L’armée de Terre va donner plus de réalisme aux exercices de tirs réels en généralisant la méthode « ESTOC »

Pour l’armée de Terre, l’ouverture du feu est l’acte « ultime » du soldat, qui doit, par conséquent, maîtriser parfaitement son armement individuel. D’où l’importance de l’Instruction sur le tir de combat [ISTC], instaurée en 2006 dans l’ensemble de ses régiments.

Cette ISTC, est-il rappelé dans le dernier numéro de Terre Mag, a « redonné l’autonomie au combattant en lui inculquant le savoir-vivre armé et la maîtrise parfaite de son arme, pour sa protection ou celle de tiers ». En outre, elle leur a apporté une « confiance individuelle et collective », a souligné le général Renaud Sénétaire, qui, alors qu’il était le chef de corps du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, commanda le bataillon « Raptor », en Afghanistan, entre 2010 et 2011.

Mais pour prendre le dessus sur un adversaire, encore faut-il maîtriser également le tir « en équipage » et de combiner les « feux » [engins blindés, armes individuelles, drones, etc.]. En clair, il s’agit de faire manœuvrer différentes unités de façon à maximiser les effets. D’où la nécessité d’une préparation opérationnelle collective, qui doit être la plus réaliste possible. Or, comme l’a admis le colonel Merlin, du Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes [COM E2IA], des progrès sont à faire dans ce domaine.

« Le réalisme des manœuvres à balles réelles dans nos centres est limité. Les tireurs sont contraints de s’aligner sur des positions prédéterminées face à des cibles, toujours aux mêmes emplacements. Le chef tactique tient un rôle restreint », a-t-il expliqué dans les pages de Terre Mag.

D’où l’élaboration d’un nouveau concept, appelé ESTOC, pour « Expérimentation sur l’entraînement au tir opérationnel de combat ». Trois campagnes ont d’ores et déjà été réalisées, à Mourmelon et à Canjuers. Les deux premières ont impliqué le 152e Régiment d’Infanterie [RI] et des VBCI [Véhicules blindés de combat d’infanterie] tandis que la troisième a mobilisé le 21e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] ainsi que des éléments du 1er Régiment Étranger du Génie [REG] et le 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique.

Concrètement, rendue possible grâce à la géolocalisation et aux tirs décalés, ESTOC vise à faciliter la manœuvre à tirs réels tout en introduisant une part d’incertitude dans la mesure où les cibles sont désormais « imprévisibles », les directeurs d’exercice ayant la possibilité de les activer en fonction de la progression des unités participantes. Des superviseurs sont chargés de vérifier le « respect des écarts angulaires entre les tireurs » et des « marges de sécurité » afin d’empêcher tout incident.

Cette expérimentation doit permettre de « donner plus d’autonomie et de responsabilités au chef de la troupe, chargé de la progression tactique et de son unité », celui-ci pouvant adapter ses déplacements aux caractéristiques du terrain, des abris, en veillant à aligner en permanence les directions de tir de ses éléments », détaille Terre Mag.

Les trois campagnes réalisées ont a priori donné satisfaction. « Chacune des unités a appréhendé l’ESTOC de façon différente. Toutes sont unanimes sur la hausse du niveau rapide du commandement en situation de tir », a résumé un officier du COM E2IA. Une quatrième devrait être menée prochainement, avec un degré de difficulté supplémentaire puisqu’il s’agira de faire manœuvrer l’équivalent d’un sous-groupement tactique interarmes.

L’armée de Terre prévoit de généraliser l’ESTOC à partir de 2025. Il lui restera ensuite à s’adapter à « l’évolution des armes, rapide sous la pression des conflits et par les progrès technologiques : munitions téléopérées, lutte anti-drones, frappe à longue distance ».

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89 contributions

  1. Félix GARCIA dit :

    Très bien.

    Michel Goya@Michel_Goya
    Un petit texte sur ma vision du sport dans les régiments, cela date un peu – 2012 – et les choses ont, je crois, bien évolué depuis mais pas tant que ça.
    —>
    https://x.com/Michel_Goya/status/1821438433635569858

    « Le cerveau du chef de groupe de combat comme priorité stratégique »
    https://shs.cairn.info/revue-defense-nationale-2023-HS4-page-57?lang=fr

    « Le Shazam du champ de bataille ukrainien »
    https://lavoiedelepee.blogspot.com/2024/05/le-shazam-du-champ-de-bataille-ukrainien.html

  2. Thorgal dit :

    C’est une excellente « innovation », puisqu’au final on retrouve des méthodes d’entrainement de la seconde guerre mondiale, la sécurité en plus. Mais celle-ci ne doit plus interférer au point de la dégrader, l’instruction du tir au combat, comme ce fut le cas pendant de très nombreuses années.

