La Marine nationale expérimente le « monitoring hybride de coque » pour optimiser la durée de vie de ses navires
Avec des déploiements appelés à durer plus longtemps, surtout avec la généralisation du principe de double équipage pour les frégates multimissions [FREMM], le maintien en condition opérationnelle [MCO] doit être optimisé. D’où, par exemple, le concept de « disponibilité opérationnelle à dix jours » [PDO 10], qui vise à réaliser des opérations d’entretien intermédiaire à bord des bâtiments.
Plus généralement, l’enjeu pour la Marine nationale est d’augmenter le taux de disponibilité de ses navires, faute d’en posséder suffisamment pour tenir son contrat opérationnel. Le PDO 10 est une solution, au même titre que la maintenance prédictive ou prévisionnelle.
Ainsi, la semaine passée, le Service de soutien de la flotte [SSF] a fait savoir que la Marine nationale avait décidé d’expérimenter le « monitoring hybride de coque » afin d’optimiser la « durée de vie » de ses navires.
Développée en collaboration avec Bureau Veritas Group, l’entreprise N&V Ship et la Direction générale de l’armement [DGA], cette technologie permet de surveiller en temps réel la structure des navires grâce à des capteurs ainsi que de « suivre et de justifier plus facilement la prolongation » de leur durée de vie opérationnelle.
En clair, explique le SSF, grâce à des capteurs « physiques », et à des capteurs « virtuels » dédiés à la surveillance des zones critiques, cette technologie permet de mesurer les « déformations de la coque causées par l’état de la mer [vague, houle], d’analyser l’historique d’utilisation du navire, et d’ajuster les opérations en fonction de son état réel ».
Les données collectées peuvent confirmer une augmentation des jours en mer pour un navire à double équipage ou encore valider sa capacité à naviguer, sans restriction, dans des eaux agitées.
Pour le moment, seul le récent patrouilleur outre-mer [POM] Auguste Benebig a été doté de ce système de « monitoring » de coque. Mais selon le SSF, cette technologie est en train d’être installée à bord d’autres patrouilleurs.
Photo : Marine nationale
Pour combien? 10 bateaux en état de naviguer???? On a l’art de s’amuser vraiment avec pas grand chose et des conneries, et surtout de dépenser un pognon de dingue au lieu de mettre l’argent dans le matos et les hommes (les vrais du terrain, pas les comités « théodules »). On a surtout oublié bien des choses… avec une armée d’échantillons qui ne tiendrait pas la durée ni une simple « moyenne » intensité…..
Vous avez sûrement raison, délaissons la maintenance de nos bâtiments, on pourra se payer quelques P4 en plus…
Ce qu’il ne faut pas lire.
Quand les fonds sont présents il n’y a plus de limites.
Exemple la protection active électromagnétique de la coque des derniers porte-avions US.
La classe USS Gerald Ford, a innové, avec le DAPS [Dynamic Armor Protection System]. Pour schématiser, le principe de ce dispositif consiste à faire circuler un champ électromagnétique entre les deux parois blindées d’une coque afin de neutraliser, le cas échéant, les effets d’une charge creuse dont serait muni un missile anti-navire tiré contre le navire. Le PA NG reprendra-t-il cette innovation américaine, comme ce sera le cas pour les EMALS et le système AAG?
La situation géopolitique et géostratégique empirent… Le grand Turc va sortir de l’OTAN, le prétexte religieux pour rallier les masses.
Méluche en Janissaire !
« Le grand Turc va sortir de l’OTAN ».
Il vous en a fait la confidence ?
Et allons donc, ça bavouille, ça bavouille !
@Sattelites trop loin Un grand merci, vous ne faites qu’apporter du crédit à mon post dans la discussion « M. Lecornu : « L’un des risques pour la France est d’être défaite sans être envahie »
Quand est-ce que vous et les autres adeptes de la’certitude aller créer votre think tank en conseil défense pour sauver nous autres de nos élites ‘amateurs’. Docteur Barnier préconise moins de forums et plus de longues marches… avec Marti 🙂
Une utilisation optimisée aura forcément des conséquences sur la durée de vie des bâtiments. Des opérations lourdes devront être effectuées si cela est possible. Sinon les renouvellements seront à prévoir avec des pas moins longs, nonobstant les progrès techniques sur la résistance des matériaux (?).
