Le canon électromagnétique destiné à la Marine nationale pourra lancer des projectiles à la vitesse de Mach 8,7

Pendant longtemps, l’US Navy, via l’Office of naval research [ONR], a été à la pointe des recherches visant à développer un canon électromagnétique [ou Electromagnetic Railgun – EMRG], censé « révolutionner » l’artillerie navale en raison des avantages qu’il est susceptible d’offrir. Débuté en 2005 et impliquant BAE System et Général Atomics, ce projet semblait en bonne voie… Seulement, faute de crédits budgétaires suffisants pour le mener à bien, il tourne désormais au ralenti, la priorité ayant été donnée à la mise au point de missiles hypersoniques.

Cependant, d’autres pays s’intéressent à cette technologie. Ainsi, la Chine a suggéré qu’elle avait testé un canon électromagnétique depuis le navire d’assaut amphibie Haiyang Shan… Ce qu’aucun élément n’est venu corroborer à ce jour.

Le Japon s’est aussi lancé dans le développement d’une telle arme. Non sans succès d’ailleurs étant donné que, en octobre 2023, l’agence du ministère japonais de la Défense pour la technologie, les acquisitions et la logistique [ATLA] a réalisé un premier tir avec un EMRG depuis un navire. D’une puissance d’au moins 5 mégajoules, ce canon aurait été en mesure d’expédier des projectiles de 40 mm à la vitesse de 2230 m/s [soit Mach 6,5].

D’ailleurs, le Japon a récemment scellé un partenariat avec la France et l’Allemagne dans ce domaine avec la signature d’un accord de type TOR [termes de références] censé ouvrir « la voie à une coopération » sur la technologie des armes électromagnétiques entre l’ATLA et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL]. Et cela alors que celui-ci a mis au point un « lanceur électromagnétique » appelé PEGAGUS ainsi que le canon « RAFIRA », capable de tirer des salves avec des projectiles de 25 mm, avec des accélérations de plus de 100 000 G.

Cette expertise a d’ailleurs amené la Commission européenne à désigner l’ISL pour coordonner le projet PILUM [Projectiles for Increased Long-range effects Using ElectroMagnetic railgun], lequel visait à démontrer la possibilité de « lancer des projectiles hyper-véloces avec précision sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres ». Ayant tenu ses promesses, il a depuis donné lieu au programme THEMA [TecHnology for Electro-Magnetic Artillery], lancé en juin 2023 avec une enveloppe de 15 millions d’euros, financée par le Fonds européen de défense [FED].

Cela étant, à la même époque, et sans donner beaucoup de détails, la Direction générale de l’armement [DGA] a dévoilé un projet qui, mené sous l’égide de l’ISL, devait aboutir à un canon électromagnétique destiné à la Marine nationale. Des progrès significatifs ont-ils été réalisés depuis ?

La réponse sera donné lors du salon Euronaval. En effet, l’Agence de l’innovation de défense a annoncé qu’elle y présenterait le « projet de canon électromagnétique RAILGUN », porté par l’ISL.

« Face aux menaces hyper-véloces ou de saturation, l’Europe a besoin d’une artillerie plus performante à faible coût. RAILGUN est un canon électromagnétique innovant installé sur la proue d’un bâtiment. […] Cette technologie de rupture représente plusieurs atouts », dont une « portée de tir fortement étendue [plus de 200 km], une « défense anti-aérienne améliorée par la réduction du temps de vol », une « létalité augmentée par la forte vitesse d’impact » et une « capacité d’emport de munitions accrue due à l’absence de charges propulsives », explique l’AID.

De son côté, l’ISL a seulement précisé que le canon électromagnétique qu’il présentera lors d’Euronaval est capable de « lancer des projectiles à des vitesse allant jusqu’à 3 000 m/s »… soit 10 800 km/h ou encore Mach 8,7… Et cela alors qu’une vitesse est considérée comme étant hypersonique à partir de Mach 5.

Pour rappel, pour faire fonctionner un canon électromagnétique, il faut faire circuler un courant électrique de forte intensité entre deux rails conducteurs afin de créer un champ magnétique. Puis, grâce à la force de Laplace, le projectile – également conducteur – subit une forte accélération avant d’être éjecté du tube à une vitesse très élevée. Évidemment, cela suppose de relever plusieurs défis dans différents domaines, à commencer par celui des matériaux, ceux-ci étant soumis à des contraintes mécaniques très importantes. Il faut également trouver une source d’énergie suffisante pouvant être « libérée » de façon quasi instantanée et être en mesure de guider les projectiles, surtout quand ceux-ci sont hypervéloces.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]

145 contributions

  1. KOUDLANSKI Romain dit :

    J’ai hâte de voir le projet de canon electromagnetique en photo . Pour une fois qu’on est pas trop à la ramasse , la dessus c’est super .

    • yakafokon dit :

      Il y a plein de domaines où nous ne sommes pas à la ramasse.

    • breer dit :

      Pour l’heure comme c’est indiqué, la grosse difficulté est de trouver comment emmagasiner et recharger une énergie suffisante pour tirer avec cette arme ??? du nucléaire ?? très cher, sinon des stocks de batteries qu’il faudrait recharger après chaque tir, par un important système de panneaux solaires rétractables, qu’il faudrait ouvrir en permanence pour que le canon reste opérationnel, et quid en absence de soleil, la nuit et par mauvais temps.
      Ils installeront aussi des bornes électriques à quai … c’est loin d’être résolu tout ça, certes la technologie évolue mais avec son lot d’erreurs, de désappointements et de complications. Un jour ils inventeront un canon à
      rayons électro-magnétiques qui annihilera toute énergie électrique à bord du vaisseau ciblé, le navire ne sera plus utile à rien; et le couler sera un jeu d’enfant. Les guerres futures qui ne manqueront sans doute pas au vu des mentalités belliqueuses récurrentes de nombreux dirigeants et peuples de la planète, risquent d’être « cocasses » si je puis dire.. à moins que l’humanité ne s’effondre avant du fait d’un cumul d’évènements sociaux régressifs, économiques, climatiques, sanitaires et démographiques gravissimes, que le fantasme technologique n’évitera pas.

    • luka dit :

      D’abord, comme beaucoup l’ont mentionné dans les commentaires, l’énergie Qu’il vous faut pour un tel système, Est trop énorme et je ne vous parle pas de la fiabilité en combat ……….. Alors c’est bien pour le concours Lépine, C’est vrai, c’est marrant, Mais c’est tout !!!
      Et puis ça n’a aucun intérêt, l’avenir ce sont les drones de combat Naval, Et après, on passera aux nano Drone, couplé à une intelligence artificielle autonome à prise de décision Sans intervention humaine dans la chaîne de prise de décision, Et c’est valable pour les trois armées, air, mer, terre, et je ne vous parle pas du spatial ……. Et oui les gars, L’aspect romantique de la guerre, Fout le camp, vous verrez que bientôt, on aura plus le droit de se battre à la baïonnette !!!!

      • Abbé Cherèle dit :

        Défense et illustration du « ne plus » :

        Quand, à l’écrit, on omet d’utiliser « ne » dans une phrase négative, on prend le risque d’exprimer l’exact opposé de ce qu’on voulait dire.

        Ainsi, « on aura plus le droit de se battre à la baïonnette » signifie littéralement qu’on pourra davantage combattre à la baïonnette, alors que l’intention était de dire que le faire sera devenu interdit, ce qui aurait dû s’écrire « on n’aura plus le droit de se battre à la baïonnette ».

        Un fois encore, ce petit « n’ » fait toute la différence.

  2. Elwin dit :

    Est ce que ça vaudrait pas le coup d’avoir des frégates dotées de réacteurs embarqués pour alimenter ces canons? On a les compétences pour, et même une forme d’économie d’échelle avec le reste de la flotte nucléarisée ?

