L’École nationale des sous-officiers d’active mise sur une pédagogie « progressive » pour faire réussir ses élèves
Après une année 2023 compliquée en matière de recrutement, l’armée de Terre a lancé une nouvelle campagne de communication qui, avec le slogan « Peux-tu le faire ? », met l’accent sur le dépassement de soi. Selon ses explications, il s’agit d’interpeller la « jeunesse sur sa capacité physique et mentale », tout en soulignant les valeurs qu’elle incarne, comme le mérite, l’équité ou encore la fraternité.
Avec la nécessité de renouveler environ 10 % des effectifs chaque année, la bataille du recrutement est permanente pour l’armée de Terre. D’autant plus qu’elle doit également renforcer sa réserve opérationnelle, en attirant à elle environ 5000 réservistes par an.
Cela étant, convaincre des jeunes à pousser les portes d’un Centre d’information et de recrutement des forces armées [CIRFA] pour ensuite passer les tests de sélection est une chose. Encore faut-il que, après leur incorporation, ils ne dénoncent pas leur contrat initial d’engagement durant la période probatoire de six mois.
Selon les chiffres du Haut comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM], l’armée de Terre connaît quelques difficultés à ce niveau.
« Au sein de l’armée de Terre, dont les effectifs de militaires du rang sont les plus importants, le taux des départs pendant la période probatoire a évolué à la hausse de façon continue entre 2015 et 2019, passant de 26,8 % à 32,3 %. Cette hausse s’explique notamment par la forte augmentation des recrutements au cours de ces quatre années et la faible sélectivité. En 2022, ce taux repart à la baisse par rapport à 2021 pour atteindre 29 % », a en effet relevé le HCECM, dans l’édition 2023 de sa revue annuelle de la condition militaire.
Ces données ne concernent que les militaires du rang. S’agissant des autres catégories [officiers et sous-officiers], le HCECM ne donne pas de chiffres.
Cependant, cette semaine, dans les pages du quotidien La nouvelle République, le commandant de l’École nationale des sous-officiers d’active [ENSOA] de Saint-Maixent, le général Pierre Chareyron, a livré quelques précisions.
Ainsi, a-t-il confié, cette année, « l’attrition est de 16 % pour les [recrutements] directs », c’est-à-dire des élèves venus du monde civil. Ce taux tombe à 2 % pour les élèves issus du recrutement semi-direct [c’est-à-dire recrutés parmi les militaires du rang].
Le taux de départ constaté à l’ENSOA est deux fois moins important que celui des militaires du rang. Pour autant, et même s’il a encore baissé ces dernières années, le général Chareyron entend le réduire à son volume « incompressible ».
« Nous avons gagné quelques points ces dernières années. Nous étions plutôt à 20 % il y a deux ans. C’était peut-être lié à la sortie du Covid », a estimé le général Chareyron. Évidemment, l’objectif est que ce taux de départs prématurés soit le plus bas possible, sachant qu’il « y aura toujours un volume incompressible », a-t-il dit.
Parmi les causes de cette « attrition », le général Chareyron a cité l’inaptitude physique. « On détecte parfois à la première visite médicale une pathologie qu’on n’avait pas vue jusque-là », a-t-il avancé. En outre, il y a également une « grande disparité entre des jeunes de niveau physique faible et d’autres bien préparés », a-t-il relevé.
Mais, le plus souvent, c’est le changement par rapport à la vie civile qui provoque une partie des dénonciations de contrat. « Une partie a aussi un ‘choc à l’ouverture’ en découvrant la vie dans les chambres, la discipline, l’usage d’une arme auquel ils n’avaient pas pensé », a expliqué le général Chareyron.
Aussi, l’enjeu pour l’ENSOA est d’amortir ce « choc », en mettant l’accent sur une phase d’acculturation et en faisant en sorte que ses élèves aient une idée aussi précise que possible de ce qui les attend. Outre les questions relatives à l’hébergement, son commandant estime qu’ils doivent être considérés dès le départ comme des « frères d’armes ». Et d’ajouter : « On est là pour les faire réussir, pas pour les bizuter. […] Le folklore, les classes à grand-papa, on a éliminé ». Enfin, il s’agit également de leur expliquer la finalité des exercices qu’on leur fait faire. « La pédagogie doit être progressive », a-t-il insisté.
Le sujet est de relever le niveau.
Le problème étant que le matériaux de base a baissé de qualité aussi…
Le matériau, les matériaux.
Le matériel, les matériels.
Enfin! La pédagogie progressive doit être la norme et permettre l’appropriation, par les candidats sous-officiers, de leur métier. S’élever par l’effort c’est bien, progresser avec intelligence et bienveillance c’est mieux.
