Boeing aurait surfacturé des pièces destinées aux avions de transport C-17 de l’US Air Force

Dans le cadre du Maintien en condition opérationnelle de ses avions de transport C-17 Globemaster III, le Pentagone a attribué à Boeing un contrat logistique, basé sur les performance d’un montant de 23,8 milliards de dollars pour période 2021-31. Selon ce dispositif, l’industriel achète les pièces de rechange, lesquelles lui sont ensuite remboursées par l’US Air Force.

Seulement, selon une enquête de l’inspection générale [IG] du Pentagone, ouverte à la suite d’un signalement effectué par un « lanceur d’alerte », Boeing aurait surfacturé certaines pièces pour environ 1 million de dollars.

Ainsi, sur les quarante-six pièces ayant fait l’objet d’un contrôle, l’IG a déterminé que l’US Air Force n’avait pas payé un « prix juste et raisonnable » pour douze d’entre elles. Et il ne lui pas été possible de se prononcer sur 25 autres, faute de disposer de « données historiques » sur les commandes passées antérieurement.

Au passage, l’IG entend par « déraisonnable » un prix supérieur de 25 % par rapport à celui affiché dans le catalogue.

Le cas le plus emblématique est celui des distributeurs de savon. Ainsi, l’IG a déterminé que ceux fournis par Boeing étaient similaires à ceux que l’on peut trouver dans les toilettes d’un restaurant lambda. Or, ils ont été revendus quatre-vingts fois plus cher par rapport au prix généralement constaté dans le commerce. Au total, l’US Air Force a remboursé 151 000 dollars à Boeing alors qu’elle aurait seulement dû payer 2 000 dollars.

Le rapport de l’IG évoque également des bouchons de protection contre la poussière et l’humidité, dont le prix demandé par Boeing était cinquante-cinq fois plus important par rapport à ceux pratiqués dans le commerce civil.

Pour l’IG, Boeing et l’US Air Force sont tous les deux fautifs.

« Boeing a la responsabilité d’être un agent efficace du gouvernement lors de l’achat des pièces détachées, ce qui implique d’obtenir des prix justes et raisonnables », estime-t-elle dans son rapport.

Quant à l’US Air Force, poursuit l’IG, elle « est chargée de surveiller la bonne exécution des contrats en s’assurant que Boeing utilise un contrôle efficace des coûts ». Ce qu’elle ne fait pas jusqu’à présent.

« L’US Air Force doit établir et mettre en œuvre des contrôles internes plus efficaces afin d’éviter les paiements excessifs de pièces détachées pour le reste de ce contrat, qui se poursuit jusqu’en 2031 », a ainsi fait valoir l’inspecteur général Robert Storch. « Des paiements excédentaires importants pour les pièces de rechange peuvent réduire le nombre de pièces de rechange que Boeing peut acheter dans le cadre du contrat, ce qui pourrait réduire l’état de préparation des C-17 dans le monde entier », a-t-il prévenu.

Peu après l’admonestation de l’IG, le groupe « Boeing a fait savoir qu’il répondrait de manière détaillée aux informations contenues dans de ce rapport. Rapport qui, selon lui, « semble être basé sur une comparaison inadaptée des prix payés pour les pièces qui répondent aux spécifications et conceptions militaires par rapport aux articles commerciaux de base qui ne seraient pas qualifiés ou approuvés pour une utilisation sur le C-17 ».

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87 contributions

  1. Le Breton dit :

    Il faudrait que tout appel d’offre public ou commande publique auprès de prestataires privés soient vérifiés et re-vérifiés ou qu’à défaut les états prennent un contrôle majoritaire des fournisseurs/entreprises privées stratégiques.
    Un état n’a pas à servir de vache à lait !