    • desi dit :

      La question devrait se poser naturellement, je crois.

    • E=MC² dit :

      L’article évoque une arme conçue pour la Marine Nationale. Les gars de la DGA n’étant pas des idiots, on peut estimer que l’énergie nécessaire au fonctionnement d’une telle technologie sur une frégate a été mesurée et prise en compte dans la conception de l’arme…

      • breer dit :

        Pas certain, on met souvent la charrue avant les boeufs, combien de projets réalisés n’ont pas tenu la route, types de navires construits puis
        abandonnés, une solution serait d’avoir des navires ravitailleurs en énergie équipés pour la fabriquer, la stocker et la transférer, sauf qu’ils seraient sans doute les premiers visés par l’ennemi…

        • E=MC² dit :

          Combien de types de navires et de projets dites-vous? J’attends des chiffres de votre part (à moins que vous ne parliez des FREMMs, mais je trouve alors l’exemple très peu pertinent, et ça fait 1 unique exemple…).

    • KOUDLANSKI Romain dit :

      Je pense qu’ils vont étudier la question .

    • Raph dit :

      est ce que ça vaudrait pas le coup d’avoir juste des frégates, pour commencer…?

    • HMX dit :

      @Elwin
      La question peut en effet légitimement se poser. C’est d’autant plus pertinent depuis l’avènement des SMR (Small Modular Reactor), qui pourraient non seulement alimenter des canons électromagnétiques ou des lasers, mais également servir à propulser le navire. Ces SMR sont très différents dans leur conception des réacteurs « classiques » qui équipent les sous-marins et porte-avions nucléaires. Ils n’utilisent pas le même combustible, sont beaucoup plus compacts, moins dangereux de par leur conception, et nécessitent moins de personnels qualifiés pour leur exploitation. Ils sont aussi et surtout potentiellement beaucoup moins coûteux si on parvient à les produire en série, ce qui est l’objectif. Il existe à ce jour un peu plus de 80 concepts de SMR dans le monde, à divers degrés d’avancement. Avec un peu de retard à l’allumage, la France a également lancé son projet de SMR pour 2030 :
      https://www.cea.fr/Pages/innovation-industrie/wne/SMR-nucleaire-futur.aspx

      Il faut s’attendre à ce que les SMR participent à « démocratiser » la propulsion nucléaire navale militaire, qui sera dans 10 ans plus accessible techniquement et financièrement (là où la propulsion nucléaire actuelle est aujourd’hui complexe et coûteuse, et pour ces raisons généralement réservée à des navires de fort tonnage ou à forte valeur ajoutée).

      Il est ainsi prévisible que la prochaine génération de destroyers/croiseurs des grands pays industrialisés soit conçue autour d’un (ou plusieurs ?) SMR, ouvrant la voie à l’emport de lasers de puissance, canons électromagnétiques, radars et brouilleurs de forte puissance, sans oublier les installations nécessaires au refroidissement de ces nouvelles armes très gourmandes en énergie.

    • Florian dit :

      Nucléarisé les frégates n’a pas de sens.
      Il y a d’autres moyens pour avoir une énergie électrique disponible : Il faut avant tout avoir de gros condensateurs pour délivrer l’énergie en un temps très court. Ensuite ces condensateurs peuvent être rechargés par des turbines à gaz. La difficulté, c’est que le temps de recharger un condensateur est longue par rapport à la cadence de tir qu’on souhaiterait. Il faut donc plusieurs condensateurs qui se relaient le temps de recharger le premier. Par exemple si on veut tirer 1 projectile par seconde mais qu’il faut 4 secondes pour recharger un condensateur, il faut 4 condensateurs qui travaillent à tour de rôle.

  3. benoit dit :

    projet inutile.

    ce genre de canon s’use beaucoup trop vite.

    c’est comme le pétrole…. vs l’électricité.

    après pour de la recherche amusez vous

    • Antikon dit :

      Vous êtes sur que votre pseudo c’est pas benêt ?

    • Titantron dit :

      Aussi inutile que ton commentaire qui, vu qu’il n’est pas argumenté est plus un sentiment qu’un commentaire.

    • Vequiya dit :

      c’est tellement inutile que toutes les grandes puissances travaillent dessus.
      Quant à remarque sur le pétrole contre l’électricité, elle est digne d’un autre temps. Surtout pour la Marine.

      • vno dit :

        la Marine se passe du pétrole pour produire de l’électricité ? depuis quand ? même les bâtiments à propulsion nucléaire en dépendaient de mon temps… c’est étrange vu que c’est toujours les mêmes ?

    • Benoit Brizburn dit :

      Monsieur-sait-tout-mieux-que-tout-le-monde, pourriez-vous nous expliquer en détail les caractéristiques du RAILGUN et les raisons de son érosion précoce. C’est pour un ami chinois, qui a épousé une russe et voudrait impressionner son cousin d’Iran. Je serait discret, soyez sans crainte. Entre les râleurs et les espions, on n’est jamais trop prudent.

    • Dardev dit :

      Sauf si nouveau alliage suite à la recherche.(on est pas mauvais,on essaye même de nous pirater pour nous piquer nos recettes).
      A suive

      • Tout nouveau, tout beau dit :

        Un nouvel alliage, un nouveau métal, une nouvelle nuance d’acier.

    • Benêt dit :

      Bien sûr, personne n’y a pensé à part vous.

    • Mic dit :

      Merci du renseignement quand on ne connaît pas les technologies employées pour ce canon !
      Vous croyez que vos affirmations sont inconnus des chercheurs et ingénieurs qui ont travaillé sur ce canon !

    • Holystar dit :

      si on prend le même raisonnement il est donc inutile de chercher/ faire des progrès, exactement comme le charbon vs nucléaire…
      on peut trouver des tas d exemple n’ayant pas de sens.

    • ONERESQUE dit :

      Vous avez entièrement raison : faire glisser un sabot conducteur sur 2 rails conducteurs entre 0 et 3 km/s et faire passer des courants de plusieurs méga Ampère provoquent des échauffements déments de plus de 1.500° C. BAE Systems et l’Office of Naval Research US ont surtout arrêté car ils ne pouvaient pas contrôler les déformations, les rayures et les micro-craquelures des rails après les tirs. Maintenant, avec du carbure de tungstène ou du Hafnium-Tantale ou des supra-conducteurs YBaCu0 – hélium ou azote liquide….c’est peut-être devenu possible à l’ISL….Si c’est le cas, l’Europe a damé le pion aux US…..

    • THEVENON dit :

      Ah Benoit il faut absolument que tu écrives (et en A-R) au ministère concerné alors ………..
      Cela serait plus utile que de le dire ici ….qu’en penses-tu ?

    • xorminet dit :

      les recherches n’en sont qu’à leurs débuts
      les premiers canons à poudre avaient une portée ridicule et explosaient souvent.
      ca n’a pas empêché de s’en servir et de les améliorer pour en arriver aux canons actuels.

  4. Robmac dit :

    Quelques piles Wonder dans le coffre du lanceur, et le tour est joué !

    • PK dit :

      Ça s’appelle des MAGAMP, mais c’est un peu l’idée :

      https://en.wikipedia.org/wiki/Magnetic_amplifier

    • PK dit :

      J’ai mis le lien sur le Wiki angliche, parce que, souvent, le lien français est d’une pauvreté absolue… Faut dire qu’à force de décourager les contributeurs, les gauchistes qui tiennent Wikipédia finissent par pourrir le domaine francophone…

      Comparez les deux pages pour vous en convaincre…

      • Robmac dit :

        Sur Wiki, chacun peut apporter des ‘contribution’, et on est parfois à la limite de la manipulation. Il n’y a pas que les gauchistes : tous les extrêmes et les religieux sont là aussi. Mais globalement, cela reste un site intéressant.

        • Weak dit :

          Les « limites » et les défauts encyclopédiques sont en général bien signalées par des avertissements.