  3. Parabellum dit :

    Apprendre que le feu des armes tue …c est quand même le minimum du soldat. On peut s étonner de cette logorrhée pour la base du combat. Il faut que les entraînements soient durs pour que le réel soit supportable. Puissance de feu et armes automatiques sans oublier aujourd’hui hui drones armées et snipers longue portée.que vaudraient nos espèces de fanion sous un feu nourri ?

    • HMX dit :

      @Parabellum
      C’est en effet du simple bon sens de redonner un caractère réaliste à nos entraînements. Et tant mieux si la technologie permet de le faire avec davantage de sécurité qu’autrefois.

      Outre la consommation de munitions, cette évolution vers davantage de réalisme des entraînements pose nécessairement la question des terrains d’entraînement. Avec Canjuers et ses 350km² dans le Var, la France s’en sort plutôt mieux que ses principaux partenaires en Europe. Mais est-ce suffisant ? Beaucoup d’emprises militaires ont été vendues (ou carrément cédées à l’euro symbolique…) depuis 2007 suite à la désastreuse politique de RGPP, lancée par Nicolas Sarkozy.

      La question qui se pose aujourd’hui est de savoir s’il ne faut pas recréer des camps d’entraînement, ou agrandir ceux déjà existants (par exemple le CENZUB, qui ne demande qu’à grandir…), pour accroitre les possibilités de manœuvres, le volume d’unités engagées, le tir de munitions réelles de toute nature, et donc améliorer le réalisme global des entraînements.

      Il est également envisageable de s’entraîner davantage à l’étranger, dans le cadre d’accords internationaux (Ex : Roumanie, Djibouti, EAU, Inde ?…), ou dans nos territoires ultra-marins, ce qui permet alors de s’entraîner au déploiement en OPEX, en même temps que de varier les terrains et conditions d’entraînement.

      Enfin, il serait souhaitable de créer une unité spécialisée dotée de matériels achetés ou récupérés (Ex : Ukraine) sur les champs de bataille à travers le monde, pour jouer le rôle de force d’opposition, toujours dans l’objectif d’accroître le réalisme de nos entraînements.

  4. Parabellum dit :

    Espèce de camion

  5. Ventoux du 40 dit :

    « Le Shazam du champ de bataille ukrainien  » déjà le lire fait froid dans le dos, mais quand vous rajoutez la panoplie de drone qui peuvent s’abattre sur vous , c’est l’enfer. Et même si vous n’êtes que blessé quelqu’un derrière un écran vous explosera (voir exemple de vidéo sur X). Terrible et quel courage à avoir quel soit votre camp !

    • Félix GARCIA dit :

      Trop nombreux sont les humains à vivre l’Enfer sur Terre.
      Je crois réellement en la possibilité de voir advenir des jours meilleurs malgré tout.

  6. Félix GARCIA dit :

    HS Armée de Terre : « Dire d’expert #3, Marc Chassillan: MGCS et bien plus ! »
    https://www.youtube.com/watch?v=H3KRfdUK2Hw

  7. Marti dit :

    Beaucoup plus réaliste. Esc-ce que les officiers ont droit à 3% de perte comme c’était le cas en 1990 (en temps de paix)?

    • Fusco dit :

      @Marti. Pouvez vous justifier de ce que vous racontez ? Sauf si c’est du second degré je suis désolé de voir que cette histoire de % de pertes a la vie dure. Je croyais qu’avec la fin de la conscription elle disparaîtrait comme d’autres légendes urbaines. Pour votre gouverne il se trouve que ma carrière militaire a commencé au début des années 80 pour se terminer à la fin de la première décennie des années 2000. Donc cette histoire vous vous foutez bien que je l’ai entendu maintes fois de la part d’anciens appelés. Je le suis moi n temps demandé d’où pouvait bien venir ce bobard. Il n’est pas impossible que des jeunes ayant été présents dans les PC lors des manœuvres aient confondu taux d’attrition ( on y parlait bien en % ) des phases de combat et réalité. Radio bidasse a fait le reste. Mais de grâce qu’on arrête avec cette ânerie.

      • Richard Nobyl dit :

        C’est vrai pourtant ! Du temps de mon service militaire en 1983 (au 42e RI d’Offenbourg), était autorisé un taux de 7% de pertes en manoeuvre pour les appelés (en comptant les blessés) ! C’est un adjudant-chef qui nous l’avait expliqué.