    • Alfred dit :

      C’est le résultat d’une évolution générale qui a consisté a remplacer dans le secteur public les services et les personnes ayant des connaissances techniques et economiques pratiques par des
      « gestionnaires » administratifs, au pretexte que le privé savait mieux faire. Beaucoup de statistiques, de réunions, de mails, de notes de service, de formulaires, avec des gens qui ne sortent pas ou peu de leur bureau, et ignorent bien souvent la réalité des choses, lorsqu’ils décident ou passent commande. Les entreprises ont beau jeu de les rouler dans la farine à coup de prestations non prevues, d’homologations, d’ententes et de fausse concurrence, etc…

  2. AirTattoo dit :

    Il n’y a pas que chez nous où les industriels croquent à pleines dents la pomme « Etat » sous des prétextes fallacieux de technicités, homologations, conseils, services… j’en passe. Je remarque une chose, toute tentative de régulation comme par exemple les centrales d’achats font mécaniquement monter les prix dès qu’on s’adresse à l’état ou à une collectivité. La réponse « impression 3D est entendable, mais de vrais audits indépendants et des sanctions sont plus que souhaitables.

  3. Robmac dit :

    Ooohhh ! Mais ce n’est pas bien d’abuser du complexe militaro-industriel US !!!

  4. Bastan dit :

    De la corruption ?

  5. Kamelot dit :

    Roooh, je suis choqué ! 🙂

  6. Olivier C dit :

    Boeing est en train de couler de tous les côtés : les problèmes qur les avions civils, ceux sur leur capsule spatiale et maintenant ça. Je ne serais pas étonné qu’un jour, cette marque mythique disparaisse

    • Loi Sapin dit :

      Oui, ça sent plus le sapin que le titane chez cet avionneur. « Too big to fail », mais il va y avoir des cochons de payant qui vont devoir grave raquer, et des ambitions revues à la baisse.

      « Le 15 octobre, le groupe avait fait part de son intention de doper sa trésorerie, annonçant notamment des appels au marché pouvant atteindre 25 milliards de dollars sur trois ans. L’opération de cette semaine en est la première étape [17 milliards]. « Boeing a l’intention d’utiliser le produit net des offres à des fins générales de l’entreprise, ce qui peut inclure, entre autres, le remboursement de la dette, les ajouts au fonds de roulement, les dépenses d’investissement et le financement et les investissements dans les filiales de la société », a justifié l’avionneur ce mardi. » [La Tribune]

  7. Rakam dit :

    Étonnant…en même temps nos administrations se fournissent dans un catalogue du service public qui facture une ampoule 80€ alors au States..

  8. speedbird101A dit :

    Par définition, tout ce qui est aéro ça coute une blinde parce que l’aéro ,c’est avant tout élitiste en tout, et donc jusque dans le porte monnaie …..j’ai retrouvé moi meme ces memes petites piéces estampillées  » aéronautique « , en grande surface pour un prix 10 fois moins cher sans la mention aéro …..(vis ,boulons, écrous, et autres petites conneries…)d’ailleurs le mécano était fou quand il voyait qu’on lui imposait de commander des piéces au prix aéro sachant qu’il pouvait trouver la meme chose 10 fois moins cher chez Mr Bricolage….évidemment je ne parle pas des ailettes d’un compresseur HP ou d’une vanne de flux…..

    • Pascal, (l'autre) dit :

      Cépafot! J’ai le souvenir de quelques « histoires » lors de « comités de réappro » (selon l’expression consacré) au sein de feu le C.G.M.T.A.A. (Centre de Gestion des Matériels de l’Armée de l’Air) de Châteaudun. Des « passeurs » de marché avaient trouvé « mieux disants » en matière de prix! La société habitué à avoir le marché avait passé quelques « coups de fil » et très rapidement on fit comprendre aux « impétrants » que s’ils « persistaient » leur carrière au sein de l’A.A. risquaient de terminer………………prématurément! Ily eu une histoire similaire car d’autres avaient « court circuité » la société qui avait l’exclusivité de la gestion des rechanges de l’avion Jaguar!

      • Participe dit :

        La société habituée.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « la société qui avait l’exclusivité de la gestion des rechanges de l’avion Jaguar! » Si mes souvenirs sont exacts il s’agissait de la société Orloj Coger.

    • Vol dit :

      Un boulon qui casse peut avoir des conséquences cataclysmiques sur un avion. D’où les pièces certifiées, forcément plus onéreuses. Si j’avais un mécano qui crise comme le tien à ce sujet, j’aurais comme une petite appréhension lors du décollage ; mais bon, heureux les pauvres en esprit.