          Quand on connait un peu PK, on l’imagine bien débarquer sur Wikipedia avec ses gros sabots, ses élucubrations, son militantisme, sa grosse mitrailleuse et son mépris des règles encyclopédiques :o)

          • PK dit :

            LOL. J’ai participé à Wiki à ses débuts, au moment où l’on pouvait créer des pages et apporter de la valeur ajoutée.

            Vous y connaissez manifestement que dalle. Aujourd’hui, le moindre apport vous apporte une horde de débiles mentaux qui « veulent des liens internet » pour prouver votre apport. Si vous scannez un livre édité, reconnu, ce n’est pas valable…

            C’est dire le niveau actuel… Mais bon, c’est le niveau moyen… On fait bien croire qu’on va sauver la planète en payant des taxes. On n’est pas à un attrape-couillon près…

      • Mèbiençurh dit :

        Ben voyons, quand on n’adopte pas des conceptions d’extrême-droite, on est nécessairement un gauchiste. C’est évident…

        • PK dit :

          Voilà une belle réaction de gauchiste : on pose un problème et paf, on répond bien à côté, histoire de surtout pas se faire prendre.

          Comment expliquez-vous la différence manifeste et évidente de qualité entre la page (technique) du MAGAMP entre les versions rosbeaf et grenouille ?

          Indice : les « modos » grenouille refusent jusqu’à la traduction d’une page validée (en anglais par exemple).

          Je suis impatient de lire votre explication d’expert…

  5. desi dit :

    On comprend que l’objectif officiel, c’est 3km/sec. ça donne un ordre de grandeur. Par contre, c’est à quelle échéance, tout ça ? Les années 2030 ou encore après ?

  6. Charles Hard Townes dit :

    Complémentaire ou concurrent des technologies lasers?

    • Pr Shadocko a tout compris dit :

      Un laser devrait permettre de graver le logo de la firme sur les rails. C’est donc complémentaire ;o)

      Pour être sérieux, sans doute les deux, mais pas systématiquement : un canon électromagnétique n’aveuglera pas un satellite ; un laser n’enverra pas dix kg d’explosif à 200 km.

    • E-Faystos dit :

      carrément complémentaire.
      je ne vois un rayon réussir un tir en cloche ou porter à 50 km.
      en revanche il peut illuminer pour cibler un objet en l’air.
      dans les deux cas, il faut de puissance électrique qui puisse charger et décharger rapidement.
      dans les deux cas, c’est autant de poudre et de munitions en moins, et elles sont dures à stocker et aggravent les avaries, les incendies,etc…

    • Félix GARCIA dit :

      Complémentaire.

  7. Rakam dit :

    Oui intéressant, mais l’usure du canon est paraît-il aussi rapide que la vitesse du projectile …un coup ,un canon…il faut de la réserve..

  8. GeorgeAbitbol dit :

    C’est pas avec 10 frégates lourdes + 5 frégates légères qu’on pourra nous en équiper. Aucune n’a été prévue pour générer l’électricité adequat + les « murs de condensateur ».
    L’occasion de rappeler qu’il est indispensable de réhausser la trame « frégates », en nombre de coques, en VLS, et aussi en tonnage pour supporter ces technologies d’avenir.
    Bref, investir dans notre sécurité plutôt que dilapider l’argent du contribuable dans des politiques stériles.

  9. GeorgeAbitbol dit :

    Et hâte de voir la chose ! Ça va déménager.
    Et quel sera le calibre, gros pour le surface-sol, ou petit pour l’AA …

  10. JILI dit :

    Je ne comprends pas les critiques et pour certains, ce besoin incompréhensible et stupide de nous diminuer. En effet, nous sommes bien loin d’être à la ramasse et sommes à la pointe de la technologie dans de très nombreux domaines. La meilleure preuve l’est avec cette association Franco-Allemande plus maintenant le Japon. De même que ce canon électronique sera une arme redoutable, et en emmènera d’autres car pour les armes , l’électromagnétique et le laser sont l’avenir, tout comme d’ici quelques temps ils revolutionneront l’armement. Ce n’est pas difficile à comprendre qu’incessamment de nouvelles armes, comme à titre d’exemple l’avion, le char, la fusée, le missile, le drone et bien d’autres, ont modifié les tactiques militaires, la puissance de feu et ainsi les armées avec les champs de batailles.

    • vrai_chasseur dit :

      @JILI
      L’ISL est en effet bien plus avancée qu’on pense.
      La démarche a été globale depuis le début : matériaux et usure, énergie et compacité, tir précis et en salve, munitions cinétiques et intelligentes, etc
      A titre d’exemple cf le brevet déposé aux USA par l’ISL pour le générateur XRAM :
      http://patents.google.com/patent/US7495357B2/en
      On ne génère plus l’énergie avec des murs de condensateurs mais avec des inductances chargées en série et libérées en parallèle : ça tient dans un navire et même, dans un futur proche, dans un camion.
      Et le savoir-faire de l’ISL n’est pas simplement le générateur inductif lui-même (les scientifiques chinois tentent de le réaliser mais sont encore loin du mégajoule atteint par l’ISL), c’est le stade d’après, la synchronisation des inductances.
      Comme on dit à la cérémonie des Oscars, « et le gagnant est…l’UE ».
      Si le Japon, qui a beaucoup investi et expérimenté dans ces technologies, rejoint le tandem franco-allemand de l’ISL, ce n’est absolument pas un hasard.

      • Nike dit :

        Par définition un brevet est consultable.
        Autant donner directement la solution à ses ennemis.
        En France l’armée veille au grain. Les brevets sont relus et si elle détermine qu’un d’entre eux contient des informations sensibles, il n’est pas publié. Je suppose que c’est pareil aux US.
        Le brevet « XRAM » ne doit pas être considéré comme « critique ».

      • Sorensen dit :

        Pourquoi nous dire que c’est un brevet déposé aux USA alors qu’il a été déposé ici : 2005 DE DE EP 2006 US. Le brevet américain n’étant plus actif il aurait mieux fallu présenter le brevet actif en Allemagne – qui date de 2011-. Brevet qui arrive a expiration dans quelques mois. Le brevet déposé aux USA que vous présentez date de 2006, c’est un peu bête pour nous parler d’avance.

        Un condensateur pas plus qu’une inductance ne génère de l’énergie, ils en stockent et en libèrent. Vous n’avez pas compris quoi dans  » condenser  » ?.
        Si ces recherches portes sur l’exploitation de ce composant, c’est qu’il est capable de restituer rapidement de l’énergie parce qu’il permet un stockage dans un champ EM en plus du stockage E.
        Comparer à un condensateur, il a une très faible densité énergétique, il ne risque pas de prendre moins de place. Et dans ce brevet, il est question d’un commutateur qui permet de couper le courant de charge en simplifiant la complexité du circuit – moins de commutateurs, moins de risques de claquage -avec une faible perte d’énergie.
        On dit inductances chargées par un circuit en série et énergie libérée dans un circuit en parallèle pour que cela ait encore un sens. Ces commutateurs sont bien entendus des semi-conducteurs et c’est le Chip stacking qui permet le gain de place. 70 % selon ISL.

        Hélas, il suffira de fouiller les publications scientifiques sur les XRAM et les XRAM-like pour s’apercevoir que si nous n’avons pas de retard, nous n’avons pas d’avance non plus, sans parler du fait que depuis les années 60 de nombreux pays ont travaillé là-dessus. Et que la Chine est très prolifique. Ses recherches sur les batteries et les moteurs de voiture électrique lui on permis de développer un grande variété de circuits et d’applications. C’est à partir de la recherche sur des moteurs électriques que la Chine a mis au point ses catapultes électromagnétiques.

