La Direction générale de l’armement lance l’initiative « RADAR » pour encourager l’anticipation stratégique

Dans l’édition 2019 de son « Document de référence d’orientation de l’innovation de Défense » [DROID], l’Agence de l’innovation de défense [AID], alors nouvellement créée sous l’égide de la Direction générale de l’armement [DGA], avait annoncé qu’elle allait avoir recours à des auteurs de science-fiction ainsi qu’à des futurologues pour imaginer « des capacités militaires disruptives ». Et cela au sein d’une structure appelée « Red Team ».

L’objectif était alors d’alimenter les réflexions sur les « conséquences stratégiques de l’arrivée de technologies disruptives » et de définir ainsi les « usages asymétriques possibles des technologies par des éléments malveillants étatiques ou non étatiques ».

Depuis, plusieurs travaux de cette « Red Team » ont été rendus publics [d’autres sont restés confidentiels] et ils ont même donné lieu à la parution trois volumes de la série « Ces guerres qui nous attendent ». Le dernier, publié en février dernier, s’intéresse à la militarisation de la société civile et à la « ruée vers l’espace ».

Cet exercice a-t-il atteint ses limites ? Probablement pas, sauf si l’on considère, comme Descartes, qu’imaginer consiste à associer des éléments connus selon sa fantaisie. Toujours est-il que la DGA a l’intention d’aller plus loin en organisant une « journée de prospective et d’anticipation stratégique de défense », le 7 novembre, à la Maison de la Radio.

« Ce projet s’inscrit dans l’élan donné par la Red Team Défense dont les travaux ont été largement salués. Après trois années d’expérimentation réussie au sein de l’Agence de l’Innovation de Défense, [il s’agit de] changer d’échelle avec l’initiative RADAR« , explique la DGA.

Cet évènement, qui s’adresse aux étudiants, aux dirigeants d’entreprise, aux ingénieurs, aux « acteurs du domaine de la culture » mais aussi aux militaires, consistera à réfléchir sur une « crise inédite » susceptible de survenir en 2034. « La Nation tout entière est impactée : santé, production, agriculture, média, commerce, tout semble terrassé… les équilibres géopolitiques vacillent, de nouveaux conflits appellent une mobilisation générale », résume la DGA.

L’enjeu sera donc de trouver des solutions pour surmonter cette crise, en échangeant avec des experts, en soumettant des idées ou encore en identifiant des « fragilités actuelles ».

« À la fin de la journée, on va faire venir des autorités militaires qui vont donner leur avis et qui vont réagir à ce qui aura été produit. Le mot d’ordre est : ‘qui veut la paix prépare l’avenir' », a résumé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement.

Le site : https://radar-defense.org/

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67 contributions

  1. « Croiser le monde du possible à celui du temporairement impossible pour imaginer les menaces qui pourraient mettre en danger la France et ses intérêts à horizon 2060 » : fut la mission confiée en 2019 à un groupe d’auteurs de Science-Fiction par le Ministère des Armées. Cette – Red Team – a imaginé plusieurs scénarios de conflits prenant place entre 2030 et 2060. À l’exception de quatre scénarios, l’ensemble reste protégé par le Secret Défense.

    Sans nier l’intérêt d’une telle démarche, il n’est pas inutile de rappeler que l’urgence se situe à un autre niveau.

    Les menaces d’aujourd’hui obligent à une remise en cause de notre approche envers ce qui caractérisent les conflits en y incluant d’autres espaces d’affrontement, l’espace, le cyberespace, les fonds marins, sans oublier, les affrontements informationnels jusqu’à inclure la lutte informatique offensive au niveau des unités tactiques. La ministre des Armées, Florence Parly déclarait le 19 janvier 2019 : « la France est en proie à suffisamment de menaces. N’y ajoutons pas notre propre naïveté. La guerre cyber a commencé et la France doit être prête à y combattre ».
    Par ailleurs, la lutte contre l’agit-prop, terme largement daté mais qui offre l’avantage de traduire que la désinformation est une arme au service de la déstabilisation et de l’atteinte au moral des combattants et des populations fait partie des réflexions stratégiques avant l’engagement, pendant et même après, en écrivant l’histoire.
    Les voies de la coopération choisies pour des raisons essentiellement politiques concernant le SCAF et le MGCS sont-ils judicieux, alors que nous avons la capacité de produire moins cher des équipements équivalents qui seront eux exportables ?