Le « matériau de base » peut avoir baissé.
Non que les jeunes soient moins bons, mais parce que de nos jours rien ne garantit que l’article 1er du statut sera respecté : « la mission des armées est de préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la Patrie et des intérêts supérieurs de la Nation ».
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Dans les années soixante, on n’avait aucun doute à ce sujet.
Dans les années soixante-dix et quatre-vingts, c’était déjà de moins en moins sûr.
Puis s’est installée la certitude du contraire, excepté en 2003 avec un bref sursaut de Jacques Chirac qui s’est souvenu pendant un instant qu’il était gaulliste et a refusé de suivre les Américains en Irak.
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Nos armées se porteraient certainement mieux si la Représentation Nationale faisait son boulot et interdisait qu’elles ne soient pas utilisées autrement que conformément à la loi.
« si la Représentation Nationale faisait son boulot et interdisait qu’elles ne soient pas utilisées autrement que conformément à la loi. »
Ce que vous écrivez signifie « si la Représentation Nationale faisait son boulot et interdisait qu’elles soient utilisées conformément à la loi ».
« oui mas non » est typiquement l’un de ces illettrés fonctionnels qui polluent ce blog.
Boumeur a probablement fait un emploi erroné du « ne » explétif (usage du « ne » qui n’a pas valeur de négation et peut être omis – il l’est généralement à l’oral et fréquemment à l’écrit – dans une phrase).
Exemple : Je redoute qu’il ne le dise = Je redoute qu’il le dise.
Mais le « ne » explétif ne doit pas être renforcé par « pas », car il perd alors son statut explétif et redevient négatif :
Je crains qu’il ne faille le faire = Je pense qu’il faut le faire.
Je crains qu’il ne faille pas le faire = Je pense qu’il ne faut pas le faire.
Le commentateur voulait donc probablement écrire :
« si la Représentation Nationale faisait son boulot et interdisait qu’elles ne soient utilisées autrement que conformément à la loi. »
Toutefois, le problème demeure, car le « ne » explétif ne peut pas être utilisé après les verbes « interdire » et « défendre ».
Pour être conforme à la pensée de son auteur, la phrase aurait ainsi dû être :
« si la Représentation Nationale faisait son boulot et interdisait qu’elles soient utilisées autrement que conformément à la loi. »
https://www.tlu.ee/~a311296k/ne%20expletif%202.pdf
Non, Monsieur l’abbé : j’ai bien écrit ce que je voulais écrire.
Moi aussi j’ai quelques notions littéraires. Mon éditeur a rarement l’occasion de corriger mes textes.
@Boumeur
Dans ce cas, je suis preneur d’une explication analytique de votre phrase, car je reconnais ne pas la comprendre en l’état.
@Boumeur,
Oui mais ici c’est plus un problème de logique:
« si elle interdisait qu’elles ne soient pas utilisées / autrement que conformément à la loi ».
– 1: si elle interdisait qu’elles ne soient pas utilisées = si elle obligeait à utiliser l’armée
– 2: autrement que conformément à la loi = de façon illégale
1+2= si elle obligeait à utiliser l’armée de façon illégale
Vous avez cumulé une interdiction avec une obligation de ne pas faire, le tout assorti d’une exclusion (autrement que) ce qui fait beaucoup dans une seule phrase, donc on s’y perd un peu. Rien de grave, notre cerveau a du mal à gérer ce genre de chose.
Donc l’abbé a raison. Mais si c’est effectivement ce que vous vouliez écrire (le boulot de la représentation nationale est d’obliger le gouvernement à faire un usage illégal de l’armée), moi ça me va, hein?
Si c’est votre avis et que vous le partagez… Mais, euh… vous êtes nombreux à converger vers cet avis au sein de l’armée, quand vous en discutez entre vous?
C’est juste pour savoir si vous avez un appétence particulière pour le coup d’Etat, les gars. Parce que si votre lapsus est révélateur, autant en discuter tout de suite, non?
«
Me faite pas rigoler avec Chirac et l’Irak de Saddam Hussein, Chirac lui même comptait à l’époque sur le remboursement de la dette abyssal iraquienne pour se sortir de la mauvaise passe financière qu’il traversait, ses privatisations n’ayant pas réduit la dette de la France mais au contraire augmenté.
Saddam Hussein n’a jamais eu la plus petite intention de rembourser sa dette armurière à la France même quand il lorgnait sur les richesses du Koweit. Chirac s’est bien fait roulé dans la farine.
Il n’y a aucune vertu à cet épisode, que des magouilles politicarde sans fin.
Tout à fait, Thierry.
Mais quels que fussent les motifs de Chirac, il a beaucoup fâché les Américains en refusant de mettre nos armées à leur disposition.