      La certification et le contrôle, c’est la principale source des déboires actuels chez Boeing justement… Enfin presque, pour ce qui est du porte-savon, pièce assez peu critique pour le vol (!) c’est tout juste le contraire :o)

      • Pascal, (l'autre) dit :

        @Vol « D’où les pièces certifiées, forcément plus onéreuses. » Vous savez comment elles sont certifiées…………………….par prélèvement sur les lots de fabrication!

    • Bench dit :

      @speedyblabla : « …..j’ai retrouvé moi meme ces memes petites piéces estampillées » aéronautique « , en grande surface pour un prix 10 fois moins cher sans la mention aéro ….. » ah bon? Faudrait savoir, c’est estampillé aéronautique chez Mr Bricolage mais il n’y a pas la mention aéro dessus! Y’aurait pas comme une contradiction dans votre affirmation?
      Cela dit je suis étonné que le grand pro que vous êtes en marine, aéronautique , armement, etc, ne sache pas que l’écrou ou la vis lambda du magasin de bricolage du coin n’ait pas les mêmes normes de fabrication , de contraintes et de résistance que son homologue destiné à être monté sur un aéronef! Et sérieusement « je ne parle pas des ailettes d’un compresseur HP ou d’une vanne de flux….. »

    • J'ai piscine dit :

      Tout bricoleur qui – comme moi – a acheté cinquante boulons de dix au poids ou au sachet en supermarché pour 2 euros, en a cassé un lors d’un serrage un peu trop fort. Pas grave : on en prend un autre et on serre moins, l’étagère tiendra sans doute quand même.

      Libre à toi de faire de même sur ton avion.
      Hein, faire un petit tour ? Euh non, je peux pas, désolé, j’ai piscine :o)

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « lors d’un serrage un peu trop fort » Question de couple de serrage ; exemple même pour les écrous qui fixent une lame de tondeuse mais qui serre ces écrous avec une clé dynamométrique…………………et à condition que cette derrnière soit…………………….à jour d’étalonnage!

      • Thierry le plus ancien dit :

        tout à fait d’accord avec vous, les normes c’est pas fait pour les chiens et toute pièce doit être conforme, parce que si l’on arrive à la conclusion que c’est plus économique de laisser se produire des accidents plutôt que de les éviter quand c’est possible, alors le système est pourri.

        Mais ne pas oublier que l’excès inverse aussi régale les escrocs, comme de surfacturer des pièces qui sont bien aux normes, en profitant de monopole de fait, dans les 2 cas c’est les actionnaires sans scrupule qui ramassent la mise en augmentant leur marge et c’est l’utilisateur qui crève la gueule ouverte.

        Ceux qui n’aiment pas les normes peuvent aller habiter dans des pays qui en respectent pas non plus les normes, ils y vivent les pieds dans la boue des inondations et le dos brulé par des coup de soleil sur des crèmes solaires à base d’huile de friture ou de vidange. Qu’est ce qu’ils ont l’air con avec leur clé à molette cassé quand leur voiture tombe en panne.

    • Archibalde dit :

      Un écrou aéronautique ne doit pas répondre aux mêmes contraintes que ceux de votre voiture. S’ils cassent en plein vol, ça fe4a mal. Moi je me méfierais plus de votre mécano? Ben oui, pourquoi faire des tests de structure, de résistance si c’est pour aller les acheter à la quincaillerie du coin, qui se fournit surement à bas prix en Chine. Vous connaissez surement ces vis qui se détruisent en serrant au tournevis, imaginez des écrous et boulons de cette qualité à 10000m d’altitude…

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Un écrou aéronautique ne doit pas répondre aux mêmes contraintes que ceux de votre voiture. » Vous croyez que les industriels se font c…. à faire du spécifique aéro et non aéro? Ils produisent en fonction de spécifications à savoir le type de tête, le pas, l’alliage la dimension la seule différence est qu’il y a prélèvement en bout de chaîne pour contrôler la conformité! A part la « quincaillerie » spécifique (partie chaude d’une turbomachine par exemple)