    2034 c’est maintenant!

    https://www.athena-vostok.com/la-defense-francaise-face-au-futur-et-aux-urgences-daujourdhui

    • tschok dit :

      Roland, vous êtes à la ramasse. Tout ce que vous préconisez est déjà en route, on n’en est plus là.

      Il y a un truc qu’il faut que je vous dise, mais je ne veux pas que vous le preniez mal: en France, on est trop lent. J’ai l’impression que vous vivez au ralenti et que vous avez 10 ans de retard sur le présent, comme si vous vous déplaciez dans un bloc de gélatine.

      Sauf que maintenant, justement, faut se magner et se projeter vers l’avenir, tout en étant créatif. Trois trucs qui vous mettent mal à l’aise, on dirait. Bon, chacun son caractère et c’est pas grave après tout.

      Mais comprenez bien le problème qu’il y a derrière cet exercice: si la DGA organise ce genre de raout, c’est pas pour le plaisir d’aller gueuletonner des petits fours à la maison de la radio. Nan, les gars ont un vrai problème: ils ne savent pas ce qu’il y a devant. Ils n’ont pas de visibilité. Ils sèchent. Ils se demandent. Ils sont dans l’expectative. Il y a trop de variables, trop de trucs flous. Ils ont peur de louper un truc important pour élaborer leurs schémas directeurs. Donc, ils font appel à des compétences plus transversales.

      Et comme ils ont déjà fait cet exercice et qu’ils ont trouvé ça utile, ils recommencent, mais en changeant d’échelle.

      Et là-dessus, vous vous radinez et vous nous racontez que, oui, bon, c’est sympa, mais que le plus urgent c’est de faire des choses que l’armée française fait depuis plus de 10 ans déjà… Ralala, ce que vous êtes agaçant, c’est pas possible. Et en plus, vous revenez sur la question des programmes internationaux comme le SCAF et le MGCS, parce qu’en indécrottable souverainiste que vous êtes, ça vous reste en travers du gosier. Rha, putain, on avance pas avec vous, c’est dingue.

      Bon, un seul truc à retenir: les décideurs sont aujourd’hui dans un état de détresse intellectuelle. Ils ne savent pas quoi faire. Ce monde les désarçonne. Ils ont peur de se gourer. Laissez vos vieilles lunes de côté, comprenez simplement ça et vous avancerez, je vous assure.

      Mais que cela ne vous empêche pas par ailleurs de continuer à mener sur votre blog vos combats d’arrière-garde, c’est un hobby comme un autre.

      • Merci pour la leçon, mais si vous aviez eu la curiosité de me lire, vous auriez compris que je ne suis pas tel que vous me décrivez et je n’utiliserais à votre égard certainement pas les mêmes mots que vous utilisez envers moi. Pour avoir participé depuis 15 ans à quelques études menées par la DGA, j’ai été un observateur attentif des progrès réalisés, et des retards pris dans des domaines tels que les drones, les munitions téléopérés, l’armement des frégates, la mobilité et la contre mobilité etc, etc, etc… https://www.athena-vostok.com/modele-darmees-2030-et-si-nous-nous-etions-trompes-premier-volet-larmee-de-terre
        Ceci étant dit, je ne vous permets pas de m’affubler de qualificatif tel que souverainiste, je me sens patriote et c’est déjà suffisant. restons en là, vous n’êtes pas contraint à me lire, je ne serai pas contraint à vous répondre. salutations

        • tschok dit :

          Ben je vous ai lu.

          Qu’est-ce que vous croyez?

          Je ne dis pas que vous êtes inattentif, je dis que vous regardez 10 ans en arrière et que vous rediscutez sempiternellement les mêmes sujets (pertinence de la coopération internationale en matière de grands programmes d’équipement).

          S’agissant des qualificatifs dont je vous affuble, le tarif est le suivant: toute personne qui s’exprime librement en public doit accepter la contradiction et la critique, y-compris personnelle. Si Monsieur est une petite chose fragile qui veut s’exprimer sans qu’on puisse rien lui dire, sauf lui cirer les pompes, il exige trop.

          Parce que sa Majesté est quand même en train de dire que les autres se gourent, qu’il a naturellement raison envers et contre tous, et que c’est lui faire offense de lui faire remarquer qu’il est souverainiste, ce qui, au demeurant, n’est pas une insulte que je sache.

