Un hélicoptère de la Royal Navy a tiré le missile franco-britannique « Antinavire léger » pour la première fois

Lancé peu après la signature des accords franco-britanniques de Lancaster House, en novembre 2010, et confié à MBDA via un contrat de 600 millions d’euros, le programme ANL [missile antinavire léger, encore appelé Sea Venom] ne faisait pas partie des priorités de la Marine nationale, contrairement à la Royal Navy, alors en quête d’une solution pour remplacer ses Sea Skua et autres AS15TT. Et c’est même à reculons que le ministère des Armées s’est engagé dans son développement.
« La volonté politique a soutenu l’antinavire léger, qui impose désormais au DGA [Délégué général pour l’armement, ndlr] et à moi-même de trouver des solutions non pas techniques, mais d’allocation des crédits dont nous disposons, même si ce programme répond à un besoin militaire avéré », avait en effet expliqué l’amiral Édouard Guillaud, alors chef d’état-major des armées [CEMA] lors d’une audition parlementaire, en 2013.
Pour rappel, bien qu’il ait une fonction « tire et oublie » grâce à son autodirecteur infrarouge, l’ANL est un missile doté d’une liaison de données bidirectionnelle permettant à un opérateur de désigner une nouvelle cible pendant le vol et / ou de choisir de frapper une zone précise d’un navire, comme par exemple son gouvernail.
Tiré depuis un hélicoptère, l’ANL est ainsi en mesure de « traiter » les petites embarcations rapides et manÅ“uvrantes évoluant dans un environnement « complexe » comme les navires plus imposants. Ayant une portée de plus de 20 km, il est muni d’une ogive à fragmentation semi-perforante de 30 kg.
Quoi qu’il en soit, la Direction générale de l’armement [DGA] s’est pleinement impliquée dans le développement de l’ANL, en procédant à plusieurs tirs de développement et de qualification, entre 2017 et 2020. Et, à l’époque, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était félicitée du « modèle » de coopération mis en place pour la mise au point de ce missile.
Seulement, l’ANL / Sea Venom ne sera pas mis en service au sein de la Marine nationale de sitôt. Alors qu’il était censé armer les futurs hélicoptères H160M « Guépard », ce missile a été « oublié » par la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, celle-ci ayant surtout insisté sur le développement du successeur de l’Exocet, également dans le cadre d’une coopération franco-britannique, avec le programme FMAN/FMC.
En revanche, l’acquisition de l’ANL / Sea Venom est toujours d’actualité outre-Manche. Ainsi, le 8 octobre, pour la première fois, un hélicoptère Wildcat HMA Mk2, mis en Å“uvre par le 744 Naval Air Squadron de la Royal Navy, a tiré ce missile sur une cible représentative d’une navire, située sur le polygone d’Aberporth, au Pays de Galles.
« Il s’agit d’une étape importante dans l’intégration du Sea Venom sur le Wildcat. Cet hélicoptère sera doté d’une capacité offensive contre des cibles allant jusqu’à la taille d’une corvette, ce qui va lui permettre de soutenir le déploiement du groupe aéronaval de la Royal Navy en 2025 et au-delà  », a commenté MBDA UK.
Reste à voir si la Marine nationale adoptera quand même l’ANL après 2030… Mais ce ne serait pas la première fois que la France finance le développement d’une capacité qui, in fine, servira les seuls desseins des Britanniques.
En 2014, la Cour des comptes déplora en effet que 212 millions d’euros avaient été dépensés en pure perte pour financer les études sur un second porte-avions dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Et cela alors qu’il était clair que le modèle retenu par la Royal Navy serait incompatible avec les besoins de la Marine nationale.





et on s’étonne !!!!!
Cela reste avec l’ANL une étude MBDA et le remplacement de l’Exocet est partie prenante du futur missile de croisière.
« Et cela alors qu’il était clair que le modèle retenu par la Royal Navy serait incompatible avec les besoins de la Marine nationale. »
… Pas tout à fait vrai.
