M. Lecornu dénonce les manœuvres autour de l’appel d’offres sur le futur supercalculateur dédié à l’IA de défense

Le ministère des Armées s’est très vite intéressé au potentiel de l’intelligence artificielle [IA] pour la conduite de ses opérations. D’où les programmes Artemis IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] et TORNADE [Traitement Optique et Radar par Neurones Artificiels via Détecteur] ou encore les études MMT [Man-Machine-Teaming] et HYPERION [pour le combat terrestre]. En outre, il a défini un cadre éthique pour l’usage de cette technologie

Mais il s’agit désormais d’aller plus loin, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 précisant que les armées devront être en mesure de « traiter de façon autonome le flux de données apporté par les capteurs dont elles disposent  » et de consolider leur « capacité d’appréciation des situations stratégiques et tactiques ». D’autres applications sont envisagées, en particulier dans le domaine de la robotique et dans celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO].

À cette fin, en mars dernier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé la création de l’Agence ministérielle de l’intelligence artificielle de défense [AMIAD], censée être le pendant de la Direction des application militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et des énergies renouvelables [CEA], laquelle est dédiée à la dissuasion nucléaire.

La mission de l’AMIAD sera de « conceptualiser, voire fabriquer, l’intelligence artificielle dans les grands programmes militaires, actuels comme futurs ». Et, pour cela, à l’instar de la DAM/CEA, elle disposera de son propre supercalculateur « classifié » qui permettra de tester l’IA embarquée dans les systèmes d’armes. En outre, il pourra être utilisé par les industriels de la défense, sans « crainte d’espionnage ». En clair, il ne sera évidemment pas question de le « brancher » à un réseau.

Devant être le plus puissant d’Europe en matière d’IA de défense, ce supercalculateur doit être mis en service en 2025. Aussi, sans attendre, il a fait l’objet d’un appel d’offres, dont le montant est compris entre 200 et 300 millions d’euros. Deux industriels se sont manifestés : Hewlett Packard [associé à Orange] et Atos.

À noter que, pour une très grande part, ce contrat profitera à l’industriel qui fournira les processeurs de type NPU [Neural Processing Unit]. Et comme l’américain Nvidia occupe une position dominante sur le marché [88 %], il y a tout lieu de penser qu’il en sera le grand bénéficiaire.

Quoi qu’il en soit, ces derniers jours, plusieurs sources ont indiqué que l’offre du tandem Hewlett Packard / Orange avait les faveurs de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information, chargée d’instruire ce dossier. Et cela alors que, bien que très affaibli, Atos semblait avoir les meilleures cartes en main pour s’imposer.

Mais les jeux sont loin d’être faits. C’est ce qu’a en effet expliqué M. Lecornu, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 14 octobre. « Le marché est toujours en cours. Et comme tous les marchés publics toujours en cours, il faut faire preuve de prudence », a-t-il dit, avant de dénoncer certaines manœuvres autour de cette procédure.

« Pour être direct, j’invite les parlementaires à la plus grande des prudences, notamment sur toutes les approches de lobbies divers et variés puisque j’ai été frappé de voir une agitation parisienne importante sur ce sujet. Et en général, cette agitation n’est pas gratuite », a lancé le ministre.

« Les entreprises font bien ce qu’elles veulent avec leur argent pour toucher en influence les différents décideurs mais lorsqu’on parle de la mise en concurrence sur des sommes importantes, sur des marchée publics en cours, je pense que, collectivement, il nous faut faire attention. Pour être transparent, il y a des approches du ministère qui, pour moi, interrogent », a poursuivi M. Lecornu

Quoi qu’il en soit, si le marché de ce supercalculateur n’a pas été attribué, c’est que les deux offres reçues interrogent. Selon le ministre, l’une est « anormalement faible » [l’impératif de « souveraineté » n’est pas une excuse, a-t-il suggéré]. Quant à la seconde, elle « pose la question » de savoir si elle « n’est pas anormalement forte » par rapport à la première.

Et « quand je dis que les deux réponses sont très différentes, elles le sont sur les délais, le prix, la performance et le ‘staff’ qui est mis. Quiconque ayant fait une CAO [commission d’appel d’offres, ndlr] dans une mairie, un département voit bien ce que cela peut vouloir dire », a dit le ministre.

Aussi, pour tirer les choses au clair, M. Lecornu a dit avoir saisi le Contrôle général des armées [CGA] pour qu’il « reprenne l’ensemble de la procédure du marché », tant sur la forme que sur le fond. Il doit rendre ses conclusions dans dix ou quinze jours.