        • Thomas dit :

          Pas tout à fait.
          Il y a des classes de résistances en fonction des nuances d’acier et de revêtement suivant l’usage attendu du dit écrou

          Je ne connais pas les classes employées en aéronautique, mais nul doute qu’elles sont à hautes résistances

          • Pascal, (l'autre) dit :

            « Il y a des classes de résistances en fonction des nuances d’acier » et de traitement anti corrosion mais il ne faut pas croire que toute la « quincaillerie » montée sur n’importe quel aéronef a été fabriqué avec des caractéristiques exclusivement « aéro »! Ce qui fait le prix c’est la certification (usage aéronautique).
            Certaines pièces oui, celles soumises à des contraintes physiques/mécaniques particulières comme celles d’une turbomachine par exemple mais qui doivent être fabriquées avec des alliages complexes! Et d’autres qui doivent résister à des contraintes mécaniques particulières (ex les écrous « nylstop »)
            https://www.hfsindustrial.com/fr/nouvelles/post/ecrous-simmonds-nylstop-une-solution-fiable-pour-les-applications-soumises-aux-vibrations

          • Participe dit :

            @Pascal, (l’autre)

            Toute la « quincaillerie » a été fabriquée.

        • Archibalde dit :

          Juste pour info
          https://www.lmfixations.fr/fr/vis-aeronautique/vis-aeronautique-gamme
          La spécification aéronautique nécessite des aciers, des traînements thermiques pariculiers pour pouvoir répondre à des contraintes extrêmes notamment des différences thermiques entre les martériaux et l’environnement extérieur ( du style 1200° et -40°)

  9. Félix GARCIA dit :

    « 23,8 milliards de dollars pour période 2021-31 »
    Pour ~220 aéronefs.
    —> 108 millions de $ par aéronef, soit 10,8 millions par an et par C-17.

    Qu’en est-il de leurs formidables C-5 Galaxy ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_C-5_Galaxy

    • Castel dit :

      Comme le lien rajouté l’indique, le C5 était fabriqué par Lockheed, et non par Boeing.
      A noter qu’il a s’agit de l’avion le plus couteux que ce soit à l’achat ou pour l’entretien commandé par l’US air force, ce qui se justifiait à l’époque par la nécessité de pouvoir projeter à l’autre bout du monde une force considérable que ce soit en nombre ou en volume, le plus rapidement possible.
      Aujourd’hui, les Américains en ont conservé 50, et il serait question d’une trentaine dans l’avenir….

    • Bazdriver dit :

      @Felix. Oui ce sont de gros montants, mais il faut tout relativiser. Ce document pourrait vous aider à mieux apprécier les coûts des différents appareils qui s’y trouvent…Bonne lecture.https://www.gao.gov/products/gao-23-106217

  10. Quentin dit :

    La loi des série qui s’acharne sur boeing et ces cons qui en rajoutent par dessus ca va pas aider.

    • Escadrille dit :

      « loi des séries qui s’acharne », c’est fort aimable… Je dirais plutôt conséquences inévitable d’une série de déficiences de gestion industrielle par économie au profit des actionnaires.

  11. Castel dit :

    Décidément, rien ne va plus à l’heure actuelle chez Boeing ;
    Après ses déboires techniques , que ce soit surs ses 737 max, et certains de ses gros porteurs, l’annonce récente du retard pour le lancement de son 777X, les grèves dans ses usines de production, maintenant des ennuis dans le seul secteur qui semblait épargné, à savoir celui de la défense à cause de ces problèmes de surfacturation.
    Et, on ne peux pas vraiment s’en réjouir, car Airbus qui pourrait en profiter semble connaître aussi quelques ennuis ( suppression envisagée de plus de 2000 postes)
    Espérons surtout qu’à l’arrivée, le seul groupe semblant avoir la capacité de l’absorber, à savoir Lockheed Martin, ne finisse pas par lui mettre la main dessus, car il aurait alors une puissance inégalable qui réunirait à la fois les principaux sites de production aéronautique , que ce soit pour l’aviation civile ou militaire…..