        • Maisbiensûr dit :

          Ce n’est probablement pas la seule couennerie qu’il a pu vous dire.

        • Tator dit :

          Il a du vous demander également d’aller chercher du fil d’Ariane, que vous n’avez jamais dû trouver. J’espère qu’aujourd’hui vous avez compris la blague quand même !!!!
          Au fait, le dahut, ça n’existe pas !!!
          Si j’avais du croire tout ce qu’on nous a raconté en conneries, et bein …

        • Vinz dit :

          Okkkaye ! Est-ce que cet adjudant-chef vous a aussi expliqué que la terre était plate ? Et que des lémuriens, non officiels, dirigeaient le monde ?

      • Raoul72 dit :

        C’est au printemps 1973 que les premiers « Comités de soldats » se constituèrent. Pour partie spontanés, pour partie animés par des militants d’extrême-gauche, ils visaient à dénoncer les conditions du service militaire. Et on peut dire que la situation s’y prêtait. L’encadrement fraîchement sorti des guerres coloniales (Indochine, Algérie) ne voyait bien souvent dans cette génération des années 1970 qu’une bande de jeunes dégénérés qu’il fallait mater et n’hésitait pas à user et abuser du « trou » et de brimades diverses. Ainsi, dans la nuit du 23 au 24 janvier 1974, un groupe de soldats du 51e régiment d’infanterie, réfugié dans un tunnel lors d’un exercice de nuit, fut fauché par un train à Chézy-sur-Marne dans l’Aisne : huit appelés moururent sur le coup. Les divers groupes antimilitaristes ne manquèrent pas à cette occasion de faire campagne sur les 7% de pertes humaines auxquels aurait eu droit l’armée en manoeuvre et en exercice.

        • Maisbiensûr dit :

          Un chiffre mis en avant par des groupes antimilitaristes d’extrême gauche est évidemment d’une crédibilité sans faille.

      • Participe dit :

        Cette histoire, je l’ai entendue.

      • St-Denis dit :

        @ Fusco
        N’empêche que c’est peut-être une « ânerie » comme vous dites… mais on l’a tous entendus et constaté

      • Hugues de R. dit :

        Sur les fameux 7% de pertes tolérées en temps de paix dans l’armée française, lire l’article du journal « Le Monde » du 23 février 1974 :
        https://www.lemonde.fr/archives/article/1974/02/23/254-hommes-du-contingent-ont-trouve-la-mort-pendant-leur-service-militaire_2532600_1819218.html

      • Marti dit :

        Oui bien évidemment, 1989 c’était hier. Dans le bureau des lieutenants engagé avec deux capitaines présent. Pas de sourire, ricanement, ni de rires. Pas de bidasses présent pour impressioner/effrayer non plus. Rentrant d’Afrique je me souviens de ne pas être impressioné.

    • Alfred dit :

      Cette histoirre de 3% de pertes est une légende vieille comme le monde. Il ne faisait pas bon pour un chef de section ou un commandant de compagnie avoir des blessés ou des morts pour quelque raison que ce soit en métropole (hors intervention extérieure) bien avant les années 90.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        Comme la fourragère noire pour la sentinelle qui avait ouvert le feu et tué celui qui essayait de pénétrer dans l’enceinte! Les vieilles légendes ont la vie dure!

    • kaskapointe dit :

      @Marti
      Légende urbaine qui a la vie dure !

      • Bangkapi dit :

        Certains ont dit aussi que c’était le pourcentage d’étuis non récupérés au pas de tir , chiffre qui serait acceptable.
        Bof !
        Comme vous dites légende des casernes.

    • VinceToto dit :

      C’était pas « pas plus de 10% à l’Hôpital » lors d’exercices?
      Mais quand il y a plus la moitié qui fait des hypothermies, diarrhées, coups de chaleurs, etc., ils vont pas forcément à l’Hôpital même si ils sont Hors Combat.

      • Marti dit :

        Marché commando 4 j sous la pluie et neige dans les vosges en mars 1989 avec 270 au départ et a l’arrivée a peine de quoi remplir une section ..le capitaine à été virée. Boff, ça aussi une partie de plaisir après l’Afrique.

    • Richard Nobyl dit :

      Du temps de mon service militaire en 1983 (au 42e RI d’Offenbourg), était autorisé un taux de 7% de pertes en manoeuvre pour les appelés (en comptant les blessés) ! C’est un adjudant-chef qui nous l’avait expliqué.