A l’époque, sur la base de cette étude du PA2 (non nucléaire donc), pour la version Catobar, le Mindef avait déjà contractuellement commandé les catapultes vapeur aux US, preuve que ce PA2 Catobar était bien sur les rails (du temps de Chirac).
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Mais après est arrivé Sarko et son fameux « un porte-avion … mais pour quoi faire ? »….
Avant de se faire mentir tout seul en lançant les hostilités contre Kadhafi, avec Harmattan, et en envoyant le PAN CDG des mois durant au large de la Libye …
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Côté ANL, nos politiciens sont juste de nouveau dans la bêtise et la couardise, mais fort heureusement avec ici une portée financière et militaire plus limitée.
Quand bien même, ne pas armer nos Caiman et Guépard Marine de cet ANL reste une belle bêtise.
… et il pourrait même armer avantageusement certains de nos petits bâtiments de surface (comme les Patrouilleurs Océaniques), car l’ANL tape qd même nettement plus fort et plus loin qu’un MMP réadapté au mode Mer-Mer.
pour les EPC remplacant les floreals, oui pourquoi pas. Les remplacants des FLF, on restera sur de l exocet.
Mais le fait que ce n est pas dans la LPM ne signifie pas qu il ne sera pas qualifÃé sur nos helicos/drones. Une LPM, c est un cadre général, pas une liste de courses exhaustive et exclusive.
@dolgan
Alors on croise les doigts.
Me trompe-je en voyant dans ce projet une de ces décisions purement politiques imposant à nos armées un matériel développé avec des étrangers alors que nous pourrions le faire sans eux ?
Notons néanmoins l’extraordinaire bonne volonté des Britanniques sur ce projet-ci: On a réussi à atteindre le stade de l’essai. Surprenant. Ils doivent vraiment en avoir besoin.
C’est une bonne décision gagnant-gagnant car cela évite que l’on se mette en concurrence sur ce type de matériels. Et puis les Britanniques semblent être beaucoup plus compétents que les Allemands au niveau de choix d’ingénierie.
On a une bonne coopération avec les anglais, ne pas confondre état des choses politiques et la coopérations dans le domaine du militaire, que ce soit industriel ou directement l’armée.
Le vrai problème en Europe de ce côté est et sera toujours l’Allemagne.
ça se passe en général beaucoup mieux avec les brits qu’avec les teutons.
Comme indiqué dans l’article, ce missile permet de changer de milieu et plonger sous la surface pour frapper le gouvernail ou l’hélice de la cible sans faire de dommages très importants ce qui semble avoir un grand intérêt. On peut envisager par exemple de frapper un navire « de pêche » qui tenterait de fuir hors de la ZEE française.
Les H160 ne seront pas équipés de MU90, ni d’exocets. S’ils n’ont pas non plus d’ANL…
Avec 30 kg d’explosif sur le gouvernail d’un navire de pêche, les dégâts risquent de ne pas se limiter au gouvernail ;o)
Les Argentins ont coulé un gros navire de pêche Chinois à la 12.7 en dix mn ! Et semble t’il nous aussi – avec le même instrument – lors de la Guerre de la Légine.
Quand il s’agit de l’unité de mesure du temps, le symbole de la minute est min : https://fr.wikipedia.org/wiki/Minute_(temps)
Les Argentins ont coulé un gros navire de pêche chinois à la 12,7 en dix min !
Semble-t-il.
pourtant les H160 Guépard sur les salons portaient bien l’ANL
Près de trente ans d’effort enfin récompensés par un premier tir. Nous avons enfin trouvé un successeur au Sea Skua et à l’AS15 (pour ne pas dire l’AS12, en réalité)! Ce missile a une toute petite chance de devenir moins vieux que mon arrière grand père, avant même son entrée en service, c’est tout à fait extraordinaire.