Photo : Naval Group

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104 contributions

    • Cortex, AI is the future dit :

      J’espère du Blackwell ! Rien que l’économie en câbles rentabilise l’achat. Contrairement à ce que l’article dit, il ne s’agit pas de HP mais de HPE. C’est un acteur important dans le domaine des serveurs. Contrairement à ce que l’article laisserait penser, leurs serveurs ont du NVIDIA. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup d’alternatives quand on cherche quelque chose à la pointe. Même AMD, sans doute le plus proche de NVIDIA, a des années de retard…

      pendant ce temps à Bordeaux on fait la promotion de « l’audace à la française » avec le vin… et on se demande pourquoi on doit acheter US…

    • Hermes dit :

      Il y a bien mieux pour lia.

      Les **90 ne sont que les gpus grand publique les plus performant pour lia. Mais pas les plus performant ni adapté pour un DC ou un supercalculateur.

    • Félix GARCIA dit :

      Ce ne sont pas les même gammes de cartes ?

  1. Robmac dit :

    Confier à Hewlett Packard un super calculateur qui doit assurer notre indépendance stratégique est une excellente idée, comme confier à Microsoft la bureautique militaire … Une preuve de plus du génie français.

    • MarreDesTrolls dit :

      Vous confier un ordinateur, fabriqué en Chine, pour sortir de tels commentaires est une idée regrettable. A l’évidence, vous n’avez pas compris que le Thomson TO7 et le Matra Alice ne sont plus en production.

      • Robmac dit :

        Lorsque De Gaulle et ses prédécesseurs ont initiés la force de frappe, ils ont lancé le ‘Plan calcul’ pour que la France soit autonome en informatique, ce qui fut fait.

        Aujourd’hui on achète du matériel fabriqué en Chine comme vous dites, et l’on fait appel à une entreprise américaine pour un développement majeur …

        Le Plan Calcul, ce n’était pas pour le TO7 et d’autres produits grand publics, qui en était une des conséquences, mais mal gérés par les ‘élites’ de l’époque : ainsi, le Bull Micral, qui fut le premier micro-ordinateur bien avant l’IBM PC ou le Mac Intosh, furent abandonnés car ‘sans intérêt’ !

      • PK dit :

        Et vous ne comprenez manifestement pas ce que veut dire indépendance et le moyen de la retrouver.

        Quand on est soumis à un suzerain, il faut un jour couper le lien quand on veut se libérer. Ça coûte d’abord du courage, puis du temps et de l’argent pour reconstruire un château.

        Sinon, pour les faibles, il y a toutes sortes de justification pour rester dans la vassalité. Un ami italien m’a dit hier que nous (les Européens) étions les paillassons des États-Unis… Comme quoi on trouve des gens lucides partout, mais pas forcément sur OPEX360.

        • MarreDesTrolls dit :

          C’est bô ce que vous dites… J’en ai la larme à l’oeil… Blague à part, en cherchant à être moraliste (et blessant), vous ratez votre cible car vos propos sont tout sauf lucides :
          – Les Britanniques utilisent de l’électricité produite par le français ENGIE
          – Les Italiens boivent du lait produit par le français Lactalis
          – Les chinois volent sur des avions produits à Toulouse
          – La France est le 3ème exportateur mondial de vin
          MAIS !
          … il est inadmissible qu’un ordinateur soit fabriqué en Chine. Simple, basique, okayyyy 🙂 !

          • Robmac dit :

            Soit vous faites semblant de ne pas comprendre, soit vous êtes vraiment limité : on ne parle pas de produits grand public mais de développements militaires hautement stratégiques ! Voyez vous, ce n’est pas du même ordre.

          • Czar dit :

            faut une sacrée dose de connerie pour mettre sur le même plan le fait d’acheter des litrez de lait et la nationalité d’un équipement aussi stratégique

            on dirait que le contingent de 2025 a déjà été livré. mais suivant ta logique d’amibe, on pourrait faire construire nos SNLE par la zhine « puisque ça importe pas »

        • En vérité, il nous le dit. dit :

          Vous croyez toujours respirer l’air lumineux des hautes altitudes, de toute évidence.
          Le manque d’oxygène finira par vous rattraper, mais ça vous regarde.

        • Sel dit :

          On dirait l’argumentaire d’un troll russe….

  2. Le Suren dit :

    Existe-t-il un risque avec Nvidia qu’une grande puissance du continent nord-américain dont je ne dévoilerai pas le nom par discrétion, puisse espionner ce qui se passe dans notre calculateur ?

    • Archibalde dit :

      S’il est hors réseau, il est difficile de l’espionner. Ce qui est par ailleurs dit dans l’article

      • Le Suren dit :

        Je pensais aux mises à jour de logiciels système par corruption d’un opérateur humain.

        • ji_louis dit :

          Quel que soit le système et/ou le domaine d’emploi, l’humain peut être une faille (mais pas la seule).