      • Maisbiensûr dit :

        Parole d’adjudant-chef !
        Certains sous-officiers n’hésitaient pas à utiliser cette légende pour motiver les récalcitrants.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        Moyen de « pression » pas très……………intelligent!
        « était autorisé un taux de 7% de pertes en manoeuvre pour les appelés (en comptant les blessés) !
        « C’est un adjudant-chef qui nous l’avait expliqué. » Son nom ce ne serait pas « Kronenbourg »?

    • Archibalde dit :

      Cette légende vient d’un malentendu. Il y avait effectivement une perte de 3% autorisée, mais pas en homme, mais en nombre d’étuis non ramassés donc perdus lors des cessions de tirs. Après l’antimilitarisme de l’époque a fait le nécessaire.

    • les pourcentages de perte c’ est une légende pour comptoirs de bistrot .

      • Bistrotier dit :

        Et le pourcentage de perte augmente proportionnellement au nombre de demis consommé. C’est un phénomène bien connu dans mon activité.
        Et ça sert d’alcoolomètre : quand ça atteint 25 %, y faut commencer à inviter le client à rentrer chez lui.
        Mais attention, faut s’intéresser un peu au sujet de la conversation, parce que tous les pourcentages se valent pas. Par exemple, avec « tous pourris », « tous des vendus », « tous des voleurs » ou « toutes des salopes », on est à 100 % dès le premier verre et en général, ça monte pas plus haut.
        Y’a aussi les pourcentages de « chuis d’accord avec toi », eux, y commencent souvent à plus de 100 %. Là, c’est plus variable, mais à 10 000 %, faut aussi commencer à rentrer chez bobonne.
        Y’a même des pourcentages décroissants, comme ceux de disponibilité du matériel, mais là, ça devient trop technique, y parlent jamais du même matos, mais en gros, à moins de 10 %, faut commencer à lever le pied sur les alcools forts.
        De l’écoute, de l’arithmétique et de la sutibi…, subitili…, subtibili… enfin de la pas-trop-bourinnerie, c’est important, dans la limonade.

    • Bruxelles dit :

      3% c’est le déficit que je vous concède. Malheureusement, le gaulois n’en fait qu’à sa tête.
      Le coq chante les pieds dans la merde.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        Et d’autres mettent la tête dedans c’est pour cela que l’on a assez régulièrement des commentaires de merde! nessspas Bru(x) selles

  8. Alfred dit :

    On a un peu l’impression qu’on ré-invente l’eau tiède, le propre d’un exercice de combat avec ou sans tir réel étant la réactivité et la mobilité en fonction du terrain et des événements. Le tir réel ne fait qu’ajouter une contrainte supplémentaire pour éviter les tirs fratricides. S’il est bon de rappeler certains fondamentaux au niveau des unités, il faudrait aussi et surtout qu’ils soient enseignés lors de la formation initiale. Le souvenir que j’en garde pour y être passé dans les années 70 n’est pas des plus édifiant sur ce plan là, l’essentiel étant alors d’avoir le profil et d’appliquer la méthode . Heureusement, des gens pragmatiques et expérimentés m’ont permis d’y remédier par la suite.

  9. ADC dit :

    Ancien militaire et vivant non loin d’une caserne, je croise régulièrement soldats et cadres faisant leur footing, tenues disparates et embonpoint.

    • civis17 dit :

      Surement des nouveaux engagés. Bon mais fin des années 60 un prestigieux CCFFA avait fait le même constat que vous, son EM prenait du bide .Il avait donc institué une journée de sport obligatoire pour tous. Et pourtant l’armée rouge était à une étape du tour de France de chez nous …

      • 3e cycle dit :

        C’est réglementaire, l’étape du Tour de France, comme unité de mesure ?

        • SIU dit :

          Certainement pas.

        • Vas-y Poupou dit :

          Farpaitement !
          Une étape du tour de France vaut un poulidor (symbole : Pou), divisé en cent hinaults (symbole : Hi).

          • 3e cycle dit :

            Et pourtant l’Armée rouge était à 1 Pou de chez nous…
            Vous êtes sûr ? Ca sonne bizarrement.

        • Franz dit :

          À l’époque c’était la distance supposée par l’EM des brigades mécanisées du « Bloc de l’est ». Tous les jours ente 250 et 300 km.

