La Marine nationale a découvert l’épave d’un cargo torpillé au large de l’île d’Oléron
Les moyens d’exploration des fonds marins étant toujours plus performants, le rythme des découvertes d’épaves de navires s’accélère depuis maintenant quelques années.
C’est ainsi que, récemment, le mystère du sous-marin britannique HMS Trooper, porté disparu depuis le 17 octobre 1943, a été éclairci grâce une équipe dirigée par l’expert en exploration sous-marine Kostas Thoctarides. Après des années de vaines recherches, les restes de ce navire ont été localisés au nord de l’île de Donoussa [mer Égée], à environ 235 mètres. Les observations de son épave suggèrent qu’il a été victime d’une mine navale qui l’a brisé en trois parties, alors qu’il naviguait en surface.
Même chose pour le « destroyer » américain USS Stewart. Capturé par la marine impériale japonaise en 1942, puis récupéré par l’US Navy après la capitulation du Japon, il fut coulé lors d’un exercice en 1946, au large de San Francisco, avant de tomber dans l’oubli, le lieu de son naufrage n’ayant pas été enregistré. Finalement, son épave, quasiment intacte, a été découverte par l’organisation Ocean Infinity, en septembre.
Généralement, ces navires sont retrouvés parce que l’on a une idée plus ou moins précise de l’endroit où ils ont coulé… Mais il arrive parfois que des épaves soient découvertes par hasard, comme lors de la mission que vient de terminer le Bâtiment hydrographique [BH] La Pérouse, de la Marine nationale.
Ainsi, chargé d’une étude dans le cadre de travaux préliminaires à l’installation d’un parc offshore d’éoliennes dans la zone Rochebonne, au large de l’île d’Oléron [Charente-Maritime] , le BH La Pérouse a repéré, à une centaine de mètres de profondeur, une épave non répertoriée sur les cartes, grâce à des sondeurs multifaisceaux, un magnétomètre remorqué [pour détecter les anomalies magnétiques] et un sonar latéral.
En mission hydrographique au large d’Oléron, le BH Lapérouse 🚢 localise une épave.
➡️ Les images révèlent un navire de 110m de long, dont la mâture culmine à 24m, et qui pourrait être un cargo coulé par une torpille lors de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale ! pic.twitter.com/XhIbm2YFW6— Préfecture maritime et commandement en chef ATLANT (@premar_ceclant) October 21, 2024
Les images obtenues ont permis de déterminer que cette épave mesure 110 mètres de long et que sa mâture « culmine » à 24 mètres. Selon la Marine nationale, les premières analyses effectuées par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines [DRASSM] suggèrent qu’il s’agit d’un cargo « torpillé » lors de la Première ou de la Seconde Guerre Mondiale.
« Des analyses plus approfondies restent à réaliser pour déterminer s’il s’agit réellement d’une découverte faite par le Lapérouse et son équipe SHOM [Service hydrographique et océanographique de la Marine] ou de la relocalisation d’une épave connue », a précisé la Marine nationale.
Lors de la Grande Guerre, plusieurs navires ont été en effet victimes de sous-marins allemands [U-Boote] en maraude près des côtes françaises. Tel a par exemple été le cas du paquebot S/S Caroni, coulé par le U-20 au sud de l’île d’Oléron, le 6 septembre 1915, alors qu’il se rendait à Bordeaux avec des fournitures militaires à son bord.
Il est aussi possible que cette épave soit celle d’un « Sperrbrecher » [« forceur de blocus], c’est-à-dire un cargo de la marine marchande allemande transformé en dragueur de mines. Plusieurs d’entre eux ont été coulés au large de la Charente-Maritime. Cela a été le cas du Magdeburg, attaqué par des Bristol Beaufighter britanniques dans le secteur de Royan, ou encore celui du Sauerland, à environ 25 nautiques de La Rochelle.
La drague est encore visible derrière le cargo au sonar ! Clairement un Sperrbrecher.
H.S, mais suivi de dossier maritime.
Il y a qq mois, j’avais averti des prochaines tensions sur les iles Natuna.
Voilà, on y est.
Premières escarmourches:
https://x.com/IndoPac_Info/status/1848680879729909975
Comme d’hab, le coup d’après, les chinois seront plus nombreux, puis plus gros, puis toute une flotte.
A voir si l’Indonésie pourra s’y opposer durablement. (pour les philippines, c’est mal parti)
j ai du mal à comprendre pourquoi c est un bateau de la Royal donc payé par le contribuable qui sonde un futur parc éolien appartenant à une futur société privé
ne serais ce pas à la société de le faire par ses propres moyens ?
Personne n’a dit que le service était gratuit…
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Ce n’est pas parce que la SNCF est un service public que les billets sont offerts.
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Et il est très rare qu’une société fasse tout « par ses propres moyens ». C’est au contraire une excellente façon de faire que de sous-traiter à des professionnels qui sont plus compétents sur un thème que soi-même.
Ne serait-ce pas.
La Royale.
Une future société privée.
Pas de croche de chaluts de fond sur ce type d’obstacle ? Ce qui permettrait de les repérer-répertorier-éviter.
Avec la diffusion et l’amélioration continue des moyens de contrôle et d’exploration sous-marine, notamment les planeurs sous-marins qui scanneront régulièrement et automatiquement les zones d’intérêt (infrastructures énergétiques et de communication, routes maritimes, approches maritimes et portuaires…), il faut logiquement s’attendre à une accélération des découvertes d’épaves.
Ultimement, le fond de l’océan va devenir pratiquement « transparent », pour le plus grand bonheur des militaires, des historiens et des chasseurs d’épaves… et pour le plus grand malheur des écologistes, car certaines épaves sont une réelle source de pollution. On regrettera peut être le temps où on ne savait pas…
Les « planeurs sous-marins » sont sensibles aux courants, leur navigation n’est pas entièrement maîtrisée; c’est une sorte de bouée dérivante qui coule et qui remonte, on ne peut pas efficacement les envoyer contrôler un point du fond marin si le courant (courant côtier, Gulf Stream ou autre) égale leur vitesse longitudinale lors de leur plongée ou remontée.
Ces systèmes sont initialement conçus pour étudier les caractéristiques physiques des couches d’eau océaniques, d’où leur absence de contrôle sur le positionnement. Une centrale à inertie intégrée ou des capteurs actifs consommeraient beaucoup de leur énergie par rapport à l’usage actuel, diminuant leur autonomie d’une ou plusieurs magnitudes.
un soum de rosbifs? Qu on en convoque 1000 pour les ensevelir avec, ç a f ra su compst pour les crabes
« ç a f ra su compst » ? ? ?
Une crise de hoquet ? Un quinte de toux ?
Merci pour ce bon moment !
Mereci beaucoup pour les infos . Cordialement Mr Marzelle Grégory Rochefort sur mer 17300.
Quand on compte le nombre de bateaux coulés par faits de guerre sur les océans ,on ne doit plus s’étonner des problèmes de la planète ,et surtout de celui des ressources halieutiques !
@Wrecker « on ne doit plus s’étonner des problèmes de la planète ,et surtout de celui des ressources halieutiques ! En fait la nature reprend très vite ses droits après avoir absorbé et « digéré » la pollution générée par ces naufrages! Pour avoir plongé sur pas mal d’épaves (dont le tristement célèbre supertanker l’Amoco Cadiz) je vous confirme que la nature a une capacité de régénération phénoménale! Actuellement la menaçe vient très majoritairement du ………..plastique!