        Ce n’est effectivement pas un hasard si le Japon a rejoint ce programme. Car les générateurs à multiplication – XRAM pondus en 1967 – des impulsions du générateur de Marx – MARX pondus en 1924 – ont eu un équivalent Japonais : le CMIS. Cela fait quelques décennies que Japon et Allemagne coopèrent ici.

        Et puisqu’il est question de technologie allemande, il ne faut pas oublier les recherches du privé. Je connais une entreprise allemande qui avec un grande discrétion travaille maintenant depuis presque trente ans à l’élaboration d’un canon électrothermique-chimique – ETC -, canon intermédiaire vers le canon EM et qui nécessite exactement les mêmes travaux sur les XRAM. Recherche et développement qui permet à cette entreprise de développer des technologies à large spectre d’application. Contrairement à la RD que nécessite ASCALON.

        • Aymard de Ledonner dit :

          « A titre d’exemple « ….. Ce brevet était juste un exemple des travaux effectués. Le fait qu’il ai été déposé aux US, en Europe ou au Zimbabwe n’a aucune importance.
          Par ailleurs les publications scientifiques, sur un sujet aussi sensible, ne sont pas pertinentes pour évaluer l’état d’avancement des uns et des autres. Dans certains pays il y a beaucoup de publications mais dans d’autres il y en a peu. L’ISL est connu pour peu publier. En France, d’une manière générale, on publie peu sur les sujets sensibles. Il y a même quelques rigolos sur ce site qui prétendent que la France « serait à la ramasse sur l’hypersonique » alors que la France est à la pointe concernant le développement des statoréacteurs.

          Un élément pertinent à regarder est que les US ont arrêté leur programme de canon électromagnétique donc ils ont rencontré de graves difficultés.
          Un autre élément est que les chinois prétendent avoir un prototype mais que personne ne l’a vu tirer. Si leur prototype était fonctionnel, pourquoi ne pas avoir effectué quelques tirs histoire de pouvoir plastronner comme ils en ont l’habitude?
          Un troisième élément est que les japonais, eux ont un prototype fonctionnel.
          Et un quatrième élément est le fait que les japonais, malgré leurs résultats et leur prototype opérationnel, trouvent intéressant de travailler avec l’ISL
          Voila des éléments purement factuels que l’on peut utiliser pour se faire une idée de l’état des lieux. Vous voudrez donc bien nous épargner votre pseudo-cours sur le sujet (et l’arrogance qui va avec) et votre pipeau habituel. D’avance merci.

        • Valoir et falloir sont dans une histoire... dit :

          « Il aurait mieux fallu présenter le brevet actif en Allemagne »

          Il aurait peut-être fallu faire cela (et bien d’autres choses), mais entre ce qu’il faut faire et ce qu’il vaut mieux faire, l’écart est parfois important.

          Dit autrement, il aurait mieux valu présenter le brevet actif en Allemagne.

          https://www.laplumedurenard.fr/2018/12/12/il-faut-ou-il-vaut-mieux/

    • Sillons dit :

      « Je ne comprends pas les critiques et pour certains, ce besoin incompréhensible et stupide de nous diminuer. »

      Entre autres raisons :
      – Les Français sont fréquemment râleurs et contestataires, la critique négative est donc chez certains une seconde nature.
      – Les commentaires des sites sont des lieux de défoulement commodes pour les aigris de tout poil (et surtout ceux de mauvais poil).
      – La guerre informationnelle que nous font certaines puissances étrangères, qui chargent leurs agents de dénigrer systématiquement tout ce que fait la France.

      • JILI dit :

        Vous exagérez car le Français a de très bonnes qualités, et dans son histoire ses contestations ont toujours été fondées. Ce n’est pas de leur faute si contrairement à beaucoup d’autres peuples, ils n’acceptent pas d’être dirigés par une dictature et une classe supérieure qui s’octroit des droits et avantages au dépens du Peuple. Cette façon d’agir a apporté beaucoup de bien à la France et au Monde. Si tout les peuples agissaient comme les Français, il y aurait plus de justice, de compréhension, bien moins de guerre,
        et donc d’entente sur la Planète. Hé oui, lorsqu’on voit tout ce que subissent des peuples comme les Coréens du Nord, les Russes etc., c’est dramatique et effarant car en plus, un jour ou l’autre, les pauvres se retrouveront enrôlés pour un conflit ou une boucherie qui ne leur apportera rien. A l’exception de ceux ou non Français, qui dénigrent notre pays sur le site, les autres dénoncent justement les erreurs, les manquements et les défauts existants qu’il faut absolument corriger pour notre Bien à tous et de la FRANCE. En effet et si vous ne l’aviez pas remarqué, contester et s’exprimer comme choisir son parti ou ses dirigeants, est tout simplement de la démocratie, et bien sûr ceux qui ne sont pas d’accord avec le Gouvernement ne sont pas tués, maltraités et emprisonnés, comme il l’est fait avec excès en Russie, en Chine, en Turquie et dans bien d’autres pays. Pour ce qui est de la guerre informationnelle, en France nous ne sommes pas aussi virulents et destructeurs que le sont les pays mentionnés ci-dessus, et je n’oublierai pas la CIA, etc. Bref, je vous conseille de voyager en FRANCE, car vous pourriez constater que malgré nos différences personnelles par région, le Français est une bonne personne. Donc réfléchissez un peu à ce que vous dites avec exagération , et oubliez le type d’image qui sont propagées par Connerie politique et raciale.

    • breer dit :

      ouais est tout ça c’est gratuit … alors que les coûts pour ces technologies de l’armement sont de plus en plus gigantesques et que le système économique s’effondre petit à petit, il faut arrêter de fantasmer, la technologie qui au bout de 15 ans devient obsolète devient ruineuse.. Le futur PAN dont le chantier est prévu de débuter en 2025, est programmé pour être terminé en 2038, si tout va bien, or tout ne vas pas aller bien… en plus on a juste assez de personnel pour
      former nos équipages, vu les niveaux cognitifs et le rejet chronique de l’autorité, de la discipline, de l’obéissance, de la contrainte et de l’effort chez les jeunes générations, ca sera encore pire dans 15, 20 ans.

  11. Columbiad dit :

    Il me semble que les techniques utilisés pour les Railguns sont voisines de celles utilusées pour les EMALS, comme peut le montrer l’implication de General Atomics dans les 2 technologies. Peut-être que l’ISL pourrait faire des études dans ce sens (EMALS). Il faut que l’autonomie stratégique complète reste dans notre ligne de mire.

    • peterr dit :

      La technique en elle même est connue depuis très longtemps. Ca s’appelle un moteur linéaire. En gros vous ouvrez un moteur vous mettez le rotor et le stator à plat (qu’il convient alors d’appeler induit et inducteur).
      Ca servait, par exemple, et bien avant qu’on ne parle d’EMALS à envoyer des voitures contre un mur en bêton. On parle donc d’accélérer 2 tonnes à 55km/h sur une trentaine de mètres (selon mes souvenirs forts lointains … peut-être 40). L’EMAL en lui même ne m’impressionne pas trop (mais il y a sûrement des difficultés techniques qui m’échappent n’y ayant jamais bossé).

      Par contre un canon électro magnétique me semble un sacré step à franchir. L’inducteur (stator) de ma catapulte faisait environ 80cm à 1m de haut. L’induit devait faire dans les 1m de long (mais on s’en fout). Pour un ordre d’idée l’énergie pour accélérer une masse de 2T à 55km/h est 1/2mv² et dépend donc du carré de la vitesse.
      Pour un EMAL il s’agit d’accélérer une masse dans les 10 fois plus importantes sur une distance du double (??) et à une vitesse disons 4 fois supérieure. Donc ça ne fait « que » (10*4²) / 2 => dans les 80 fois l’énergie instantanée de ma catapulte à voitures. C’est beaucoup mais pas insurmontable à mon goût … plus de 50 ans d’écart entre les 2 systèmes. De plus l’EMAL est fortement aidé par la puissance des réacteurs de l’avion

      Pour le canon on parle d’une masse de combien ? 2kg, 20kg ??
      Même en partant sur 2kg (ration de 1000 donc). Pour la vitesse on parle de 10.000km. Ratio de 200 donc et qu’il faut élever au carré => 40.000. Un ratio global de minimum 40 donc … mais sur une distance 10 fois plus faible et donc une énergie instantanée 400 fois plus importante dans un volume beaucoup plus réduit.