          Eeeh bé.

          Va falloir vous habiter à un monde qui vous secoue un peu plus, là.

    • 3e personne du singulier dit :

      Ce qui caractérise.

  2. Titeuf dit :

    Excellente initiative

    • HMX dit :

      L’initiative est en effet excellente, et les différents scénarios exposés jusqu’ici sont pour la plupart particulièrement pertinents, et éclairants. Il est particulièrement sain et nécessaire de challenger nos certitudes. Le concept même de la « Red Team » n’est pas « juste » utile : il est désormais tout simplement indispensable pour notre Défense.

      L’expérience doit donc continuellement être poursuivie, et élargie. Outre les perspectives purement technologiques, qui constituent le cœur du sujet des scénarios Red Team (car c’est ce qui est demandé aux auteurs), l’exercice pourrait être étendu à d’autres types de menaces, beaucoup plus immédiates et concrètes, même si moins « futuristes ».

      Au risque de manquer d’originalité, je pense en particulier à un scénario type banqueroute/effondrement économique du pays et les immenses difficultés que cela induirait pour noter Défense, avec des acteurs étatiques et économiques hostiles qui chercheraient à tirer profit de cette situation. Scénario qui pourrait être encore élargi à un effondrement économique régional ou mondial.

      Pourquoi pas également un scénario ou un acteur (étatique ou para-étatique) parviendrait à influer efficacement sur nos processus électoraux, et/ou à créer et encourager des troubles politico-sociaux d’une ampleur telle (Mai 68, gilets jaunes…), qu’elle confinerait à la guerre civile ?

      Enfin, pour rester dans le concret, quid d’un scénario qui verrait un de nos DROM-COM (au hasard, la Nouvelle Calédonie) déclarer son indépendance et obtenir immédiatement le soutien économique et militaire d’une puissance étrangère hostile ?…

      • Robert Collins dit :

        Il est déjà suffisamment regrettable que la DGA emploie une « red team » pour que d’autres ne se mettent pas à « challenger » les certitudes au lieu de le remettre en cause.

  3. lym dit :

    Au pays du radar (routier) omniprésent et des 80km/h mis en place pour relancer leur rentabilité (sans considération de l’impact économique de mettre un peu plus le pays à l’arrêt, merci chauve-qui-peut se voyant déjà calife alors que chaque français peste au quotidien devant les nouveaux panneaux qu’on lui doit… et bon courage!), pas certain que cet acronyme (et pictogramme) comme on semble les aimer dans le secteur (cf Yoda et autres Vador) soit un bon choix/attirant!

  4. Kardaillac dit :

    On s’amuse comme on peut!

  5. Frédéric dit :

    Le logo, c’est un rhino ?

  6. Thierry le plus ancien dit :

    Boarf,, pas besoin de science fiction pour ça, un peu d’histoire suffit, comme celle de Saddam Hussein qui avait mis le feu à ses puits de pétrole pour tenter d’empêcher les bombardements de la coalition en obscurcissant le ciel. En dehors de la pollution ça n’aura pas laissé un grand résultat, sur le papier cette idée avait surement l »air attrayante, mais dans la réalité c’était moins que rien, un pet de lézard du désert !

    Toujours la différence entre la théorie et la pratique que ne peuvent saisir ceux qui n’ont pas d’expérience en la matière, ni bénéficié de l’expérience d’autrui que l’on trouve dans les cours d’histoire.

    Bref le gros hobby joufflu se trompe encore une fois de piste avec sa team de création de jeux vidéo pour les 7 à 15 ans…

    • Vermeil dit :

      Vous ne vous rendez manifestement pas compte à quel point vous passez pour un authentique vieux schnock en tenant des propos de ce style.
      Et écrire « hobby » au lieu de « hobbit » n’arrange rien.

      • Thierry le plus ancien dit :

        comme tous vos autre pseudos vous ne comprenez ni le second degré ni l’humour et encore moins la liberté d’expression,
        Macron crée encore des emplois fictifs dans l’armement après l’échec de toutes ses startup destiné à pomper le pognon de la Défense. C’est un truc que vous aimez bien ça !

