La Royal Navy s’informe sur la possibilité de doter des navires de surface d’une propulsion nucléaire

Contrairement à l’US Navy et la Marine nationale, la Royal Navy a écarté l’idée de doter ses deux porte-avions de type Queen Elizabeth de chaufferies nucléaires avant de lancer leur construction. Évidemment, il est désormais trop tard pour revenir en arrière… Pour autant, il n’est pas exclu qu’elle ait recours à cette technologie à l’avenir.

En tout cas, c’est ce que suggère une demande d’informations [RFI] émise récemment par le ministère britannique de la Défense [MoD] et relayée par l’UK Defence Journal. En effet, ce document précise que la Royal Navy veut se tenir au fait des potentialités offertes par les réacteurs nucléaires dits de quatrième génération, censés être plus sûrs et plus économiques, tout en produisant moins de déchets radioactifs.

« L’objectif principal est de recueillir des informations détaillées sur les conceptions de réacteurs nucléaires de 4e génération, la possibilité de les intégrer à bord de grands navires de surface [y compris les navires de soutien et les navires de combat] ainsi que sur leurs avantages et les défis potentiels associés à leur utilisation », indique cette RFI, destinée aux industriels

Il s’agit également pour la Royal Navy de se faire une idée sur les besoins en formation, en maintenance, en soutien et en infrastructures que le recours à une telle technologie engendrerait.

Sollicité par le quotidien The Telegraph, un porte-parole du MoD a expliqué qu’il ne fallait pas voir autre chose qu’une simple « collecte d’informations ». Et d’ajouter : « Nous nous efforçons d’être à la pointe de la technologie. C’est pourquoi de telles demandes adressées à nos partenaires industriels sont tout à fait courantes et aucune autre discussion n’est prévue à ce stade ».

Effectivement. Le changement du mode de propulsion des HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales étant exclu, la Royal Navy ne conduit actuellement pas de programme justifiant le recours à la technologie nucléaire. Hormis, peut-être, le projet de « destroyer » de type 83, lequel n’a pas encore été lancé officiellement, même s’il fait l’objet de réflexions.

Pour rappel, ce futur navire pourrait remplacer, à l’horizon 2040, le « destroyer » de type 45 [ou Daring], dont six exemplaires sont en service au sein de la marine britannique. Plusieurs concepts préliminaires ont été évoqués ces derniers mois, mais aucun n’a fait l’objet d’une confirmation officielle jusqu’à présent.

Le dernier en date, évoqué par le site spécialisé Naval Technology en août dernier, consisterait à développer un navire de 10’000 tonnes, dédié principalement à la défense aérienne et doté d’une « gamme de nouvelles capacités », comme les armes à énergie dirigée. Sa propulsion pourrait reposer sur des turbines MT-30 de Rolls-Royce, couplées à des moteurs diesel MTU. À moins qu’un autre choix soit fait d’ici-là, sous réserve que ce concept soit confirmé.

Cela étant, les navires de surface à propulsion nucléaire sont rares… Le premier du genre fut le croiseur américain USS Long Beach, admis au service en 1961 et désarmé dans les années 1990. La Russie dispose d’un savoir-faire dans ce domaine, avec notamment les croiseurs de la classe Kirov et le brise-glace de type Arktika.

Photo : Destroyer de type 45

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110 contributions

  1. Michel dit :

    S’informer ne coûte pratiquement rien donc son budget défense le permet.

  2. Fralipolipi dit :

    Les Anglais sont sidérants.
    Ils galèrent déjà comme des fous avec leurs bâtiments à propulsion nucléaire actuels
    https://www.geo.fr/geopolitique/les-sous-marins-britanniques-sont-a-bout-de-souffle-quand-ils-ne-sont-pas-tout-bonnement-cloues-a-terre-222104
    .
    Mais pas que, puisque leurs 6 destroyers Type-45 à propulsion classique ne sont pas non plus à la fête … avec seulement la moitié d’opérationnels (et un, le HMS Daring qui n’est jamais arrivé à naviguer ou presque)
    https://x.com/TBrit90/status/1832080613295419789?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1832080613295419789%7Ctwgr%5Eb8a7386f4c3799c92b39806e0658e920b12df637%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.geo.fr%2Fgeopolitique%2Fles-sous-marins-britanniques-sont-a-bout-de-souffle-quand-ils-ne-sont-pas-tout-bonnement-cloues-a-terre-222104
    .
    En marge de cela, ils doivent faire face à de nouvelles potentielles restrictions budgétaires comme rarement, pouvant déjà mettre en péril l’existant …
    .
    Et là ils font la cueillette des innovations dans le registre « je veux ce qu’il y a de plus complexe et de plus cher » !!!
    alors qu’ils ne sont même pas autonomes pour leur combustible nucléaire actuel (et ne savent pas non plus comment démanteler leurs anciens SNLE et SNA, avec leur combustible nucléaire de catégorie mili … un peu plus compliqué à retraiter que du combustible nucléaire civil …. du coup les sous-marins rouillent toujours en attendant …).
    .
    … Cherchez l’erreur !