Et cette phrase, particulièrement mystérieuse de l’amiral: « La volonté politique a soutenu l’antinavire léger, qui impose désormais au DGA [Délégué général pour l’armement, ndlr] et à moi-même de trouver des solutions non pas techniques, mais d’allocation des crédits dont nous disposons, même si ce programme répond à un besoin militaire avéré »
Euh, attendez m’sieur, vous voulez dire que vous financez habituellement des programmes qui ne correspondent à aucun besoin militaire avéré? Dans la phrase, les mots problématiques, c’est « même si ». Perso, j’aurais mis « car ». On va relire ensemble, vous allez voir:
« La volonté politique a soutenu l’antinavire léger, qui impose désormais au DGA [Délégué général pour l’armement, ndlr] et à moi-même de trouver des solutions non pas techniques, mais d’allocation des crédits dont nous disposons, CAR ce programme répond à un besoin militaire avéré »
Si vous dites « même si », ça laisse transparaître que, quelque part, financer des programmes qui correspondent à des besoins militaires avérés revient à vous tordre un peu le bras. Et l’amiral a dit ça en 2013, ce qui ne nous renvoie pas exactement à hier.
C’est dire que le financement des programmes qui correspondent à des « besoins militaires avérés » est problématique depuis un certains temps, déjà , ce qui ne m’étonne pas vraiment.
Avec ce missile, nous sommes assurément au cÅ“ur de l’innovation la plus disruptive, nos ennemis n’ont qu’à bien se tenir, je tiens charitablement à les prévenir. La France tire son glaive, le monde retient son souffle.
Et, contrairement à ce que vont dire les pingres, le fait qu’on ait dépensé du pognon pour les Britanniques est peut-être ce qu’on a fait de plus intelligent dans ce programme. Vu que, quand on n’est pas foutu de dépenser intelligemment son pognon pour soi-même, autant le dépenser bien pour les autres. Ca fournit au moins l’excuse de l’altruisme.
Dans un monde qui repose de plus en plus sur des logiques collaboratives, ça nous donne une chance de passer pour des gens malins, ce qui nous arrive de moins en moins souvent. Et par ailleurs, il n’est pas impossible que ce soit in fine une bonne arme… anglaise.
Certes.
@tschok
On a demandé à l’amiral de trouver des crédits là où il n’en avait pas.
Il n’a pas eu le choix, en clair déshabiller un autre programme (partiellement) pour habiller celui-ci (partiellement aussi).
D’où le léger agacement qui pointe dans ses propos, avec une rhétorique alambiquée pour rester sage, puisque in fine 2 programmes ont dû recevoir une moitié de crédit chacun. Il aurait pu être plus direct et dire : « si on veut que je fasse un programme, il faut allouer les crédits correspondants. »
Concrètement, demandez-vous pourquoi aujourd’hui les Fremm ne sont pas toutes équipées de brouilleurs électromagnétiques, on les démonte sur celles en maintenance pour équiper celles qui partent en opérations ….c’était l’autre programme.
L’amiral a fait ce qu’il a pu. C’est le politique qui détient la responsabilité des crédits alloués.
« demandez-vous pourquoi aujourd’hui les Fremm ne sont pas toutes équipées de brouilleurs électromagnétiques »
Demandons nous plutôt pourquoi la MN met des milliards dans un PAN alors qu’elle n’a pas les moyens d’un brouilleur par FREMM. Quand on est pauvre on répare son toit, on va pas s’acheter une Ferrari qui ne sert même pas pour les courses.
@vrai_chasseur,
Vous prêchez un converti, je n’ignore pas la contrainte budgétaire et je suis persuadé que cet amiral est un brave homme qui n’est pas maître de l’allocation de la ressource budgétaire. C’est sa « rhétorique alambiquée » qui m’a fait tiquer.
Ce petit missile serait bien dans nos pays ultramarin.
Bon c’est vrai que monter sur un véhicule il serait encore plus pertinent, guidé bien sur par un drone.
Un jour quelqu’un va nous rappeler que ces territoires sont sous armés.
