ALAT – Le général Schill insiste : « L’hélicoptère habité n’a pas dit son dernier mot »
En août, l’Agence américaine de coopération en matière de sécurité et de défense [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires dans le cadre du dispositif FMS [Foreign Military Sales], a donné un avis favorable à la vente de 12 hélicoptères d’attaque AH-1Z Viper à la Slovaquie.
Il s’agissait alors d’une réponse à une sollicitation faite par le gouvernement slovaque en mars dernier. Seulement, celui-ci a changé depuis… Et son successeur estime que cet achat n’est pas prioritaire, estimant que les hélicoptères d’attaque font partie du passé. Ce que les premiers retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine ont pu suggérer, de même que la décision de l’US Army d’annuler le programme FARA [Future Attack Reconnaissance Aircraft]. Décision motivée par l’omniprésence des drones sur le champ de bataille.
Mais tel n’est pas l’avis de l’Ukraine, qui lorgne sur les AH-1Z Viper que la Slovaquie hésite à commander.
« Nous avons besoin de ces hélicoptères pour nos soldats qui combattent en première ligne », a en effet déclaré un membre de la commission parlementaire ukrainienne sur la Sécurité nationale, dans les pages de Defense News, le 13 septembre. « La Slovaquie doit décider du type d’armes et d’équipements dont elle a besoin pour son armée, et si elle n’a pas besoin de ces hélicoptères, alors leur livraison à l’Ukraine doit avoir lieu le plus tôt possible », a-t-il insisté.
De quoi apporter de l’eau au moulin du général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] qui, inlassablement, met en garde contre les « vérités du moment », estimant qu’il « serait dangereux de mettre au rebut un type d’armement au regard d’une expérience contingente ». Et cela vaut pour les hélicoptères d’attaque, dont il a récemment encore défendu la pertinence dans la revue « Combats futurs », publiée par le Commandement du Combat Futur [CCF].
Le 70e anniversaire de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], célébré cette semaine à Pau, a donné au général Schill l’occasion d’enfoncer le clou.
« Les évolutions actuelles de la conflictualité donnent aujourd’hui l’avantage – temporairement, comme toujours – à la cuirasse sur le glaive », a d’abord relevé le CEMAT.
Effectivement, les « capacités de défense sol-air ont progressé plus vite que la protection des hélicoptères », ce qui pose la question de l’avenir de l’aérocombat, à qui l’on « oppose la puissance de l’artillerie et la prolifération des drones et munitions téléopérées à bas coût, un adversaire mettant en œuvre des systèmes sol-air redondants et performants », a admis le général Schill. « Beaucoup semblent convaincus, à l’aune de l’expérience russo-ukrainienne, que l’hélicoptère est désormais en voie de déclassement, au mépris de certains retours d’expérience qui montrent qu’il produit encore les effets attendus sur le champ de bataille », a-t-il ensuite déploré.
Toujours est-il que, pour le CEMAT, « l’hélicoptère habité n’a pas dit son dernier mot » car la « place de l’homme, instrument premier du combat, reste déterminante car lui seul autorise une capacité de combat dans un environnement brouillé, lorsque les communications ne fonctionnent plus ».
Et d’insister : « Lui seul permet de remplir la mission de manière autonome, en adaptant les modalités à la finalité donnée par le chef. Lui seul a le pouvoir de mesurer les effets de son action, de la démonstration de force au tir à détruire. Lui seul enfin possède une réversibilité totale, lorsque l’intensité du combat décroît et transforme le visage de l’affrontement ».
Au passage, le général Schill a sans doute donné une réponse aux questions qui se posaient il y a quelques mois au sujet du successeur de l’hélicoptère d’attaque Tigre.
« Les études amont portent sur le fait de savoir si les vols seront habités ou non. Nous avons un choix à faire entre la modernisation des aéronefs existants ou le passage à des équipements de génération suivante, avec des hélicoptères robotisés, une combinaison entre hélicoptères et drones comme dans le système de combat aérien du futur [SCAF], ou encore le ‘char du futur’, le MGCS [Main Ground Combat System] », avait-il en effet détaillé lors d’une audition au Sénat.
Point de vue partagé. Les drones ont créé la surprise, mais le brouillage et le reperage des stations de contrôle et de pilotage des drones peuvent encore evoluer. Le recours au guidage filaire en est le premier symptôme.
@Alfref
N’en déplaise au général Schill, l’avenir de l’hélicoptère de combat piloté semble particulièrement incertain dans un contexte de retour aux conflits de haute intensité. Outre la « démocratisation » des MANPADS, l’arrivée des drones FPV constitue une nouvelle menace pour les hélicoptères. Demain, de nouvelles générations de drones et munitions rôdeuses seront conçus pour frapper les cibles terrestre ET les hélicoptères et autres cibles aériennes, même loin derrière la ligne de front. Et ce, en toute autonomie, grâce à leur IA embarquée. Il n’y a plus aucune science fiction dans cette prédiction : les technologies sont existantes et déjà partiellement mises en œuvre.
On peut bien sûr tenter de se rassurer en se disant que ces hélicos conserveront encore longtemps toute leur efficacité et leur pertinence dans des conflits de basse et moyenne intensité. C’est un fait, ces conflits ne vont pas disparaître.
On peut aussi tenter de se rassurer en expliquant que l’hélicoptère de combat va « naturellement » évoluer pour contrer les menaces émergentes : systèmes de brouillage et de leurrage améliorés, protection active à l’image de celles qui sont installées sur les blindés, lasers ou canons à tir rapide pour la destruction des drones assaillants, etc…
Surtout, la principale évolution attendue des hélicoptères de combat concerne l’arrivée de drones ailiers (à l’image du SCAF ou du MGCS), l’idée étant que l’hélicoptère piloté reste à distance de sécurité, et coordonne depuis l’arrière le travail d’un ou plusieurs hélidrones qui serviront de capteurs et d’effecteurs déportés. C’est notamment l’enjeu du programme Tigre Mk3, avec l’installation d’une liaison MUM-T pour le contrôle des drones (mais toutefois sans aucun programme d’hélidrone dédié à l’ALAT prévu à ce stade…).
Le problème de ces évolutions, technologiquement pertinentes, c’est leur coût. Faut-il s’engager dans cette voie, au risque de devoir se contenter d’une flotte misérable de quelques dizaines d’engins hors de prix, qu’on n’osera sortir que pour « les grandes occasions », et dont la moindre perte sera catastrophique ? Est-ce seulement raisonnable dans le contexte stratégique et financier actuel ? Ne faut-il pas sortir de ce qui ressemble à une impasse conceptuelle et opérationnelle ?
L’alternative qui est dans toutes les têtes consisterait à développer des programmes de munition rôdeuses (déjà en cours), ainsi que des plateformes hélidrones d’appui feu, capables d’emporter un canon de 20/30mm et quelques roquettes/missiles antichars/munitions rôdeuses au plus près de la ligne de front. Ces hélidrones pourraient être dirigés sur leurs cibles depuis des véhicules au sol, ou directement par les troupes au contact sur la ligne de front via une liaison de données sécurisée. Dans l’idéal, les hélidrones devraient être autonomes sur la plupart de leur phase de vol, à l’exception de l’engagement du feu qui resterait sous le contrôle d’un opérateur humain. Exposés au feu ennemi et considérés à ce titre comme semi-consommables, ces hélidrones auraient naturellement vocation à connaître un taux d’attrition important. Raison pour laquelle le programme devrait être davantage conçu sous la forme d’un programme de fourniture de munitions, plutôt que comme un simple programme ponctuel d’équipement, avec un seuil de commande pluriannuel garanti, susceptible d’être augmenté en cas de besoin. Les hélidrones produits et non encore utilisés seraient stockés (comme des munitions).
La faisabilité d’un tel programme repose entièrement sur trois prérequis :
– La capacité des industriels à proposer une solution fiable et à moindre coût, ce qui suppose de tirer pleinement parti des évolutions industrielles en cours (« usines intelligentes », robotique, impression 3D…),
– La qualité et la fiabilité des liaisons de données nécessaires pour opérer le drone dans un environnement soumis à un brouillage électronique intense : les liaisons radios doivent ainsi être sécurisées, mais d’autres pistes existent, notamment la liaison laser, où nous sommes justement très en pointe…
– La qualité de l’IA embarquée sur les hélidrones : ceux-ci devront être autonomes sur la plupart de leur phase de vol, en adoptant un profil de vol adapté pour éviter d’être repérés et pris pour cible. Cela suppose d’être capable de tirer parti du relief et de voler au ras du sol lorsque cela sera nécessaire, sans intervention d’un opérateur humain. Cela suppose également une capacité de compréhension de la situation tactique, et une capacité à détecter et identifier automatiquement des cibles ou des menaces, l’opérateur décidant alors d’engager ou non les cibles proposées par l’IA.
A supposer que ces trois défis soient à notre portée (et c’est bien sûr le cas !), on peut légitimement s’interroger sur le devenir de l’hélicoptère de combat piloté. Au vu des évolutions en cours, le Tigre n’aura vraisemblablement pas de descendance, au delà de la modeste modernisation mk3. L’ALAT ne va pas disparaître pour autant : au contraire, plus indispensable que jamais, elle va retrouver son cœur de métier et simplement changer de montures, en étant à terme presque exclusivement robotisée, avec des opérateurs humains au sol.
Pourquoi vouloir opérer le drone, il est malade ?
« l’hélicoptère habité n’a pas dit son dernier mot » car la « place de l’homme, instrument premier du combat, reste déterminante car lui seul autorise une capacité de combat dans un environnement brouillé, lorsque les communications ne fonctionnent plus »
😀
Ce qui me fait penser à la menace IEM qu’évoque Marc CHASSILLAN à propos du SPCT/MGCS. Ou aux « lasers de puissance » pour détruire les optiques/capteurs qui prolifèreront probablement sur les futurs champs de bataille.
« 70 ans de l’aviation légère de l’armée de Terre »
https://www.youtube.com/watch?v=V8moaTPfrdI
« L’ALAT fête ses 70 ans »
https://www.youtube.com/watch?v=p4UXEatrthY
Airbus Helicopters@AirbusHeli
This year marks the 70th anniversary of our long-standing partner, the French Army Aviation (ALAT) – an incredible milestone that has seen a wide range of missions.