    • KPHB dit :

      Sur ces domaines où ils galèrent la France devrait proposer son aide. La marine nationale a besoin de partenaires fiables sur les mers hors USA.

      • Fralipolipi dit :

        @KPHB
        « La marine nationale a besoin de partenaires fiables sur les mers hors USA. »
        … Bien d’accord avec vous.
        Sauf que :
        – avec leurs reacteurs nucléaires (actuels et futurs, car aussi prévus pour leurs futurs SNLE Dreadnought et futurs SNA Aukus) 100% alimentés au combustible nucléaire hautement enrichi … strictement américain => la dépendance du UK envers les US est déjà presque totale.
        – et avec le coup des SNA Aukus … qui partent pour devoir intégrer un max des technos des SNA Virginia … poussant de plus en plus les constructeurs anglais à devenir de simples sous-traitant assembliers dans le futur (… un peu à la façon du programme F35…)
        … plus les autres fil à la patte, comme le Trident.
        – et avec aussi peu de budget pour songer à pouvoir financer une sorte de révolution de partenariat (qui serait forcément un peu coûteuse au départ)
        .
        il est assez improbable de voir le UK faire un virage à 180°, en commençant par intégrer des chaudières nuke françaises (avec son combustible faiblement enrichi) …
        .
        J’ai l’impression qu’ils sont déjà bcp trop dépendants de l’oncle Sam.
        .
        Par contre, s’ils voulaient relancer une force de frappe aérienne (ce qui ne serait pas du luxe lorsque l’on voit l’état de leur classe Vanguard et qd on perçoit que les successeurs vont avoir du mal à arriver à l’heure pour la relève …), comme nos FAS, alors là, il me semble que nous pourrions bcp plus facilement les aider et réunir nos efforts.

      • Oui dit :

        Oui. Mais elle le fait (on peut certes toujours faire mieux et plus) : intervention-prêt de Bréguet Atlantique pour surveiller les abords de Faslane (SNLE) quand la Grande-Bretagne n’avait plus de Patmar (ce qui est totalement dingue au passage) ou bien partage du Laser Mégajoule pour le MCO des têtes nucléaires.

    • HMX dit :

      @Fralipolipi
      Vous avez (hélas) raison sur le constat et l’indigence de la situation actuelle de la Royal Navy. Pour autant, être fauché n’interdit pas de réfléchir à l’avenir… et il s’avère que la réflexion engagée est loin d’être inintéressante.

      L’avènement des SMR (Small Modular Reactor), permet en effet d’envisager sans grandes difficultés techniques leur embarquement sur un navire de combat, même d’un tonnage modeste (frégate ou destroyer). Dérivés de projets civils et destinés à être produits en grande série, ces SMR pourraient avoir un coût de fabrication très inférieur à celui d’un réacteur équipant les actuels sous-marins et porte-avions à propulsion nucléaire. A la fois très sûrs de par leur conception, faciles à intégrer et à confiner dans une coque grâce à leur faible volume, moins coûteux et nécessitant moins de personnels qu’un réacteur « classique », ces SMR ouvrent en effet des opportunités nouvelles et tout à fait attrayantes pour la propulsion de navires militaires, et pour l’alimentation en énergie de futurs systèmes d’armes à énergie dirigée.

      Il serait tout à fait pertinent que de son côté, la Marine Nationale se renseigne également sur le sujet.