  10. Jean Claude Dusse dit :

    @ADC. Mon Adc, sûrement la caserne d’un régiment à 3 chiffres ! MDR

    • kaskapointe dit :

      @J. C. Dusse
      Je pense pouvoir dire qu’on
      parle d’un régiment « alsacien ».
      En effet, au cours d’une relève en Centrafrique (juillet 2009) nous avons vu débarquer une majorité de ses soldats à l’évidence (trop) bien nourris dans leur garnison. Par contre, rien à redire sur leurs tenues vestimentaires
      Pendant les 3 jours de relève, les mêmes ont égalé la
      consommation de bières du foyer habituellement bues sur une
      période de deux semaines par le mandat descendant. Sans vouloir passer pour des saints, les gabarits de cette unité et leur attitude nous avait choqué. Simultanément, lors de leur arrivée sur le sol africain, le
      commandant de bord de l’avion qui
      les avait emmenés là refusait de redécoller en direction du Gabon
      pour la bonne et simple raison
      que les débarqués avaient emportés
      les couvertures et d’autres équipements de la cabine et des sièges. Il a fallut que les
      arrivants (tous grades confondus !) soient regroupés, vident leurs sacs en public (bonjour la première image donnée) puis que les
      objets volés soient rapportés à l’avion qui attendait sur la piste…

      • Conjugaisons dit :

        Nous avait choqués.
        Les débarqués avaient emporté.
        Il a fallu.

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Je pense pouvoir dire qu’on parle d’un régiment « alsacien ». En effet, au cours d’une relève en Centrafrique (juillet 2009) nous avons vu débarquer une majorité de ses soldats à l’évidence (trop) bien nourris dans leur garnison. » Ah la gastronomie alsacienne, choucroute, baeckeoffe, schiffala, flammekueche, roigebrageldi (tofailles dans les Vosges) mannala, kouglof, tarte au fromage blanc, aux myrtilles, aux questches, le tout arrosé de bière Obernai, Mutzig , Ancre Météor sans oublier les Riesling, Pinot, gris, blanc, noir Sylvaner, Muscat et Gewurztraminer c’est dur de ne pas………….gonfler!

  11. kaskapointe dit :

    @Marti
    Légende urbaine qui a la vie dure !

    • Fusco dit :

      @Kaskapointe
      Un peu comme les régiments « semi-disciplinaires »
      J’ai croisé tant de personnes qui me disaient avoir été affectés dans ces dits régiments.
      Il se trouve que dans le lot, j’ai servi dans certaines de ces unités. je devais avoir de la m…. dans les yeux car je n’avais alors rien remarqué de spécial.

      • Sempre en Davant dit :

        Pourquoi semi?

        Les procureurs qui donnaient le choix à des récidivistes, sur lesquels les « foyers » et ou la zonzon n’avaient pas eu d’effet, entre l’appel ou la tôle ne se privaient pas pour leur dire que c’est un RRRegimmment Dissseippllinnaire qui les attendaient.

        Nous n’étions pas des moitiés de croque-mitaine !

        Hélas il n’y avait rien de spécial et le niveau était faible pour faire face aux quantités de « à problèmes »… Il aurait fallu assez peu de spécial et notamment une ou deux cartes « c’est par mon ordre et pour le bien de l’état que le porteur de la présente a fait ce qu’il a fait »…
        Car il aurait fallu que les meilleurs sous off soient affecté là et pas seulement ceux qui n’avaient plus de chance réelle de passer SOC.
        De même qu’il aurait fallu que les Adj Bonspapas, qui souvent se reconnaissaient dans certains D’jeuns, sans bien mesurer tout les changements et le poids des traffics, soient un peu formés et pourquoi pas détachés dans les établissements de banlieues scolaires ou municipaux.

        Cela vaut bien sûr pour nombre d’aspirants qui avaient au moins l’excuse de la jeunesse et d’une formation courte ou le droit était encore moins enseigné qu’au Cyrars et Dolos.

        Bref, seul le caractère…

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Un peu comme les régiments « semi-disciplinaires » » Et les……………….bases! Luxeuil a eu aussi cette « réputation » même s’il est vrai que la ville ce n’était pas Broadway et que la météo locale était assez humide et………………. »fraîche »!

  12. Thierry le plus ancien dit :

    Rien à redire contre cela, des exercices de tir réel je n’ai connu que ceux du champ de tir avec des cibles fixe et garantit sans aucun mouvement du tireur… bref, très peu réaliste, Estoc est clairement une amélioration;

    Autre point à soulever, si la plupart des engagés étaient déjà tireur sportif ou chasseur dans le civil avant d’arriver à l’armée, cela serait une énorme économie pour l’armée car ils seraient déjà formé et expérimenté au maniement des armes à feu, comme l’ont été les Ukrainiens.
    *
    Mais la législation confiscatoire des armes en France et en Europe est un très gros obstacle à la formation de soldats potentiel, il faudra la changer en sens contraire, non seulement permettre au lieu d »‘interdire, mais aussi encourager au maniement des armes y compris les plus jeunes, non pas pour les envoyer au combat tout de suite mais pour leur apprendre des réflexes qui ne viennent que par instruction répétitive et aussi éviter les accident par arme à feu de façon précoce.