To celebrate this remarkable achievement, we’re giving you a glimpse of a high-intensity special forces exercise in the mountains.
https://x.com/AirbusHeli/status/1837071275505664083
Pi, qui sait, les blindages « SPINELLE » (et autres blindages légers) renouvelleront peut-être le casse-cou-isme de nos équipages et l’intérêt d’hélicos comme les Gazelle !
« Viens faire un vol avec l’ALAT. »
https://www.youtube.com/watch?v=3jcXi_nlJDI
« Les essais en vol : les navigants de la réception »
https://www.youtube.com/watch?v=HE2mTTcvkiQ
« RACER By Airbus Helicopters 21 Juin 2024 Vol Test Aéroport Marseille Provence »
https://www.youtube.com/watch?v=3k1-KdP63eQ
« Racer – Inside the high speed demonstrator »
https://www.youtube.com/watch?v=yRJAQ5cCF6c
Pi il y aura des AAROK, des VELOCE, des Stryx … dans l’ALAT d’aujourd’hui et de demain.
Le fait même que les Ukrainiens souhaite avoir des hélicoptères d’attaque démontre bien à quel point ces équipements sont importants et que la guerre en Ukraine ne démontre pas leurbobsolescence.
Et oui, ce n’est pas tout d’avoir des drones de différentes tailles à différents niveaux d’autonomie. Il faut aussi vider les tranchées adverses. Et pour ça, rien de tel qu’un canon de 30 mm.
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« l’hélicoptère est désormais en voie de déclassement, au mépris de certains retours d’expérience qui montrent qu’il produit encore les effets attendus sur le champ de bataille « . Je suis curieux de savoir à quel épisode précis Schill fait référence.
Les Ukrainiens souhaitent.
il y a du boulot ici !
Le propos du CEMAT n’est pas sur l’héli mais sur sa version habitée…n’y voyez pas une innovation tactique. Il vient dire à l’Alat vous conserverez vos postes et vos primes
@Frede6
si ce que vous dites est vrai, ce serait assez cynique de la part de Schill. Et malheureusement c’est une possibilité à ne pas négliger.
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Après je pense que l’hélicoptère d’attaque non habité n’a aucun sens. On aurait un système coûteux et incapable d’être utilisé si l’ennemi fait usage de brouillage.
Après il y aura sûrement des hélicoptères dronisés pour concentrer les armes adverses, mais ce serait là un complément des hélicoptères attaque, pas un remplacement.
Ne dis pas « je pense ». Impossible pour toi. 😉
En voyant la non efficacité de ces canons de 30mm pour « vider » les bois maliens de leurs insurgés, je doute très fortement de la justesse de votre argument.
En revanche, tirer du missile antichar pourquoi pas…
@Roberto
Je ne sais pas à quoi vous faites référence pour le Mali. Pouvez vous en dire plus ? J’avais l’impression inverse que justement les hélicoptères d’attaque étaient remarquables par leur capacité d’observation.
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« En revanche, tirer du missile antichar pourquoi pas… ». Pas accord. Les drones font aussi bien en antichar pour bien moins cher.
Et oui ma vieille, tu as raison. Rien de tel qu’un canon de 30 héliporté pour vider les tranchées !
Par contre, si ces tranchées ont des PAX armés de Manpads, chaud, chaud, chaud pour l’hélico !
Du coup, le drone, moins cher, et sans risques pour les pilotes devient pertinent.
L’avenir est donc au binôme drone/hélicoptère. En tout cas, c’est une piste à explorer
Et oui gogol, tout n’est pas noir ou blanc, et je vais te faire une révélation qui va changer ta vie : le gris existe aussi !
Fou, non ? 😉
Alors le caniche, on essaye de se défiler ? Allez, je te rappelle la situation, tu as dit me concernant «Sinon, sur les Mistral vendus à la Russie, tu disais qu’il ne fallait pas, qu’ils allaient les copier». Source ? Citation ? Allez le débile, on prend grande respiration et le peu de courage que tu as et tu avoues que tu dis de la daube depuis le départ. Quand tu accuses, tu dois prouver ton accusation le débile. Tu as dis toi-même « Dans le cas contraire, je présenterai mes sources. Et alors………. « . alors, puisque tu le proposes, je veux bien tes sources, mon petit handicapé mental. Mais comme tu dis de la daube en boîte, ce ne sera pas demain la veille – « Surtout que nous a affirmé dernièrement que ces mêmes Russes, allaient percer le secret des Rafale Serbes. » Source ? Citation ? Tu es au fond du trou et tu grattes pour descendre encore plus bas. C’est pitoyable. Mais te voir te défiler et te cacher sous les jupes de ta maman, ça me fait bien rire.
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Et je n’ai pas à maintenir que les ukrainiens ne voulaient pas du Caesar car pas assez blindé pour la simple raison que je ne l’ai jamais affirmé. Allez le caniche, on rentre dans la niche et on justifie les bêtises qu’on balance.
@NRJ
Rien ne change sur ce site…
Vous êtes toujours aussi pathétique, et votre radotage ne vous quitte pas…
Je vais vous dire un truc : je crois que votre ami (un de plus pour vous…) vous provoque, et vous tombez bêtement dans le panneau.
C’est votre égocentrisme qu’il attaque, et à chaque fois, il fait mouche.
D’ailleurs, l’égocentrisme vous connaissez ? Illusion d’invincibilité, fabulations personnelles, conscience de soi excessive, propension à l’argumentation. C’est bien vous, non ?
🙂
Boum ! Rien que votre conclusion va lui faire l’effet d’un Sarmat qui explose sur son site de lancement ! 🙂
Je suppose qu’il fait référence à l’action des hélicoptères russes, qui ont contribué si ma mémoire est bonne à contrer et stopper l’offensive ukrainienne dans le sud du pays, l’an dernier.
Et leur absence ( en tout cas en nombre suffisant) a Kursk a aussi facilité la percée Ukrainieenne.
@Tintouin
Ça peut être une explication effectivement. Je ne savais pas que les hélicoptères russes avaient été si efficaces dans cette phase du conflit, mais peut-être après tout.
@NRJ,
Je ne sais pas pourquoi vous vous focalisez sur la mission « vider les tranchées adverses au canon de 30 mm » et en quoi cette mission vraiment très spécifique – qui peut être accomplie d’une multitude de façon et pas seulement au canon de 30 – rendrait l’hélicoptère « habité » absolument irremplaçable sur la totalité du champ de bataille, pour l’accomplissement de toutes les missions.
Elle a un effet de levier particulier cette mission de vidage de tranchée au canon de 30?
Si l’hélico peut la faire, alors il pourrait faire tout le reste, tout ce qu’il est possible de concevoir de tout temps et en tout lieu, et ça justifierait son existence ad vitam æternam tel qu’il existe aujourd’hui, dans l’intégralité de sa fixité, figée dans l’immobilisme jusqu’à la fin des temps?
J’ignorais que le vidage de tranchée au canon de 30 recelait de tels pouvoirs. C’est magique.
Sinon, il faut un tir fichant et dans l’alignement de la tranchée, de préférence, pour la prendre en enfilade. Ce qui veut dire que votre hélico va devoir se positionner à la verticale des lignes de défenses adverses, en adoptant soit une trajectoire parallèle à ces lignes, soit perpendiculaire (ce qui signifie qu’il se dirigerait vers les arrières de l’ennemi, là où il a sa défense anti-aérienne, ou s’en éloignerait, montrant ainsi ses tuyères). A priori, ce n’est pas une approche que je conseillerais.
L’idée avec l’hélico, c’est qu’il tape de loin, ou bien qu’il se planque derrière un écran pour tirer de plus près, mais il va pas au-dessus des lignes ennemies. Là, non, c’est pas bon.
Le nettoyage de tranchée, au sens strict, c’est l’infanterie qui le fait, avec l’appui des blindés et éventuellement un soutien d’artillerie, mais à condition que l’application des feux soit coordonnées avec précision. Et puis les drones FPV, qui peuvent user les fantassins et les forcer à abandonner la tranchée, à la longue.
Dans ce schéma, un hélico comme le Tigre peut fournir un appui, de loin, à la roquette guidée ou au missile. Taper au canon l’obligerait à se rapprocher et à devenir une cible: si lui peut taper au 30, en face on peut le taper au 30 aussi. Ce serait idiot de l’imbriquer dans un combat où il pourrait même se faire allumer à la mitrailleuse.
@ tschok, Vous êtes intervenu massivement sur le sujet du recrutement juste avant sa fermeture (un mauvais moyen d’éviter la contradiction). Je vous réponds donc ici.
Je disais que là loi (faite par les partis politiques) interdit d’examiner les comptes des partis politiques pour identifier leurs sponsors.
Vous me répondiez, de façon très prévisible, que les comptes de campagne électorale sont examinés.
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Faites la différence entre les comptes des partis politiques et les comptes de campagne : ce n’est pas du tout la même chose.
Oh pardon, je ne voulais pas vous priver d’un droit de réponse, dont par ailleurs vous vous saisissez vous-même sans mon aide, et auquel, vous le voyez, je réponds à mon tour.
Non, ce n’est effectivement pas la même chose, mais en matière de comptabilité, c’est le rapprochement des comptes qui permet souvent de vérifier leur régularité.
Et sur le point précis que vous visez, une prétendue interdiction légale d’examiner les comptes des partis politiques pour identifier leurs « sponsors », je me permets juste de vous rappeler que le financement des partis politique est très réglementé dans ce pays. Si les services qui sont chargés de veiller au respect de cette réglementation n’ont pas le droit d’examiner les comptes – au nom de Dieu sait quel privilège, parce qu’en France tout ce qui est astreint par la loi à la tenue d’une comptabilité doit être en mesure de la présenter à un vérificateur, sinon, c’est un délit – je n’en vois pas l’intérêt.
Mais il me semble que vous confondez deux notions: le fait qu’une comptabilité soit tenue, et à ce titre doivent être présentée à un vérificateur quelconque, et le fait qu’une comptabilité soit publiée.