Pourtant cette mise à disposition était devenue une évidence depuis Mitterrand.
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C’est redevenu une évidence après Chirac et ça pèse beaucoup sur le recrutement.
ça c’était avant ou après que les casernes de Montluçon et de Nogent-le-Rotrou soient revendues à Saddam à coups de pots de vin juteux et de rétrocommissions extraordinaires, histoire qu’on sache bien ?
Ne me faites pas.
C. s’est bien fait rouler.
Ses privatisations n’ayant pas réduit mais au contraire augmenté la dette de la France.
Ses privatisations n’ayant pas réduit la dette de la France mais l’ayant au contraire augmentée.
En régime de retro-commissions, le débiteur tient son créancier par les joyeuses.
Oui Boumeur. Mais la prétendue « Représentation Nationale », ce sont les partis politiques.
On aimerait connaître leurs sponsors.
@Électeur
La loi, faite par les partis politiques, interdit d’examiner les finances des partis politiques.
Et maintenant vous vous répondez à vous-même qui vous étiez déjà répondu à vous-même !
Il n’y a personne pour jouer avec vous ?
@FTAM,
Pas du tout. Sarkozy s’est même fait allumer (à propos de ses comptes de campagne) en raison d’une manipulation grossière qui a été détectée par une journaliste qui enquêtait sur le sujet, lorsqu’elle a consulté ces documents comptables, après examen assez sommaire desdits comptes.
En pratique, elle est tombée sur des fausses factures, avec des montant énormes qui n’étaient manifestement pas causés. En quelques coups de fil, elle a pu déterminer qu’il n’y avait pas de dépenses correspondantes dans la comptabilité du parti.
La révélation de la manip ne lui a pris que quelques heures d’investigation. Ce qui lui a pris le plus de temps, c’est de fermer les portes (vérifier, recroiser, valider, etc).
Vous êtes trop mignon, à vous répondre à vous même.
La citation exacte de Monsieur Prudhomme est « c’est mon opinion et je la partage ».
Sur ce blog, certains intervenants utilisent plusieurs pseudonymes. Ce n’est pas un problème.
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Il y a aussi des intervenants dont les avis convergent.
Ceci parce que la plupart des sujets abordés sur opex360 sont débattus hors de la vue du public (et donc hors des limitations fixées par la loi à l’expression publique) par échanges de mails entre militaires et anciens militaires réunis en associations.
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Si vous n’êtes pas dans une de ces associations, vous ne connaissez pas la sociologie de ce blog : ce que vous prenez pour des multipseudos sont souvent des intervenants qui ont discuté du sujet par ailleurs.
Ah, les fameux échanges de mails. C’était donc ça…
Ne prenez quand même pas trop les lecteurs de ce blog pour des abrutis, monsieur C.
La derniere tentative de coup d état militaire en France, c est 1961.
Pédagogie « progressive » « Peux tu le faire? » fraternité
Exemple:
Sous-off: « Kevin, peux tu nettoyer le camion STP? »
Spécialiste: « Karen, peux pas j’ai poney. »
Sous-off, avec de la Pédagogie: « Kevin, si le camion n’est pas propre ce soir, le Capitaine Ken va pas être content. Je vais lui répéter que t’as pas pu nettoyer le camion. Cela va le blesser. »
Spécialiste: « Ah non: il va pas encore chialer toute la journée celui là. Ok, un coup vite fait. J’y cours. »
Le slogan « Peux tu le faire » vise une population dotée d’un minimum de sens du défi, d’amour propre, et accessoirement de vocabulaire.
Pas vraiment en ligne avec l’oisiveté, l’avachissement physique et mental, le refus des règles, l’individualisme en cours.
« Une partie a aussi un ‘choc à l’ouverture’ en découvrant la vie dans les chambres, la discipline, l’usage d’une arme auquel ils n’avaient pas pensé »
Pathétique, fallait pas les inviter !!!
Il y a des études concernant le type de cible sensible à ce genre d’argument, exemple: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5695721/
@Patadouf,
C’est-à-dire qu’il faut éviter de tomber dans le travers du vieux con, c’est ça qui est le plus dur à nos âges.
Le travers du vieux con, c’est de prendre les jeunes générations pour des dégénérés et se prendre soi-même pour l’ultime représentant d’une civilisation qui, jadis, a été plus évoluée et qui est sur le point de disparaître. Le dernier des Mohicans, quoi. Ou après moi le déluge.
Ici, vous avez affaire à une population dont une partie va découvrir en cours de route que l’armée ne correspond pas à ses fantasmes, ses rêves, ses espoirs, ses aspirations, ses envies, etc. Franchement, c’est arrivé à toutes les générations. Et ce n’est même pas une question d’âge.
