Le ministère des Armées a commandé deux systèmes robotisés pour intervenir dans les grands fonds marins
Dévoilée en février 2022, la stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marins prévoit de doter la Marine nationale de moyens censés lui permettre d’intervenir à une profondeur de 6000 mètres. Et cela alors que, via le Groupe d’intervention sous la mer [GISMER] de son Centre expert dans la plongée humaine et l’intervention sous la mer [CEPHISMER], elle ne disposait que de matériels capables d’atteindre « seulement » 2000 mètres de profondeur.
Pour se réapproprier cette capacité d’intervention dans les grands fonds qu’elle a perdue il y a plus de quarante ans, la Marine nationale a mené plusieurs missions appelées « Calliope » afin d’élaborer un cahier de charges pour ses futurs équipements tout en permettant à ses marins d’acquérir les savoir-faire nécessaires à la manipulation, à la mise en œuvre et à l’entretien de robots [ROV] et de drones autonomes [AUV] sous-marins.
Dans un second temps, il est question que la Marine nationale puisse utiliser des systèmes capables d’évoluer à – 6000 mètres, dans le cadre de coopérations nouées avec l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer [IFREMER] et le Centre national de la recherche scientifique [CNRS]. C’est tout l’enjeu de la modernisation annoncée du sous-marin Nautile, lequel restera finalement en service jusqu’en 2035.
Enfin, à l’horizon 2028, la Marine nationale devrait disposer de ses propres AUV et ROV censés lui permettre d’intervenir à une profondeur de 6000 mètres. Ce calendrier pourrait être accéléré. En tout cas, c’est ce que laisse entrevoir la commande que vient de notifier la Direction générale de l’armement [DGA] aux entreprises Exail et Travocean.
En effet, en lien avec le Secrétariat général pour l’investissement [SGPI], la DGA a fait savoir qu’elle venait de commander le développement de « deux systèmes de robotique sous-marine dans le cadre du plan d’investissement France 2030 et du programme ‘Maîtrise des fonds marins’ du ministère des Armées ».
Ainsi, la société Exail a été chargée de mettre au point et de réaliser un drone sous-marin autonome tandis que Travocean aura à se concentrer sur le développement d’un robot sous-marin téléopéré. Ces deux engins « constitueront la première capacité grands fonds de la Marine nationale à partir de 2026 », a précisé la DGA.
Et celle-ci d’ajouter : « Capables d’opérer jusqu’à une profondeur de 6 000 mètres et emportant des charges utiles [capteurs, instruments de mesure et outils], ces premières capacités assureront des missions contribuant notamment à protéger les infrastructures sous-marines, à garantir la liberté d’action de nos forces et à préserver les intérêts français. »
Dans le détail, Exail développera le drone A6K-M, lequel s’appuie sur les travaux réalisés avec l’IFREMER pour l’Ulyx. Ayant une grande endurance, cet AUV sera doté de sonars. « Le marché prévoit également l’intégration et la qualification du système à bord des bâtiments de soutien et d’assistance métropolitains [BSAM] de la Marine nationale, ainsi que son aérotransportabilité en A400M », a indiqué la DGA.
Quant au robot sous-marin, il s’agira d’une déclinaison du ROV-DeepSea de Travocean, filiale de Louis Dreyfus Armateurs [LDA], spécialiste de l’installation de câbles sous-marins. Devant être aérotransportable par A400M et doté d’optiques « performantes », il sera mis en œuvre depuis le bâtiment de soutien et d’assistance affrété [BSAA] Jason.
😮
« ainsi que son aérotransportabilité en A400M »
« Devant être aérotransportable par A400M »
🙂
PS : « Présentation du sous-marin autonome UlyX »
https://www.youtube.com/watch?v=Xve-uhQ9aak
« Ulyx : le cap des 6000 mètres est franchi ! »
https://www.youtube.com/watch?v=f-4rH2RpkJE
C’est IFREMER…L’armé est en rapport avec IFREMER et va subventionné le maintien en condition de fonctionnement du Nautilus ( Sous-Marin habitable / 6000 mètres depuis des décennies ) jusqu’en 2035 je crois…Bref, pas envie d’en expliqué plus, mon commentaire ce suffit a lui même.
Les câbles sous-marins sont devenus une faiblesse géostratégique du «bisounourisme» des dividendes de la paix.