    • Golem dit :

      Le secteur de la défense n’était pas particulièrement épargné avant cette histoire de surfacturation, avec notamment les nombreux problèmes rencontrés lors de la mise au point du KC-46. De plus, selon certaines sources, l’estimation du programme aurait été volontairement revue à la baisse pour séduire l’US Air Force lors de l’appel d’offre finalisé en 2011.

      Le problème de Boeing, c’est que tout, désormais, « se fait à la corbeille » ; on veut faire plaisir aux actionnaires et on néglige le cœur du métier à des fins de rentabilité.

    • KC-46 dit :

      « le seul secteur qui semblait épargné, à savoir celui de la défense » ?

      En tous les cas pas pour ce qui est du KC-46, programme dans lequel Boeing a dores et déjà perdu la bagatelle de 7 milliards dollars, excusez du peu ! Cet appareil a manifestement fait l’objet d’un dumping pour emporter le contrat et son développement est catastrophique en terme de déficiences, difficultés d’ingénierie, de retards et donc de coût.

      Très nombreux problèmes de mise au point, dont des réservoirs qui fuient et des problèmes de construction… Dont des outils et restes de repas oubliés dans les ailes ! [et des boulons mal serrés, un must ! :o]

      Il reste encore sept problèmes techniques pouvant provoquer la perte d’appareil ou de la vie de l’équipe selon l’US air force, qui menace de facturer les retards de livraison conforme.

      • Ah ! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises. dit :

        Son développement est catastrophique en termes de déficiences.

        En effet, « en termes de » s’écrit avec « termes » au pluriel, alors qu’« en matière de » s’écrit avec « matière » au singulier.
        Mais dans la mesure où l’Académie réprouve l’emploi d’« en termes de » en dehors de son seul sens de « dans le vocabulaire de », autant conserver le singulier et utiliser « en matière de » :

        Son développement est catastrophique en matière de déficiences.

        https://www.academie-francaise.fr/en-termes-de

    • Félix GARCIA dit :

      « avec plus de 25 000 représentations à ce jour. Il est inscrit au Livre Guinness des records comme la pièce française la plus jouée dans le monde »
      😮

  12. Bobby La Trousse dit :

    Ils ont vu comment LM ce gave sur la dinde alors il se sont dit pourquoi pas nous?

  13. Bobby La Trousse dit :

    Ce faire rouler sur le savon et les consomables ca fais pas trés serieux quand meme.

    • 3e personne du singulier dit :

      Ça ne fait pas.

    • Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? dit :

       
      Se faire rouler sur le savon et les consommables.

      https://jeretiens.net/ca-ou-sa-ce-ou-se-ces-ou-ses-cest-ou-ses

    • Nike dit :

      J’avais entendu une histoire comparable au sujet d’un micro-onde certifié aero… Cela dit il vaut mieux qu’il ne prenne pas feu en plein vol. Pour un distributeur de savon je ne vois pas trop le mode de défaillance qui peut mener à une catastrophe.

      • C'est étudié pour dit :

        C’est parce que vous êtes un incorrigible optimiste et/ou que vous manquez d’imagination.
        Je vous explique : si le distributeur de savon se met à fuir et qu’il est vide au moment où le copilote sort des toilettes, il ne pourra pas se laver convenablement les mains et passera bêtement le virus de la gastroentérite à sa femme, qui le refilera à son tour au colonel (dont elle est la maîtresse), lequel, sévèrement déshydraté après une nuit passée à se vider par tous les orifices, ne pourra pas accueillir convenablement le général lors de sa visite d’inspection, ce qui mettra ledit général de fort méchante humeur, l’amenant à passer ses nerfs sur son chien, pauvre bête qui se défoulera ensuite en courant après les pigeons, stupides volatiles qui, poursuivis par ce canidé neurasthénique, s’envoleront en masse au moment fatidique du passage d’Air Force One au dessus de la base, endommageant irrémédiablement ses réacteurs et provoquant son écrasement et le décès de l’ensemble de ses passagers, y compris POTUS himself.
        Bref, la groôosse catastroôophe !
        D’où l’absolue nécessité que ce put**n de distributeur de savon soit certifié aéro, et plutôt trois fois qu’une.