A 70 ans, vous pouvez vous faire des illusions sur une maison de retraite, qu’on vous a décrite comme un vrai petit paradis sur terre, et découvrir que c’est de la merde, que la bouffe est dégueulasse, que les pensionnaires sont maltraités, que ça vaut pas le prix que ça coûte, etc.
Si cela devait vous arriver, personne ne songerait à dire que vous sombrez dans « l’oisiveté, l’avachissement physique et mental, le refus des règles, l’individualisme en cours ». Et pourtant on pourrait le dire, parce que nos petits vieux d’aujourd’hui sont eux-aussi des enfants gâtées. Leurs revenus sont désormais supérieurs à ceux des jeunes actifs qui leur payent leur retraite, par exemple. Et c’est eux qui ont cramé la planète, qui ont creusé la dette, qui ont repoussé les réformes, etc.
On peut très bien construire un discours anti-vieux, qui serait le pendant du discours anti-jeunes des vieux cons, et qui serait lui-aussi impitoyable.
Si vous voulez installer ce genre de rapports entre les générations, allez-y, mais ayez bien conscience qu’on face il y a du répondant et que les jeunes générations en ont autant à votre service et qu’ils ne sont pas dépourvus d’arguments sérieux. Moi je serais vous, je la jouerai plus fine. Surtout si j’ai besoin de recruter des jeunes pour me défendre, puisque c’est ça l’armée. Je suis 1/67 millionième de sa mission, comme nous tous.
Donc, je commencerais pas par leur cracher à la gueule en pissant mes vieilles haines recuites de vieux con qui se croit supérieur à l’ensemble du genre humain. J’aurais un autre principe: faire avec les gens tels qu’ils sont et s’en arranger pour les mener à la réussite en valorisant leurs talents. Ceux qu’ils ont. Je suis preneur de tous ceux qu’ils ont, sans chipoter.
Je crois que j’appliquerais quelque chose qui ressemble à ce que préconisait Dewey à son époque, puisque « pédagogie progressive », ça renvoie vers ça, quand même.
A moins d’un conflit direct sur le territoire ou confronter tout les jours au combat pour vivre, je nous vois mal pour les années à venir…
Ou¹ de se confronter. Où² se confronter.
Ou¹ d’être confrontés. Où² être confrontés.
1 : « ou » comme « ou bien ».
2 : « où » comme « dans lequel ».
Tout le jour, tous les jours, toute la nuit, toutes les nuits.
Aucun intérêt
Plutôt que de s’arrêter sur ceux qui partent, j’aimerais qu’on souligne ceux qui restent. C’est quand même l’immense majorité.
» j’aimerais qu’on souligne ceux qui restent. C’est quand même l’immense majorité. » Effectivement mais c’est dur de lutter contre « l’optimisme » à la française où de l’art de parler du verre à………………….moitié vide!
@ Ingo
Après le premier contrat, on perd 30%, après l’IDPNO entre 9 et 11 ans de service, regardez bien l’envolée de moineaux.
Si’il n’y a pas assez d’adjudants et d’adjudants-chefs dans les armées, c’est bien qu’il y a des problèmes.
Dans votre exemple, ça fait quand même 70% qui restent. Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas de problème de fidélisation et qu’on ne pouvait pas améliorer les choses mais je constate à la lecture de l’article que le taux d’attrition tombe à 2% pour les soldats du rang à qui on a donné la possibilité de progresser dans la carrière et qui on fait l’effort de retourner sur les bancs de l’école pour se former ce qui n’est jamais évident. C’est intéressant et bien loin des discours de pleureuses systématiques.
Pédagogie « progressive ????
yep au peloton d’élèves s/off 73/06
t’a percuté ? alors cours cours …. d’entrée même avec juste mon certif j’avais compris , pas d’introspection pas d’état d’âmes pas de perte de temps : tu apprend tu cours tu dors ….. suis sur qu’ils sont aussi capable voire plus que nous l’étions mais leur surcharge n’est pas que pondérale ils ont trop de poids dans la tête : leurs droits, leur genre, leur liberté morale leur culture parce qu’il n’y a plus une culture française ; tout est égal tout ce vaut mais des cultures des clans des communautés religieuses , des communautés comportementales , genrées nous ne sommes plus un peuple une nation mais un conglomérat de tribus pourquoi aurions nous UNE Armèe ?
Tout Se vaut.
https://jeretiens.net/ca-ou-sa-ce-ou-se-ces-ou-ses-cest-ou-ses
@KEL-TO,
Disons qu’il y a une transformation de la culture, qui devient beaucoup plus identitaire. Le problème étant qu’on y participe tous, qu’on le veuille ou non.