      • demontigny399 dit :

        Difficile de l’espionner… Oui, on l’espère, mais ce n’est pas parce que vous êtes hors réseau que vous êtes tout à fait hors de danger, tout dépend de ce qu’il y a sur un ordinateur et de l’intérêt que peuvent y porter certains services, cela demande du savoir faire et des moyens , ils en ont! Et cela permet aussi de soutirer des infos dans le temps. En ce qui concerne le sujet de l’article, l’IA, on peut espérer qu’elle est capable de s’auto-protéger d’une tentative d’intrusion. Mais on n’est jamais vraiment à l’abri d’un Kim Philby…

    • hermes dit :

      OpenAI ne sait déjà pas ce qui se passe dans ses modèles.

      Mais bien entendu en info une backdoor ça s’installe vite dans ces systèmes.

      Heureusement on a tendance à contrôler ce qui sort de ces installations.

    • al Daraé dit :

      Mais c’est évident!
      Il y a un peu plus d’un an sur un de mes PC (un Dell Optiplex avec processeur octocoeurs fonctionnant sur Ubuntu, à jour), machine en réseau avec d’autres Dell, suite à un ralentissement du PC, j’ai été étonné de trouver un gros fichier caché, qui avait l’air de grossir un peu plus chaque jour, ce fichier avait un en-tête qui ressemblaient à ceux d’un fichier conteneur comme on peut en construire avec feu TrueCrypt, a priori , c’etait du PGP avec clef très longue…. J’ai alors surveillé ce PC et particulièrement le trafic d’entrée-sortie du réseau… Et le lendemain, il y a eu un des 8 coeurs du processeur s’est mis à bosser, avec un pic de trafic reseau de quelques secondes…le fichier caché a été effacé et plus rien depuis. je me suis demandé si c’etait un processus zombie, ou un relais temporaire .. par chance ce PC ne sert qu’à récupérer des émissions de TV avec CapTvty pour ceux qui connaissent… Alors s’il s’agit de systèmes sensibles qui seront forcément connectés, il faut songer aux hacktivistes du « Chaos Computer Club » dans les années 80 dont l’activité principale consistait à pénétrer les ordinateurs des CTI de la Défense . A Cherbourg si je me souviens bien. Alors pour un système avec des processeurs à très haute performance Nvidia et autres, puces dont on ne sait pas du tout ce qu’il y a dedans en firmware immergé dispersé on peut s »attendre à tout, y compris des processus qui se mettent à moucharder à posteriori… tout est possible… et c’est alors trop tard

      • Rookie dit :

        vous ētes capable de déceler une vérole sur ubuntu/debian?
        chounard que vous ētes, vous avez du vous bronzer les yeux pas mal d’heures sur les écrans avant cela….

    • adnstep dit :

      Existe-t-il une alternative aux puces américaines depuis le 4004 sorti en 1973 ?

    • Czar dit :

      votre paranoïa mexicanophobe est incompréhensible et malsaine.

  3. CosmicDonut dit :

    Traduction cadeau : « on a 2 offres radicalement différentes mais nous sommes incapables de factuellement les départager en l’absence des compétences techniques dans le public : personne n’y connait rien. De ce fait j’agite l’épouvantail, je mets les 2 offres dans le même panier, je refile le bébé à une commission qui aura la responsabilité de décider qu’on ne peut pas attribuer le marché. Rendez-vous dans 2ans pour le prochain appel d’offre du prochain gouvernement. Mais j’ai économisé 500 millions, donc mission accomplie ».

    • Misare dit :

      Je suis étonné qu’a la DGA on ait pas les ingénieurs de la défense capable

    • VinceToto dit :

      D’un autre point de vue, si les deux offres diamétralement opposées correspondent à l’appel d’offres, c’est au client d’être plus précis, probablement moins FdG, dans son prochain appel d’offre.

    • Frede6 dit :

      Ouh là vous ne seriez un peu mauvaise langue 😉
      Pas facile de spécifier quelque chose qu’on ne maitrise pas. Généralement dans ce cas on fait du « try and error » mais encore faut il s’en donner les moyens.

  4. Pirlouis dit :

    Assisterions nous enfin à une opération mains propres dans le domaine de la défense ? En finir avec la gabegie en cette période de difficulté financière pour l’état serait souhaitable. Y parviendrons nous ? Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre

    • JILI dit :

      Il est logique et hargneux avec beaucoup de bon sens. En effet, ça suffit de voir notre savoir-faire ou notre technologie être anormalement absorbé par des sociétés américaines ou écrans de la CIA car j’appellerai ça du pillage, et que personne ne me dise que la CIA ne traîne pas dans cette affaire. A titre d’exemple, je rappellerai qu’une société de la CIA possède notre brevet sur la carte bleue française qui régit un grand nombre de pays, et il y a un grand nombre d’autres exemples qui existent et sont inadmissibles.

  5. Tomcat dit :

    Le problème d’Atos, personne ne peut prédire le devenir de cette société dans l’année qui vient.
    https://atos.bourse.blog

    • Bloodasp dit :

      @Tomcat: Surtout que l’état est entrain de négocier avec Atos le rachat de la partie la plus sensible de son activité, anciennement détenu par Bull, les super calculateurs….