    Les armes ne sont pas un vecteur de violence, celui qui veut tuer trouvera toujours un gros caillou par défaut pour frapper, ou plein d’autres chose que des armes à feu. Les armes permettent au contraire de se protéger quand les criminels sont les seuls à être armés…

    • JILI dit :

      Vous avez raison sur la confiscation des armes en France, mais vous oubliez de mentionner 2 faits très importants, à savoir que dans beaucoup d’armes récupérées auprès de Français normaux, il y en avait beaucoup qui étaient des héritages familiaux, comme des habitudes familiales, et donc que ces personnes les possédant n’étaient pas à risque. Par contre, il n’a rien été fait envers les personnes dangereuses à travers le pays, et principalement dans les cités qui sont parfaitement équipées d’Ak47 et autres provenant de l’ex Yougoslavie. En effet, on en voit le résultat quasiment tous les jours avec des meurtres en pleine journée, et comme d’habitude l’état et nos politiciens sont incapables d’assurer la protection civile aux personnes ou aux citoyens, et d’agir contre l’insécurité et le trafic de la drogue. Ces derniers, comme les dettes et nos déficits économiques et autres, se développent à grande vitesse, alors et dit avec réalisme, que tous les autres secteurs clefs chutent lamentablement.
      Pour ce qui étaient des armes possédés par des familles depuis plusieurs générations, elles provenaient d’une croyance ancestrale et nationale où il était pensé en gros que si des Français possédaient des armes chez eux, cela leur insufflerait un esprit guerrier qui serait nécessaire pour la ou les guerres à venir. Bref, avant on anticipait car les guerres se succédaient de génération en génération, d’où on disait du premier fils né qu’il serait obligatoirement « Soldat « . Par contre aujourd’hui, n’arrivant à régler ou anticiper aucun problème, si ce n’est parler pour ne rien dire, nos politiciens incapables de tous bords et comme le dit avec une grande précision une expression, donnent seulement « Des Coups d’Epée Dans L’Eau!

    • Participe dit :

      Des tirs garantis. / Des cibles garanties.
      Ils seraient déjà formés et expérimentés.

    • Mouais dit :

      Très vieil argumentaire de la NRA, pourtant démenti par les statistiques.

      • PK dit :

        LOL. Vos statistiques sont seulement américaines, c’est-à-dire une anti-nation de névrosés, prêts à faire le djihad aussitôt qu’un neurone a été mal connecté… Les armes sont un épiphénomène en regard du lourd passif de la gent américaine…

      • Franz dit :

        Je pense que Thierry n’évoque pas le droit à acquérir une arme, extrêmement limité en France, mais plutôt la campagne de récupération des armes suspendues au-dessus du foyer : le fusil de chasse du grand-père, le Sten ou Garand récupéré à la Libé quand un soldat a été soigné par la mémé, etc. Toutes armes qui n’ont plus vu une cartouche depuis le printemps 1945, mais que nous avons été encouragés sous la menace à donner à l’état pour protéger nos concitoyens il y a quelques années.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « mais aussi encourager au maniement des armes y compris les plus jeunes, non pas pour les envoyer au combat tout de suite mais pour leur apprendre des réflexes qui ne viennent que par instruction répétitive  » C’est ce qui se fait dans la formation initiale , que vient donc faire une fois de plus votre pleurnicherie sur la détention d’arme en France? Essayez au moins de vous poser la question de ce qui adviendrait en France si nous avions une législation à « l’américaine » quand on remarque ce qu’il se passe parfois pour une prétendue « queue de poisson », de place de parking, de poubelle mal positionné sur un trottoir où certains n’hésitent pas à flinguer pour cela!
      ps: Je réitère, je n’ai jamais eu de problème pour l’autorisation de détention d’une arme même pour un renouvellement! Peut être n’êtes vous pas « en odeur de sainteté » si vous avez fait une demande et qu’elle a été non accordé! Maintenant avez vous fait une demande pour juger de la difficulté de cette démarche?

      • Participe dit :

        De poubelle mal positionnée.
        Qu’elle a été non accordée.