Même quand on ne le veut pas (donc on reste universaliste, par exemple) on est malgré tout conduit à opposer une mauvaise identité à une bonne, ce que vous faites, d’ailleurs:
» ils ont trop de poids dans la tête : leurs droits, leur genre, leur liberté morale leur culture parce qu’il n’y a plus une culture française ; tout est égal tout ce vaut mais des cultures des clans des communautés religieuses , des communautés comportementales , genrées nous ne sommes plus un peuple une nation mais un conglomérat de tribus pourquoi aurions nous UNE Armèe ? ».
Vous commencez votre phrase par « ils », donc vous visez des gens, et vous leur associez des déterminants (ils ont ceci ou cela dans leur tête). Alors, qui sont ces « ils »? Ben on sait pas, mais en tout cas, ce qu’ils sont a une incidence sur la culture: le relativisme, selon vous. Et vous embrayez sur la culture: « tout est égal tout ce vaut mais des cultures des clans des communautés religieuses , des communautés comportementales, etc ». Et puis vous terminez par nation/armée/universalisme.
Donc, dans votre phrase, trois ingrédients (le « ils », la culture actuelle et son relativisme, puis la nation et l’armée baignant dans l’universalisme républicain) vous servent à opposer la bonne identité:
– La vôtre, celle de l’universalisme républicain, qui est le liant du mortier que forment la nation et son armée
– à la mauvaise identité, celle de ces « ils », qui véhiculent une culture relativiste, clanique, communautaire, etc.
Bref, on en sort pas. La pensée identitaire est un concept englobant: une fois qu’on y entre, on a du mal à la définir autrement que par elle-même, on reste englué dans le concept.
Je vous suggère de déconstruire, parce que là, vous êtes en train de reproduire le modèle que vous critiquez, en fait. Et pour ça, rester pragmatique et pratique: c’est un problème de recrutement et de formation. En gros, 1 candidat sur 3 se barre avant la fin, c’est trop, faut réduire. On refait pas le monde, on réfléchit juste à ça.
L’armée ne va pas renoncer à ses valeurs, il n’est pas question de ça. Elle va modifier sa pédagogie. Notamment, elle va expliquer au gens la finalité des exercices qu’on leur demande de faire. C’est un truc qui peut paraître idiot, mais figurez-vous que c’est loin d’être évident dans notre culture pédagogique.
Certainement pas. L’ armée de conscrits et ses effectifs pléthoriques ont sauvé la ‘nation en refusant de suivre les généraux factieux pro-Algérie française dans leur tentative de coup d’ État désespéré. Cet épisode s ‘ est déroulé en 1962. Vive la conscription obligatoire touchant garçons et filles. Apprendre un minimum le maniement des armes légères voire plus me semble toujours pertinent.
@Chamek, vous développez une légende.
Ce sont les personnels de la logistique qui ont fait avorter le putsch. Or ces personnels étaient très majoritairement des tspécialistes, des techniciens donc des pros.
Deux régiments d’Appelés ont eté dissous pour leur participation au putsch : le 14ème Chasseurs et le 18ème Chasseurs. Ils ne supportaient pas que leurs camarades soient morts pour rien.
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Le clivage que vous imaginez se situe entre mêlée / soutien et non pas entre conscrits / pros.
Ca fait depuis longtemps partie des préjugés gauchistes : tous les militaires professionnels sont boulangistes.
Le terme « boulangiste, qui date du 19ème siècle, a été modernisé en « putschiste » mais il s’agit du même préjugé.
Exactement. Merci !
Deux sur combien?
Sinon, je crois que le putsch a échoué parce qu’il n’avait pas de base politique suffisante. et qu’il était brouillon dans son concept et improvisé dans son exécution.
Les mecs avaient en face d’eux un monument, de Gaulle, et en réalité aucune solution. Ils se sont fait laminer. En plus de Gaulle, avec le don de la formule qui le caractérise, a su très vite trouver les mots et, surtout, lui avait compris que la télévision existait:
https://mediaclip.ina.fr/fr/i00012390-charles-de-gaulle-un-quarteron-de-generaux-en-retraite.html
« Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité : un groupe d’officiers, partisans, ambitieux et fanatiques »
Et vlan!
Vous faites quoi après ça? Ah ben… euh… Bon, ben on rentre sagement dans nos casernes et fin du match. On arrête les frais.
« généraux factieux »
tu veux dire ceux qui prétendaient faire respecter l’article premier de la constitution française sur l’unité et l’indivisibilité du territoire national, donc jusques et y compris les départements d’Algérie, chamelier ?