    • presque anonyme dit :

      Ce n’est pas un problème, l’Etat ne laissera pas la branche supercalculateur d’Atos (ex BULL) disparaitre.

  6. Elwin dit :

    Bon courage à tous ceux et celles qui sont à la colle pour l’instruction de ce bourbier.

  7. Lothringer dit :

    Dans les années 50-60 les USA ont fait un embargo contre la France qui avait besoin des calculateurs Control-Data pour développer sa bombe atomique. Ce qui a poussé le Grand Charles à lancer le Plan Calcul.
    Aujourd’hui qui est soumissionnaire ? HP (entreprise américaine) qui, si elle se voit attribuer le marché
    – pourra subitement prendre du retard à la livraison…et encore …si le Pentagone accepte la livraison
    – aura accès à toutes les informations de configuration du calculateur
    – aura un accès pour pouvoir y poser des mouchards
    – aura la possibilité de brider opportunément les performances du calculateur

    Je croyais que la France avait une petite pépite (une PME) qui développait des processeurs puissants et souverains.
    C’est effectivement curieux, cette histoire. Une odeur « méphitique » ( cf : début de Star Wars IV, les premières phrase de Léïa à l’amiral après la capture de son vaisseau) .
    Mais ce besoin de passer par un appel d’offre est également bizarre : « il est des secrets militaires qui justifient des silences budgétaires » (Pierre Messmer).

    • Golem dit :

      Merci pour cette belle citation de Pierre Messmer !

    • hermes dit :

      On est dans un domaine où il y a peu d’acteurs et aucun européen.

      Ce ne sont pas des processeurs standard dont on a besoin.

    • Citator dit :

      Passer de la princesse Leia à Pierre Messmer, il fallait oser !

    • PK dit :

      « Je croyais que la France avait une petite pépite (une PME) qui développait des processeurs puissants et souverains. »

      Ce sont des CPU, pas des GPU, donc pas taillés pour l’IA.

      Cela dit, c’est une excellente occasion pour s’y mettre. Ce n’est pas si compliqué que cela. (sauf pour les défaitistes et autres vassaux habituels, qui ont toutes les excuses du monde pour ne surtout pas sortir de leur médiocrité habituelle).

    • Jack dit :

      Extrait de wikipedia : « Contrairement à une légende qui persiste malgré toutes les études sérieuses sur ce sujet, ce plan ne faisait nullement suite au refus américain de vendre un superordinateur Control Data au Commissariat à l’énergie atomique en 1965. Depuis la fin des années 1950, le CEA consacrait d’énormes budgets aux calculs de physique nucléaire, et était largement équipé en gros ordinateurs IBM. »
      .
      Sinon, je vois mal comment HP pourrait faire toute les horreurs que vous prédisez sans que personne ne s’en aperçoive. Enfin, vous confondez une société de service spécialisée dans les serveurs à haute-performance avec un fabricant de processeurs. Ce n’est pas parce que vous fabriquez des moteurs électriques que vous êtes capables de concurrencer Tesla.

      • lothringer dit :

        Lisez « l’ami américain  » d’Éric Branca et vous aurez un autre son de cloche que wikipedia

  8. vrai_chasseur dit :

    Le petit microcosme des supercalculateurs « haut de spectre » requiert des savoir-faire très pointus d’architecture de systèmes, pas simplement des puces puissantes. Il faut gérer la problématique complexe de la thermique de refroidissement, les échanges de données ultrarapides entre puces, les accès mémoire instantanés, la gigantesque quantité de stockage, les algorithmes parallèles, etc, tout ça dans un ensemble cohérent.
    Il est significatif à cet égard, que contrairement à Atos, l’américain HP n’utilise PAS des puces Nvidia, très chères, pour ses supercalculateurs les plus puissants :
    – le plus puissant calculateur du monde (en 2022), Frontier, est celui du Département de l’Energie américain~à Oak Ridge : http://www.hpe.com/us/en/newsroom/press-release/2022/05/hewlett-packard-enterprise-ushers-in-new-era-with-worlds-first-and-fastest-exascale-supercomputer-frontier-for-the-us-department-of-energys-oak-ridge-national-laboratory.html
    – Le 10ème supercalculateur le plus puissant (dédié à l’IA en recherche médicale et en sciences), est le calculateur français Adastra du GENCI http://www.hpe.com/us/en/newsroom/press-release/2021/11/hewlett-packard-enterprise-builds-new-supercomputer-for-frances-genci-cines-to-advance-nations-open-science-and-rd.html

    Les 2 ont été construits par HP à base de puces EPYC d’AMD.