        • Vermeil dit :

          Oh, encore un grand démocrate qui conçoit la liberté d’expression comme le fait de pouvoir écrire tout ce qui lui passe par la tête sans que quiconque ait le droit de le critiquer.
          Mais allez-y, faites-en de l’humour et du second degré, qu’on rigole. Pour l’instant, personne ne court de risque d’étouffement.
          Et un petit coup d’obsession antimacronienne pour couronner le tout, en plus du couplet sur la persécution par « tous mes autres pseudos ». Ah ouais, qu’est-ce que c’est drôle.

        • Participe dit :

          Ses startups destinées à.

  7. lxm dit :

    Tout scénario trop réaliste, trop proche de se concrétiser, est politiquement incorrect. Alors on fuit, on fuit dans le délire pour ne pas regarder ce qui est devant nous.

    Perso, je pense qu’on entrera bientôt en guerre contre la Turquie, l’Algérie et bien d’autres, des pays qui nous détestent, des pays surpeuplés, des pays non démocratiques, des pays qui se pensent supérieurs par leur religion, et qui veulent nous « conquérir » et le font savoir, encore et encore, s’y préparant et n’attendant que le bon moment quand nous failliront. Des pays obsédés par le passé, par un passé idéalisé, revisité à la 1984, et qui cherchent en nous soumettant à se rassurer sur leur identité et leur culture rudimentaire. Nous sommes le futur et ils nous détestent pour ça.

  8. Delort Dominique dit :

    Penser demain ?! Excellent, mais fnalement rare. Effectivement, il faut réfléchir aux scénarios probables en tenant compte des stratégies des adversaires potentiels et des avancées technologiques. Pour ceux que cela intéresse, j’ai écris deux livres dans cet esprit : « 2030, la guerre de retour » (2022) et « 2031 les batailles de la présidente » ( 2024)

    • lxm dit :

      Il est plus utile, pour anticiper l’avenir, de comprendre comment les sociétés humaines se construisent, grandissent jusqu’à leur âge d’or puis entrent en décadence et chutent, avec la psychologie de leurs dirigeants qui accompagne tout cela. Cela nécessite des compétences qu’on peut retrouver dans la finance dans l’étude de la vie des entreprises, autant que dans le domaine universitaire, en sociologie, démographie, archéologie, etc. Cela permet de se situer sur la courbe et d’essayer d’inverser ou d’accompagner, amplifier le moment.
      Souvent, ceux qui ont une grande expérience de cela disent qu’une société se crée grâce à un but et un avantage( qui peut être technologique ) et s’étend en accompagnant cette diffusion à tous ses voisins, puis chute d’abord de l’intérieur, les dirigeants n’ont plus de but autre que l’enrichissement et la compétition de tous contre tous( il n’y a plus d’ennemis extérieur qui pousse à s’entraider), une société devenue nihiliste qui « veut se faire remplacer », grand remplacer, un cycle qui recommence lorsqu’un nouveau porteur de rêve, d’espoir veut devenir leader.
      Perso, j’y vois Elon Musk comme actuellement seul dirigeant de toute la planète à être un porteur d’espoir avec une vision d’avenir globale. La France n’existe déjà plus, les USA n’existent plus, on est passé au niveau de la nation OTAN, qui fabrique ses adversaires comme but commun pour souder ses membres. L’OTAN est plus petit que Musk.

      • Boudiou ! dit :

        Déjà, votre premier message était croquignolet, mais celui là est stratosphérique.

        • St-Denis dit :

          @ Boudiou
          perso à part le dernier paragraphe, ça se tient…
          c’est juste que vous avez du mal à vous projetez…
          ne voulez pas voir les faits tel que malheureusement ils sont…

    • Frédéric dit :

      M. Delort.

      Concernant vos ouvrages, le site Amazon est encore une fois défaillant, il ne vous crédite pas sur la fiche auteur de « 2030, la guerre de retour » :

      https://www.amazon.fr/stores/author/B07LBS41RY/allbooks?

      Et ils sont indiqués dans le classement des meilleurs comme  »Livres pour enfants (Livres) » !

      Par le biais des Editions Le Sémaphore, il faudrait rectifier cela. Commande passé auprès de votre éditeur.

    • Participe dit :

      J’ai écrit.