Monté sur un véhicule, il serait.
Il paraît évident que le guidage et la précision de ce missile ont été prioritaires lors de sa conception . Néanmoins, quand on regarde les performances générales de la machine, en particulier sa vitesse subsonique et sa portée de 20 kilomètres, il est facile de se dire qu’il constitue une proie facile pour les contre-mesures telles que les missiles d’interception et autres systèmes d’arme rapprochés, sans parler des systèmes de brouillages et autres leurres…
Ma question est la suivante : Ce missile est-il furtif, d’une manière ou d’une autre ? Et dans quel contexte est-il utilisé ? J’imagine mal une charge explosive de 30 kg mettre en croix un gros navire de guerre, surtout si pour ce faire, il faut qu’un hélicoptère soit contraint de s’approcher à une vingtaine de kilomètres… Serait-il alors plutôt destiné à des cibles plus petites ou a des navires logistiques ?
typiquement contre des opv ou si on cause russe, max des classes grisha, tarantul, bouiam , etc.
chez les russes, pas loin de 200 corvettes ou patrouilleurs offensifs de moins de 2000T sont concernés.
Le symbole de la tonne est t (minuscule)Â : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonne
Dans le Système international d’unités (qui a valeur légale en France), c’est du tesla que T (majuscule) est le symbole.
De moins de 2 000 t.
ANL : missile anti-navire LEGER
« Ce missile est-il furtif, d’une manière ou d’une autre ? »
Non, il peut être détecté au radar et à l’infrarouge, et puis visuellement, tout simplement. Mais il a un plus intéressant: il a un guidage par imagerie infrarouge plus inertiel, donc il n’émet pas de rayonnement électromagnétique (il n’émet pas d’ondes radar qui le rendraient détectable). En revanche, il a une liaison de données vers l’opérateur, ce qui pourrait le rendre détectable, mais elle peut être désactivée en mode tire et oublie.
« Et dans quel contexte est-il utilisé ? »
La guerre, je suppose. J’ai du mal à imaginer un autre contexte, vu sa charge de 30 kg, qui ne permet pas de faire dans la dentelle (pas de mission de police des mers, quoi). C’est un missile agile conçu pour tirer sur des cibles petites, rapides et manÅ“uvrantes. Il y a quelques années on n’aurait pas su quoi en faire, hors affrontement avec les vedettes rapides des Gardiens de la Révolution dans le golfe persique.
Mais maintenant qu’on parle beaucoup de lutte anti-drones, il n’est pas impossible que cette arme suscite un regain d’intérêt… Il tape quand même beaucoup plus loin qu’un Akeron/Mistral et côté charge militaire, il permet d’en finir avec tout ce qui est envisageable actuellement que ce soit du gros drone, ou du petit.
Et son autre cible de prédilection, c’est la corvette, voire des navires plus imposants encore, non parce que le missile les détruit, mais parce que son système de guidage permet de viser des points précis, par exemple la passerelle. En fait, vous pouvez tirer sur tout type de navire, du moment qu’il n’est pas équipé d’un système anti-aérien moyenne portée, justement parce qu’il ne porte qu’à 20 km. En pratique, les corvettes (et les navires de la marine nationale).
C’est pourquoi on dit que ce missile a deux catégories de cibles de prédilection: la corvette et le petit navire/drone rapide et manoeuvrant. Mais en fait, vous pouvez tirer sur tout ce que vous voulez, du moment que vous pouvez vous approcher de la cible à au moins 20 km. Et l’intérêt de la chose, c’est le tir précis.
C’est plutôt ça que vous entendiez par contexte?
J’ai du mal à voir comment une ogive de 30kg pourrait « traiter » une corvette. Même pour détruire un patrouilleur il en faudrait plusieurs, et encore. Cependant, il serait intéressant de voir s’il est possible d’adapter ce missile aux rôles anti-radiation pour des missions maritimes et terrestres. Cela permettrait de doter les armées d’une capacité de détruire les moyens de détection, communication ou brouillage ennemies au plus près de nos troupes, soit jusqu’à 30+ km en profondeur. Une ogive de 30kg c’est suffisant pour détruire ou endommager ce type de cibles.
tout dépend de ce que l on appele corvette.