    – La souveraineté passe par la possession de savoir-faire technologique, souvent longs et difficiles à acquérir comme celui d’ensemblier ou d’intégrateur : li ne s’agit pas simplement de fabriquer les matériels pointus sur son sol.
    – Atos, coutumier parfois à son corps défendant des contrats sans profit avec l’état, a peut-être volontairement fait l’impasse.
    – Les exigences de secret défense vont obliger le partenaire français d’HP, Orange, à supporter les contraintes (accréditations, restrictions d’accès, mesures additionnelles de sûreté etc) : des coûts cachés qui ne seront pas négligeables et qui viendront largement amputer sa marge brute.

  9. Sorensen dit :

    Nvidia ne produit pas de NPU, mais des GPU – c’est là qu’elle domine -. Les torseurs intégrés des produits Nvidia ne sont pas des NPU, même s’ils font bien du vectoriel permettant d’accélérer le calcul IA. Pour l’instant les NPU sont destinés en priorité aux appareils mobiles, en premier lieux à cause de leur rapport perfs / watt.

    Les NPU n’ont pas encore les capacités de calculs de GPU mixte, et ces derniers n’ont pas l’efficience des premiers. J’ai le meilleur NPU du marché et il ne crache que 55 TFLOPS. Mais il gère le FP32 contrairement aux anciens.

      • Sorensen dit :

        HX 375 de AMD, l’APU est à 85 tflops, le NPU 55.

        • VinceToto dit :

          Le NPU pour cet AMD mobile me semble tout indiqué pour faire du « upscale »(améliorer la définition) pour des jeux et applications graphiques sans consommer autant qu’une bonne grosse carte graphique sur de la HD.
          (Je n’ai pas la même opinion que tomshardware sur les NPU ayant vu ce que pouvait faire des NPU sur de petites configs GPU en jeux/graphismes/vidéos).

          • Sorensen dit :

            Le Ryzen AI Max+ 395 sera la haut de gamme. Vaste est et sera l’exploitation des NPU. C’est cette année qu’ils percent, mais ils n’ont rien à faire dans un supercalculateur à ce faible niveau de maturité.

          • 3e personne du pluriel dit :

            Ce que pouvaient faire des NPU

    • Lieu lieue lieues lieus lieux dit :

      Un lieu, des lieux.
      En premier lieu, en second lieu.

    • PK dit :

      « Nvidia ne produit pas de NPU, mais des GPU – c’est là qu’elle domine -. Les torseurs intégrés des produits Nvidia ne sont pas des NPU, même s’ils font bien du vectoriel permettant d’accélérer le calcul IA. »

      LOL. Vous devriez arrêter de commenter ce que vous ne comprenez pas.

      À l’origine, le GPU a été créé pour suppléer le micro-processeur (le CPU) dans le traitement graphique, très répétitif dans son action. En gros, un GPU est composé de milliers de CPU très simplifiés qui permettent le traitement en parallèle de l’image sur l’écran.

      Depuis quelques années, on a introduit dans les GPU – que ce soit dans les appareils mobiles ou fixes – un traitement dédiés aux réseaux de neurones qui n’ont en commun avec le traitement de l’image que la demande de parallélisation. Il existe donc un « CPU » de base, dédié au traitement neuronal et qu’on nomme un tenseur (qui a un gros rapport avec le tenseur des maths de la relativité générale pour info) ou torseur pour faire anglophile raté.

      Il n’existe pas un tenseur pour le mobile et un pour le fixe. En revanche, on en fourre moins dans le mobile pour gagner en économie d’énergie, parce qu’évidemment, ça consomme ces bêtes-là et quand on en fait fonctionner plein, ben ça consomme beaucoup et un téléphone qui consomme 50% de sa batterie après un coup d’appel à son réseau de neurones, ça la fout mal…

      Donc, en réalité, les cartes graphiques des pécés sont bien plus puissantes de ce côté-là que tous les GPU (NPU pour faire syle, mais en réalité, les NPU sont intégrés au GPU dans la même puce) des mobiles…

      Et les GPU les plus puissants sont ceux de nVidia qui proposent des cartes dédiées pro pour les usages en fermes de calculs.

      À ce sujet, Musk vient de réussir un nouvel exploit, comme lui seul sait le faire : en rassembler 100 000 dans une ferme de calcul en seulement… 19 jours.

      Plutôt que de demander à Orange ou HP, la DGA devrait peut-être demander à Musk des conseils 🙂

      • Sorensen dit :

        Vous avez écrit de la merde. C’est n’importe quoi. Du début à la fin. Il vous est passé quoi par la tête pour pondre ce commentaire ?
        Il vaut mieux dire torseur – intégré au GPU, la finesse de calcul est inférieur à un TPU pour l’IA – puisque TPU est une technologie Google. TPU n’est pas une terminologie applicable au tensor core pour . Torseur, aux dernières nouvelles, est un mot français.

        Les NPU, CPU et GPU des APU sont sur le même SoC, non pas dans la même unité de calcul. NPU, CPU, NPU, TPU, LMU et j’en passe n’utilisent pas les mêmes framework.