  14. candidex dit :

    Tiens ils font aussi comme Thales et Airbus ?

  15. Archibalde dit :

    Ce qui étonnant est que media et militaires fassent semblant de découvrir ce surcoût. Il est de notoriété quasi mondiale que les USA subventionnent de manière détournée leurs industries de pointe. Pourquoi croyez-vous que ce même Boeing possède un fabriquant de machine à café dont l’unique client est le Pentagone? Pourquoi SpaceX facture 100 millions de $ les vols gouvernementaux alors que les vols commerciaux le sont à 50 millions? Et des exemples comme ceux-ci il y a à la pelle. Cette pseudo découverte ressemble plus à un règlement de compte, une tentative de déstabiliser un constructeur allant mal (une idée poutinienne) qu’à une action de justice?

  16. zizou35 dit :

    on vit décidément dans un monde de V O Y O U (çà tjrs été comme çà …. ) triste pour les générations à venir ….

  17. pompon dit :

    L’ USairforce pleurniche!! Cela fait 30 ans que Boeing entube ses clients militaires à l’export, et pas pour du fois 4 ou 5..
    Cette société maudite refuse de donner le prix des pièces détachées facturées au japonais, la seule pièce dont elle a daigné donner le tarif est un pauvre phare de position d’aile d’un P8 Poseidon à 20.000 dollars (Soit 15 fois le prix du 737 civil avec les mêmes spécificités ) !!!!! Et encore , elle ne l’a fait que sur demande express du pentagone. On imagine le reste.
    Mais le Japon se plaint gentiment sans trop remuer le purain.
    Le même constat peut être fait pour tout les autres fournisseurs du pentagone, le matériel coute cher, est rare et ne fonctionne pas toujours correctement. Mais avec plus de 916 milliards de budget annuel pour 350 millions d’habitants ( 109 pour la Russie avec 144 millions, 203 pour la Chine), c’est la fête de l’argent, et il faut bien créer des conflits pour les justifier, et continuer à faire tourner la machine à cash.

  18. aleksandar dit :

    J’aime beaucoup la réponse de Boeing :
    « semble être basé sur une comparaison inadaptée des prix payés pour les pièces qui répondent aux spécifications et conceptions militaires  »
    C’était sans doute des distributeurs de savon supersoniques.
    Pour le reste je ne vais pas me moquer, une affaire d’ampoule de plafonnier de caisse du VBCI a un prix exorbitant……

  19. vno dit :

    Vieille méthode pour récupérer les pots de vin du contrat d’origine sans bénéfice sur des pièces détachées au nom exotique en passant les contrôles financier du vendeur et de l’acheteur … Elle est pratiquée par toutes les entreprises américaines ou leurs supplétifs européens qui sont imposés pour la garantie, pas uniquement dans le secteur de la défense ! Dans mon cas, une goupille avec une flamme « attention danger » en anglais donc inutilisable présente sur la liste des pièces détachées en attente sous un nom qui faisait penser à un allumeur spécial pour les trés hautes température. Livrée avec sa facture de plus de 7000 dollars après les contrôles financiers … Candide et ne parlant pas trés bien l’anglais, mais le comprenant, j’avais obtenu de la maison mère à Chicago émettrice de la facture, d’avoir un interlocuteur ne parlant pas bien le français, mais le comprenant. La discussion pour identifier l’usage de la pièce, c’est donc faite dans nos langues respective. Mon ingénieurs américain, ancien officier supérieur de la Navy, après s’être renseigné avait finalement fini par me dire de me méfier, il y avait des corrompus autour de moi, que c’était pour payer une rétrocommission ! Effectivement, aucune suite ne fut donné a mon signalement, mais j’ai été détaché ailleurs (forme d’avancement en responsabilité, mais pas financièrement). Depuis, quand je paye ma facture de gaz, j’ai aussi la certitude de gaver des ripoux parisiens !

    • Participe dit :

      Aucune suite ne fut donnée.

    • Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? dit :

       
      La discussion pour identifier l’usage de la pièce S’est donc faite dans nos langues respectives.

      https://jeretiens.net/ca-ou-sa-ce-ou-se-ces-ou-ses-cest-ou-ses

    • tschok dit :

      @vno,

      C’est peut-être autre chose, qui n’a rien à voir avec la corruption: les prix de transfert.

      Prix des transactions entre sociétés d’un même groupe, mais situées dans des pays différents. C’est une technique pour faire remonter des bénéfices d’une société vers une autre, de préférence là où les bénéfices sont les moins taxés.

      Vous avez une société en France, avec un taux d’IS élevé, et vous voulez faire remonter ses bénéfices vers une autre société du groupe, mettons située en Irlande, là où c’est faiblement taxé, sans avoir à distribuer des dividendes à la maison mère, située aux Etats-Unis, qui, ensuite en fera l’avance à sa filiale irlandaise, ce qui ne rimerait à rien.

      La solution est simple: la société irlandaise va facturer à la société française une prestation quelconque, mais à un prix très élevé. On appelle ça les « prix de transfert ». Avantage: c’est déductible des produits d’exploitation dans la société française, donc ça fait diminuer l’IS en France, et c’est un produit faiblement imposé dans la société irlandaise, donc c’est gagnant des deux côtés. Et ça peut marcher entre une mère et sa filiale.

      Je pense que vous avez vu passer une facture qui correspondait à ce genre d’opérations, qui sont très fréquentes. C’est pas de la corruption, c’est de l’optimisation fiscale.

  20. fred131 dit :

    C’est le même coup que les manettes/joystick des sous-marins pour orienter le périscope facturée 38 000$ et remplacée par une manette du commerce de 30$.

    https://lemarin.ouest-france.fr/defense/des-manettes-de-jeux-video-vont-equiper-les-sous-marins-americains-ab328180-eac0-4ff8-aee9-41ce2c026525

  21. peterr dit :

    Dans ma propre boîte j’avais constaté qu’on payait tout 1,5 à 2 fois plus cher que ce qu’un pauvre opérationnel pouvait trouver en 2mn dans le commerce.
    Que ça aille :
    – d’un simple bouquin technique nécessaire pour un projet dispo sur A… (qui est souvent déjà plus cher que ce qu’on peut trouver ailleurs). Monsieur ce n’est pas possible … il faut passer par la boîte qui est au panel et seule habilitée à vous le fournir (si ils l’on) et qu’on aura 2 mois plus tard (c’est à dire quand on aura résolu notre pb depuis longtemps) alors qu’on l’aurait eu en 24 ou 48h pour 2 fois moins cher.
    – d’un bidule dispo chez B. ou D. mais vendu 1,7 fois plus cher par la boîte qui est au panel
    – d’un … disons un truc (j’ai pas envie qu’on me reconnaisse) à 400.000€ et vendu 2 fois le tarif par la boîte qui est référencée pour vous le vendre

    … soit nous avions des acheteurs particulièrement incompétents dans leurs négo soit il y avait d’obscures magouilles à un niveau que je n’ai jamais pu déterminer.

    Quand j’ai fait remarquer le pb pour mon bouquin à l’acheteuse j’ai vite compris au ton colérique et menaçant qu’il ne fallait pas trop creuser

    • 3e personne du pluriel dit :

      S’ils l’ont.

    • tschok dit :

      Là aussi, ça ressemble à des prix de transfert.

      Bon, les gars, je sais pas si vous savez, mais genre 80% des transactions financières dans le monde correspondent à des transactions intragroupe. Et, genre 80% de ces transactions sont des prix de transfert.

      Donc, si vous voyez passer des factures d’achat avec des prix exotiques et que vous travaillez dans une boite qui appartient à un groupe de sociétés, il est probable que vous soyez confrontés à ce procédé.

      Et pourquoi votre interlocuteur vous demande de pas ramener votre gueule? Parce que si c’est légal, il n’en demeure pas moins que ça reste soumis à l’appréciation de l’administration fiscale, qui peut décider d’un redressement pour abus de droit. Or, l’abus de droit commence quand on ne peut plus plaider l’erreur. Et l’erreur n’est plus plaidable quand un petit rigolo s’amuse à faire des notes de service scandalisées parce qu’il se prend pour un redresseur de torts et que ces notes de service sont annexées aux documents comptables que le fisc vérifie.