Ce n’était pas à eux de prétendre le faire, et certainement pas par ces méthodes.
d’accord et donc si personne d’autre ne le faisait, il devaient regarder ailleurs avec ce courage typique du républicain© frônçais ?
un soldat à le devoir de ne pas abandonner à l’ennemi une terre française, c’est don devoir et son honneur, même si c’est un mot que des cloportes ne comprennent pas vraiment.
Les temps changent, les gens changent, le matos change…mais la guerre elle ne change pas…ça reste toujours des tripes du sang et de la merde. Alors la formation St Maix 2024 avec des pincettes c’est juste complètement à coté d’la plaque…
« l’usage d’une arme auquel ils n’avaient pas pensé » »
Ben voilà les conséquences du durcissement de la législation sur les armes que j’avais dénoncé, s’il faut former des recrues à partir de zéro c’est forcément un handicap majeur pour l’armée de convertir tous ces jeunes à un monde dont ils ne savent rien ou n’imaginent pas en jouant à leur fps (first person shooting) sur console vidéo.
Il faut permettre aux français d’avoir et d’utiliser des armes à feu sans formalité excessive en dehors de toute démagogie ou hystérie politique coutumière de diabolisation en la matière. C’est un investissement pertinent à long terme pour la défense de chacun des français, mais aussi de la France dans sa globalité qui serait capable de lever en masse en peu de temps des gens mobilisable sans un entrainement trop long et trop couteux pour les former.
On ne sera jamais à l’abris d’une offensive militaire surprise tel que l’on connu les Ukrainiens et l’on doit être prêt immédiatement pour repousser l’adversaire. d’autant que la France a déjà été par le passé dans cette situation, ça devrait au moins être une leçon…
Une offensive telle que l’ont connue les Ukrainiens.
Dans nos belle campagnes françaises nous avons aussi des difficultés de recrutement mais cela ne nous empêche pas de réaffirmer avec conviction que le mot abri s’écrit sans s au singulier.
Être à l’abri, un abri de jardin, cet abri antiaérien, conserver à l’abri de la lumière, mon abri côtier.
Laissez tomber Thierry, trop d’accidentologie, en dehors même de la problématique des violences.
Regardez ce qui se passe déjà avec ces armes par destination que sont les véhicules terrestres à moteur, on a déjà trop de morts avec les refus d’obtempérer et vous, vous voulez filer des armes par nature aux gens. Des armes à feu, en plus.
Et vous rajoutez les suicides là-dessus…
« la discipline »
Sûr. Le choc doit être violent.
« Mon gentil garçon, si par hasard, tu as un peu de temps libre et cela ne te gêne pas, peux-tu avoir l’extrême gentillesse d’accéder aux souhaits de ton supérieur, qui n’est pas vraiment ton supérieur, mais ton aidant à devenir plus grand, sachant bien entendu que tu possèdes en toi déjà tout le savoir. Ton aidant n’est là que pour t’aider à le « réaliser », à exploiter ton potentiel sous-jacent, etc. »
1 sur 3 qui part dans ces conditions ne fait pas forcément peur ni désespérer de la jeunesse.
On aimerait en revanche des statistiques sociales et ethniques sur nos valeureux signataires, pour savoir si le recrutement « fait nation ».
C’est tout le problème des gens comme toi, celui d’être « étranger » à l’armée.
Donc on se fait des films, on critique derrière son écran en pensant tout savoir plutôt que de s’engager, même dans la réserve.
Pedagogie progressive pour pallier aux defaillances des institutions, des parents, et de la classe politique qui n’a rien fait pour les empecher, bien au contraire. L’habitude est prise de la facilité, de l’individualisme, de se défiler et de laisser le sale boulot à d’autres. On récolte là ce qui a été semé. C’est avant l’echeance de l’entrée dans la vie active que le necessaire doit être fait à tous les niveaux.
On pallie quelque chose, on ne pallie pas « à » quelque chose.
Pédagogie progressive pour pallier les défaillances des institutions.
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/pallier-quelque-chose-ou-pallier-a-quelque-chose/
Malheureusement c’est aussi un signe des temps car les mentalités des jeunes ont fortement changé. Certes l’armée a toujours eu ses détracteurs et ses opposants, mais il y a 30, 40 et 50 ans en arrière, la jeunesse était moins conditionnée par l’idéologie notamment gauchiste qui a impacté toutes les générations souvent dès le collège et le lycée. 75 % des jeunes d’aujourd’hui supporte mal la discipline, l’abnégation et l’obéissance ainsi que le sens de l’effort, s’il n’a pas une conséquence « jouissive » ou pécuniaire immédiate.