        • PK dit :

          Mon Dieu, si vous êtes aussi ignorant dans le reste de vos interventions, je comprends pourquoi tout le monde vous assassine en permanence.

  10. LORENZI dit :

    Il semble que notre ministre, consolidé dans ses fonctions, rue dans les brancards et secoue le cocotier. Voir même qu’il lève le voile sur de bien nauséabondes (mauvaises) habitudes. J’aime!

    • Avekoucenzeh dit :

      En dépit d’une homophonie trompeuse, le verbe « voir » ne signifie pas « et même ». C’est l’adverbe « voire » (avec un e final) qui a ce sens.

      Voire même qu’il lève le voile.

      De plus, la tournure « voire même » est fréquemment considérée comme un pléonasme (« et même même »).

      Voire qu’il lève le voile.

    • Cinéphile dit :

      Pour secouer le cocotier… il faut des moyens… qui paye pour les dégâts..!.?

  11. Archibalde dit :

    On connait très bien le principe. On fait une offre à prix bas, le client est alors obligé de la prendre de par la loi sur les marchés publics. Le travail commence, et une fois qu’un montant important est engagé, et qu’il est impossible de revenir en arrière, on signale un « problème » nécessitant une rallonge budgétaire. Au final, l’offre est a plus onéreuse.
    Ou alors on pense profiter du principe de souveraineté nationale pour surestimer le coût réel d’une prestation, selon le bon vieux principe d’état vache à lait que certains industriels de l’armement ont largement utilisé. C’est aussi une manière déguisée de subventionner une entreprise (une grande spécialité américaine par ailleurs).
    Je vous laisse le soin de mettre les offres dans les bonnes cases.

  12. Bloodasp dit :

    Est-ce que M.Lecornu pourrait s’exprimer plus clairement, qui a soumis l’offre la moins disante et qui la mieux disante? Enfin comment peut-on laisser une boite comme HP même associé à orange soumettre une offre sur cet AO? Si j’ai bien compris, c’est que HP/Orange ont vendu la peau de l’Ours avant de l’avoir tué, pendant qu’Atos soumettait une offre anormalement basse pour être sur de l’emporter? Ou alors il y a un deal entre les deux postulants…?

    • se dit :

      HP est l’un des geant de la tech , difficile de ne pas s’y confronter
      Le code des marches publics ne permet pas de divulguer ce genre d’information avant la signature du contrat sous peine d’annulation de la procédure d’appel d’offre

    • adnstep dit :

      C’est le contraire. Orange veut le marché, Atos n’en veut pas.

      Au fait, ATOS est contrôlé par ses créanciers, à 80% américains.

  13. Kardaillac dit :

    Bienvenue, Monsieur Lecornu, dans le monde des soumissionnaires sur appel d’offres.
    Ce qui nous rassure, c’est que vous apprenez tous les jours… je ne vous dirai pas quoi ; cela tomberait sous le régime de la délation.

  14. pak dit :

    Nous avons en France deux petites entreprises qui pourraient être intéressées:
    2CRSI (à Strasbourg) qui développe des serveurs IA à base de GPU Nvidia, ils sont mêmes leur 1er client européen
    Kalray (à Grenoble) qui développe ses propres DPU pour les serveurs IA
    Ce serait dommage de ne pas les consulter

    • adnstep dit :

      Kalray va mal. L’autre, connais pas.
      Ont-ils les capacités de fournir en temps et en heure suffisamment de cartes ? Quelle est leur pérennité ? Ont-elles les reins assez solides pour supporter les aléas et les retards prévisibles de tout marché de ce type avec les armées.

      C’est déjà difficile pour des grosses PME, alors des startups ..

    • Ventoux du 40 dit :

      Kalray à perdu 90% de sa valeur en bourse et a annoncé l’arrêt des négociations dans le cadre de son projet de rapprochement avec la société israélienne Pliops
      2CRSi annonce le lancement d’une innovation majeure : le serveur ATLAS 1.8GG, serveur GPU 1U le plus dense au monde, conçu exclusivement pour le refroidissement par immersion biphasique. Il peut embarquer jusque 8 GPUs hautes performances tels que les NVIDIA H100. Il s’agit d’une avancée technologique significative dans l’univers des serveurs informatiques.

    • Frédéric dit :

      Quel sont ses réelles capacités industriels, 4 sites de production pour 160 employés qui sont également répartir dans 11 bureaux selon leur page officiel, cela fait penser à des ateliers  »artisanaux » :

      https://2crsi.com/fr/history

  15. CAO l’autre dit :

    « Je croyais que la France avait une petite pépite (une PME) qui développait des processeurs puissants et souverains » il s’agit peut être de SiPearl qui démarre avec anciens d’Atos et une liste de postes à pourvoir longue comme le bras. La fabrication serait faite par l’incontournable TSMC il faut se dépêcher avant l’invasion de Taiwan.