Par traiter, il ne faut pas comprendre couler mais mettre hors combat temporairement. typiquement, mettre un missile dans la passerelle (ou mature ou salle des machines) d un navire dont on peut s approcher a 20km avec un hélico. Cela laisse beaucoup de cibles.
si l’on était en guerre avec les russes, même un idiot est capable de saisir de lui-même qu’on aurait autre chose à faire que d' »immobiliser un vaisseau ennemi mais sans trop lui faire bobo »
en temps de guerre, un bateau ennemi ça se coule, ce programme n’était pas soutenu par les marins pour une raison, ce qui serait intéressant de savoir c’est en échange de quoi nos politiques ont accepté accompagner ce truc sans intérêt
Le b a ba de la stratégie, c est que l objectif premier n est pas de tuer l autre, mais de l empecher d agir.
La guerre c est pas un jeu vidéo ou un film d holliwood.
« l objectif premier n est pas de tuer l autre »
amusant, venant des mêmes branques qui nous expliquent que la guerre en Ukraine a l’immense mérite d’user le potentiel humain de la Russie en le grignotant (tout en grignotant de façon égale celui des ukrainiens, mais bon…)
empêcher d’agir c’est le stade de la dissuasion de la politique, lors d’un combat, c’est l’annihilation.
Un tel navire serait toujours dangereux et il faudrait le « traiter » avec d’autres moyens. Ce serait plutôt pour des cibles de plus petite taille ou pour endommager des navires de soutien laissés sans protection. Paradoxalement, la destruction d’un ravitailleur peut être plus douloureuse que la destruction d’une corvette.
Un tel navire serait coulé ou neutralisé par un coup au but dans un élément vital.
Pour accéder aux navires logistiques, la premiere étape est de neutraliser leur escorte (en tout cas avec des ANL) si tu veux survivre a la mission.
Pas avec le plutonium… surtout en visant sous le niveau de l’eau pour profiter de l’eau pour thermaliser un maximum. Or selon mes informations ce missile serait une charge à 80% Pu. Rien à voir donc avec les vieux missiles Harpoon & co qui demandaient effectivement plusieurs frappes. L’UA n’a aucun usage militaire efficace. Même les radars il suffit de les fondre. Avec une double charge losange pour profiter d’un micro effet de vide en bonus…
Et c’est reparti !
Les moyens ennemis.
La détection ennemie.
La communication ennemie.
Le brouillage ennemi.
Les moyens de détection, communication ou brouillage ennemis.
@Stoltenberg
Une charge explosive de 30kg semble largement suffisante pour ravager entièrement les superstructures d’une corvette, et la mettre durablement hors de combat.
Nous ne disposons pas d’indications sur d’éventuels modes d’attaque différenciés du Sea Venom, (notamment s’il est capable d’attaquer par le haut), ou sur la nature de sa charge explosive (destinée à cribler la cible d’éclats, ou à exploser à l’intérieur pour maximiser les dégâts structurels ?). Mais quel que soit le type de charge et le mode d’attaque, 30 kg d’explosifs à forte puissance sur un patrouilleur ou une corvette, cela sera suffisant pour obtenir l’effet recherché.
Et si l’on souhaite absolument couler la cible, et pas seulement la neutraliser, il y a l’Exocet, ou la torpille…
@Stoltenberg,
Ce missile fait du tir de précision à 20 km avec une charge de 30kg. Vous ne détruisez pas un gros navire avec ça, vous détruisez un point précis du navire (une partie vulnérable).
Et votre cible ne doit pas avoir plus qu’un système anti-aérien de courte portée (shorad). Sinon, l’hélico s’expose.