Par exemple, il existe en France un célèbre groupe laitier, qui est un géant mondial du secteur, qui ne publiait pas ses comptes alors qu’il y est astreint par la loi. Cette entreprise préfère payer les amendes, chaque année, plutôt que de publier ses comptes. En revanche, elle les tient à disposition du fisc. Enfin disons que…
Cf la saga Lactalis:
https://www.ouest-france.fr/economie/agroalimentaire/lactalis/rejet-de-l-amendement-lactalis-sur-la-publication-des-comptes-annuels-5523965
Puis:https://www.ouest-france.fr/economie/agroalimentaire/lactalis/info-ouest-france-lactalis-publie-enfin-ses-comptes-mais-de-facon-partielle-5573961
et enfin:https://www.ladepeche.fr/2024/02/07/lactalis-perquisitionne-pour-fraude-fiscale-aggravee-10-choses-a-savoir-sur-le-geant-mondial-du-lait-11749927.php
Le PDG de la boite familiale n’a aucune envie que des étrangers à l’entreprise viennent le faire chier en regardant ses comptes, donc il fait le strict minimum et il assume le risque. Le résultat des courses, c’est que, quand on veut vérifier sa compta, faut perquisitionner, donc envoyer les keufs, le procureur, tout le bazar.
C’est plutôt à ce niveau là que ça bloque. La justice, qui est faible, préfère mettre en examen les journalistes qui révèlent les infos, que de lancer des procédures lourdes qui exposent ses membres aux foudres du monde politique, qui est prompte à accuser les magistrats de vouloir instaurer un « gouvernement des juges ».
En France, nos juges sont des gens extraordinairement frileux. Il est plutôt là le problème. Le rouleau compresseur de la justice ne se met en route que si l’opinion publique est scandalisée, et à ce moment- là, la justice n’hésite pas un seul instant à écrabouiller des innocents, comme l’a montré l’affaire d’Outreau.
C’est pas une affaire de loi qui interdit de faire ceci ou cela, c’est plus compliqué. C’est un système dur-mou: mou pour gouverner, dur pour sanctionner. Et qui se déclenche avec une férocité terrible contre quiconque, du moment que l’opinion publique est derrière, tout en se parant des vertus de la loi, en particulier la rationalité.
C’est un truc parfaitement hypocrite et extrêmement dangereux, parce que c’est très aléatoire. C’est un peu la roulette russe, quoi. Mais ça, c’est la justice, c’est comme ça. Et les gens le savent, puisque dans leur écrasante majorité, ils ne veulent pas avoir affaire à la justice. Ou en dernier recours, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix.
Bon, sinon, sur les obligations de tenue de compte des partis politiques, si on se référait aux textes? Vous en pensez quoi? Plutôt que de raconter des conneries plus ou moins édifiantes, hein?
https://www.cnccfp.fr/wp-content/uploads/2024/02/cnccfp-avis_comptes_2022_partis_politiques-journal_officiel.pdf
Je vous fais un résumé: vous avez une obligation de tenue, de présentation, de certification et de publication des comptes des partis politiques. Maintenant, si on est malin, on doit pouvoir trouver des trous dans la raquette. Ca, je dis pas. Mais ce que je dis, c’est que vous racontez des conneries.
@Tschok
Vos remarques sont pertinentes. Je vais développer.
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La guerre en Ukraine a montré quelque chose de très simple : la prépondérance de l’artillerie. Passer un champ de mine avec la tranchée adverse derrière devient complètement presque impossible car à l’heure des drones et de l’augmentation de la puissance de feu et de la portée de l’artillerie (même comparée à la seconde guerre mondiale), toute tentative de percée ne peut qu’échouer. En fait, il y a d’une part le champ de mine et les fantassins de la tranchée adverse qui fixent les forces attaquantes. Et lorsque celles-ci sont ralenties, elles sont ciblées par l’artillerie. D’ailleurs, si les russes envoient aujourd’hui des vagues humaines qui se font démolir les unes après les autres, et progressent à la vitesse d’un escargot malgré des pertes colossales, c’est justement pour cette raison. Envoyer des groupes d’hommes épars est le seul moyen d’éviter les frappes d’artillerie (on ne balancera jamais 10 obus pour tuer un seul fantassin sur le terrain, ce serait absurde) et les champs de mines. Après ils se font tous tuer en quelques minutes, mais tant qu’il y a de la chair à canon à envoyer, ils peuvent continuer.
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Pour y faire face, je ne vois pas mille moyens. Soit il faut supprimer toutes les pièces d’artillerie de la zone (ce qui implique de regarder sur des centaines de km², car les lance-roquettes portent à 70 km et les canons à 40 km, soit il faut supprimer les fantassins des tranchées adverses pour être plus mobiles sur le champ de bataille (et les champs de mines en particulier).
Les drones kamikaze n’apportent pas la solution, car on n’enverra pas un drone kamikaze pour chaque fantassin adverse. Et les drones sont limités par le brouillage et ne sont pas capables, à moins de travailler leur autonomie ce qui augmentera leur prix, de rester au dessus du champ de bataille pour attaquer chaque zone de tir (typiquement une pièce d’artillerie qui entre en action).
Les avions de chasse pourraient aider, mais il est difficile d’avoir une supériorité aérienne incontestable dans les champs de bataille modernes.
Reste donc les hélicoptères d’attaque (ou en tout cas de façon basique un canon de 30 mm volant). Le calibre est suffisamment élevé pour tuer efficacement, mais pas trop élevé comparé à un canon d’artillerie de 150 mm pour tuer chaque fantassin un par un. Par ailleurs, les hélicoptères ont une certaine autonomie qui leur permet d’aller cibler les pièces d’artillerie lorsque celle ci font feu.
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Du coup, oui je pense que cette mission de vidage de tranchée au canon de 30 à un effet de levier particulier 😉
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« A priori, ce n’est pas une approche que je conseillerais. » Je ne dirais que c’est le job le plus facile au monde. Il y aura des pertes importantes (et coûteuses, on parle quand même d’hélicoptères de combat). Mais si le gain derrière est de pouvoir percer, je pense que c’est un coût qui en vaut la peine. Mais ça implique effectivement de passer au dessus des tranchées adverses pour les mitrailler.
Après les hélicoptères n’ont pas forcément besoin d’annoncer 48h avant qu’ils vont passer…
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Du coup, vous comprenez pourquoi je ne rejoins pas votre approche, car jamais l’infanterie parviendra sans de lourde pertes (tactique russe depuis plus d’un an) à se rapprocher des tranchées adverse pour les nettoyer. Après vous avez raison que les drones FPV peuvent user les fantassins. Mais ce n’est pas ça qui perce le front. Et puis installer des brouilleurs ne représente pas une grande difficulté technique.
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Après oui, on peut taper le Tigre au canon de 30 mm. C’est là où la cartographie de la zone est importante. Je rappellerai une chose (qui est vraie tant pour le canon au sol de 30 mm que pour les manpads d’ailleurs), équiper ce genre de matériel coûteux tous les km des tranchées revient cher. Et surtout, ces équipements seront dilués sur toute la ligne de front. Au contraire des hélicoptères d’attaque vont se concentrer sur une zone spécifique. Dit simplement vous abattrez peut-être un hélicoptère d’attaque avec votre canon de 30 mm, mais il y en aura 2, 3 au plus qui seront sur vous pour sanctionner votre tir. Et si vous perdez votre canon en question, vous devez chercher le prochain des dizaine de km plus loin.
@NRJ,
Oui mais on parlait du nettoyage de tranchée, alors que là vous parlez de la prise d’assaut des lignes adverses, dans le cadre d’une percée, donc une opération combinée avec des feux, du choc, de la manœuvre, toussa.
Prendre d’assaut et nettoyer, ce n’est pas la même chose.
L’hélico de combat en tant que pièce d’un assaut combiné, si c’est bien conçu et que l’hélico n’est pas exposé inutilement, j’ai rien à y redire. Mais employer un hélicos de combat pour nettoyer des tranchées, alors que l’ennemi n’est pas très loin, qu’il est encore actif et potentiellement dangereux, et que le job peut être fait par l’infanterie, je comprends pas.
Sinon, je ne saisis pas la subtilité de votre raisonnement par rapport à l’effet de levier.
et à part ça, une petite observation, dans un domaine voisin. Vous dites que « on n’enverra pas un drone kamikaze pour chaque fantassin adverse ». Ben euh, c’est ce qu’on a vu en Ukraine, justement: la chasse à l’homme seul, celui qui était réputé être un gâchis de munition, est l’une des fonctions des drones FPV.
Officiel, en plus. Les opérateurs de drones que Xavier Tytelman interviewe l’expliquent. Ils disent devant la caméra qu’ils traquent les survivants russes dans les ruines avec leurs drones FPV un par un s’ils sont isolés, à plusieurs s’ils sont en groupe. Et ils les attendent, pour les débusquer, toute la journée s’il le faut.
Donc la cible unique constituée par l’homme seul, anciennement réputée gâchis de munition, c’est fini. On traque les survivants et on les tue un par un jusqu’au dernier. C’est pas sympa, ça. Et l’évolution technique, c’est que le drone FPV, dans cette mission, devienne un SALA ou un quasi SALA. Une mine aérienne, en pratique.
Parce que ce qu’on va pas mettre dans cette mission, c’est pas un drone par cible, vu qu’on le fait déjà, non, c’est un opérateur par cible. Un opérateur de drone FPV monopolisé pour buter un seul mec après des heures de traque, c’est de trop. Les impératifs de productivité conduisent à automatiser la manip. L’opérateur fera de la gestion de mission. Donc les drones FPV seront des SALA ou quasi.
C’était une parenthèse.
Et il a raison.
La parade anti drones viendra.
Il faut absolument préserver cette capacité.
Ps : C’est pas un drone qui sera capable d’aller recuperer une équipe de FS avec un blessé grave, entouré d’ennemis, sur un piton a 3 000 mètres d’altitude, c’est un binôme HA +HT.
Peut être les cartons fait par les Alligators sur les blindés ukrainiens pendant l’offensive de l’été 2023.
C’est justement là que l’on voit que l’utilisation de l’hélico en Ukraine a évoluée. Au début, les Russes les utilisaient en offensif. Ils se sont fait démonter.
S’en est suivi une phase qui a vu leur disparition presque totale du champ de bataille.
Et désormais, on les voit de nouveau, mais dans un rôle uniquement défensif, pour interdire toute approche de la ligne de contact.
Mais à l’avenir, en combinant les capacités des hélicos de combat avec celle des drones, on pourrait voir de nouvelles utilisations, qui rendraient moins évidente la vulnérabilité de l’hélicoptère en mission offensive.
Rien de révolutionnaire. Les hélicopteres d attaque apportent leur valeur ajoutée dans les phases mobiles de la bataille.