  16. VieDesign dit :

    Fiouuu! Un article qui fait plaisir. Qui remet l’église au milieu du village.
    A en lire certains , c’était déjà fait, le cœur informatique militaire français devenait américain.
    Encore plus intéressant, l’analyse et l’attitude de Mr Lecornu, très lucide et déterminé! C’est rassurant. Il est bien. Depuis Le Drian inclus, ils sont bien je trouve nos ministres de la défense

    • adnstep dit :

      Les créanciers d’ATOS, qui viennent d’en prendre le contrôle, sont américains à 80%.

      Donc, soit vous faites du second degré, soit vous êtes à côté de la plaque.

  17. Paul Bismuth dit :

    ATOS sera vendu à la découpe par ses créanciers et a poliment refuser l’offre de l’Etat français pour la sauvegarde des activités pourtant indispensables à un embryon de souveraineté dans les domaines régaliens concernés, l’offre étant jugée trop basse (700 millions d’euros).
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/les-systemes-de-defense-et-decoute-nouvelle-pomme-de-discorde-entre-atos-et-letat-2124351

    Que peut-on refuser à l’indispensable nation et à ses multinationales plus puissants que bien des États?
    L’historique est déjà lourd.
    https://www.ege.fr/infoguerre/les-pertes-de-souverainete-industrielle-cas-decole-la-francaise

  18. Alcred dit :

    Je serais curieux de lire l’appel d’offres. Juste pour me faire une idée sur le contenu. Car on peut constater d’une façon générale, que l’administratif a pris le pas sur le technique, et que les soumissionnaires disposent d’une large liberté (pour ne pas dire d’avantage) faute d’avoir clairement défini les choses. Quant aux CAO, il m’est arrive d’avoir l’impression (dans le domaine où j’exerçais) que l’avis du technicien n’etait pas prépondérant. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à changer d’activité.

    • Schwarzwald dit :

      Normalement un appel d’offre peut être consulté. La publicité d’un appel d’offre étant obligatoire, et l’appel en cours tu devrais le voir.

  19. VinceToto dit :

    Sinon, qui fut à la manœuvre dans l’effondrement d’Ubisoft devenu trop woke, trop à agenda politique « progressiste », pas assez pro, etc.? Mais qui a pu faire cela?
    https://www.forbes.com/sites/paultassi/2024/09/26/after-assassins-creed-shadows-delay-ubisoft-acknowledges-outlaws-issues-anti-woke-pushback/
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/15/chez-ubisoft-les-salaries-appeles-a-trois-jours-de-greve_6352457_3234.html

    Sinon, à propos d’IA, il est scientifiquement prouvé que quand c’est des débiles qui s’en occupent elle devient débile. Donc, perso je trouve que c’est très malhonnête de répondre à un appel d’offre style « Devant être le plus puissant d’Europe en matière d’IA de défense » par ces gens là.

    • adnstep dit :

      Les clients qui n’aiment pas le wokisme américain.

      • Gamer lambda dit :

        Extrêmement présents, voire envahissants sur les forums Steam, Discord et autres lieux de bouche à oreilles des gamers. A les lire, on pourrait croire que 99.9% des gamers haïssent le wokisme jusqu’à en faire des syncopes.
        « Tout ce qui est excessif est insignifiant »

  20. Thierry le plus ancien dit :

    Cela sent trop le coup fourré de deux sociétés qui sont peut-être lié entre elles via des filiales exotiques et dont l’une est une coquille vide dans le seul but de produire un simulacre de concurrence dans une opération de monopole ou de Trust afin que celle se présentant comme la plus forte puisse imposer des prix au dessus de ceux du marché sans que son offre puisse être refusé.

    Je te mettrait tout ceux là à l’ombre dans une geole sur une ile déserte pour attendre leur procès qui aura lieu dans 140 ans… et en attendant pas question de les ravitailler les plus fort n’ont qu’à manger les plus faible…

    • Conjugaisons dit :

      Deux sociétés liées.
      Que son offre puisse être refusée.
      Je te mettrais.

    • Vermeil dit :

      Il paraît que le ministre de la Justice songe à rendre son portefeuille. Puisque vous avez de brillantes idées, vous devriez tenter votre chance.