Avec ça vous pouvez traiter de la corvette, du drone, de la vedette rapide et la plupart des navires de la marine nationale (tous ceux qui ne sont pas équipés avec l’Aster). Vous voyez la passerelle de commandement du Dixmude? A 20 bornes de distance, vous la rayez de la carte. La MN vient de perdre un de ces trois BPC dans ses fonctionnalités qui dépendent de sa passerelle. Le navire flotte toujours, hein. Mais un seul tir vient de l’amputer d’une grande partie de ses capacités opérationnelles.
Vous voyez les FLF? Elles n’ont que du SHORAD, donc elles aussi sont bonnes pour y passer.
Vous voyez une FREMM, une fois qu’elle a tiré tous ses Aster? Eh ben elle aussi elle est bonne pour y passer.
Vous voyez mieux ce qu’on peut faire avec, maintenant?
C’est une bonne arme, elle est anglaise, et naturellement, on ne sait pas quoi en faire…
L’ANL pourra être remplacé, par le haut (Exocet ou Mu90), ou par le bas (missiles antichars, roquettes guidées). Les petites embarcations rapides et les navires légers peuvent également être traités par d’autres moyens : artillerie embarquée (76mm, ou 40 mm RapidFire notamment), munitions rôdeuses, bombes guidées tirées des avions ou des drones… Il est certain qu’un missile antinavire léger aurait été utile pour les hélicos de la MN. Mais ce n’est pas aberrant qu’on ait jugé pouvoir faire des économies sur ce programme.
Ce qui est aberrant, en revanche, c’est d’avoir cofinancé le développement avec les britanniques, pour finalement changer d’avis et sortir du programme… magnifique exemple de gaspillage, et d’absence de cohérence et de continuité dans les programmes d’armement qui touchent la Marine Nationale. Exemple malheureusement pas isolé (programme FREMM, programme de porte avions franco-britanniques…).
Bah, peut-être qu’on en vendra suffisamment pour que l’affaire soit rentable…
Nos industriels, même publics, développent en interne des programmes qui se révèlent parfois très profitables, le Caesar par exemple ;o)
C’est pour ça, chez les britanniques, ils vont aussi utiliser sur les Wildcats, les missiles Martlet. Pour détruire et neutraliser les petites embarcations, postes de mitrailleuse ou autres technicals (pick-up armés).
https://en.wikipedia.org/wiki/Martlet_(missile)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martlet
Nos amis anglais étant à la ramasse sur de très nombreux domaines, il apparaît que c’est à nous de les aider… d’autant que pour des raisons d’histoire encore récente, ils ne peuvent pas travailler sur un Exocet, sans faire d’affreux cauchemars!!!
Puisque c’est du cas des Malouines dont vous nous parlez, de vous rappeler que l’EXOCET MM38 était à l’époque le missile standard – anti surface – embarqué sur les principaux vaisseaux de la RN. C’était un bon choix….. « Madame, Mademoiselle, Monsieur » . OK et toujours pour la RN, pas de MM39 à aucun moment.
Mais il n’en demeure pas moins camarade, qu’à présent ces rappels bébêtes vieux de plus de 42 ans ( époque du lancement de la série TV ) sentent à présent le rance.
Avançons ( avec svp un ç ) .
Sinon, même avec 2 de ces missiles, on n’a pas réussi à couler l’USS Stark..On nous aurait menti sur la marchandise…
Est-ce qu’une version tirable depuis un navire serait bien envisageable pour muscler des patrouilleurs pour lesquels de l’Exocet serait beaucoup trop?
Sans doute. Tout est possible. [avec un booster]. Mais cela m’étonnerais que cela déclenche un enthousiasme débridé CF. article. D’autant plus que nombre de nos patrouilleurs sont pourvus d’hélicoptères (les dix futurs Patrouilleurs hauturiers par exemple).
Cela m’étonnerait.
« En 2018, MBDA indique travailler sur une version terrestre de l’ANL qui pourrait intervenir dans une défense côtière multicouche en réseau » [Wikipedia citant MBDA – lien rompu]
Sans doute embarquable (?)