      • Fralipolipi dit :

        @HMX
        Ce fameux « SMR » annoncé force trompettes bien moins cher et bien plus simple en conception, construction et entretien que les réacteurs nucléaires embarqués actuels, tout en permettant globalement une performance énergétique à peu près similaire, tout en restant fiable et sûr …???
        …. Vraiment … je demande à voir.
        Si le fichier PowerPoint est signé Anne Lauvergeaon, il va falloir que vous vous méfiez vite fait 😉

  3. Félix GARCIA dit :

    Pour les futurs cuirassés nucléaires, avec canons EM et armes à énergies dirigées (lasers, brouilleurs, armes à micro-ondes …), à propulsion MHD, avec camouflage adaptatif, ordinateurs quantiques et réfrigération de la signature thermique par circuits d’azote liquide, des robots téléopérés massifs et vifs câblés au navire, des centrifugeuses pour envoyer des têtes militaires en haute altitude pour la défense et l’attaque …
    Quoi ?
    ^^

  4. penandreff dit :

    bonsoir
    par contre il y est possible de concevoir des petites centrales nucléaires, les russes en ont plusieurs en services dans le grand Nord.
    donc vous enlevez les moteurs diesels , les turbines , vous installez des moteurs électriques alimentés par ces petites centrales.
    autonomie illimitée maintenance réduite.

  5. Nexterience dit :

    Sous la contrainte de la décarbonation, le secteur civil bouge.les chinois sont bien placés.
    https://www.revolution-energetique.com/la-course-au-porte-conteneur-nucleaire-est-lancee-voici-les-projets/

  6. penandreff dit :

    pour être plus précis la Russie dispose de cargos nucléaires

    • Dolgan dit :

      1 seul quasi non utilisé et à bout de souffle.

      construit a l époque soviétique dans un chantier naval ukrainien.

    • Roland Desparte dit :

      Un seul en activité, vieillissant, les autres ont été démantelés.
      Actuellement, localisé en mer de Barents (Container Ship SEVMORPUT).

    • PK dit :

      et même des brise-glaces… et pas que pour mettre des glaçons dans la vodka !

    • Golem dit :

      La Russie possède un seul cargo à propulsion nucléaire encore en service : le Sevmorput. Ses autres navires de surface avec une chaudière nucléaire sont bel et bien des brise-glaces.
      Les seuls autres cargos civils à propulsion nucléaires étaient le Savannah (États-Unis, retiré du service), le Otto Hahn (Allemagne) et le Mutsu (Japon). Ces deux derniers ont été diéselisés par la suite.

  7. Nike dit :

    Il me semble qu’au delà des contraintes techniques, l’aspect formation du personnel à la conduite d’un réacteur nucléaire n’est pas une mince affaire.
    Par ailleurs, Ce type de propulsion reste destiné aux grosses unités. Actuellement il me semble que « la mode » est plutôt aux petites unités nombreuses et qui travaillent en réseau.
    Du coup à part pour les porte-avions et sous-marins cela paraît un choix peu judicieux.

    • Dolgan dit :

      la mode des gros destroyer revient chez certains.

    • ji_louis dit :

      Non, le commerce international est structuré autour de grandes unités transportant d’importantes quantités dans de grands ports spécialisés (porte-containers, cargos, pétroliers, gaziers) sur des routes maritimes transcontinentales, et de « petits » navires qui distribuent cette marchandise dans des ports secondaires régionaux (sauf pour le gaz, redistribué par gazoducs).

    • KPHB dit :

      Au contraire la tendance est à la densification des unités existantes comme pour les chars, les avions de chasse et bientôt les frégates. chaque unité sera bourré de capteurs, connecté à un cloud et contrôlera plein de petits vecteurs notamment des drônes. La demande en énergie pour la défense comme pour l’attaque sera énorme, seul le nucléaire est compatible avec la contrainte de mobilité. De plus de nombreux projets civils et militaires sont en cours pour la miniaturisation et l’industrialisation de la production de réacteurs nucléaire, bientôt ça ne coûtera plus rien.

      • Fou dit :

        Des « petits » (sic) réacteurs nucléaires à la pelle : très, très bonne nouvelle pour les terroristes. [attentats ou bombes sales]

        Multiplication des risques d’accident, « petits » (sic), mais avec des dérivés radioactif ayant des durées de vie de centaine de millions d’années.

        Risque de prolifération décuplé.

        Fou.

      • Participe dit :

        Chaque unité sera bourrée, connectée.