  21. Roland Desparte dit :

    Selon les infos disponibles, Atos a bien perdu l’appel d’offres gagné par Hewlett Packard (HPE) et Orange. Atos était le moins cher (de l’ordre de 20%) mais aussi sur le papier techniquement le moins performant, alors qu’Atos a récemment remporté d’autres appels d’offres [Les supercalculateur GENCI (Grand Équipement National de Calcul Intensif) ; CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ; Airbus ; EDF, …].
    La DIRISI [Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Information] a donc conclu en faveur de HPE, et ce pour un contrat estimé entre 100 et 200 millions d’euros dans lequel Orange s’occupera de la partie la plus souveraine, mais Sébastien Lecornu a refusé de valider ce choix au nom de la souveraineté nationale. Nous en sommes là.
    Ce supercalculateur sera installé au fort du Mont-Valérien à Suresnes, dans des locaux où seules des personnes habilitées « très secret » pourront pénétrer, et ne sera pas raccordé au “réseau“.
    Selon certains “observateurs“, ce qui interroge le ministre c’est la forte disproportion technique entre les deux soumissionnaires, nettement favorable à HPE et pour un prix malgré tout jugé trop bas en fonction des très hautes performances proposées… Certains cadres d’Atos estiment qu’HPE cherche avant tout à obtenir une belle référence commerciale, et couler Atos…
    Sébastien Lecornu aurait l’ambition de sauver Atos dans le cadre d’un (nouveau) plan destiné à booster la compétitivité du groupe français en difficulté, de façon à imposer un acteur français pour les questions de souveraineté dans ce domaine.
    A suivre…

  22. Orel dit :

    Atos est donc une farce sans valeur, ce que je dis depuis des années. Ce n’est pas pour rien que personne de crédible sur le plan technologique n’a voulu l’acheter. La seule chose qu’Atos savait faire, c’était de convaincre les médias français qu’il s’agissait d’une pépite technologique unique dans le désert de l’industrie technologique européenne. Il n’y a rien de valeur, rien d’unique ou d’innovant, chez Atos. Compliments à Thierry Breton, naturellement il a tiré la poignée du siège éjectable pour continuer en tant qu’ENArque.

  23. Schwarzwald dit :

    Il a raison de mettre les pieds dans le plat. On voit comment les suisses, les belges et d’autres ce sont fait graisser la patte pour choisir la Dinde 35 au profit d’autres avions correspondant mieux à leurs besoins.

  24. adnstep dit :

    1. Orange Business Systems perd des parts de marché et fait encore une bonne partie de son CA sur la téléphonie d’entreprise et les PABX. Plan de départs volontaires en cours. La nouvelle chef veut transformer ESN en entreprise numérique pérenne. Gagner ce marché est un premier pas, et l’entreprise est prête à tailler dans sa marge. De plus, OBS, c’est une toute petite partie du CA d’Orange. Orange veut ce marché.

    2. ATOS est est pleine déconfiture. Cet été Kretinsky et Layani se disputaient la dépouille, sur fond de querelle politique, Ensemble d’un côté, LR de l’autre. Finalement, ni l’un ni l’autre ne l’a eu, ce sont les créanciers (80% de fonds américains) qui ont remporté la mise. Leur plan sera sans doute approuvé par le tribunal de commerce fin octobre. C’est sanglant pour les actionnaires actuels, et il y a des chances que ça se finisse à la découpe. L’Etat a déjà poussé Thalès à récupérer la partie « souveraine » (les systèmes militaires et pour l’industrie nucléaires) pour 700 M€. Thalès ne le souhaitait pas mais sera bien forcé d’accepter.
    La proposition bâclée fait peut-être partie de cette négo plus importante. De plus on ne peut pas attribuer, dans un marché, la même note au numéro deux européen des télécoms qui fait 40 milliards de CA avec une ESN qui est au tribunal de commerce, le risque est plus élevé.

    3. Et enfin, 80% de la valeur de ce marché va partir dans l’achat des puces. Que ce soit NVidia ou autre, vous imaginez bien que la capacité de négo entre HPE et ATOS n’est pas la même. C’est un peu la centrale d’achat de Leclerc contre le réseau d’épicerie régionale. Ils ne vont pas avoir le pot de Nutella au même prix.

    4. Question souveraineté, entre un ATOS appartenant à des fonds américains (qui représentent par ailleurs 47% de la valeur du CAC40, puisque les Français n’aiment pas investir en actions et laissent la place aux autres), et un HPE qui ne mettra pas les pieds à Suresnes puisque c’est Orange qui assurera le câblage de l’ensemble des serveurs, lequel choisissez-vous ? 1 partout, balle au centre.

    En conclusion, il ne me paraît pas déco..ant que HPE/Orange ait emporté ce marché contre ATOS.

    • Roland Desparte dit :

      C’est un peu la centrale d’achat de Leclerc contre le réseau d’épicerie régionale. Ils ne vont pas avoir le pot de Nutella au même prix…
      Belle formule !
      Merci pour ces infos. RDS

  25. vno dit :

    Il ferait bien de saisir la justice aussi pour calmer les incontournables de la ristourne …

  26. Schrödinger dit :

    Quand on commence à opposer la compétitivité à souveraineté vous comprenez que les lobbies sont actifs et que les politiques défont leur pantalon.
    On a avec Atos un champion européen et mondial qui risque clairement de son avenir sur ce dossier, sa disparition entrainera celle de notre indépendance dans le domaine, mais au lieu de chercher à sauver Atos mordicus et fermer le débat, une bande de non-experts vient nous expliquer qu’il faut être compétitif parceque vous savez comme c’est important…