Le culte de l’individualisme, Les distractions virtuelles, la facilité de voyager, et bien d’autres facteurs que je n’énumèrerais pas contribuent au désintérêt du monde militaire, et ce n’est pas les défilés du 14 juillet qui changeront ce fait. Je me suis engagé dans la marine en 1972, parce que je rêvais de voyage,
de découvertes et qu’à 16 ans on se faisait de bon copains qui partageaient les mêmes goûts. Ce phénomène de déficit de recrutement est d’ailleurs une réalité dans presque tous les pays occidentaux, et certainement pour les mêmes raisons.
Je suis en partie en accord avec vos exemples mais moi ce que je constate également c’est qu’il n’y a pas que les jeunes qui ne supportent plus la discipline etc…
De part mon travail, la génération des 55-65 ans n’est pas non plus très au fait de la discipline, civisme etc…
Vous n’imaginez pas le nombre de gens de cette génération (j’ai 56) qui n’en a cure et qui est loin de montrer le bon exemple.
Pour exemple, j’ai des voisins, 2 couples de jeunes, très respectueux, travailleurs, impeccable et j’ai 3 autres voisins (la génération des anciens) qui sont ceux avec qui j’ai le plus de problèmes de voisinage (tonte le dimanche après midi, abattage d’arbre sur le domaine de la forêt communale et quand je fais la remarque la réponse est « on fait ce qu’on veux, on est chez nous »).
Et le pire, une voisine de 71 ans qui nous insulte à longueur de journée (pas que moi), car aigrie etc…
C’est toute une éducation des gens nés à partir de 1960 qui part en sucette.
@armand flex…bonne rigolades avec vos vieuxc..s, les voisinages de tout époques à toujours été source de conflit..la vieille de 71 ans c’est peut-être Alzheimer.. .non pas de nouveautés…juste des Français dans toutes leurs splendeurs…
De toute époque.
Dans cette expression, « tout » est adjectif et s’accorde donc régulièrement avec « époque ».
Mais si « tout » avait été adverbe, votre accord aurait été bon (des voisines tout équivoques).
Les voisinages ont toujours été. / Le voisinage a toujours été.
À part ça, si on écrit bien « de la part de » et « de part en part », c’est plutôt avec la préposition « par » qu’on écrit « de par mon travail ».
Toutefois, l’Académie restreint la locution « de par » à sa signification première d’« au nom de » et précise que l’utiliser pour dire « en raison de » est une extension de sens abusive ; elle préconise pour cet usage de plutôt employer « par », « du fait de » ou « étant donné ».
https://www.academie-francaise.fr/de-par
Par mon travail…
75 % supportent mal.
En effet, car ce qu’il faut retenir pour faire l’accord de « 75 % » n’est pas que cette valeur vaut 0,75 mais plutôt qu’il y a 75 parts (pour 100 parts), ce qui justifie sans équivoque l’emploi du pluriel.
Un pour cent vaut 0,01.
1,9 % vaut 0,019.
Deux pour cent valent 0,02.
2,1 % valent 0,021.
Dix pour cent valent 0,1.
Soixante-quinze pour cent valent 0,75.
Cent pour cent valent un.
@Breer « la jeunesse était moins conditionnée par l’idéologie notamment gauchiste A peine, dans les années 70 l’antimilitarisme n’était pas une « vue de l’esprit » et les comités de soldats non plus! Tout cela « téléguidé » par une certaine gauche qui allait prendre à l’époque ses ordres à………….Moscou……………déjà!
https://histoire-sociale.cnrs.fr/lapparition-et-lextension-des-comites-de-soldats-en-france-dans-les-annees-70-mai-1974-mars-1976/#:~:text=Les%20comit%C3%A9s%20de%20soldats%20d%C3%A9fendaient%20un%20ensemble%20de,%C3%A0%20rapprocher%20le%20contingent%20de%20la%20classe%20ouvri%C3%A8re.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antimilitarisme
« Comités de soldats » syndiqués qui réclamaient des filets de casque pour retenir les cheveux qu’ils porteraient longs !
Se souvenir aussi du chargé d’affaires militaires à Libération qui poussait à la roue de ces revendications. Il a fait carrière dans le filon sous le sobriquet de pacha.
@breer,
Examinons vos propres motivations, puisque vous parlez de celles des autres:
« Je me suis engagé dans la marine en 1972, parce que je rêvais de voyage,
de découvertes et qu’à 16 ans on se faisait de bon copains qui partageaient les mêmes goûts ».
Ok, donc, voyager aux frais des contribuables et se faire des potes qui vous ressemblent. La croisière s’amuse, en somme.
C’était donc ça vos motivations. Bon, je critique pas, mais je me demande si, elles-aussi, n’auraient pas été inspirées par un certain esprit jouisseur, conformiste et individualiste qui, selon vos dires, serait la marque de notre époque et l’apanage des jeunes d’aujourd’hui.