      • Thierry le plus ancien dit :

        Le pays ou il y a le plus grand nombre d’armes par habitant c’est la Suisse et non les USA, et pas l’ombre de règlement de compte à OK corral dans les rues;

        Tous les pays ont une armée et une police et donc des gens armés par l »‘état qui ne deviennent pas des psychopathes par le simple fait d’utiliser une arme au quotidien , sauf rare exception.

        Il n’y a pas de relation de conséquence entre la délinquance et le fait pour les honnêtes citoyens d’être armé, les criminels n’ont jamais acheté légalement leur arme en armurerie car cela permet de remonter jusqu’à eux. Il y avait moins d’interdictions contre les armes sous Mitterrand et aussi beaucoup moins de délinquance qu’aujourd’hui, c’est une réalité statistique. C’est l’intolérance qui tue, pas les armes.

        la liberté de détention d’arme a été restreinte abusivement en même temps que nos libertés individuels sous couvert de faits divers et acte de terrorisme ponctuel, des mesures soi disant exceptionnelle qui ont au final été inclut dans la loi de façon permanente. Et cela ne sera jamais accepté quel que soit le parti au pouvoir.

        Si les formalités excessive, (même les pistolet tirant uniquement des balles à blanc sont interdit désormais….) vous paraissent normal alors c’est vous qui avez un problème à régler avec le peuple français.

        En ce qui me concerne je n’ai pas à gérer, une impopularité record et des loi passés en force CONTRE les français, du coup on comprend mieux la raison d’interdire les armes, c’est le dictateur qui se protège de la revanche du peuple, il peut bien aussi ignorer le vote des français il en supportera TOUTES les conséquences.

        Les milliers de français qui se sont débarrassé d’armes hérité dont ils ne voulaient plus à cause des tracasseries administrative que cela exige, et qui les rendent invendable légalement, ceux là se sont fait dépossédé à leur insu de leur bien propre qui n’était une menace pour personne, ils ont été spolié de la valeur financière de ce bien acheté légalement en armurerie il y a de nombreuses décennies, à l’époque ou l’inquisition anti-arme n’était qu’une poignée de demeurés surexcité habitant dans une grotte…. Et maintenant avec l’inflation ils n’auraient certainement pas craché sur les fruits de la vente légal de leur arme au lieu de s’être fait volé par l’Etat.

    • Chimou dit :

      Radio Washington vous parle. Aujourd’hui, un intervenant de la NRA spécialiste en tout et grand sachant, vous parlera de pourquoi il est pas content du tout de ne pas pouvoir s’acheter un AR15 pour la chasse au canard et comment il est personnellement harcelé par le président de la république

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « il est pas content du tout de ne pas pouvoir s’acheter un AR15 » Il a qu’à acheter de « l’import »! Même aux U.S. ils utilisent de l’A.K. 47, à preuve celui qui a voulu « dessouder » Donald Trump en possédait une!

    • Les hommes faibles créent les temps difficiles dit :

      @ Thierry le plus ancien
      Le monde est un village où tous font une joyeuse farandole…
      https://www.lefigaro.fr/faits-divers/pas-de-calais-trois-chasseurs-attaques-par-une-cinquantaine-de-migrants-20240916

  13. Félix GARCIA dit :

    « Ukraine, laboratoire de l’armement terrestre – 9 juillet 2024 »
    François Chauvancy / Olivier Kempf / Marc Chassillan
    https://www.youtube.com/watch?v=_TTo5Pp_mQE

  14. Harry Kauver dit :

    Lors de mon serrvice, en 70-71 le nombre de pertes « autorisées » était dit non pas de 3% mais de 7%. C’était évidemment ridicule.
    J’ai cherché d’où pouvait provenir cette légende. Aaprès quelques lectures j’en ai conclu qu’elle pouvait peut-être provenir de ce qui se disait pendant la première guerre mondiale qu’une division qui avait subi entre 7 et 10% de pertes avait perdu toute capacité offensive.
    Mais il est possible que ce soit aussi une légende même si elle paraît plus crédible.

    • St-Denis dit :

      @ Haricot vert
      Si on fait le compte… en ayant 18 ans à l’époque… vous en avez 72 maintenant… bon anniversaire…

  15. Narvik40 dit :

    Alléluia. Années 90. Canjuers. Pas de tir Sud. Pour les contrôles ops des sections Milan de la 27, le centre d’instruction des missiles avait toute latitude pour animer des cibles fixes ou mobiles à toutes distances. on arrivait sur place de jour après 48h de combat controlé dans la région. En état de fatigue. Ambiance NBC. Les cibles apparaissaient dans la nuit. si le cds n’a pas organisé et ne dirige pas son dispositif, le 100% de coups au but c’était mort.
    Les parcours de tir blindé méca c’était aussi le même esprit. On l’a oublié….
    Jamais beaucoup aimé le CEITO. Trop de repérages possibles. Nuisait au réalisme. Ce nouveau système est une bonne nouvelle.