Ils ont été utilisé dans les attaques et pour contrer toutes les offensives Ukrainiennes , pas seulement dans le Sud ou leur role fut plutot secondaire. Par contre, lors de l offensive pour dégager soumy/Lyman, ils ont sans doute sauvé les russes.
Ils sont plus discrets parce que les ukrainiens ont fait plusieurs cartons et qu ils ont forcé les russes a reculer leurss bases.
Mais ils operent ttous les jours. Des tirs de roquettes et de missiles sont dans les rapports quotidiens.
L’utilisation a évolué.
Les cartons faits.
Oups mauvaise ligne !
Mille excuses.
si si les anglais ont testé des drones de 100 km d’autonomie pour évacuer des blesses
Oui, mais évacuer 6 hommes c’est une autre paire de manches.
En terrain plat et dans un environnement peu contesté
Oui mais seulement dans ce cas qui ne sera pas le plus courant.
@Aleksandar
Il n’y a pas une parade anti drone mais plusieurs. Les drones font parti aujourd’hui du champ de bataille et ils y resteront pour un certain temps.
@tschok
« Pour l’instant, il n’y a pas dialectique: les drones ont globalement l’avantage parce qu’il n’y a rien en face » Qu’y aura t’il en face à moyen terme ? Il y a déjà des brouilleurs et sinon, mis à part des lasers de forte puissance, je ne vois rien qui puisse arrêter ou tout au moins atténuer la montée en puissance des drones.
De leur côté, les drones seront toujours plus rapides (le VELOCE en est une démonstration) et toujours plus autonomes, ce qui complexifiera encore plus la réponse qu’on veut y apporter.
Faire partie de. Être une partie d’un tout.
Les drones font partie.
Après, quand ils seront dotés d’une IA totalement autonomes, les drones voudront peut-être faire de la politique et fonder leur parti, mais nous n’en sommes pas là.
Ce qui viendra, ce n’est pas la parade. C’est la dialectique glaive/bouclier.
Pour l’instant, il n’y a pas dialectique: les drones ont globalement l’avantage parce qu’il n’y a rien en face. On va mettre de la protection, mais on ne va pas revenir à l’état antérieur où il n’y avait pas de drones. On va plutôt mettre en route la dialectique permanente entre glaive et bouclier, donc on va passer par des phases où l’avantage passera à l’un, puis à l’autre et ainsi de suite.
Donc, quoi qu’il arrive, il faut se préparer à cette dialectique, pas croire qu’on reviendra à un état antérieur qui remettra l’hélico sur son piédestal.
Donc, non, faut pas préserver cette capacité, comme si on allait revenir à la normale, il faut la transformer en vue du rééquilibrage futur entre le glaive et le bouclier, c’est-à-dire en vue de la dialectique qui s’annonce et qui mettra aux prises les forces avec des drones encore plus évolués qu’aujourd’hui.
Il faut partir du principe que les drones de demain pourront surclasser les parades que l’on met en place aujourd’hui, donc qu’ils afficheront des performances assez déroutantes que nous avons peine à concevoir. Les fabricants de drones ne vont pas s’arrêter là et dire « on a joué, on a perdu, on remballe, allez on s’est bien marré ». Nan, nan, ils vont dire: « tes putains de parades à la con, je vais les niquer, ok pour l’instant tu reprends l’avantage, mais demain c’est moi qui l’aurai ».
Sinon, le drone ferait exception à l’histoire militaire: ce serait la seule arme que personne ne voudrait perfectionner. Et c’est pas du tout ce qu’on constate, c’est même le contraire: dernière née dans l’arsenal de l’humanité, c’est l’arme qui, aujourd’hui, se perfectionne le plus, dans toutes les directions et le plus vite.
Espérer un retour à la normale, c’est une illusion. C’est l’arme qui va obliger à la transformation de toutes les autres capacités. C’est bien simple, il n’y en a pas une qu’on va pouvoir préserver. Même l’évacuation sanitaire, on va la transformer en y incorporant du drone. Même la capacité cantine va être impactée.
Employer le verbe « préserver » en parlant des capacités que le drone va impacter, c’est pas le bon modèle intellectuel. Le bon verbe, c’est « transformer ». Et il va falloir l’appliquer à toutes les capacités. Pour moi, c’est à peu près le seul truc évident.
C’est pas le moment d’être conservateurs, les gars. Espérer un retour à une situation antérieure qui est perçue comme un idéal, vous faites ça dans l’isoloir en votant pour les partis politiques qui vous proposent ce genre de choses, mais vous ne faites pas ça à la guerre, sauf si vous voulez vraiment perdre.
La bonne conduite à tenir, c’est la transformation, qui est une discipline connue des militaires qui la raccordent à la spiritualité. Si vous dégagez la spiritualité de la religiosité vous obtenez quoi? Une pensée de la transformation. C’est dans cette direction qu’il faut regarder, pas vers un passé nostalgique de préservation de capacités anciennes, comme si on allait mettre les Tigre dans une réserve, comme s’ils étaient des animaux en voie de disparition.
La manie de l’homme moderne de tout mettre sous des cloches de cristal pour préserver ce qui est en train de disparaître. Ce serait ridicule.
La question c est celle de la mort au combat.la mort d hommes pas de robots entre eux.nos sociétés l acceptent elles encore ,? L Ukraine a montre la vulnérabilité mais on le sait depuis le Vietnam et les grandes unités us.mais des helicos armes rapides en rase mottes bien traînés ça peut taper…encore faut il un parc en état et des pilotes au top après a éviter une dca nourrie…
Et pour le crash »accidentel» du Puma ukrainien avec un ministre à bord? Les mêmes raisons que pour le crash du F16 dont on ne reparle plus?
« Et pour le crash »accidentel» du Puma ukrainien avec un ministre à bord? » Théoricien du complot?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_d%27h%C3%A9licopt%C3%A8re_de_2023_%C3%A0_Brovary
ça commence à dater mais si cela peut servir à parler d’autre chose!
« Les mêmes raisons que pour le crash du F16 dont on ne reparle plus? » Il s’agit d’un tir « fratricide » que dire de plus à moins que ça vous dérange que ce F16 n’ait pas été abattu par la défense anti aérienne russe!
Par contre dans le cas présent c’est pas les Ukrainiens!
https://www.lalibre.be/international/europe/guerre-ukraine-russie/2024/09/22/lessai-du-missile-russe-satan-2-tourne-au-fiasco-un-echec-catastrophique-CLK4D7WNSBEG3IXVPGWSRGW4KE/
https://www.lavoixdunord.fr/1504733/article/2024-09-22/un-evenement-catastrophique-un-missile-russe-sarmat-explose-et-aneanti-un-site-d
C’est que vous êtes mal renseigné.
Pour le Puma, vol TBA, brouillard crash.
Pour le F16, ingestion de débris de la cible abattue, dégâts moteurs, crash.
Suffit de chercher l’info.
Au lieu de commenter bêtement.
pour ce qui est du crash du Super Puma H225, il y avait certes les conditions météo qui étaient vraiment mauvaises mais il y eu surtout une incompétence totale des pilotes qui 1 n’auraient pas dû aller voler dans ces conditions marginales tout en n’étant pas qualifiés 2 ne connaissaient pas leur appareil et en particulier le fonctionnement du pilote automatique
Le problème quand une « autorité » se déplace en hélico ou en avion, bien souvent il se moque de la compétence du pilote, il ne veut pas différer son déplacement et souvent le pilote doit obéir contre son gré. Les « yakafocons » sont toujours au-dessus des règles et imposent les leurs au mépris de la sécurité. Le président iranien a agit de cette manière…mais il l’a payé cash !
Le président a agi.
Sur la perte d’un F-16 : https://breakingdefense.com/2024/09/debris-and-a-deadly-mission-the-vital-context-around-ukraines-lost-f-16/
Sur la perte du Puma transportant un ministre : conditions météo. Et là, désolé de vous décevoir, mais même vos potes Russes ont dit qu’ils n’y étaient pour rien.
Oui, je sais, après, la fiabilité de la parole russe….. 😉
@Bastan. Normal, on préfère parler de l’explosion du SARMATII qui a ravagé le site de lancement!
Ouais, tout le monde veut du mal à la pov’p’tite Russie !
C’est vraiment trop injuste.
Choupinet.
« aujourd’hui l’avantage – temporairement, comme toujours – à la cuirasse sur le glaive » : en fait il voulait dire le contraire…
La question du maintien opérationnel ou non d’hélicoptères habités ne se pose pas. En revanche c’est leur concept d’emploi qui doit faire l’objet d’une nouvelle approche eu égard aux retours d’expérience de la guerre en Ukraine. L’emploi coordonné d’hélicoptères habités et de drones utilisés en essaims pourrait être, parmi d’autres ,une des pistes de la réflexion. Les professionnels de l’ALAT ont certainement leur petite idée là-dessus.
C’est vrai pour transporter les VIP à l’arrière du front il faudra toujours des héli habités
Si, c’est bien son idée : la cuirasse évoquée, c’est les moyens de défense sol-air (défense), actuellement dominants sur le vecteur d’attaque (l’hélicoptère = le glaive).
Non : les moyens de défense antiaérienne sont la cuirasse et les hélicoptères d’attaque sont le glaive.
Il me semble que le général Schill à raison et tort à la foi :
Que les hélicoptères habités continuent à exister est une chose, mais que les besoins actuels et futurs soient complètement différents en est une autre….
Il y a peu de temps encore, il y avait 2 catégories d’hélicoptères bien distinctes : les hélicoptères de transports et ceux d’attaque.
Pour les premiers se posait essentiellement une question de capacité, pour les seconds, le niveau de leur armement et de leur protection.
Mais il s’agissait pour nous en tout cas de les utiliser dans des guerres asymétriques comme au Sahel par exemple.
Et les premiers étaient indispensables pour amener nos troupes au plus près des lieux de confrontation, et les seconds servaient à les accompagner pour les couvrir, ou s’attaquer à des groupes repérés au sol.
Mais de le cas d’un conflit de haute intensité, les conditions ne sont plus les mêmes, car nous trouverons en face d’un ennemi équipé de moyens modernes de défense anti-aériens, capables d’abattre un hélicoptère à grande distance, dès que ses radars l’auront repéré.