  9. Pirlouis dit :

    Cet essai dans la prospective militaire est intéressant. Nos armées ont, par le passé, souffertes de la sclérose intellectuelle habitant la majorité de nos généraux. Néanmoins parmi ceux-ci, quelques bons n’ont pas été écouté. Ainsi, une majorité d’officiers généraux n’ont pas appliqué de leur propre chef la directive N° 4 émise par Pétain après 1916 et sont responsables d’énormes pertes humaines par ce fait.
    On peut multiplier les exemples également pour la seconde GM avec notamment une doctrine d’emploi des blindés par le Général De Gaulle superbement ignorée par les généraux dinosaures de la première GM .
    Certains de nos généraux sont donc excellents mais ce ne sont souvent pas eux qui sont aux commandes. Les choix de nos politiques se portent sur des généraux plus ternes avec peu de caractère pliant sous les fourches caudines d’impératifs économiques fixés par des « bons » gestionnaires » des fonds publiques qui préfèrent dépenser pour leurs voitures de fonction luxueuses plutôt que pour des matériels qui « ne » concernent « que » la défense nationale! Le dernier ayant manifesté son indignation sur de tels choix est à ma connaissance le général De Villiers qui a été contraint de jeter l’éponge.
    Bref, on a de bons officiers mais les CEM ne sont pas choisi parmi les meilleurs.

  10. desi dit :

    Commençons par organiser une journée de la défense passive et de la résilience: un jour par an, pas de téléphone ni internet. Voyons comment on continue malgré tout à vivre.

  11. MAS 36 dit :

    L’affiche en noir et rouge fait très  » affiche de propagande constructivistes soviétiques » des années 20/30. Bien trouvée d’ailleurs. Le futur guerrier ? Et bien la guerre des tunnels, souterraine , vu l’environnement extérieur saturé de caméras, satellites, drones…. missiles…

  12. Olivier 15 dit :

    un logo tout pourri, une orthographe qui rappelle les heures heureuses de l’URSS, un dessin digne d’un groupe de zique New wave, et un nouveau brainstorming 3D qui accouchera de tout plein de scenarii. Ouais. Et si on commenait par se réarmer pour de vrai ?

  13. rainbowknight dit :

    Théodule, prénom peu commun mais qui se voit souvent en petit comité…..
    C’est beau de rêver dans un pays affecté par une dette colossale de coûteux projets….
    L’égocentrisme au centre des préoccupations de nos « penseurs » qui semble t il ont oublié que la France s’inscrit dans un arc plus large que le seul Hexagone.
    Par ses alliances il lui faut maintenant comprendre que rien qui ne puisse lui être préjudiciable ne saurait être partagé par ses partenaires……
    Peut-être faut il enlever les oeillères et comprendre qu’une coopération plus grande dimensionnera un bloc plus puissant et dissuasif pour qui oserait vouloir s’en prendre conventionnellement ou par d’autres alternatives à notre sécurité partagée….
    Sinon pourquoi nous gaver constamment des problèmes et difficultés des autres parce que la France s’articule dans un ensemble ? Restons français et gérons notre bardak ou associons nos partenaires à nos réflexions, nous trouverons probablement un peu de pognon….

  14. Clavier dit :

    Après la science-fiction, la prochaine initiative dans la pétaudière du ministère des armées sera sans doute le recours aux médiums et aux diseuses de bonne aventure …….
    cela aidera à faire passer la n’ième non observation de la prochaine loi-programme ……

    • lxm dit :

      Napoléon choisissait ses généraux en fonction de leur chance.
      La volonté d’avancer crée une inertie, l’inertie modifie l’environnement et cherche à s’automaintenir, la chance se crée.
      On est proche du concept d’esprit dans les anciennes croyances.

      On le remarque dans les guerres, il y a toujours des problèmes d’organisation, de commandement, de transmission des ordres, mais quand on a l’initiative, qu’on avance, bizarrement, la moindre malchance est minorée, et même une erreur peut sauver la vie; alors que qu’on a perdu l’initiative, le moindre tracas s’amplifie et prend des proportions gargantuesques et en amène d’autres.

    • UC dit :

      Vos aigreurs vous reprennent parce que Lecornu a été reconduit ?

    • Aruspice dit :

      Attention, cher monsieur, si les médiums et autres diseuses de bonne aventure sont effectivement des charlatans qui ne retrouveraient pas leurs lunettes posées sur leur front, certains professionnels des arts divinatoires sont des spécialistes extrêmement compétents, héritiers d’un savoir-faire millénaire.
      Les aruspices, par exemple.
      Dernièrement j’ai obtenu d’excellent résultats en lisant les entrailles d’un porc Kintoa du Pays basque AOP. Vous auriez vu cette bête ! Et ce qu’il a de bien dans le cochon, c’est que tout est bon. J’en ai rempli un plein congé… Mais je m’égare.
      Bref, pour un avenir propice, consultez un aruspice.

