eu la réunification mais, selon mes informations, en ex-Allemagne de l’Est beaucoup de citoyens comptent encore beaucoup sur la protection sociale de l’état (crèches etc).
Pour le moment, et dans un contexte européen difficile, l’Allemagne se cherche un gouvernement….
En 2025 l’Allemagne va avoir le difficile choix de se vendre aux USA de Trump (25% de droits de douane+livraison de matériel militaire+garder les bases militaires US) ou en cas d’échec (retrait des troupes US) se soumettre à la Russie de Poutine et rouvrir les gazoducs de la compromission.
La France devrait booster la solution d’une armée indépendante. Avec les USA repliés sur eux même, la Russie contrôlant l’Europe continentale et la Chine contrôlant les mers grâce à sa gigantesque marine, la France peut se trouver en grand danger sans même voire son territoire envahi ou faire appel à la dissuasion nucléaire. Un blocus est parfaitement possible.
Ben nous on a un gigantesque problème, c’est l’énergie, ou si vous préférez, la fin du coup de bol géologique.
L’Europe a eu un méga coup de bol historique: avoir dans son sous-sol à la fois du charbon et du minerai de fer. C’est ça qui nous a permis de lancer la révolution industrielle avant les autres et c’est ça qui a donné à l’Angleterre et à la France les moyens physiques de se constituer respectivement les premier et second empires coloniaux du monde, à l’issue de guerres européennes qui ont finalement tourné en leur faveur au début du XXième siècle, et qui leur ont permis de rafler les débris des empires coloniaux qui s’étaient disloqués pour les ajouter à ce qu’elles possédaient déjà.
L’idée de leur grandeur s’est fondée sur cette extraordinaire réussite, mais bien au-delà de ces deux puissances européenne, ça concernait l’ensemble de l’Europe.
Sauf que c’est fini depuis longtemps et maintenant on a un autre problème: mais au fait, comment allons-nous satisfaire la voracité énergétique de notre mode de vie dans un monde où il va devenir moins facile de se procurer de l’énergie « fluide » à un coût compétitif?
Parce que la Pax Americana avait du bon: elle était certes synonyme de domination américaine, mais elle reposait sur du pétrole abondant et pas cher. Or, les Russes n’ont pas eu le talent de reprendre la suite: ils ont le gaz abondant et pas cher, mais il n’ont pas garanti la paix. Ils avaient un boulevard qui s’ouvrait devant eux en Europe, mais au lieu d’instaurer un Pax Russiana, ils ont choisi la guerre pour de stupides raisons nationalistes (le nationalisme, c’est la ruine des nations en fait).
Bref, on se retrouve dans une configuration stratégique mondiale qui n’offre pas les mêmes commodités énergétiques que celles qui nous ont été offertes par le gendarme américain et que les Russes auraient pu nous offrir s’ils avaient été un poil plus grandioses dans leurs projets historiques, parce qu’ils n’ont pas été capables de prendre le relais des Amerloques, alors qu’ils en crevaient d’envie et qu’on était pas loin de se laisser séduire en Europe, moyennant quelques compromissions auxquelles nous étions en réalité parfaitement prêts.
Dans son sens de « percevoir les images des objets par le sens de la vue », le verbe « voir » est parfaitement adapté pour être employé dans la phrase « sans même voir son territoire envahi ».
En revanche, l’adverbe « voire », qui signifie « et même », n’y a pas sa place.
En dépit de leur homophonie trompeuse, le verbe « voir » et l’adverbe « voire » ont des significations différentes et ne doivent pas être confondus.
Une petite tisane ?