Donc, que l’on possède encore quelques hélicoptères d’attaque, utilisés dans des cas particuliers, comme pour lutter contre des infiltrations de commandos, faiblement équipés en moyens anti-aériens (un mannpad peut éventuellement être leurré)
Par contre, je reviens à ce que j’avais déjà dit propos d’une nouvelle catégorie d’hélicoptère à savoir l’hélicoptère d’assaut, à savoir, un appareil capable d’emmener un groupe de combat d’une dizaine de combattants environ, mais possédant un armement permettant de remplacer partiellement l’hélicoptère d’attaque, l’H225M semblant une bonne base pour concevoir celui-ci.
Evidemment, pas question de l’envoyer dans des zones contrôlées par l’ennemi, mais avoir la possibilité d’appuyer les éléments débarqués au sol, et de sécuriser leur progression par une reconnaissance complémentaire.
En contrepartie, il me semblerait utile de réduire la production ( couteuse) des hélicoptères de transport et d’attaque, sans pour autant la stopper complètement.
Quand au missions de reconnaissance et d’attaque les plus périlleuses en zone ennemie, les drones me semble préférables plutôt que de risquer inutilement la vie d’un équipage.
N’oublions pas non plus que ceux-ci évolueront forcément dans un avenir proche, que ce soit en terme de capacité, de protection, d’armement, de guidage , donc c’est quand même vers eux que les principaux efforts doivent être consentis .
Le général a peut-être la foi, mais c’est à la fois qu’il aurait raison et tort.
Il était une fois,
Dans la ville de Foix,
Une marchande de foie
Qui vendait du foie.
Elle se dit : Ma foi,
C’est la dernière fois
Que je vends du foie
Dans la ville de Foix.
@Castel.
J’avais déjà lu votre proposition-concept mais n’avais pas eu le temps de répondre et ici pas le temps de développer les retex donc les choses à améliorer sur cette appareil ni la pertinence du propos de l’avenir de l’hélicoptère militaire mais quelqu’un y a penser il a plus de 50 ans…
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mil_Mi-24
Bav
@Kobayashi Maru
Lors de précédentes interventions, j(avais déjà évoqué le Mi24, qui avait notamment prouvé ses capacités en Afghanistan, mais c’est bien parce que la conception de ce modèle est maintenant très ancienne que je n’ai pas voulu revenir dessus.
Aujourd’hui, même si on en reprenais les fondamentaux, la réalisation serait sans doute très différente, mais c’est vrai que l’idée de départ serait reprise…
A noter que l’on pourrait dire la même chose de la plus-part des concepts aéronautiques, notamment en matière d’hélicoptères ( le premier vol d’un Chinook date de 1962 par exemple) mais ce concept semble avoir été abandonné à une époque ou le drone n’était pas encore très employé à des fins militaires.
Or, aujourd’hui, c’est plutôt l’utilisation des hélicoptères d’attaque qui est remis en question, donc, en vue de la réduction des hélicoptères d’attaque, mais aussi des hélicoptères lourds ( trop vulnérables dans des zones peu sécurisées) l’hélicoptères d’assaut retrouverait sa pleine utilité en transportant un groupe de combat avec une certaine puissance de feu, sans pour autant l’engager dans des missions attribuées auparavant aux hélicoptères d’attaque ( ce qui sera le rôle des drones )
Si on en reprenait.
L’utilisation qui est remise.
Quelqu’un y a pensé.
S’il vous plaît. Quant à, quant au, quant aux. Avec un t. Pas un d.
Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
Quant aux missions de reconnaissance et d’attaque…
D’accord sur le principe de Schill …..et je rajouterais : les ayatollahs de l’IA et les imbéciles du tout numérique n’ont toujours pas pigé la leçon intemporelle du Titanic……Quand la modernité se fout totalement du passé, elle n’a aucun avenir ….
Le général Schill sera sans aucun doute extrêmement flatté de voir ses propos recevoir l’approbation publique de monsieur Speedbird.
@speedbird
Sauf erreur, la cause première du naufrage du Titanic consiste justement en une colossale erreur humaine (navigation à vitesse excessive dans une zone pleine d’icebergs, avec une visibilité inférieure à 500 mètres, le tout pour des raisons de prestige commercial : impensable de ralentir car il fallait démontrer la puissance et la rapidité de ce nouveau navire, voire même si possible établir un nouveau record de vitesse transatlantique…). D’autres erreurs humaines sont venues par la suite aggraver les conséquences du choc avec l’iceberg, avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît. On peut supposer que dans ce genre de circonstances, une IA placée aux commandes du navire aurait fait beaucoup mieux que l’humain… votre exemple est donc mal choisi !
En revanche, le débat sur l’IA et son paramétrage est en effet très pertinent. La question majeure étant de savoir jusqu’où nous devons laisser l’IA « décider », et à quel moment ou dans quel contexte l’humain doit reprendre la main.
@HMX,
Speedbird établit une connexion entre le Titanic et une proposition qui est la suivante: « Quand la modernité se fout totalement du passé, elle n’a aucun avenir ».
Du rapprochement de ces deux machins est censé jaillir un éclair de lumière qui, pour l’instant, m’échappe un peu je dois dire
Quand il parle de LA « leçon intemporelle » du Titanic, il parle de quoi au juste? C’est-à-dire qu’il se réfère au Titanic en tant que quoi? En tant que navire, ou en tant que naufrage?
En tant que navire, le Titanic a été un exemple de modernité qui a connu un brillant avenir, puisque les technologies employées sur ce navire l’ont été par la suite, à commencer par la TSF. Donc, sa proposition est fausse de ce point de vue.
Si on regarde la chose sous l’angle du naufrage, on constate qu’il est essentiellement imputable à des erreurs humaines ou des facteurs extérieurs au navire, donc la modernité présumée du Titanic n’est pas vraiment en cause. Ici, sa proposition est plutôt sans objet.
Par ailleurs, je me demande vraiment en quoi le Titanic, qu’on l’envisage en tant que navire ou naufrage, peu importe, aurait été un exemple de modernité qui se fout du passé. C’est plutôt un exemple de modernité qui procure un sentiment de sécurité, qui se révèle faux. Le navire est réputé insubmersible, je ne risque rien, je fonce, et pan! Et glouglou. Brusque retour aux réalités de la physique, en l’espèce la poussée d’Archimède: si la coque prend la flotte, la force qui pousse le navire vers le haut diminue au profit de celle qui l’entraîne vers le bas.
Donc, on pourrait dire que la leçon intemporelle dont il parle, c’est la modernité qui procure un sentiment de fausse sécurité, une assurance exagérée dans nos capacités à maîtriser la nature grâce à la technologie. Oui mais non, parce que la modernité, c’est récent dans l’histoire de l’homme, vu que la modernité dont il est ici question, c’est celle de la technologie. Donc, puisque c’est récent, la leçon ne peut être intemporelle, c’est-à-dire étrangère à une époque particulière. Avec le Titanic, on est trop dans un contexte de positivisme technologique fin XIXe S, début XXe s, trop dans un référent temporel borné.
Donc, c’est autre chose, si je m’en tiens strictement à son énoncé.
En fait, la leçon dont il est question est un reproche: speedbird reproche à la modernité de se foutre du passé. Il aimerait une modernité respectueuse de ses traditions, de ses coutumes anciennes, de ses convenances personnelles, de ses routines, de ses habitudes de pensée, etc, et surtout pas une modernité qui le brusque, qui le dérange, qui fasse rupture avec le passé auquel il est habitué. Cette modernité-là, pour lui, elle n’a pas d’avenir. C’est ça, je crois, sa leçon intemporelle.
En fait, ce qu’il veut nous dire, c’est qu’il est conservateur et n’admet la modernité que lorsqu’elle n’est pas disruptive. On peut parier que la modernité qu’il aime, c’est celle qui peut lui être utile, sans le brusquer. Une modernité planplan, de petit vieux qui tient à son confort, à sa sécurité, ses habitudes, toussa. Une modernité qui fait que la vie est un long fleuve tranquille, en somme.
Une modernité où on se fait chier, quoi.
Et ça, oui, c’est non pas une leçon, mais un reproche assez intemporel.
En conclusion, speedbird c’est juste gouré de mot: il a employé le mot « leçon » alors qu’il formulait plutôt un reproche qui était sous-tendu par un souhait et même un espoir, celui d’une modernité heureuse parce qu’elle respecte le passé. Il veut une modernité qui ait les pieds dans le passé.
Ce en quoi il est un Français contemporain typique, ce qui explique que toutes les grandes innovations qui façonnent le monde actuel ne soient pas françaises. Désolé les gars, mais la modernité les pieds dans le passé, ça va pas le faire.
La modernité conçue comme ça, ça correspond à une maison de retraite avec un bon niveau d’équipement en électro-ménager et appareils médicaux, connexion internet, téloche et clim, plus sanitaires et cuisine conformes aux standards usuels, et bonne literie (n’oublions pas, c’est important).
Mais la modernité, c’est pas ça du tout. En fait, la modernité, c’est ce qu’il n’aime pas, je le crains. C’est la modernité qui fâche.
………@ Tschok……le modernissime Titanic a coulé à cause de deux péchés mortels de conception architecturale : 1 ) la conception du navire avec une coque rivétée en ligne et non en quinquonce ce qui a facilité l’éventration de la coque « selon les pointillés » ………. 2) des cloisons étanches soit disant tellement modernes ,qu’elles n’étaient meme pas fermées par le haut …..çà c’est pour le navire soit disant insubmersible ……la preuve en est que la convention SOLAS en est précisément née de ce drame d’avril 1912 ,et a fait amende honorable et son méa culpa avec totale refonte architecturale des navires post Titanic …..et pour ce qui est de l’humain , le Commandant SMITH était comme une Guinness irlandaise sous pression britannique de la White Star trop soucieuse de son image de marque et ses 40 ans d’expérience à la mer se sont retournés contre lui …..la leçon du livre l’etoffe des héros : « çà peut craquer à n’importe quelle couture « ….bref au final ,si on mixte tout çà, on retrouve au final le péché mignon de la modernité : l’arrogance ….celle qu’on retrouve aussi curieusement chez Airbus et Boeing , les deux avionneurs qui nous ont quand meme fait prés de 600 morts avec les débuts du 320 et le 737 max , aprés nous avoir sorti tout leur catéchisme d’avions soit disant ultra fiables avec une interdiction totale de les critiquer et de les remettre en question…..et pourtant, aprés les crashs de ces avions à leurs débuts (car certifiés beaucoup trop rapidement pour des considération uniquement commerciales) , crashs qui n’étaient pas le fait des pilotes mais de la conception des calculateurs avec des failles informatiques graves coté présentation des infos et ergonomie , Airbus et Boeing se sont quand meme empressés de changer dare – dare toutes leurs merveilles numériques soit disant » infaillibles » qui ont amené au tas prés de 600 personnes…..Bref avec IA ou pas, perso en tant qu’ex pilote de ligne , je ne fouterais JAMAIS les pieds dans leur futur avion sans pilote sans un super long retex et encore ….parce que comme on ne change pas la nature humaine , l’arrogance humaine se retrouvera donc inévitablement programmée dans l’IA …CQFD .