  15. Alfred dit :

    Y-a-t-il besoin d’un énième machin pour faire de la prospective strategique? A croire que ce qui existe est forcément mal conçu, inefficace et peuplé d’incapables. Il faudrait prendre l’avis de Mc Kinsey.

    • tschok dit :

      C’est pas exactement ça. Il y a deux choses, en fait.

      Il y a une augmentation de l’incertitude, alors que des pays comme la France ont considérablement renforcé leurs outils de renseignement et d’analyse, ce qui aurait en principe dû produire l’effet inverse. Et là, non.

      D’autre part, on constate une extension vers la fiction des possibilités du réel: l’improbable devient possible, l’impossible devient probable. Ou si vous préférez, ce qui semblait naguère inconcevable, sauf dans le domaine de la fiction, devient possible aujourd’hui et, même, se produit. Ou dit plus simplement encore, la fiction devient réalité.

      Donc, il devient difficile d’élaborer des schémas directeurs, alors que c’est une grosse partie du job de la DGA.

      A partir de là, ils sont allés voir des gens qui font de la science fiction, tout simplement. Ca veut pas dire que les autres sont des nuls, c’est juste une approche plus transversale.

  16. Centurion dit :

    Penser demain ! Excellent. Vous pouvez aussi lire « 2030 la guerre de retour » ou « 2031 les batailles de la présidente » de Delort. on est en plein dans le sujet

    • Bis repetita non placent dit :

      C’est parce que personne n’a répondu à votre premier message que vous récidivez sous un nom d’emprunt ?

  17. AlphaDelta dit :

    Initiative intéressante mais qui ne doit pas nous atteler à des objectifs trop abstraits. Comme dit la maxime : toujours se méfier de ceux qui veulent tout révolutionner.
    Il est très français de vouloir des grands plans, des grandes consultations mais derrière le bullshit et les rapports creux il est impératif que l’investissement permette de définir des objectifs fondés, atteignables et empreints de bon sens.
    Néanmoins, la diversité de profils demandé est à saluer, au vue de l’importance de se détacher d’une méthode intellectuelle trop standardisée.

    • Opticien dit :

      Au vu de l’importance de se détacher d’une méthode. Pas « au vue de l’importance ».

      Dans cet usage, il ne s’agit pas de « la vue » (nom féminin : le sens de la perception oculaire), mais du « vu » (nom masculin).
      https://dictionnaire.lerobert.com/definition/vu

      Ne pas confondre « au vu de » et « en vue de » ou « à la vue de ».

      • AlphaDelta dit :

        Mea Culpa. Néanmoins je vous remercie de votre commentaire qui permet, avec pertinence, de saisir les enjeux contemporains de la définition des risques à venir. 🙂

        • Opticien dit :

          Mais je vous en prie.
          Comme je dis toujours, l’erreur est humaine, mais perdre ses verres est diabolique.
          Et concernant la vision du futur, j’ajoute que qui veut voir loin ménage sa monture.

    • Participe dit :

      La diversité de profils demandés (les profils). / La diversité des profils demandée (la diversité).

    • tschok dit :

      Attention, c’est pas de la démocratie participative, hein? S’agit pas de consulter la base pour lui demander son avis, avant de mettre en place une grande politique qui n’en tiendra aucun compte.

      Puisque le réel dépasse la fiction et que, très concrètement, il se produit des trucs complètement dingues, eh ben on intègre la dinguerie du monde dans le calcul. On s’y prépare, quoi. Avant, on voulait croire que le monde resterait raisonnable quoi qu’il arrive, mais depuis quelques temps déjà on constate qu’il a une très forte propension à produire des divergences – une capacité du monde à déconner dans les grandes largeurs sans prévenir personne, si vous préférez – et on veut l’anticiper.

      Notamment parce que, au sommet du pouvoir, les décideurs ne savent plus vraiment quoi faire. Z’avez pas remarqué?