Oui, c’est envisageable, mais là ce qu’on vise à moyen terme c’est de restituer à nos hélicos (le Guépard) une capacité missile anti-navire, parce que figurez-vous qu’ils n’en ont plus.
Cette capacité existe sur le papier pour le NH90, avec l’Exocet, mais en pratique, à part un ou deux hélicos équipés pour les essais, je crois qu’on a aucun système opérationnel en service.
Vu le niveau de défense surface-air dont disposent certaines corvettes modernes, j’ai du mal à imaginer un hélicoptère parvenir à portée de tir de ce missile.
ils ne prévoient pas d attaquer des navires de l OTAN ou de ses alliés.
Les 20 km de portée annoncés paraissent en effet un peu « courts », compte tenu de la portée croissante des systèmes de défense aérienne.
Le combat moderne est désormais collaboratif, marqué par l’apport incontournable des drones de tous types (aériens, de surface ou sous-marins). Ceux-ci agissent comme capteurs déportés, permettant de désigner une cible à un effecteur (dans notre cas, l’hélicoptère embarqué), permettant en retour à cet effecteur de tirer à distance de sécurité. Distance de sécurité d’autant plus grande que la cible dispose de moyens performants de défense antiaérienne… C’est là qu’on mesure l’intérêt d’avoir un missile avec davantage d’allonge que les 20km de l’ANL/Sea Venom.
Pour le dire autrement, un missile anti-navire léger devrait davantage viser une portée de 40-50km, pour rester hors de portée de la zone d’engagement d’un patrouilleur ou d’une corvette moderne.
les corvettes modernes sont souvent juste défendues par des manpads de portée inférieure à 20km.
comme la T056 chinoise.
les cibles ne pouvant abattre un helico à 20km, ce n’est pas ce qui manque .
Pas prévu dans les besoin de la MN, pourtant nos 2 FDA possédent dans leur hangar une soute estampille « soute ANL »
Une soute estampillée.
« Mais ce ne serait pas la première fois que la France finance le développement d’une capacité qui, in fine, servira les seuls desseins des Britanniques. »
-_-‘
C’est pas grave, c’est l’argent des gueux !
—> « ENQUÊTE FRANCETV. Budget 2025 : comment le gouvernement a ignoré des notes confidentielles alarmantes sur le dérapage budgétaire »
https://www.francetvinfo.fr/economie/deficit/quand-des-2023-des-notes-confidentielles-de-bercy-alertaient-sur-le-derapage-des-comptes-publics_6830267.html
Ben au départ, la marine nationale était censée adopter le missile pour ses hélicos et le projet était franco-britannique et gravé dans le marbre du traité de Lancaster House.
Et puis en cours de route, on s’est montré moins intéressé et le programme a quitté la ligne TGV pour être orienté vers une voie secondaire du réseau, entre la voie de garage et le petit tortillard, mettons. En gros, c’est devenu un train fantôme.
Et côté britannique, la gestion du programme a aussi été erratique, je pense. Eux non plus ne savent pas trop où ils vont.
Dans la gestion de ce programme, un gros morceau d’histoire et venu se coller aux pompes du maître d’œuvre (MBDA): le Brexit. Je pense que cela n’a pas dû alléger son pas ni le rendre plus sûr.
PS : Encore une formidable utilisation de l’argent public …
Comme là :
« EN DIRECT | Inauguration de la nouvelle usine évolutive de Sanofi à Neuville-sur-Saône. »
Élysée – Présidence de la République française
https://www.facebook.com/elysee.fr/videos/2024-september-en-direct-inauguration-de-la-nouvelle-usine-%C3%A9volutive-de-sanofi-%C3%A0/1455015051856480/
« Ep. 07 | Sanofi, labo « chouchou » de la Macronie ? »
https://www.youtube.com/watch?v=3JrkNq7Jg_Q&t=73s
—> « Médicament : Sanofi va vendre Opella (Doliprane) à un fonds américain, le gouvernement « prend acte »  »
https://www.sudouest.fr/sante/medicaments/medicament-sanofi-va-vendre-opella-doliprane-a-un-fonds-americain-le-gouvernement-prend-acte-21728246.php
—> « Sanofi va vendre sa filiale qui produit le Doliprane à un fonds américain »
https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/sanofi/sanofi-va-vendre-sa-filiale-qui-produit-le-doliprane-a-un-fonds-americain-0b117bec-878f-11ef-a747-441efd5dcd49
-_-‘
On cherche du pognon (et de la justice) en ce moment, non ?