  16. sentinelle dit :

    Le nombre de gars qui racontent des bêtises sur se site est devenu tel que c’est à vomir .

    • Ouf ouf... dit :

      Nous vous attendions… et comptons tous sur vous pour relever le niveau…
      Y’a en aussi bcp de fort en gueule… prompt à la critique…

  17. Félix GARCIA dit :

    « Armée de Terre : « N’ayez pas peur, rejoignez-nous », l’appel aux jeunes du Général Pierre Schill »
    https://www.youtube.com/watch?v=SgLxvodSb7Q

  18. Bastan dit :

    La priorité dans le tir réel en condition de combat doit être la précision lors du premier tir, ou de la première salve de tirs.

  19. Parabellum dit :

    Toujours l impression d une guerre de retard ou d un manque criant de lucidité…déjà au Liban on avait dû nous acheter des sig sauer en urgence parce que les mas 36 cala faisait pas sans parler des Jeep ou des gmc qui dataient du débarquement…mais les hangars sont nickel…seul un bigeard et quelques autres ont su faire bouger

  20. Sempre en Davant dit :

    Si l’on taille le budget l’ESTOC sera-t-il renommé ESBROUFE ?

    C’est assez enthousiasmant et la perspective de voir des scénarios « à la manière de tel régiment avec tels engins » être joués par les uns et les autres même avec d’autres équipements laisse espérer une superbe progression.

    Mais il manque encore et toujours le tir vers le haut et vers le bas… Messieurs les artilleurs de montagne sauront bien surmonter leur mépris pour ces choses légères à faible portée et organiser ça.
    Ce n’est pas juste un loisir de chasseur alpin..
    . c’est le tir en localité avec immeubles de grande hauteur.
    Même les flics en ont besoin. Et probablement surtout avec les pm en 9mm… mais les principes sont les mêmes.

    • Minority report version kakie dit :

      @ Sempre en Davant
      Ce qui nous est vendu c’est de tirer et avec le bon calibre sur le méchant et avec un temps d’avance sur lui…
      https://lignesdedefense.ouest-france.fr/geospatial-intelligence-un-seminaire-sur-geoint-et-champ-multimilieux-facteur-dintegration-et-de-puissance/

      • Sempre en Davant dit :

        Et si on paye assez cher pourra-t-on (Certains peuvent’ils se rengorger de ne pas m’avoir apostropher pour rien?) tirer avec le bon calibre avant que le méchant soit devenu méchant ?

        L’article de Chapleau sera sûrement complété après le séminaire.
        Pour le moment tout ce qui a trait à la google-eathisation-numérisation de tout me semble surtout un terrifiant moyen pour la « guerre » des robots par la reconnaissance du terrain et de tout ce qui s’y trouve.
        L’IA complète admirablement l’affaire parce que l’enregistrement de tout donne (des erreurs ÉNORMES dans le sens des propos) une masse de donnée incroyable devenu exploitable le brouhaha devenant intelligence (in angliche) mais aussi par ce que la location des outils donne accès non seulement aux développement sur lesquels s’ingénient les clients mais aussi sur leur méthodes.
        Bref on paye l’outil qui vous rend obsolète après vous avoir vidé de toutes vos compétences – connaissances etc…

        Le morpion cet animal sublime… Toussa

  21. Kilroy dit :

    Lors de mon S.N. en 1976 ,j’ai été affecté au sein d’une section commando dans un régiment semi disciplinaire dans l’est de la France.Lors d’une marche commando (sac Bergam à 40 kgs ,poste radio ANPRC 9 et AA52 sur le dos !) de 80 kils. dans la neige par moins 15°, le taux de perte a été très important (surtout à cause des loups et des ours ). Pendant le raid, les tirs s’effectuaient à balles réelles, par un plastron constituait de parachutistes !L’effectif de la batterie était de 290 pax ,nous sommes arrivés à 27!J’ai été désigné pour monter la garde, j’ai tiré une rafale avec mon mas 36 sur mon Capitaine (ancien légionnaire),j’ai reçu la fourragère noire pour cette action de combat et 60 jours de » trou »au pain sec et à l’eau…les « légendes » .En 1976 les armées comptaient 550 000 pax,3% de perte:16 500 hommes (à la louche, 20 régiments! ) .Alors je vous laisse calculer , 7% , pour nos armées 2024 à 200 000 militaires !