      Si une catapulte n’envoie pas une voiture par seconde dans le mur ni l’EMAL un avion ça donne une idée de l’exploit techno d’un canon qui doit pouvoir tirer plusieurs munitions par seconde (??). Donc là, oui, je suis impressionné.

      Pour l’usure du tube évoqué plus haut et qui à l’air de faire rigoler tout le monde mais qui doit être un vrai pb (un bon canon d’une 7,62 est donné pour environ 10.000 coups et la vitesse n’est que de 800m/s et d’autres armes s’usent beaucoup plus vite. 2000 pour le tube d’un Ceasar) j’imagine qu’il doit être possible (et presque certain) que le projectile n’est pas en contact avec le tube du canon électro-magnétique. Reste à dissiper l’énergie considérable d’un tir (même s’ils arrivent à un rendement énergétique de 99% ce qui serait déjà un exploit)

      • SIU dit :

        Le symbole de la tonne est t (minuscule) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonne
        C’est le tesla qui a pour symbole T (majuscule) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tesla_(unit%C3%A9)

        De plus, la valeur numérique doit toujours être séparée du symbole de l’unité par une espace (à l’exception des symboles des unités sexagésimales d’angle (83° 18′ 45″) et du degré d’alcool (alcool à 70°)).
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_international_d%27unit%C3%A9s#R%C3%A8gles_orthographiques_et_typographiques

        Une masse de 2 t à 55 km/h.

      • Conjugaisons dit :

        L’usure qui a l’air.

        Il doit être possible que le projectile ne soit pas.
        ou
        Il est presque certain que le projectile n’est pas.
        ou
        Il doit être possible et il est presque certain que le projectile n’est pas.
        ou
        Il doit être possible (et presque certain) que le projectile ne soit pas.

      • Bernard dit :

        Fernand Raynaud l’avait dit.
        Le fut du canon chauffe et il faut un certain temps pour le refroidir.‘

      • HMX dit :

        @Peterr
        Merci pour ces réflexions intéressantes, qui montrent que l’objectif n’est pas inatteignable.

        S’agissant de la problématique bien réelle de l’usure du « tube » (ou plutôt du rail ?), une piste pour l’atténuer pourrait tout simplement consister à concevoir un canon « multirail », à l’image des mitrailleuses type Gatling. A cadence de tir égale, chaque rail sera moins sollicité qu’un unique rail, permettant une durée de vie globale supérieure avant de devoir changer les rails.

        • peterr dit :

          Merci. Plutôt que les corrections orthographiques et grammaticales ci-dessus je m’attendais à une remarque du style « ah,ah, ah, l’énergie « instantanée » s’appelle la puissance. Car comme chacun sait l’énergie fait péter (euh E = P*t). Mais visiblement on préfère toujours polémiquer sur la forme que le fond.

          Pour votre idée de Gatlin je ne pense pas ça indispensable. La problématique (mais je peux me tromper) est dans les pertes (et donc l’échauffement) du système. Les pertes ne seront pas liées au frottement de l’ogive dans le tube (le rail) car je pense qu’il n’y aura pas de contact physique ogive / rail. Il y aura des pertes dans le bobinage (ou ce qui en fera office), les pertes magnétiques (toujours dans le rail) et l’électronique qui génère le champ magnétique. J’imagine (mais je peux encore me tromper) que le champ magnétique devra être haut en fréquence pour pouvoir accélérer une ogive à ce point sur une si courte distance. Je pense qu’on peut oublier le 50Hz (400Hz sur les navires il me semble).
          La génération d’un champ magnétique haute fréquence n’est pas trivial. De plus je le verrais bien variable en fréquence pour générer l’accélération. Pas sûr qu’il soit généré par une électronique classique vu les tensions et courants sûrement mis en œuvre. Il faut oublier les MosFet classiques (bien qu’il y ait de nouvelles techno qui apparaissent) et autres IGBT.

          Tout ça sent le besoin en supra conducteurs, le refroidissement liquide, etc …
          L’avenir est possiblement dans ce genre de pistes :
          https://www.inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-supraconductivite-temperature-ambiante-portee-de-main

        • v_atekor dit :

          … ou de ne pas mettre de rail du tout en misant sur un équilibre électromagnétique du sabot à l’intérieur du tube. Il vaut mieux être sûr de son coup, car avec une éjection à mach 8.7, il vaut mieux éviter que le sabot en lévitation touche le fût.

      • PK dit :

        « L’EMAL en lui même ne m’impressionne pas trop (mais il y a sûrement des difficultés techniques qui m’échappent n’y ayant jamais bossé). »

        Le défi n’est pas de faire une catapulte pour un décollage, mais d’avoir un système qui se recharge assez vite (ou qui contient assez d’énergie) pour faire décoller tous les avions du bord au rythme max (qui dépend du nombre de catapultes), soit un avion tous les X secondes.

      • PK dit :

        « Reste à dissiper l’énergie considérable d’un tir (même s’ils arrivent à un rendement énergétique de 99% ce qui serait déjà un exploit) »

        Je pense surtout qu’on prend le problème par le mauvais bout en voulant faire « comme avec la poudre ». On ne résoudra pas facilement l’enjeu de la dissipation thermique, étant donné les valeurs nécessaires.

        Il est plus simple de changer de stratégie et au lieu de tirer des (centaines|dizaines) de coups par seconde, n’en tirer qu’un seul, avec un obus plus gros (150 mm ?) qui fera de l’airburst à l’arrivée. Un 150 qui pète, ce sont des éclats dans une sphère de plusieurs dizaines de mètres de diamètre, mortelle pour tous les avions et missiles.

        On peut créer moyennant peu de canons un « dôme de feu » autour du navire, sur une demi-sphère d’au moins 10 km de rayon, capable d’intercepter n’importe quel missile hypersonique qui ne peut manœuvrer dans ce petit espace. On peut bien entendu taper plus loin que 10 km (environ 3 s), mais avec le risque d’une manœuvre d’évitement du missile.

        Avec un coup tous les 30 secondes, voire 1 par minute, et 6 canons sur un PA pour couvrir tous les « angles » du dôme, le navire est tranquille. Sans compter qu’on peut évidemment en mettre sur les escorteurs. Au final, on est même capable de se protéger d’un tir de saturation (de missiles hypersoniques)… il suffit d’augmenter le nombre de canons pour augmenter le nombre de missiles à un niveau tel que la saturation coûtera plus cher que la cible.

        Cela n’est évidemment qu’un complément aux systèmes actuels, complément judicieux, car une fois en place, le coût sera minime (même si un « 150 » airburst risque de coûter un poil plus cher qu’un bête obus de 40).