  18. MC² dit :

    Il semble que nos glorieuses élites inamovibles et autosatisfaites s’aperçoivent que leur ignorance et leur absence de compétence pourrait avoir un effet sur ce détail insignifiant qu’est le monde réel. C’est ennuyeux, ça pourrait faire baisser la rentabilité de ses places. Pour compenser, elles font donc appel non seulement à des cabinets de conseil, mais aussi désormais « aux étudiants, aux dirigeants d’entreprise, aux ingénieurs, aux « acteurs du domaine de la culture » mais aussi aux militaires ». (Accessoirement aux militaires ? Sur des questions de défense ?)
    Il me vient un scenario qui pourrait s’avérer utile. Imaginons (faisons un effort) que notre pays n’est plus si beau du fait de sa gestion par une classe entière d’incapables pédants monopolisant tous les pouvoirs depuis quarante années et se les transmettant par le népotisme et le cooptation. Prenant conscience de sa nullité, elle fait appel à des éléments du reste de la société pour l’aider à sauver ce qu’elle a saboté. Ces éléments prenant soudain conscience de la nature de leurs employeurs en concluent que le principal danger pour la nation, ce sont eux.

    • Rhâlala dit :

      Vos fantasmes sont ceux d’une révolution ou d’un coup d’État ?

      • MC² dit :

        Je ne propose pas de solution, je ne fais qu’imaginer que les gens consultés réalisaient ce que je décris. Quant à mes fantasmes, ils ne regardent que moi mais je vous confie cependant que ni les révolutions ni les coups d’état n’en font partie. Ce sont plus de nouveaux problèmes que des solutions, en général.

      • MC² dit :

        Je ne propose pas de solution, je ne fais qu’imaginer que les gens consultés réalisent ce que je décris. Quant à mes fantasmes, ils ne regardent que moi mais je vous confie cependant que ni les révolutions ni les coups d’état n’en font partie. Ce sont plus de nouveaux problèmes que des solutions, en général.

    • tschok dit :

      @MC²,

      Votre scénario (prise de conscience par les gouvernés que leurs gouvernants sont le problème et pas la solution, voire un danger pour la nation) c’est la démocratie: normalement, c’est elle qui organise cette prise de conscience permanente par le gouverné de l’inadéquation de ses gouvernants à la mission qui leur et confiée. On appelle ça les élections.

      On va dire que c’est le scénario standard.

      Ce qui serait intéressant, ce serait de le faire diverger. En particulier sur un point central: on va dire que les « éléments du reste de la société », comme vous dites, n’agissent pas de façon consciente, mais qu’ils agissent précisément pour ne pas avoir à prendre conscience de leur sort et de ce qu’il faut faire pour l’améliorer.

      On va dire qu’ils ne sont plus du tout intéressés par la prise de conscience.

      La politique, c’est l’histoire de la prise de conscience par les gens de leur sort et de ce qu’il faut faire pour l’améliorer, du point de vue de leur condition individuelle, mais également collective.

      Mais là, on va dire que les éléments agissants n’ont pas cette recherche, ce n’est plus ça qui les intéresse, au contraire, ils veulent même l’éviter à tout prix, comme dans Don’t Look Up. Et on essaye d’imaginer la politique que ça donne.

  19. Roland dit :

    Bref je suis un vieux C.
    salutations

    • Traducteur dit :

      Si vous avez un peu de courage et souhaitez répondre à tschok
      il existe un petit  » Répondre  » (en sous brillance)
      sous son texte…

  20. vrai_chasseur dit :

    Ceux qui ont du mal à faire un effort d’imagination et de prospective devant une page blanche, peuvent toujours s’inspirer des scenarii de prospective stratégique du Conseil National du Renseignement américain. Il publie son analyse à chaque élection d’un nouveau président.
    30 têtes pensantes, en majorité de la CIA, pour 5 scenarii possibles en 2040. Publié lors de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
    http://www.usinenouvelle.com/editorial/frissons-fracas-et-espoirs-dans-les-5-scenarios-de-la-cia-pour-2040.N1092249

    • Frédéric dit :

      Ce travail est fait très régulièrement par la CIA puis est publié également souvent en France ces dernières années. Toute les grandes puissances font ce travail de prospective, je ne comprend les critiques stériles de certains ici.

      Ici, avec la guerre de retour frontale en Europe et les espoirs de paix aux Proche Orient totalement envolés, il s’agit d’une mise à jour des scénarios imaginé en 2020 au temps de la pandémie :  »Le monde en 2040 vu par la CIA: Un monde plus contesté  »