Ok, donc votre « leçon intemporelle », c’est la modernité qui procure un sentiment de fausse sécurité, une assurance exagérée dans nos capacités à maîtriser la nature grâce à la technologie, ce que vous appelez le « péché d’arrogance ».
Mais ça, c’est lié à la modernité technologique. C’est récent, donc pas intemporel.
Je vous explique: l’une des acceptions possibles du mot « modernité » la renvoie à la technologie. Est moderne ce qui est technologique. Cette conception de la modernité émerge en Occident à partir de la fin du XVIIIe s, et puis surtout à partir du XIXe s. Donc, elle est circonscrite dans le temps, partant, elle n’est pas intemporelle.
Mais vous avez des conceptions de la modernité qui ne se réfèrent pas à la technologie et qui sont, elles, plus intemporelles. Par exemple, quand on parle de la « querelle des anciens et des modernes » on vise une polémique artistique et littéraire qui a eu lieu en France au XVIIe s et dont les racines plongeaient jusqu’à l’antiquité:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Querelle_des_Anciens_et_des_Modernes
Et ça n’a à peu près rien à voir avec la technologie, sur laquelle vous vous fondez entièrement puisque tous les exemples que vous citez, que ce soient les rivets en quinconce du Titanic ou les calculateurs des Boeing ou des Airbus, ont pour cadre ou enjeu une technologie donnée.
Vous allez trouver que je discute un point de détail, mais c’est vous qui parliez de « leçon intemporelle ». Le procès que vous faites à la technologie, il n’est pas du tout intemporel, il est lié à l’émergence de la technologie en tant que facteur déterminant du progrès humain, et ça se passe en gros à partir du XIXe s.
J’avais envisagé que vous ne parliez que de cela, mais j’en ai écarté la possibilité puisque, précisément, ce reproche n’est pas une « leçon intemporelle ». Vous allez rire: figurez-vous que c’est une leçon… moderne!
Pour reprocher à la technologie un quelconque péché d’arrogance, encore faut-il pour cela vivre dans un monde technologique, donc moderne. Les paysans français du Moyen-Âge se foutaient complètement de faire ce genre de procès au socle de leur charrue, qui devait être l’objet le plus technologique de leur environnement immédiat, avec le soufflet de la forge du village et les rouages du moulin où ils allaient porter leur moisson.
Bon bref, moi je cherchais une leçon plus universelle, plus intemporelle que le simple fait de se plaindre de l’effet psychologique des technologies sur notre sentiment de toute puissance. Bon, oui, quand on a les moyens qui sont les nôtres aujourd’hui, ça change notre perception de notre pouvoir sur le monde, surtout depuis l’invention de la bombe atomique.
Et puis après?
D’accord, la technologie nous rend arrogants, mais c’est grave docteur? Je veux dire: que ça nous fasse faire des conneries, sans doute, mais est-ce que ça nous empêche de progresser? Est-ce que ça nous empêche de nous améliorer?
Vous dites vous-même que le naufrage du Titanic a suscité des améliorations diverses et qu’Airbus et Boeing ont prestement corrigé les bugs de leurs logiciels. Donc, l’homme est peut-être arrogant, mais en tout cas, il se corrige.
Elle est peut-être là votre leçon intemporelle, au passage.
Donc, la modernité c’est quoi en fin de compte? C’est de l’arrogance ou, aussi, de la capacité à s’améliorer?
« Si on mixte » ; « Je ne fouterais ».
L’emploi des verbes « mixter » et « fouter » reste encore largement débattu dans les cercles lexicographiques.
Certains esprits chagrins poussent la prétention jusqu’à prétendre qu’ils n’existent pas.
D’autres, plus conciliants, ne rejettent catégoriquement que « fouter » (au profit de « foutre ») mais émettent l’hypothèse que bien que « mixter » ne soit pas référencé dans les dictionnaires (alors que « mixer » l’est) il y aurait peut-être quelque chose à en faire.
À quoi les plus égrillards d’entre eux lèvent un sourcil libidineux en susurrant qu’avec « foutre » et « mixter » on pourrait faire une jolie partie fine.
Ni le pronom démonstratif « cela » ni sa version familière « ça » ne prennent d’accent.
Ça c’est pour le navire.
Ça peut craquer.
Si on mixe tout ça.
Avec les drones tout le monde va développer la DCA courte et moyenne porte et autres MANPADS si vous êtes pilot d’hélico change du métier
Si vous êtes pilote d’hélico changez de métier.
« tout le monde va développer la DCA courte et moyenne porte et autres MANPADS » Vivez avec votre temps, on n’a pas attendu les drones pour développer les moyens de défense siol air à courte et moyenne portée, rien que pour les « M.A.N.P.A.D.S » le 9k32 Strela (code O.T.A.N. SA7 Grail) a été mis en service en 1968!
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/97/Sa-7.jpg/340px-Sa-7.jpg
Quant aux U.S. ils ont développé le missile « Redeye » et l’ont mis en service en 1966. Il connut de nombreuses améliorations qui donnèrent le « Stinger »
Le « Redeye »
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a8/Soldier_with_FIM-43_Redeye_2.jpg/560px-Soldier_with_FIM-43_Redeye_2.jpg
Le Stinger
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e7/Stinger_Missile_Team.JPEG/560px-Stinger_Missile_Team.JPEG
Qui peut m’expliquer en quoi consiste la « réversibilité totale » que possède le pilote embarqué, et qui serait indispensable « lorsque l’intensité du combat décroît et transforme le visage de l’affrontement » ?
Merci d’avance.
@Franz,
Je sais pas, je m’avance: quand vous êtes dans un système IA et que vous montez en DEFCON, comme dans Wargame, c’est pas l’ordinateur qui sait redescendre, c’est l’homme qui fait redescendre le DEFCON en agissant sur l’ordi.
Donc, le général dit que celui qui a la réversibilité totale, celui qui sait revenir par lui-même à un niveau d’intensité inférieur dans le combat, c’est pas l’IA, c’est The mec. Alors que l’IA, elle est soupe au lait: si vous la cherchez, elle monte en tours, elle tue tout le monde, et elle se rend pas compte que le combat est moins intense, vu qu’elle a tué tout le monde. Elle sait pas y faire, en fait. Elle sait pas revenir à un stade moins énervé sans une intervention humaine.
Faut lui dire « caaaalme-toi, vas-y touuuut douuuux ma belle, donne-moi ce flingue, oui c’est bien, merci, voilà on est tous en sécurité maintenant, tu peux te mettre en veille ».
Alors qu’un mec, lui, il sait. Il a le power de la « réversibilité totale », que ça s’appelle. Je m’énerve, je me calme, c’est de l’entraînement, de la méditation, toussa. ‘Tention, c’est pas donné à n’importe qui. Faut du travail sur soi, c’est pas immédiat.
Bon, voilà, c’est une interprétation.
Merci Tschok, c’est sans doute effectivement le sens de sa réflexion. Cela me fait penser au système d’IA qui désigne des objectifs à l’artillerie israélienne : il ne s’arrête jamais, après chaque tir il désigne de nouvelles cibles. Pas réversible pour un sou, donc.
H.S : quelques nouvelles du Burkina Fasso.
https://aed-france.org/projet/urgence-burkina-faso-halte-au-massacre/
Depuis la fin du mois d’août les terroristes ont intensifié subitement les massacres, franchissant de nouveaux seuils de barbarie et de violence.
Il y a quelques jours à peine, des djihadistes ont encerclé le village de Sanaba à l’ouest du pays. Avec une sauvagerie inouïe, les terroristes ont rassemblé la population. Ils ont ligoté tous les hommes de plus de 12 ans. Qu’ils soient chrétiens, adeptes du culte traditionnel ou musulmans, tous ceux qui étaient considérés comme opposés à l’idéologie djihadiste ont été traînés dans l’église évangélique voisine. Là, 26 hommes ont été égorgés, certains étaient catholiques. Des paroisses et de nombreux lieux de culte ont, par ailleurs, été profanés, vandalisés et ravagés.
La population fuit ces exactions barbares. « Environ 5 000 femmes et enfants ont trouvé refuge en ville. Il n’y a pas un seul homme parmi eux. On ne sait pas où se trouve la population masculine, nous ne savons pas s’ils se sont échappés et cachés ou s’ils ont été assassinés », explique une source proche de l’AED.
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J’ai l’impression depuis des années que je reçois les revues et courriers de ces ONG, CCFD, ACAT, AED, MdM, etc, qu’une fois un peut de tri fait, on peut avoir des informations sur les pays en crise de manière plus fiable, plus en prise avec le terrain, et parfois plus rapide qu’en lisant même certains quotidiens comme [Le Monde] ou [Libération].
(Bon j’avoue, pour le dernier exemple, je triche.)
Malheureusement ce désastre était annoncé. Les putschistes qui ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina et au Niger ne pouvaient pas par magie attendre les objectifs sécuritaires qu’ils annonçaient.
En réalité, de manière plus classique, ils pillent simplement leur pays protégés par des mercenaires russes qu’ils payent en leur confiant les ressources de leur pays, et tout cela le plus longtemps possible.
Une fois les poches suffisamment pleines, si le vent devient mauvais, ils prendront une retraite anticipée dans un pays ami pour profiter de leur butin.
Mais ces pays sont indépendants. La France y a peu d’intérêts contrairement à ce que la propagande cherche à faire croire. Donc la meilleure stratégie pour le moment consiste simplement à laisser ces pays se débrouiller et aider nos amis dans les pays voisins à éviter la contagion.
Malheureusement pour vous, cette description ne correspond pas du tout au régime actuel du Burkina Faso.
Pourquoi « Malheureusement pour moi »? Le Burkina n’est pas mon pays ni mon problème. Mais je ne me réjouis pas des difficultés que rencontre ce pays.