    • HMX dit :

      @Columbiad
      Je vous rejoins sur la problématique de notre autonomie stratégique concernant la technologie des EMALS. Nous avons fait le choix d’acheter américain par réalisme (ou résignation ?), dans un contexte où les crédits budgétaires étaient au plus bas, avec une perspective de tensions internationales faibles, où l’objectif du programme PA-NG visait simplement à remplacer le CDG à l’horizon 2040. Depuis que ce choix a été acté, pour le meilleur et pour le pire, cet environnement a volé en éclat : guerre en Ukraine, probabilité d’un conflit majeur dans le Pacifique entre la Chine et les USA, tendance structurelle au désengagement américain en Europe, émergence de puissances nucléaires déstabilisantes et agressives (Iran, Corée du Nord), etc…

      Ce nouveau contexte entraîne de fait une réévaluation de notre stratégie et de nos besoins en matière de défense, en partie acté par la LPM 2024-2030 qui fixe l’objectif d’un budget de la défense à 68 milliards d’euros en 2030 (contre 31 milliards en 2015, pour rappel). Pour revenir à la question des EMALS, est-il bien sage d’assumer de dépendre des USA pour 50 ans pour la mise en œuvre de notre futur PA-NG ? Problème qui sera doublé si nous décidions finalement dans l’urgence de construire un second PA-NG, ce qui serait souhaitable, ou si nous décidions plus raisonnablement de construire des navires porte-drones/porte-avions légers équipés de catapultes pour mettre en œuvre les effecteurs déportés du SCAF, ce qui serait là aussi souhaitable. Concrètement, nous ne pourrons rien faire de tout cela sans un accord au moins tacite de la part des USA. Et ne parlons même pas de l’éventuelle possibilité d’exporter de tels navires, pour rentabiliser un tel programme.

      Nous aurions donc tout intérêt à creuser la question des catapultes électromagnétiques, en menant a minima une politique de démonstrateur, afin de réduire notre dépendance aux USA sur cette question. Le fait que nous disposions d’une large expérience des porte-avions CATOBAR, et d’une maîtrise de la technologie des railguns (objet de l’article) nous prédispose « naturellement » à lancer un tel programme, fondamental pour notre autonomie stratégique.

      • peterr dit :

        >> Nous aurions donc tout intérêt à creuser la question des catapultes électromagnétiques

        Surtout que sans minimiser les difficultés techniques je ne vois rien d’hyper novateur dans un tel système. Acheter sur étagère devait revenir moins cher que de développer notre propre techno pour 1 ou 2 PA mais nous rend en effet dépendant des US (cf l’épisode où ils on refusé de faire le MCO des catapultes vapeur)

  12. Slasher dit :

    Cette technologie appliquée à la DCA peut révolutionner la défense anti-aérienne et par analogie la protection face à la menace nucléaire.

    • Raph dit :

      a mach 8 faudrait pas non plus demander au projectile de suivre le bombardier non plus…ce truc est fait pour des objectifs fixesou très lents…en même temps, si il le rate une 1ere fois, le machin fait le tour de la terre et revient tenter sa chance au second passage !

      • Slasher dit :

        Avec cette vitesse de projectile, on peut tout à fait imaginer calculer la position d’une cible à quelques secondes et lui envoyer sur son passage, une grand nombre des grenades chargés de billes de plomb qui, à cette vitesse, transperceront comme du beurre tout ce qui passera à porté.

        • peterr dit :

          Reste à régler l’explosion à la ms près pour que ça pète au moment du croisement. Pas simple à gérer. Les missiles sont dotés de fusées de proximité.
          On peut aussi imaginer le système Gatlin (cité par HMX plus haut) mais sur du petit calibre et gérer la dispersion en fonction de la distance pour faire une grappe type fusil de chasse mais longue portée.
          Donc munition inerte pas chère (hormis qu’il faudra sûrement un genre de petit bobinage intégré à la munition pour interagir avec le rail, donc munition plus chère qu’une simple ogive standard).

          Quand il est question de se trucider ce ne sont pas les idées qui manquent

      • tehel dit :

        Cela dit, pour de la défense antiaérienne rapprochée, le projectile est à 10.000 m en 3 secondes, avec probablement une déviation quasi-nulle. En 3 secondes un missile hypersonique parcourt 1500-2000 mètres, mais là aussi probablement avec une déviation assez faible. Si le projectile peut se fragmenter à l’approche de la cible ou le canon tirer en salves, avec la puissance de calcul qui va bien, on est pas trop mal pour des applications type défense d’un GAN ou d’une base aérienne.

        Quelques kilo d’alliage inerte contre un missile hypersonique ou un balistique nucléaire, ça devient vite rentable…

        D’ailleurs, une fois au point je me dis qu’il serait possible d’en installer un auprès de chaque centrale nucléaire. Pour sa propre protection + l’instauration d’une bulle de protection quant à l’espace aérien alentour.

  13. Jean Aymard dit :

    aoutch, les p ains de condensateurs que cela doit nécessiter pour balancer une décharge pareille!
    … et le générateurs et les batteries dont’il faut disposer, en batterie!

    • tehel dit :

      Ouaip, pas pour rien qu’on envisage d’abord d’en équiper des navires.

      Rien que les conducteurs doivent être impressionnants à observer. C’est des poutres qu’ils doivent utiliser, pas des câbles.

      Même si ça ne fonctionne finalement pas comme arme, y’a pas grand chose en terme de fortes puissances électrique qui pourra faire peur aux équipes qui auront bossé sur le projet.

      • Ah ! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises. dit :

        Le mot « terme » est toujours utilisé au pluriel dans la locution « en termes de ».

        Il n’y a pas grand chose en termes de fortes puissances électriques.

        De plus, l’Académie indique que l’usage de l’expression « en termes de » devrait être restreint à son sens de « dans le vocabulaire de » et qu’un emploi au sens d’« en matière de » est un anglicisme à éviter.
        https://www.academie-francaise.fr/en-termes-de

        Il n’y a pas grand chose en matière de fortes puissances électriques.

    • HMX dit :

      …et n’oubliez pas les dissipateurs thermiques ou autres systèmes de refroidissement actif !

  14. Rémi Mondine dit :

    Projet interessant, après le diable se terre dans les détails et les promesses devront être validée en réel.

    • peterr dit :

      Si vous voulez mon avis il ne doit pas s’agir que de « détails ». Ce qui est sûr c’est qu’il y en a qui doivent bien s’amuser sur ce type de projet. Ce doit être une sacrée équipe de cadors dans pas mal de domaines.

  15. Boby dit :

    à ces vitesses, on pourra tirer sur des OVNIS

  16. guy dit :

    Mon record de vitesse de balle au tennis !

  17. Alfrex dit :

    Effet d’annonce ou réalité ? La question étant : quels projectiles (calibre et type) et pour faire quoi ? Parce que si 3000 m/s c’est bien, 40 mm c’est pas enorme, et parcourir 200 km prendra environ 70 s pendant lesquelles un objectif se déplaçant à 10 petits m/s aura parcouru 700 m

    • Math dit :

      Dans la bulle de combat de 4 à 6km d’un canon AA, la cible n’a plus que 1,33 à 2 secondes pour se cacher à 300km/h ou à 1000km/h, avec l’enveloppe de vol de la cible, ça donne presque rien en réalité. 2 ou 3 m au mieux probablement. Face à une rafale de coups…

    • Slasher dit :

      C’est très facile de calculer la future position d’un objet en mouvement et c’est d’autant plus facile de l’éliminer lorsqu’on lui balance une grenade qui fera le ménage sur plusieurs dizaines de mètres.

    • HMX dit :

      @Alfrex
      La question mérite en effet d’être posée. Le projectile du railgun est en effet parfait pour des objectifs ayant une trajectoire parfaitement stable et prévisible, comme des missiles balistiques « classiques », ou des missiles de croisière ou antinavires « classiques ».

      Mais face à des missiles hypersoniques manœuvrants, capables de modifier leur trajectoire de façon aléatoire en quelques millisecondes, ou face à des missiles antinavires à vol rasant eux-aussi capables de manœuvrer en phase terminale, le railgun risque fort de n’avoir une efficacité que très relative, faute de pouvoir anticiper précisément le lieu et le moment de l’interception…

      Les missiles et obus antiaériens parviennent à contourner en partie cette difficulté grâce à des capteurs ou autodirecteurs embarqués, et parce qu’ils emportent des explosifs qui créent un nuage de shrapnels qui laisse (en principe !) peu de chance au missile assaillant. Mais en l’état actuel des technologies, la munition du railgun n’a pas cette possibilité et doit effectuer un « direct hit » qui ne laisse pas la moindre place à l’imprécision ou au hasard…

  18. Kamelot dit :

    Je reste circonspect sur les recherches en coopération et les développements pratiques qui en découlent pour notre usage et bénéfice. L’ensemble des techniques à développer pour produire un armement opérationnel et efficace sont très nombreuses. La performance annoncée est à saluer quand même. À suivre…
    En attendant, la munition A3B du 40 CTA n’est toujours pas développée. Alors, de là à avoir des super-canons électromagnétiques ; les étraves vont percer des vagues pendant un moment!