—> « Repositionnement des médicaments »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Repositionnement_des_m%C3%A9dicaments
—> « Dr Achachi interroge Pr. Raoult au sujet du Repositionnement Thérapeutique des Molécules en Afrique »
https://www.youtube.com/watch?v=PWr0aWcc6LU
PS : « TotalEnergies coté à New York : ça progresse, tout comme sa production de pétrole et de gaz »
https://www.challenges.fr/entreprise/energie/va-t-on-vraiment-vers-une-cotation-de-totalenergies-a-new-york_906870
♫ Pi après, j’privatiserai l’État ♫
https://www.youtube.com/watch?v=zt4m7JqJUQw
« En 2014, la Cour des comptes déplora en effet que 212 millions d’euros avaient été dépensés en pure perte pour financer les études sur un second porte-avions dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Et cela alors qu’il était clair que le modèle retenu par la Royal Navy serait incompatible avec les besoins de la Marine nationale. »
Présentement, ceci est TOTALEMENT FAUX. Les études du CVF-FR mené par Naval Group et les Chantiers de l’Atlantique avaient abouti à une version parfaitement adapté au Rafale, sans doute plus que le CdG avec 2 catapultes de 95 m à vapeur contre 75 pour le CdG permettant un effort moins violent sur la structure de l’avion.
Alors certes il n’aurait pas pu embarquer le NGF trop lourd avec ses 35 tonnes au décollage mais ce n’est pas le cas non-plus du CdG sur lequel on n’a jamais vu n’ont plus décoller un Rafale en configuration 26 tonnes avec 2 Scalp comme le fait AAE alors qu’on pourrait se dire avec seulement une 20taine de Rafale en moyenne sur le CdG, diviser par deux le nombre de Rafale en mission Scalp pourrait être intelligent. De même qu’avoir un doublé entre 2038 et disons 2048 entre le CVF-Fr et le futur PANG aurait facilité le choix d’un 2e PANG
C’est seulement pour des raisons budgétaires que le CVF-Fr a été annulé par Sarko en 2008 contrairement à sa promesse électorale et le fait que les catapultes étaient DEJA COMMANDE. Ce qui pour le coup est un peu curieux pour un PA soi-disant incompatible au besoin français.
Merci donc de ne pas insulter par des mensonges idiots et facilement démontrables les ingénieurs et techniciens d’études qui ont parfaitement fait leur job sur ce dossier, avec une offre contractuelle pour la construction de 2,4 Mds d’Euros, soit le 1/4 du programme du futur PANG dont il me semble quand même que vous avez cru un bon moment qu’il n’allait en couter que la moitié malgré les alertes de certains sur les chiffres loufoques des services du ministère.
On n’a jamais vu non plus décoller un Rafale.
– II vous reste de l’essence ?
– Non, je n’en ai plus. Et vous ?
– Moi non plus.
– Et eux, savez-vous s’il en ont ?
– Eux non plus n’ont plus d’essence.
Les études menées.
Une version adaptée.
Les catapultes étaient commandées.
Pour ceux qui parlent de la faible portée, n’oubliez pas
1) la Terre est ronde. À 20km, un hélicoptère volant au dessus des flots sera très difficilement détectable.
2) L’exemple du Moskva nous montre que même avec un supposé bon système de défense aérienne, on arrive à stopper un missile subsonique volant au dessus des flots