Dans le cadre de la maintenance predictive j’ai vu une installation sur de grosses pompes électriques surveillées par 3 types de capteurs, de mémoire avec mesure des harmoniques, et une dégradation qui signifie un problème dans les semaines avenir, capteur chaleur, panne dans les jours, et capteur de vibration avec panne prochaines.
Sinon par capteur virtuel je pense qu’ils envisagent un jumeau numérique afin de reproduire des conditions et simuler un comportement.
Oui ça marche. Faut-il encore que l’échelon ait les disponibilités en pièces et créneaux d’intervention.
Bon,en résumé de la surveillance de coque, avec des capteurs…oui ,bien et après…
le capteur fait son job,et ensuite…carénage, réparation…disons que ces nouveaux outils préviennent plutôt…de la à dire que ça va prolonger la durée de vie,c’est allez un peu vite en besogne…
Ces nouveaux outils préviennent plus tôt.
Plutôt rouges que morts (ou le contraire).
Plus tôt ce sera fait, mieux ce sera.
Pluto, c’est mon chien.
Je vais avoir plus de mal que vous à placer le chien de Tintin. Ce n’est pas souvent qu’on voit passer un « mille août » ou un « Où t’as mis l’houx ? »
« surveillance de coque »
oui, c’est exactement ce que c’est et ce qu ça veut dire, mais pour les cons, en globish, ça prend une dimension quasiment alchimique, donc cémihieu.
le retour de la Frônce dans le NATO a eu le mérite d’améliorer considérablement l’anglais de collège de nos bidasses et galonnés.
je note que Naval Group inc. s’y colle avec ses drones marins Seaquest. ils devraient songer comme Renault à faire des « French days » pour leurs bouses fabriquées en turquie ou au maroc.
Sachant qu’il est surveillé en permanence un commandant va hésiter avant de « tirer sur la bête ».
De plus la maintenance prévisionnelle permet d’agir avant que les problèmes ne deviennent catastrophiques.
Si c’est bien fait, ça fonctionne.
Cela entre dans le cycle de la prévention pour anticiper certaines réparations qui, non prises à temps, induisent des effets de bord sur le reste de la structure et, de facto, diminuent la durée de vie du matériel.
C’est juste une techno au point depuis une bonne dizaine d’années, mais comme toujours avec l’armée, est déployée trop tard avec un coût démesuré…
Disons que lorsque vous remplacer un pièce avant qu’elle lache, cela évitera les dégâts collatéraux sur l’environnement immédiat. Naviguer avec des pièces abimées n’est jamais bon. Si dans votre voiture vous ne changez pas les plaquettes de freins à temps, vous allez user les disques de freins, si le liquide de refroidissement est limite, vous risquez une surchauffe moteur. L’entretien à temps et le remplacement des pièces uniquement nécessaires augment ainsi la durée de vie de votre voiture et permet de faire des economies par rapport à un remplacement par défaut de pièces.
Les capteurs de surveillance qu’il faut contrôler et surveiller c’est génial, surtout quand on a réduit l’équipage grâce aux rondes et contrôles estimés moins fréquents. De toute manière faute de personnel, puisqu’il a été débarqué plus personne ne peut dépanner le matériel en mer ! Et si le matériel fait défaut pour détecter à temps un sinistre potentiellement porteur de voie d’eau ou d’incendie, il reste la possibilité de faire le 112 si les batteries tiennent assez, puisque les pompiers sont ceux qui dépannent le matériel ! L’avarie de combat ? pas grave, les pertes seront limitées mais probablement complètes puisque équipage réduit ! L’idée d’utiliser des concepts pour bateaux civils sur des bâtiments militaires, c’est génial, les coûts d’exploitations s’ effondrent ! On peut donc en commander plus pour la haute intensité. Heuuuu en fait non puisqu’ils vont surement durer plus longtemps…
Meilleur MCO, doubles equipages, la MN a des idées pour combler le manque de coques. Comment comparer vis vis d’autres marines? Nos 15 frégates (10 + 5 FLF) en fait sont elles en fait aussi disponible et présente en nombre de jours a la mer que 18 ou 25 d’autres marines?