A mon avis, sans vouloir vous vexer, vous étiez pas mal des branleurs dans les années 70. La saga des films des Charlots, c’était les années 70, il me semble? Aujourd’hui, on ne fait plus des films comme ça. La tonalité est très différente, c’est très forces spéciales, bureau des légendes, etc. Ca rigole plus du tout le cinéma français contemporain et l’armée.
Nos jeunes, on les alimente avec des productions audiovisuelles militaires qui sont nettement plus anxiogènes et dramatiques.
Plus le même cinéma, plus la même société. Une société beaucoup plus dure, plus martiale, plus compétitive.
Autre fait dont on oublie aussi les conséquences.
Le service militaire obligatoire, certes qui déplaisait et faisait certainement perdre du temps à beaucoup d’étudiants ou de jeunes qui savaient à quoi se destiner dans leur vie, mais qui par la force des choses et selon les situations vécues, pouvaient donner du sens et des perspectives de formations spécialisées à des milliers d’autres qui découvraient de nouvelles perspectives de vie, leur permettant souvent de changer « d’univers », car il y an avait beaucoup qui s’engageaient à la suite, quand l’expérience leur était relativement positive bien évidemment.
la progression, donc par étape, est le fondement même de tout enseignement ; la pédagogie, laquelle s’adresse aux enfants, ne fait pas exception.
En revanche, pour les adultes il s’agit de la didactique.
Ce qui me parait incroyable quand je lis les commentaires, c’est le nombre de personnes qui pensent encore que c’est à la société de s’adapter à l’armée et pas le contraire… Ce qui est pourtant évident !
@Anonyme Mais sans occulter ses spécificités! Imaginer qu’en signant un engagement cela va être le même « train train » qu’avec ses parents où sa copine faut pas pousser mémère dans orties quand même! Oh!!! Je suis à l’armée et on va me faire manipuler des armes……………………non, mais sans déconner! S’ils sont déboussolés ils n’ont qu’à se diriger dans une formation de moniteur de colo, de travailleur social, d’animateur de quartier!
Dans ce cas, il ne faut pas s’étonner du problème du taux de rengagement… Salaire de base (hors OPEX) peu attractif, heures supplémentaires non payées, logements à la limite de l’insalubrité, bases situées loin des centres urbains : pas de quoi faire rêver les jeunes et surtout pas de quoi les fidéliser une fois qu’ils ont obtenu un peu de formation et d’expérience qu’ils peuvent valoriser dans le privé (ou d’autres secteurs publics moins exigeants). Sur le problème des armes, je suis d’accord… S’engager dans l’armée sans vouloir manipuler une arme, c’est carrément débile…
Très bien. Mais la guerre (la vraie en bas de chez soi avec son cortège de saloperies, pas celle chez les autres qu’on voit de loin par ecran interposé), s’est-elle adaptée à l’evolution de la société? Quelle difference y a-t-il entre sauter sur une mine anti personnel ( interdite au nom de la moralité ) et se prendre un obus de mortier ou un drone kamikaze sur la tête pour celui qui est concerné? Le soldat a deux devoirs: être efficace pour remplir sa mission, et….rester en vie le plus longtemps possible. Ça ne s’acquiert pas dans les livres, et nécessite quelques efforts et sacrifices, ainsi que de la volonté. Et on ne forme pas des combattants par un coup de baguette magique avec des chamallows.
Bien sûr que la guerre s’adapte à l’évolution de la société. Vous croyez quoi? Qu’elle reste immuable et qu’en conséquence de quoi il est inutile de changer quoi que ce soit à la façon dont on apprend aux gens à la faire?
Non seulement la guerre change, entre autres raisons parce qu’elle s’adapte aux évolutions de la société – et on l’a très bien vu ces derniers jours avec ce qui s’est passé au Liban, mais je pourrais développer à l’infini sur la cyberguerre – mais encore faut-il adapter en permanence les méthodes d’apprentissage, parce que les gens changent et qu’on enseigne plus aujourd’hui comme on enseignait il y a 40 ans.
Là, l’armée fait une petite révolution: elle passe d’une démarche produit à une démarche client, contrainte et forcée par l’énormité de l’attrition: 1 sur 3. Elle n’a pas été d’une réactivité folle, non plus.
Donc on est en face d’un système qui reste globalement très conservateur, rassurez-vous Alfred. Vous n’allez pas être emporté au loin par les flots tumultueux du changement, ça non. C’est une petite vaguelette toute douce, toute mignonne qui vous caresse gentiment les arpions. Rien de terrible.