  19. TM du Var dit :

    Calcul de coin de table.
    Un obus de 40 mm pèse 1 kg (2 kg au complet avec la douille et la charge propulsive inutile ici).
    L’énergie cinétique nécessaire pour atteindre 3000 m/s est donc E = 1/2 m v**2 = 4.5 . E06 Joules
    Supposons que cela soit délivré en 1 seconde, il faut disposer d’une puissance de 4,5 MW.
    La puissance du moteur d’une FDI est de 32 MW, on a donc à priori le nécessaire.

    La question qui me taraude est de savoir comment viser. Il faut orienter le bâtiment et le stabiliser en roulis et tangage avant de tirer ?
    Tout ça pour envoyer 1 kg de métal à 200 km ?
    C’est pratique ça ?
    Parce ce que cela me surprendrait que le projectile contienne assez d’électronique et de de mécanique pour être à guidage terminal.
    Je m’interroge sur cet engin fascinant que semble être le railgun.

    • Math dit :

      Ça dépend de l’usage. Si on casse ce qui arrive, avec un 40mm AA, on peut ensuite l’utiliser, pourquoi pas en anti-navire et là, pourquoi viser une cible mobile à 200km avec une munition inerte? Faut juste se rapprocher.

    • Popoye dit :

      je suis comme st Thomas je veux voir l’armée en action avec cette arme de SF.
      combien cela va coûter et si cela fonctionne combien de navires pourront en être équipés et dans combien de temps.

    • bernard dit :

      Je pense qu’avec toutes les contraintes, échauffement, source d’énergie, coût, roulis tangage, guidage final impossible, ce projet ne fasse que le bonheur des chercheurs.
      Alors qu’un guidage laser pour  »chauffer » la cible à déjà donné ses preuves depuis longtemps.

      • Conjugaisons dit :

        Je pense que ce projet ne fait que. / Je crains que ce projet ne fasse que.
        Un guidage a déjà donné.

    • Lothringer dit :

      « L’énergie cinétique nécessaire pour atteindre 3000 m/s est donc E = 1/2 m v**2 = 4.5 . E06 Joules
      Supposons que cela soit délivré en 1 seconde, il faut disposer d’une puissance de 4,5 MW. »

      Je pense qu’à court terme 1 tir/seconde est optimiste. Disons 1 tir toutes les 10 secondes , comparable à la cadence d’un canon traditionnel. Car il faudra bien laisser quelques secondes de répit pour laisser le canon refroidir un peu.
      Du coup la puissance nécessaire baissera si on l’abaisse à un temps de recharge de 9 secondes.
      Toutefois, il faut ternir compte des pertes. Si on considère que ce système aura un rendement global de 50%, on remonte de 9MJ.
      Et 9 MJ sur 9 secondes de recharge, ça fait 1 MW de puissance.

    • MC² dit :

      Pour ce qui est de la stabilisation du canon dans sa tourelle, elle existe déjà pour l’artillerie embarquée. Il faudra sans doute affiner encore, mais ça fait déjà longtemps que nos vieux 100mm s’équilibraient, tout comme les canons de tourelles de char tirant en mouvement d’ailleurs.
      J’ajouterais un petit détail: 1kg de métal à Mach 8.7, ce n’est pas facile à esquiver et ça fait un bel impact, pas forcément besoin de charge explosive pour faire mal.

  20. penandreff dit :

    les US ont fait des essais avec un railgun de 127/155mm, en Europe et au japon l’on parle de 25/40mm max donc avec des énergies beaucoup plus faibles, il y a eu un meeting avec les membres de ISL qui expliquent que cela fonctionne mais que le problème de base est de concevoir un navire pour ces railguns il faut de la place pour placer les condensateurs qui permettent de lâcher l’Energie dans le railgun : il faut trouver une marine qui est prêt a sacrifier un navire de ligne pour faire l’essais, que le volontaire lève le doigt

    • Math dit :

      Le Japon a déjà lancé une nouvelle frégate en ce sens.

    • Participe dit :

      Une marine qui est prête à sacrifier.

    • « sacrifier un navire de ligne pour faire l’essais »
      N’importe quoi !
      Un essai est marqué lorsque le ballon est aplati derrière la ligne de but des adversaires, dans la zone d’en-but.

    • peterr dit :

      Je ne pense pas que l’énergie et pouvoir la libérer brusquement soit un réel pb (condo, système en semi résonnance condo/solénoïde, etc …) le tout placé à proximité immédiate pour ne pas générer de pertes dans de longs câbles
      Ce qui m’interroge c’est le pilotage de cette énergie. Pour que la munition (sûrement dotée d’un bobinage interne) interagisse avec le rail il faut que celui-ci génère une fréquence, et une fréquence probablement variable pour accélérer la munition (idem pb de couple de démarrage d’un moteur). Je me demande bien quels types d’organes peuvent gérer ça et avec une telle puissance. Un genre de magnétron peut-être. Mais j’avoue être une quiche dans ce domaine

  21. Olivier C dit :

    Tous ces projets de railgun ou de canon laser de défense antiaérienne… Ça fait des années qu’on en entend parler, dans tous les pays du monde et on ne voit rien venir en production.

  22. Thierry le plus ancien dit :

    Le canon électromagnétique est encore loin d’être prêt et son domaine idéal serait plutôt les chars et non les bateaux car il tire des obus flèche sans explosif, sauf que son encombrement actuelle et la puissance électrique nécessaire sont incompatible avec les chars, mais ça viendra un jour je n’en doute pas.

    En version naval ça peut éventuellement servir en anti-aérien comme une mitrailleuses gatling ou un canon classique de 40 à 75mm par exemple pour détruire avions, drones et missiles, mais même ça demande encore bien du travail pour aboutir.

    Parce que tirer sur des bateaux ou des cibles à terre juste avec des fléchettes c’est forcément se foutre de la gueule du monde dans les grandes largeur.

    • Slasher dit :

      Tu devrais en parler à ceux qui développent le projet. Tu dois être beaucoup plus malin qu’eux.

      • Thierry le plus ancien dit :

        comme si ceux qui développent ce projet étaient ceux qui décident…. et ce n’est pas du tout le cas, les décideurs leur colle un cahier des charges plus ou moins farfelus selon les dogmes périmés en présence, ainsi qu’un budget de nain, et les ingénieurs font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, c’est à dire toujours trop peu.

        quant à croire qu’on pourrait couler un navire en le criblant de trou d’épingles, ça ne me paraît pas relever du plus petit bon sens commun. Idem pour les bunkers et fortifications, qu’on me prouve le contraire si vous le pouvez mais j’en doute fort.

    • Carnaval dit :

      En modèle naval, en version navale.

    • Pourquoi tant de e ? dit :

      Son encombrement actuel.