Quelle est la description qui correspond selon vous à ce qui s’est passé à Barsalogho où des civils réquisitionnés par les forces armées ont été laissé sans défense et massacré par les djihadistes?
Et une fois mortes, ces personnes ont elles été honorées? Le capitaine Traoré a il mentionné leur destin?
Leur sort l’indiffère et par conséquent, il n’a pas pris la peine de s’exprimer sur ce sujet. Il est plus concerné par ce qui se passe à Boungou ou à Wahgnion.
Les civils ont été laissés et massacrés.
Aaaah si, malheureusement, cette description ressemble très fort au gouvernement Goïta et à sa gouvernance… à moins que vous n’ayez des arguments pour nous montrer le contraire. Si c’est le cas, pourquoi ne pas nous les donner ?
C’est l’Afrique patron! En espérant que nos « décideurs » fassent preuve d’une certaine surdité quand retentiront les appels « Au secours maman la France »!
@Pascal(l’autre)
En tant que Vétéran OPEX dès 1978 ,je pense qu’on a suffisement donné et laissé assez de monde sur le terrain, je doute qu’on se sente prêt à recommencer pour de nombreuses raisons financières ,car rien n’est gratuit … »Maman » en a marre de ces sales gosses devenus indépendants , qui n’ont pas été élevés mais nourris !…De plus on en a plus les moyens ni le matériel pour ce faire ,à commencer par les moyens de transport…
CQFD :Qu’ils se démerdent et se bouffent entre eux comme en Centrafrique !
@Wrecker47 Totalement d’accord mais nos « décideurs » auront ils « l’intelligence » de ne pas tomber dans le panneau? Que ne feraient ils pas pour la défense de la veuve et de l’orphelin pour le………………………..rayonnement de la France!
Un engin totalement robotisé possède au moins autant de failles et de vulnérabilité qu’un engin sans robotisation avec un pilote aux commandes. Les drones se sont indéniablement imposés mais eux aussi ont leur talon d’Achille, c’est désormais des dizaines de milliers de drones qui sont mis hors de combat chaque année en Ukraine; certes la majorité d’entre eux sont de petite taille et ce sont des modèles civils modifié pour une tache militaire avec peu de capacité à résister au brouillage et autres système anti-drone, la prochaine génération de drone militaire sera sans aucun doute plus persistante au combat mais pas sans failles non plus.
Le modèle qui a fait ses preuves comme étant la meilleur combinaison possible c’est un engin robotisé et pilotable par un humain
Les avions de 5ème génération ont toujours des pilotes, aucune nation ne s’est aventuré à risquer de le perdre par un brouillage de liaison, car c’est carrément pas le même prix qu’un drone ! mais avec une capacité d’emport, une vitesse et un rayon d’action très supérieur à tout drone.
Bien entendu cela s’applique à l’hélicoptère de combat avec pilote dans le cockpit, et si l’IA peut aider le pilote dans sa tache, elle ne peut pas le remplacer, la technologie de cette décennie ne le permet pas.
Donc le général Schill a encore raison sur ce point, la preuve c’est que l’Ukraine est arrivé à la même conclusion et a énormément et rapidement besoin d’hélicos d’attaque pour stopper l’avance russe, car les drones n’y suffisent pas.
En revanche s’il y a un truc qui est déjà périmé, c’est bien le gouvernement Macron/Barnier, on dirait une vieille carte postal jaunie du 20ème siècle avec toute une collection de cas sociaux et d’inadaptés au monde moderne. Aucun doute que ces intérimaires à temps partiel et en CDD ne tiendront pas bien longtemps avant d’être balayé par ce que la dernière élection en date a révélé.
Les miettes de l’ancien régime se sont regroupé pour une dernière part du gâteau avant d’être éparpillé définitivement façon puzzle !
Pas de gouvernement ça sera toujours mieux qu’un mauvais gouvernement non représentatif, gardez votre galerie de monstre on n’en veut plus même en photo !
Citation de L. Lagneau :
« Rappel aux contributeurs : Peu importe pour qui vous votez mais gardez-vous d’utiliser cet espace « commentaires » pour faire de la propagande politique. Merci. » (1er mars 2024)
https://www.opex360.com/2024/03/01/le-ministere-des-armees-va-commander-2000-munitions-teleoperees-colibri-dont-100-seront-livrees-a-kiev/
Vous avez du mal à distinguer l’opinion personnel de la propagande visiblement, la propagande c’est du mensonge à seul fin d’influencer autrui, alors que l’opinion personnel c’est la liberté d’expression, on a le droit de donner son avis c’est pas la dictature poutinienne.
Et en l’occurence je ne vote plus depuis longtemps pour qui que ce soit.
En Outre il n’est pas possible de parler Défense National sans parler aussi politique car imbriqué l’un dans l’autre, c’est les politiques qui décident du budget et des programmes à financer ou non. Si le pays est dans la merde à cause de Macron ça on peut le dire puisque c’est une vérité et non une propagande.
Mr Lagneau ne se prive jamais de supprimer les commentaires inadéquate, c’est son droit car c’est son forum, je ne fait pas ici une tribune politique, c’est bien les politiques qui vont décider au final de garder ou supprimer les hélicoptères de combat, et quelle compétence croyez vous que possède le gouvernement Barnier dans ce domaine ??? visiblement assez faible pour ne pas dire dogmatique quant au budget à lui consacrer. C’est bien l’essence même du sujet.
Des modèles modifiés.
L’Ukraine est arrivée.
Avant d’être balayés (ces intérimaires).
Les miettes se sont regroupées avant d’être éparpillées.
O.K. vioque!
Une « tache militaire » c’est une auréole vert kaki sur une chemise blanche ou c’est un crétin porteur de l’uniforme ?
Et quand on veut aider le pilote « dans sa tache », on lui envoie de l’eau, du savon et une brosse ?
Tâche : chose à faire.
Tache : souillure.
Le meilleur mélange, la meilleure combinaison.
L’hélicoptère autonome avec une ia, semble être un avenir incontournable
Evoqué par plusieurs généraux français (Schill, Mille, Meyer, Burkhard, …) il ne faut pas sacrifier notre expérience et nos capacités uniques (avec les US) en matière d’aérocombat, car si nous avions utilisé nos hélicos comme les russes nous aurions nous aussi à déplorer des pertes importantes [Voir les techniques d’aérocombat “à la française“ de l’ALAT : https://youtu.be/QEYRrlftcno , en particulier l’infiltration dans la profondeur, le vol en rase-motte à grande vitesse et de nuit ; ainsi le 3e RHC (régiment d’hélicoptères de combat) est surnommé le « régiment de la nuit »…].
Les russes, eux, emploient principalement une technique de superposition sur les zones de combat, d’appui feu en première ligne et de transport, principalement en vol de jour.
Les drones évoluent mais les capacités de neutralisation aussi, et si actuellement le balancier penche en faveur des drones, demain la roue va tourner, ainsi que le démontre les progrès C-UAS ou Counter-UAS (Unmanned Aircraft System) en matière de détection, identification, suivi, perturbation ou neutralisation des systèmes aériens sans pilote [Les systèmes Counter-UAS alertent l’opérateur en cas de détection, identifiant le(s) drone(s), lui permettant de mettre en œuvre les contremesures appropriées. La phase de détection est réalisée par des analyseurs de radiofréquence (spectre RF), des capteurs acoustiques et optiques, associés à un système radar généralement par réflexion dont l’écho rebondit sur le(s) drone(s) pour déterminer sa position et sa distance ; certains dispositifs triangulent les positions tant du drone que du contrôleur ; l’identification est réalisée grâce à l’IA embarquée, qui exploite une bibliothèque impliquant une rétro-ingénierie avec des mises à jour continues]. Comme rapporté sur ce site par Monsieur Lagneau, « le meilleur exemple en est le drone turc Bayraktar TB2, dont on parlait beaucoup il y a un an et qui a totalement disparu du narratif, parce qu’une parade a été trouvée pour en limiter l’efficacité » (dixit général Jacques Langlade de Montgros, Directeur du renseignement militaire [DRM], lors d’une audition parlementaire, en juillet 2023). Des contre-mesures existent donc, comme différents systèmes de brouillage, canons anti-drones, dispositifs de guerre électronique [GE]), ceux-ci ayant empêché à plusieurs reprises l’emploi de drones sur le théâtre ukrainien.
Si tout n’est pas encore parfait (mais est-ce possible ?), notre ALAT bénéficie déjà de moyens d’assistance et de protection, dont des capacités d’autoprotection embarquées [ https://youtu.be/sJEMqF65a_c ], la suite CATS-150 (calculateur, détection des menaces, leurres), son intégration dans la bulle Scorpion (combat collaboratif) avec sa radio Contact, le futur radar tactique AirMaster C de Thales (détection à longue distance et identification de cibles), le système électro-optique (EOS) qui permettra l’observation et l’identification des menaces potentielles à longue distance de jour comme de nuit y compris certains combattants embusqués, et dans le futur des drones anti-drones (connectivité hélico-drones, comme le Tigre Mk2+), ainsi que l’appui issu de la mise en œuvre des programmes complémentaires Archange (interception des émissions radio, radar, électromagnétiques) et Cuge (« capacité universelle de guerre électronique »).
Cependant, les attaques par saturation (essaim de drones) semblent toujours poser quelques soucis car elles nécessitent la mise en œuvre simultanée de moyens multiples [Selon un site russe, les récentes attaques en essaim contre l’aérodrome militaire russe de Chaïkovka et le dépôt russe de munitions à Toropets, démontrent la difficulté à traiter une attaque multiple ; la Russie a affirmé avoir abattu 101 drones, mais pas tous…).
Enfin, notons le programme Vulcain, le projet de robotique aéroterrestre qui apparaitra en 2030/40 et permettra à l’hélicoptère de combat (Tigre et Guépard) de posséder un ou plusieurs drones “ailier fidèle“ (Loyal Wingman) pour le protéger ou attaquer.
Non, l’aérocombat à la française n’est pas mort.
Sources multiples : Ministère, Assemblée nationale, ALAT, DGA, Thales, Airbus Helicopters, Eurocontrol.
Oui
Le général Schill aurait été sans doute plus « lisible » s’il avait parlé d’abord d’aérocombat.