A moins qu’il n’y ait aussi la curiosité d’aller faire une tentative de reconnaissance des fonds marins suite aux si nombreux cas OSNIs rencontrés par les flottes disposant de nucléaire à leurs bords (propulsion, armes, etc) ?
Quoi de meilleure base pour le renseignement d’origine INH que les failles des abysses. Les chaînes montagneuses terrestres ayant aussi les mêmes propriétés adéquates.
il y a quelques cables qui se touchent, que viennent faire les dividendes de la paix dans le développement d internet?
INH ?
Bonjour Accro,
Je pense que c’est l’abréviation de “INHabités“. En 2013, pour les drones aériens on parlait de Systèmes Aériens INH (inhabités). Là je pense qu’il s’agit donc de systèmes sous-marins inhabités (drones sous-marins). Et pour “OSNI“ c’est : « Objet Submersible Non Identifié » ; en anglais c’est “USO“ pour « Unidentified Submerged Object » (l’équivalent de l’OVNI mais sous l’eau…), et cela mériterait quelques références sérieuses… Selon les adeptes de cette théorie, de nombreuses rumeurs d’observation d’OSNI circulent, en particulier en mer du Nord, en mer Noire, au large des côtes de Californie et de Porto Rico (Et n’oublions pas “Nessie“ dans le lac loch Ness en Écosse…).
Merci Roland, c’est sympa. OSNI, j’avais traduit, mais INH, j’étais aux fraises.
Mais je n’arrive à comprendre si Oliver parle de matériels d’origine terrestre ou s’il fait référence à des choses potentiellement plus lointaines.
@Accro,
Je ne sais pas non plus. Ce pourquoi je lui demandais quelques références sérieuses, pour mieux comprendre ce méli-mélo INH et OSNI…
celui qui comprendra la techonologie et saura la reproduire sera le nouveau maitre du monde et la pour de vrai.
Le « techonologie » ou la « déconnologie » ?
Un trio parait particulièrement adapté à la surveillance des fonds marins : DriX, A18D, et FlipiX.
—> « Exail – Drix and A18D »
https://www.youtube.com/watch?v=FlJWRBxOWFE
—> FlipiX – Remotely Operated Towed Vehicle
https://www.youtube.com/watch?v=7EmK0UtNgOo
« FlipiX ROTV: Enhancing the autonomous survey scope »
https://www.youtube.com/watch?v=xGdJY5YtN54
Grands fonds et grands airs
Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?
HEMERIA en complément d’UnseenLabs?
https://toulouse.latribune.fr/entreprises/business/2024-10-02/spatial-100-ballons-a-produire-en-quatre-ans-le-defi-d-hemeria-a-toulouse-1007850.html
Méga commande, mais ça coute quoi par rapport à 2 ou 2 satellites?
Et puis, casser ou brouiller deux ou trois satellites ou cent ballons?
Les ballons petits et moyens ont les mêmes avantages que les drones petits et moyens, consommables ou pas : peu de matières nécessaires, bas coûts et fabrications rapides, et des lignes de fabrication qui peuvent être reproduites facilement et rapidement.
Avec un rythme élevé d’assemblage, ces produits peuvent aussi plus rapidement être modifiés et testés, et donc améliorés tout aussi rapidement au moindre cout.
La guerre est vraiment en train de changer de gueule, y compris avec la guerre des étoiles (satellites)
Pour ces ballons, s’ils volent vers les 45 km, ils seront difficilement détectables et attaquables.
Si l’attaque est opérée par des missiles sol-air, le missile coutera plus que le ballon.
Donc l’intérêt de posséder des avions qui iraient chatouiller le haut de la stratosphère n’est pas débile, pour aller chasser ballons, satellites et pouvoir aussi échapper à nombre de défenses antiaériennes.
Une partie de la chasse aérienne va devoir monter d’un cran, ou de deux crans pour se positionner juste au-dessus de la stratosphère (50 km d’altitude)….
De mémoire, les Américains avaient fait des tests pour abattre un satellite en orbite basse par avion + missile dans les années 80.
@Le Suren Mais pas poursuivis, problème de fiabilité, de.coûts mais aussi en raison d’une résolution de l’O.N.U. (mais non contraignante!) visant à interdire ces armes pour une raison de pollution orbitale!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Missile_antisatellite#:~:text=Le%201er%20novembre%202022,%20un%20groupe%20de%20travail
« le missile coutera plus que le ballon. »
Le cout unitaire d’un missile peut en cacher d’autres.