  23. Roland Desparte dit :

    Si je tente de vulgariser… (Les puristes me pardonneront, merci)
    Un railgun utilise principalement la force électromagnétique, c’est-à-dire celle qui va générer l’accélération d’une charge (munition) placée entre 2 rails conducteurs qui vont recevoir une impulsion électrique pour produire un arc de décharge qui va exercer une pression extrême sur la munition en l’éjectant des rails à une vitesse hypersonique et à grande distance.
    Des études ont démontré qu’il est possible d’accélérer électromagnétiquement des projectiles de quelques kilogrammes à environ 2 km/s (ou plus) pour des portées de 300 à 500 km. Par sa vitesse, le projectile est perforateur et destructeur (Par ailleurs, sans charge propulsive à l’intérieur, cela laisse de la place pour divers “outils“).
    C’est un principe connu depuis 1884, date à laquelle un avocat français (Maitre La Lauze) déposa le premier brevet d’invention (Cocorico).
    L’un des problèmes est celui de la chaleur produite par le courant élevé qui circule à travers les rails ; chaleur et frictions engendrent une érosion des rails et inévitablement une chute des performances du railgun. L’ISL et les japonais d’ATLA (Chacun de son côté) ont cependant réussi à concevoir un canon fait d’un mélange de plusieurs matières et dont la face interne présente un revêtement résistant à l’usure (Les compositions sont bien entendu classifiées). Ainsi, les japonais (ATLA) ont réussi à produire un canon expérimental pouvant efficacement tirer 120 coups sans dégradation notable.
    Un autre problème était le volume des générateurs pour produire et renouveler les très fortes impulsions électriques nécessaires ; selon certains scientifiques, les américains sont parvenus à réduire le volume des générateurs à la taille d’un camion (présentation d’un démonstrateur porté par un char : alimentation + canon). Ce point semble donc en partie résolu pour l’usage que la DGA compte faire de cette invention : Défense antiaérienne sur navires (Note : les américains prévoyaient également la destruction à distance de défense côtière).
    Sur la base des résultats obtenus, l’ISL et ATLA se sont associés jusqu’en 2035 pour concevoir un railgun opérationnel pour un tir continu de projectiles hautement hypersoniques, avec une conduite de tir et en assurant la stabilité et la précision des projectiles (Ce qui impliquera la participation de Thales ?) qui -pour la défense AA- seront explosifs en phase terminale de détection/interception (Conjugaison de l’effet de blast + billes). Les premiers résultats (nouveau démonstrateur) sont attendus pour 2026-2028, mais l’implantation à demeure de railgun sur des navires n’est estimée que dans 10 ou 15 ans.
    Vidéo ISL associant Aster et Railgun : https://youtu.be/5DfWXOT1FSQ

  24. Félix GARCIA dit :

    😮

    « New submarine-launched SM40 Exocet missile »
    https://www.youtube.com/watch?v=jD9346N0m0Y

    🙂

  25. Leroux dit :

    Prochaine étape, des obus planeurs hypersoniques lancées depuis un canon et voilà. Ca commence à devenir vraiment compliqué.

    Je commence à être sceptique sur l’avenir.

  26. Vinz dit :

    Cette vidéo permet de comprendre l’intérêt du dispositif :
    https://www.youtube.com/watch?v=5DfWXOT1FSQ
    (notons la salve de trois coups. – en un seul tir à priori)
    Partir sur un calibre modeste est de toute façon la bonne démarche pour valider sérieusement la preuve du concept.
    Canon Rafira = projectile 25mm / 100gr à mach 6-7.
    L’expertise des Japonais reconnue dans la science des matériaux composites très bienvenue considérant toutes les contraintes physiques donc.
    – Option XRAM* reposant sur l’induction plutôt que des condensateurs qui a été retenu pour le prototype. Les inducteurs sont chargés en série, et déchargés en parallèle.
    Ca donnerait ça :
    https://www.researchgate.net/figure/Photograph-of-the-designed-20-stage-toroidal-XRAM-generator-in-ISL-12_fig5_339480990

    Le module XRAM à 20 segments développé par l’ISL occuperait un volume de 220l pour 1m de diamètre, 42cm de hauteurs et un poids d’une tonne.
    https://indico.cern.ch/event/763185/contributions/3415780/attachments/1912219/3160115/MT26_Poster_LIEBFRIED_Wed-Af-Po3.23-07.pdf
    * XRAM = lettres inversées de MARX -> Marx Erwin, inventeur du générateur dit de Marx (évidemment), produisant une impulsion électrique haute tension à base de condensateurs (chargés en parallèle et déchargés en série). L’inducteur est le complément du condensateur.

  27. Tarkan dit :

    Intéressant de lire les commentaires. Est-ce qu’un matheux pourrais nous dire quel serait l’équivalent en TNT d’un projectile circulant à Mach8 pensant 1 kg?
    Interessant uniquement pour les cibles durcis? j’imagine que ca traverse tout ce qui est blindé sans même ralentir sans meme parler d’un avion qui va avoir un beau trou non ?

    Je suis le développement depuis des années sur ce projet, mais ISL communique très peu sur le potentiel militaire du projet.

    Par contre, ce qui m’étonne, c’est que NavalGroup parle presque déjà de passage en production, quelques jours apres que l’état a provisonné l’achat de coque nue de frégate.

    • Breton de Paris dit :

      un projectile de 1 kg à 3000 m/s donne environ 4,5 MJ d’énergie cinétique.
      Un kg de TNT a une énergie de détonation de 4,2 MJ, donc un niveau d’énergie comparable.
      En revanche, les modes d’action sont totalement différents …

    • tehel dit :

      Je ne suis pas matheux, mais l’énergie cinétique d’un projectile de 1 kg se déplaçant à la vitesse de Mach 8 = 2744 m/s, c’est 3,8 MJ environ.
      L’énergie spécifique de combustion explosive du TNT est approximativement de 4,6 MJ/kg. Donc on est sur 830 g de TNT environ.

      Sauf que l’énergie n’est pas dispersée de façon sphérique autour d’une explosion mais concentrée à la pointe du projectile et transmise à la structure de l’objet ciblé. Donc l’effet pourra potentiellement être plus destructeur qu’une explosion de cette masse de TNT au contact de la cible.

    • Roland Desparte dit :

      Bonsoir Trakan,
      quel serait l’équivalent en TNT d’un projectile circulant à Mach8 pensant 1 kg?…
      C’est vraiment la question dont les données sont tronquées. Le nombre de Mach est très dépendant de l’environnement (air, hauteur par rapport au sol, …. ) et un nombre au niveau du sol à 20°C sera très différent d’un nombre à 11 000 m du sol.
      Pour le reste, il suffit d’appliquer la formule E = ½ mV2 pour avoir la valeur de l’énergie cinétique, sachant que la vitesse du son dans l’air à 20°C est de 344 m/s et que l’explosion d’un kg de TNT libère environ 4,6 MJ.
      En l’occurrence, pour une vitesse de 8 fois la vitesse du son, à 20°C dans l’air, c’est-à-dire 2 750 m/s, l’énergie cinétique est de 3,79.106 J donc environ 0,826 kg de TNT pour un projectile de 1 kg.
      Donc @tehel vous a donné la bonne réponse ! Merci à lui.
      C’est un calcul très rapide, je compte sur vous et les autres bloggeurs pour les vérifier.
      Et pour la perforation du blindage, à priori oui, de façon certaine pour les aéronefs (ils explosent) et la quasi-totalité des blindés actuels, même si les effets peuvent être théoriquement affectés par certains blindages dits réactifs explosifs (mais actuellement insuffisamment “rapides“) fonction de l’épaisseur du dispositif et surtout de la constitution “déviante“ du blindage. Pour les bunkers cela dépend de l’épaisseur et de l’armature, mais d’une façon générale le projectile va “ventiler“ le bunker et ses occupants…

    • Roland Desparte dit :

      @Tarkan,
      A me relire j’ai oublié une chose, c’est l’effet dit de cavitation (y compris dans l’eau) en rapport avec la vitesse du projectile, qui provoque une sévère dépression avec des conséquences destructrices sur les matières y compris organiques. Je vous laisse regarder sur la toile les effets de ce phénomène. Et pour NavalGroup, l’entreprise se positionne dès à présent sur ce segment car le développement, la mise au point et l’intégration sur un navire sont très longs.