Au sens d’une manœuvre d’attaque qui concentre plusieurs moyens, dont l’hélico, pour prendre le dessus sur un créneau d’opportunité, ce qui va désarticuler le dispositif de défense adverse.
C’est dans ce contexte plus large de manœuvre combinée qu’il faut apprécier l’utilité d’un hélico.
Et aujourd’hui les 2 armées qui maitrisent bien l’aérocombat, la française et l’américaine, ont répondu : impossible de se passer d’hélico.
Il y aura simplement plus de drones, de munitions téléopérées et de dispositifs anti-drones aux côtés de l’hélico pour mener une attaque d’aérocombat.
Ce débat ressemble à celui sur les porte-avions lorsque leur fin a été annoncée, avec le développement d’armes chinoises hyper véloces présentées comme tueuses de porte-avions.
Résultat : tous les pays ayant des prétentions sur le plan maritime international développent des projets de porte-avions.
Il y a les paroles, et il y a les actes. Faites confiance aux actes pour juger de la pertinence de ces armes 😉
Il y a aussi des prix dans l’équation. Combien faut-il de drones pour atteindre le prix d’un hélicoptère d’attaque ? Ou dit autrement, quelle superficie de terrain peut traiter respectivement l’essaim de drones au même prix que l’hélicoptère d’attaque ?
Il y a toujours ce lobbying « naviguant » en France qui met en avant la capacité supérieure du pilote à évoluer dans un contexte non prévu par les algorithmes des engins automatisés. Cela s’avère souvent le cas . Dans le contexte budgétaire actuel et compte tenu des couts prohibitifs des modifications de notre flotte TIGRE imposés par Airbus hélicoptères France je pense que la question serait le dosage efficacité / coût du mix hélicoptère piloté essaims de drones dans un combat haute intensité sachant que l’homme peut aussi faire des erreurs . Sur demande de la Bundeswehr il est à noter que Airbus hélicoptères Allemagne opte pour l’EC145M « léger » accompagnés d’essaims de drones . . Un vrai débat entre militaires opérationnels pro et anti drones serait nécessaire et pas uniquement la position d’un chef d’état major pilote qui n’a pas réellement une expérience des drones pour la simple raison que notre armée n’a pas encore acquis d’expérience en la matière . L’histoire a largement démontré l’incapacité de nos généraux à anticiper et concevoir des nouvelles stratégies de combat . L’image du glaive et de la cuirasse est un peu éculée
L’image est éculée, c’est vrai, mais la dialectique qu’elle illustre est une permanence historique.
La question qui se pose avec Schill est de savoir s’il veut revenir à un état antérieur, en préservant une capacité hélicos pilotés, parce qu’il espère que les parades contre les drones vont définitivement éliminer la menace, donc réhabiliter l’hélico piloté, ce qui permettra de revenir à la normale, comme avant les drones.
Ou bien est-ce qu’il a bien compris que ce qui se met en route c’est une dialectique glaive/bouclier qui va transformer la capacité hélicos pilotés, donc ce qu’il faut viser ce n’est pas la préservation de la capacité mais sa transformation pour qu’elle puise continuer à exister dans un monde où les drones existeront eux-aussi.
Et à l’entendre, c’est pas super net. A la fois il donne l’impression de baigner dans cet attrait nostalgique de retour à la normale d’avant les drones, mais en même temps on comprend qu’il perçoit la contrainte d’évolution darwinienne, donc qu’il ne va pas pouvoir faire l’économie de la transformation et qu’il en a bien conscience.
Pour moi, il se trompe juste de mise en scène: il tient absolument à aborder le sujet en vantant les mérites de l’homme dans le cockpit, le côté irremplaçable de l’homme par sa maîtrise de la situation, par la justesse de son appréciation, par ses capacités de décision, sa logique, bref tout ce bordel auquel les sciences cognitives ont rendu justice en démontrant qu’on est tout simplement des gros nuls par rapport au premier ordinateur venu, c’en est même une honte.
Nan, il n’y a qu’une seule raison de mettre un mec dans un cockpit, c’est qu’il est teigneux, c’est tout.
La question n’est pas de l’hélicoptère en général, mais de certaines missions qu’il assume actuellement. La reconnaissance, la ligne de contact c’est mort, point. On parle de machines ruineuses à 30-60 millions qui se font descendre comme des mouches par des missiles < 15 000€. Et ceux là une fois descendus, il ne remontent pratiquement jamais. Y a pas d'échelons avancés comme pour les chars de combat pour remplacer une chenille ou un train de roulement endommagé etc.
Le contingent ça existe, mais la nécessité aussi. L’exercice est de savoir discerner la contingence de la nécessité, c’est ce pourquoi le général est payé. A une époque on a dû remiser la hallebarde face à la « contingence » du mousquet. Au minimum une profonde réflexion collégiale sur l’avenir de ce vecteur est nécessaire, au lieu d’aphorismes creux sortis d’un seul haut galonné.
@Vinz
Tout à fait d’accord. Face aux futurs drones FPV, munitions rôdeuses autonomes, et à la démocratisation des MANPADS, l’hélicoptère de combat piloté est poussé vers la sortie. Non pas qu’il soit dépassé sur le plan technologique : on peut tout à fait imaginer de le doter de systèmes de protection active, ou autres lasers d’autodéfense. On peut aussi imaginer de le doter de drones ailiers (« loyal wingmen ») pour le laisser prudemment à distance de sécurité, en arrière de la ligne de front, et le doter d’armements à plus longue portée. Mais cette fuite en avant technologique aura nécessairement pour effet d’augmenter toujours plus le coût d’acquisition et de maintenance de la flotte d’hélicos, donc de réduire toujours plus le volume du parc, compte tenu de nos contraintes financières. Est-ce bien raisonnable d’emprunter cette voie, qui ressemble de plus en plus à une impasse financière et opérationnelle ?
L’alternative, c’est de repenser notre ALAT et sa fonction appui-feu, qui devra désormais s’articuler autour de munitions rôdeuses, et d’hélidrones (ou quadcopters) d’environ 1 à 2 tonnes, emportant un canon de 20/30mm, ainsi que des roquettes/missiles antichars/munitions rôdeuses. Ces drones devront être simple et peu coûteux à produire, et considérés comme semi-consommables en cas de conflit. Dotés d’une IA régulièrement mise à jour pour les rendre autonomes en phase de vol, et équipés de liaisons de données sécurisées, ils seront produits et stockés au même titre que des munitions, pour pouvoir être employés en quantité lorsque la situation l’exige. Une petite révolution culturelle pour l’ALAT, mais cela lui permettrait au final de renouer avec ses fondamentaux, et sa raison d’être.
@HMX,
Désolé de vous contredire mais il y a déjà un certain temps que l’ALAT ne fait plus de l’appui feu, ou exceptionnellement. Voir la doctrine de l’aérocombat à la française. Cordialement, RDS.
A une certaine époque les militaires disent que la cavalerie n’a pas dis son dernier mot… L’histoire a dit autrement ….
@ hmx….euh, je rappelle tout de même qu »il était censé être insubmersible même avec des cloisons étanches qui ne fermaient pas en haut….si l’IA en est de même , il y aura d’autres Titanic dans le numérique…la preuve : on a vu deja ce que peut donner l’intelligence d’un ordinateur con avec le système cornecul du MCAS du Boeing 737 max…
Si le Titanic avait été conçu par l’I.A. en tenant compte de l’insubmersibilité les cloisons qui ne fermaient pas en haut ne seraient jamais apparues dans le moindre plan! Ne pas oublier que pour des raisons de………….coûts l’acier qui a servi à le construire n’était pas spécialement de haute qualité! Celui des rivets en particulier était trop riche en carbone ce qui les rendaient cassants! Quand les tôles ont commençé à se déformer suite à la collision avec la glace elles ont provoqué un effet de « levier » sur les têtes de ces rivets qui ont sauté les uns après les autres!
Ce qui les rendait.
Les plus de 100 ans se souviendront ici, que d’antiques paniers volants, des SWORDFISH, torpillèrent le gouvernail de l’ultra moderne BISMARK, scellant ainsi son sort. Ces mêmes vieilleries qui, auparavant, furent les responsables du succès d’une attaque Britannique contre la flotte Italienne ancrée en baie de Tarente.
Et qui ne connait pas la Bataille du cap Matapan ne sait pas qu’avec ces engins déclarés « franchement hors du cadre », la R.Navy de l’époque fut encore capable d’infliger de lourds dégâts à son rival Italien . Enfin et pour votre route, vous est ici fait une invitation à potasser le succès contre le Fort du Chaberton ( 05 ) qui fut réduit au silence par 02 vétustes mortiers sortis d’un arsenal Tarbais.
Pour tout sujet, méditons donc sur la nécessité qu’il y a, à son propos, de mener une profonde et équitable réflexion avant de le balancer avec l’eau du bain.
…En ex-Yougoslavie on a toujours utilisé des hélicoptères pour des EVASAN ou l’arrivée d’autorités aussi bien civiles que militaires malgré la présence d’une foultitude de missiles Sam de tous modèles …Mais seulement quand les risques étaient quasi nuls ! …C’est vrai il n’y avait pas de drones ,mais que des tireurs isolés aussi dangereux armés du Barett US ! Pourtant ils ont maintes fois survolés en radada Sarajevo et autres lieux ! Merci aux Pilotes de cette époque !
Ils ont survolé.
C’est parfois consternant de voir certains s’enfoncer dans leurs certitudes… Comme si nos ingénieurs, officiers et généraux, DGA, STAT, ALAT, Airbus hélicoptères, Thales, étaient tous un ramassis d’andouilles… Comme si nos techniques d’aérocombat étaient similaires aux méthodes russes… Comme si nos pilotes ignoraient les dangers que représentent les drones et Les moyens de la défense antiaérienne de nos adversaires… Comme si nos donneurs d’ordres ignoraient les ratios coûts/bénéfices/risques… Comme si l’ALAT faisait encore principalement de l’appui feu en superposition de la ligne de front… Comme si nous ne développions pas des parades… Comme si, comme si…
Sur demande de l’ancien ministre des armées une réflexion a été menée par l’ensemble des acteurs (comme d’ailleurs au sein de l’USAAB, l’United States Army Aviation Branch = ALAT US, qui a les mêmes méthodes d’aérocombat que nous) et la réponse est on s’adapte et on continue ! Libre à certains de penser que ce sont tous des Gamelin.
Désolé d’être aussi incisif… Cordialement, RDS