Pour lancer un Aster 30, le système SAMP/T au complet aligne une dizaines de camions, et des dizaines d’opérateurs et techniciens pour fonctionner 24H/24.
Tandis qu’un poignée d’opérateurs doit pouvoir gérer nombre de ballons opérants à des milliers de km de distance, sans risque.
Cette commande, ou une autre, pourrait être utilisée dualement (si si, je suis certain que c’est réglo, mes études scientifiques : propriétés électriques ou chimiques duales > dualement. Parce que je n’ai pas trouvé dans mon très vieux Larousse monochrome).
Dualement: en temps de paix orientation civile et sécuritaire (services payants évidement), mais si ça se met à cogner, ajout massivement du renseignement Défense, voire avec une pincée de Preligens et TOUTATIS
Si les opérateurs de ballons sont installés dans le théâtre des opérations, ils pourraient être positionnés et planqués bien en retrait de la ligne de contact.
En effet, aucune de mes références habituelles n’atteste « dualement ».
Vous avez essayé les variations autour de « double usage », « mixte », « polyvalent », « multifonction »… ?
Tous les systèmes du plus profond des océans jusque dans l’espace et en passant par le cyber sont attaquables. À moins de revenir au poste à galène et aux ondes longues, il faut bien adopter des « contre-mesures » et devancer techniquement la menace.
Cette prise de conscience est à souligner et encourager tout en remarquant que les agresseurs potentiels ont aussi des faiblesses qu’il faudra exploiter.
En quoi les ondes longues vous protègent du brouillage ? On brouille ce que l’on veut, du moment que c’est une onde.
Utiles pour la recherche géologique et géochimiques (ressources), les études en biodiversité et d’écosystèmes particuliers, ainsi que la cartographie des grands fonds. Mais aussi accessoirement pour la cartographie sous-marine pour les sous-marins, permettant à nos SNA et SNLE de passer en pilotage automatique entre 400 et 600m (profondeur maxi de plongée non divulguée), ainsi que pour des missions de surveillance, de dépose de balises de positionnement acoustiques, de dépose de systèmes destinés à la détection/localisation/identification de sous-marins ou de mines.
Entreprises civiles, défense et duales :
Cybersécurité : Près de la moitié des TPE et PME françaises s’estiment trop peu protégées
https://www.usine-digitale.fr/article/cybersecurite-pres-de-la-moitie-des-tpe-et-pme-francaises-s-estiment-trop-peu-protegees.N2219704
Ici, « 500 décideurs informatiques et de sécurité informatique exerçant en France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni. »
« La majorité des entreprises françaises » de ce secteur.
https://www.usine-digitale.fr/article/nis-2-80-des-entreprises-europeennes-pretes-a-se-conformer-aux-nouvelles-obligations.N2219736
Encore faut-il que les entreprises visées (à sécuriser) aient la volonté et les capacités d’investir plus en cyber.
Sans oublier les centres de donnés, impératif : protection maximum cyber et feu.
Réveil puis accélération, un peu (2014) beaucoup (2022), grâce à Poutine.
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Câbles sous-marins (et câbliers), l’UE est bonne, elle a donc beaucoup à perdre dans ce secteur, faut y rester très vigilant.
https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/sparkle-filiale-strategique-de-telecom-italia-recoit-une-nouvelle-offre-significative-1007975.html
Bonne décision, car il faut varier les moyens de détection et d’intervention, et de plus, nous possédons déjà toute la technologie sous marine concernant les grands fonds marins. Tout comme si nous le décidions, nous pourrions descendre bien plus bas dans les abysses. De plus, il en est de même pour les satellites, les ballons, les bouées etc., et bien sûr ceci contrairement à beaucoup d’autres pays.
En bref, l’armée Française ne peux pas soutenir une armée a 250 Milliard d’Euro ou 840 Millard d’Euro/ Dollars…Sans compter que le monde change, ectssssssssssssssssssssssssssssssss. Bref, l’armée Française ne peut se considérer que dans un ensemble , une union de plusieurs armées…L’armée Française doit être un bon allié, du moins c’est son rôle actuel et son projet. Dans l’évolution logique et historique du monde L’armée Française ne peut plus être une des armée les plus forte du monde, mais juste être un bon allié ! Comprendras qui pourras…Mdr…