On manque de bateaux pour assurer la protection de nos territoires et zones Maritimes, ils naviguent plus parce qu’on y a mis deux équipages, et on utilise par mode stupide le vocabulaire anglais. Ainsi le résultat est assuré pour un proche avenir, à savoir nos navires fatiguent plus vite donc on devra les remplacer plutôt et bien sûr ça nous coûtera bien plus cher que d’en avoir construit au moins 5 à 8 en plus comme l’ont fait à peu près les italiens. Les chinois s’étendant dans la zone indo-pacifique et n’étant pas très chaleureux et respectueux des frontières et des territoires des autres, comme nous avons nos propres alliés qui sont très intéressés par certaines de nos possessions, comme la Polynésie etc., donc il est quasi certain qu’avec cette politique d’économie faite stupidement sur le dos de notre marine, que dans le temps nous perdrons des territoires précieux pour notre Pays et nous mêmes. De la même façon, la langue française étant une des langues les plus parlées au Monde, comme elle l’est encore en Afrique, donc de cette façon, et par Connerie, d’ici quelques temps nous perdons l’usage de notre langue et les pays africains se mettront directement à l’anglais et au chinois. Bref, en plus des dettes invraisemblables et inadmissibles qu’on va laisser aux générations futures, on leur laissera un pays détruit territorialement, et sans panache car il aura perdu son rang naturel à travers le monde.
on peut voir le truc à l’envers : grâce aux équipages doubles on tire le maximum de bateaux un peu moins nombreux tant qu’ils sont technologiquement pertinents, on surveille le matériel pour faire de la maintenance « corrective » sur détection de précurseurs moins chère(financièrement et opérationnellement) que du correctif sur avarie, et on les renouvelle plus tôt des navires moins nombreux qui ont beaucoup navigué, en limitant la gestion d’obsolescence généralisée d’un type de bâtiment qui a été conçu il y a 50 ans avec des équipements d’il y a 60 ans et qui n’ont plus de pièces détachées depuis 40 ans.
Donc on devra les remplacer plus tôt.
Plus tôt je m’y mets, plus tôt j’aurai fini.
Plutôt fromage ou dessert ?
Pluto, couché, mon chien !
Il me semble que tous ces capteurs surveillant la coque permettront surtout de mieux comprendre comment une coque de navire travaille sous les contraintes physiques.
Les prochaines coques prendront en compte ces données pour qu’elles soient plus solide ou plus souple ou plus élastique ou plus molle enfin les ingés décideront n’est ce pas.
À l’époque des cuirassés, il n’y avait pas ce genre de problème…
Certes, leurs coques étaient épaisses de quelques 10 cm… contrairement aux 10 mm actuels…
Bof rien de nouveau, ça existe deja depuis un moment dans la marine marchande sur les VLCC et ULCC donc des navires de plus de 300 mètres, pour surveiller les contraintes de coque sur arc et contre-arc dans les champs de houle….
Oui, cela est peut-être bien mais ce n’est pas et de loin, l’essentiel et le plus important !
Dans l’immédiat, je préfèrerais que l’accent soit mis sur une plus rapide mise en service des nouvelles unités comme les FDI pour arriver enfin aux 15 frégates de premier rang prévues par la LPM. Des FDI avec le même niveau d’armement que celui prévu sur les FDI Grecques.
Puis au remplacement des patrouilleurs ex-Avisos A69 et des FS type Floréal par une série de 16 corvettes aptes au combat, allant de 2000 t pour celles basées en métropole et 3000 t pour celles basées en Outre-mer, il est important de prendre réellement en compte l’évolution des menaces.
Il faut aussi profiter du succès à l’export de Naval Group pour mettre en commande et en construction 2 SNA (noms de baptême, Duquesne et Jean Bart) et Une FDI supplémentaire pour notre Marine. Idem avec Dassault pour étoffer notre Aéronavale…
Je pense également que dans le cadre d’une permanence à la mer, qu’il serait bon d’accélérer le programme du futur PANG et d’étudier une solution pour lancer une 2ème unités ou de prolonger suite à une profonde refonte, le Charles de Gaulle.
Autre point, je maintiens qu’il serait bon de s’associer au projet de super-destroyers ou croiseurs italiens et de lancer une série de 4 unités pour nos besoins, avec un peu de chance si nous tardons pas, nous pourrions revendre nos 2 frégates classe « Horizon » à un bon prix et compenser ainsi le cout de ce nouveau programme.