      D’accord, les lumières?

      (vno et peterr)

      • Duralex dit :

        L’abus de droit est un concept juridique que manient avec délectation les fiscalistes mais qui peut paraître un tantinet surréaliste au contribuable moyen.

      • peterr dit :

        également appelé « inter cession » si je ne m’abuse. Un moyen pratique jour justifier des délocalisations en sur facturant à une usine et offrir de super bénéfices à une autres (ou mieux à un organisme interne où bossent 3 pèlerins). Ben voyez, vous n’êtes par rentables. Il faut fermer votre usine et la transférer dans un pays de l’est … ou en Chine.
        Ne pensez pas que parce que j’ai fait toute ma carrière dans la partie technique et scientifique je n’ai pas discuté avec des contrôleurs de gestion de haut niveau. Je ne suis pas une lumière et n’ai jamais prétendu en être une mais je sais compter et suis pas non plus complètement débile.

        Autre exemple de ce que vous citez : il est très mal vu de faire une note et même un simple mail informant la hiérarchie d’un problème pouvant s’avérer catastrophique et amener blessés ou morts genre crash d’un avion, incendie d’une voiture lié à des pb techniques (euh, pas lors des émeutes !)

  22. JeanS dit :

    Notre avionneur européen n’est pas mieux placé en prix
    Il surfacture également allllllègrement à l’AAE

    pas de pièces en shop dispo
    Faut attendre, attendre, attendre

    Ou en transformer un en atelier pour le cannibaliser et faire voler le reste de la flotte?

    Pb connu, reconnu et persistant

  23. Pascal, (l'autre) dit :

    On peut gloser sur les techniques de vente de Boeing mais dans un domaine qui nous touche tous et toutes il suffit de se poser quelques questions sur les prix des rechanges automobiles! Quid du prix d’un pare choc, d’un bloc optique, d’une aile? Pourquoi le fait de pouvoir faire réparer son véhicule avec des pièces d’occasion est toujours le parcours du combattant? Boeing, Peugeot, B.M.W., Seat, Renault, Toyota même………………………..combat?

    • Frédéric dit :

      En effet, et en plus, sur les voitures neuves, tout est fait pour nous puissions même plus y toucher. Même pour changer une ampoule, il faut souvent maintenant passer par des professionnels 🙁

      Au niveau surfacturation, une simple échelle pour accéder aux cockpits des Mirage étaient vendus plus de mille francs dans les années 80.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        tout est fait pour nous puissions même plus y toucher.  » C’est pourquoi j’ai toujours aimé cet « humour » chez « Béhemme » de fournir une petite « boite à outils »! C’est en ouvrant le compartiment moteur des belles « Bavatoises » qu’on constate la grande « utilité » de ladite boite! De plus commle nos véhicules sont bardés d’électronique donc……………………….
        « Même pour changer une ampoule » Très grande majorité de projecteurs au xénon qui sont sensés avoir une durée de vie (théorique)équivalente à celle du véhicule. De plus ces ampoules sont alimentées en très haute tension!

        • S&C dit :

          Les projecteurs au xénon étant dépourvus de conscience, il est malaisé de les qualifier de sensés ou d’insensés.
          Toutefois, concernant ce qu’ils sont supposés faire, on écrira qu’ils sont censés avoir une durée de vie équivalente à celle du véhicule.

        • Pascal, (l'autre) dit :

          « Bavaroise » (comme la Spaten!)

      • Participe dit :

        Une échelle étaient vendue.

  24. Rogger dit :

    bonjour. bon ils faut dire que cette entreprises s’est fait plumer par Mr Trump lors de sont mandat ( prix imposer pour les remplacement des Air force oine ).
    mais bon , nous avons la encore une aide indirecte ( financière) de l’etat fédérale a cette entreprises… bon rien de bien surprenant dans le contexte actuel…