J’ai même les noms de ces futurs bâtiments:
Le Richelieu
Le Colbert
Le Louis XIV
Le Vauban
En même temps :), ces noms sont juste choisis pour emm….. certaines minorités !! 😉
Pour le PANG choisissons le nom Napoléon 1er et gardons le CDG pour le 2ème si nous en avons un, un jour…
Le Palais serait favorable pour baptiser le PANG « mon truc en plumes ». Rendre hommage à Lady Gaga et faire plaisir à toutes et tous.
C’est doux les plumes si on ne vole pas dedans….
Tout à fait d’accord, et pour les noms, il y en a un autre qui en ferait réfléchir plus d’un, à savoir Duguesclin. En effet, il a été un combattant et un chef de guerre exceptionnel, et le pays lui doit beaucoup. Pour les noms que vous donnez, tous ont été de fabuleux organisateurs, dirigeants et ont été déterminants dans des moments difficiles de notre pays, tout comme après ils l’ont amené au sommet de sa puissance. Bizarre, mais quelle drôle et folle idée me passe par la tête, je pensais qu’il nous fallait les ressusciter afin qu’ils prennent le pays en mains.
…et combien de Jeanne d’Arc …Depuis la première ?…Allez une colle pour Matelpts !
Mesurer en continu les deformations de la coque pour evaluer sa resistance. Evident sur des navires neufs, qui n’ont a priori pas subi de déformations, et pour lesquels on disposera de données de reference dès la sortie du chantier. Par contre, un peu plus compliqué pour les vieilles bailles, qui auront déjà subi des deformations, et pour lesquelles on prendra le train en route. A moins de reconstituer un etat de reference virtuel a partir des plans et des observations précédemment effectuées lors des operations de carenage, avec le taux d’incertitude que ça comporte, le tout etant d’apprecier la marge de plasticité disponible
Vu au dessus.
Pour sa lettre au Père Noël, ct’année il s’y prend encore plus tôt que d’habitude…….
Bon qui se dévoue pour lui annoncer que Santa Claus n’existe pas et que vers le 25/12/24 nous serons peut-être ailleurs, zigouillés par l’un des engins qui ne manquent de le fasciner.
A part cela comme ça va au fond de la Rade ?
« l’enjeu pour la Marine nationale est d’augmenter le taux de disponibilité de ses navires, faute d’en posséder suffisamment pour tenir son contrat opérationnel ». Tout est dit !
Dans nombre d’entreprises, que fait-on d’un responsable qui est incapable de tenir un “contrat opérationnel“ ? Et bien entendu, là, je ne vise pas nos militaires…
Vous voulez re-virer Sarko ?
Vu au dessus.
Pour sa lettre au Père Noël, ct’année il s’y prend encore plus tôt que d’habitude…….
Bon qui se dévoue pour lui annoncer que Santa Claus n’existe pas et que vers le 25/12/24 nous serons peut-être ailleurs, zigouillés par l’un des engins qui ne manquent de le fasciner.
A part cela comme ça va au fond de la Rade ?
Je suis ravi de voir que les grognons de service sont toujours là et bien là et que l’arrivée de la grippe automnale ne les a pas cloués au lit.
On peut se lamenter ad vitam aeternam sur le manque de coques qui est probablement insuffisant, mais les recriminations ne construisent qu’assez rarement des navires supplémentaires.
Une alternative est de mieux utiliser les moyens que l’on a et l’initiative présentée ici contribue à cette utilisation optimale.
Les capteurs permettent bien sûr d’identifier une fatigue ou une deformation supérieure à celle anticipée, et donc de réaliser les reparations nécessaires avant que ça lâche, mais aussi de prolonger le cycle de vie de la coque si celle-ci a mieux vieilli que prévu.
Certes, les modélisations numériques sont performantes, mais le cycle de vie certifié d’un navire (et pour un avion c’est pareil …) est généralement calculée de manière conservatrice, et les données captées sur le terrain permettront d’étendre la durée de vie du navire sans jouer avec la sécurité.
Aux dernières nouvelles à Portsmouth on modernise toujours mon vaisseau né en 1765.
Signé : O. Nelson