  8. Le Flobart dit :

    Au début du siècle dernier, le passage du charbon au Fuel lourd fut un moment important, crucial même, pour la Royal Navy et ses futurs engagements. L’utilité du nucléaire au large de l’Europe pour des moyens tonnages n’est pas évidente. Par contre oui, si c’est pour opérer dans le Pacifique et ses très grands espaces. Un rappel : Quand l’US Navy lançaient ses ponts plats ( classe Essex ) plus les escortes contre les Japonais, il lui fallait quotidiennement assurer la fourniture de 30.OOO tonnes de mazout.
    Conclusion : Par le choix du type de propulsion, le Gouvernement Britannique nous indiquera en creux, là où il pense à l’avenir utiliser ses futurs bâtiments et donc contre qui.

  9. SpecialAgent dit :

    Il y a comme des regrets concernant les dues PA de la Royal Navy: il a été question de leur ajouter des catapultes et des brins d’arrêt, er maintenant revient l’idée de la propulsion nucléaire. Mais c’est pour cela que la France et le RU avaient cessé de collaborer, non ? Donc leurs interrogations actuelles valident les choix français, et US, ceux d’un PA à nucléaire et à catapulte.

    • Fralipolipi dit :

      @Special Agent
      Si déjà ils pouvaient ajouter des brins d’arrêt à leurs PA ( ce qui doit être nettement moins complexe et onéreux à intégrer que des catapultes), en transformant ainsi leurs PA Stovl en PA Stobar (comme ceux des Indiens), ce ne serait déjà pas si mal …
      et moins limitant dans leurs recherches d’alternatives ou complémentarités possibles aux F35B.

      • SpecialAgent dit :

        @Fralipolipi: Cela me paraît logique et frappé au coin du bon sens. Et vraiment, ces deux PAUK me laissent perplexes: 65 000 tonnes et seulement 36 avions ?

        • Fralipolipi dit :

          @SpecialAgent
          Et encore 36 avions …. C’est du théorique max, car en réalité, on n’est pas à la veille de voir ces PA en opérations avec plus de 18 avions à bord (et parfois avec l’aide des appareils des USMarines pour permettre d’y arriver).
          Ces gros sabots de 65.000 tonnes auraient aussi pu avoir un peu plus de sens s’ils avaient été dotés en même temps de capacités amphibies, avec un radier, comme un USS WASP ou un LHD Trieste italien ….
          Mais bon voilà, ici encore c’est un échec.
          Ce sont de grands sabots conçus pour rester au milieu du gué … pas vraiment des PA (avec catapultes et brins d’arret) pour la domination maritime de zone, et pas vraiment des vecteurs utiles non plus pour l’amphibie.
          2 gros machins à propulsions même pas nucléaire, qui ne serviront jamais beaucoup, mais monopoliseront toujours, qd même, et en plus, une énorme escorte et une bonne grosse chaîne logistique de ravitaillement … pour vraiment pas grand chose au final.
          De quoi pleurer des années durant de l’autre côté du Channel …

  10. Constat dit :

    Je serai Australien, je m’inquiéterais

    • Conditionnel dit :

      Je serais.

      • … Ou présent ;o) dit :

        Je m’inquiète. [ou au futur si on est un poil plus fataliste]

        • Conditionnel dit :

          En négligeant le sens de la phrase on peut y caser beaucoup de temps et de modes mais, dans le contexte, la seule formulation cohérente est : Je serais Australien, je m’inquiéterais.
          Ou bien, plus soutenu : Si j’étais Australien, je m’inquiéterais.

  11. lxm dit :

    Une question, que se passe t-il si un navire doté de propulsion nucléaire coule ? Y’a t il une pollution ? faut-il aller le chercher au fond de la mer ?

    • Dolgan dit :

      pollution locale potentielle oui.

      dans la majorité des scénarios, pollution ne posant pas de problème car diluée dans l océan.

      nb: et oui , il est probable qu’on irait récupérer si possible.

      • Polmar dit :

        @ Dolgan

        Si c’est sur un plateau continental, il vaudra mieux éviter de manger le poisson vernaculaire et les migrateurs carnassiers qui auraient la mauvaise idée de tracer dans les parages.

        Mais le plus emmerbêtant, ce sont sans doute les produits gazeux radioactifs. Imaginer dans un port comme Marseille et les 1 600 000 habitants de son aire urbaine…

        • Scionnère Dick dit :

          J’aime bien votre « emmerbêtant ».

        • dolgan dit :

          Si c est a basse profondeur, la récupération ne pose pas de probleme. Typiquement dans le port de marseille, c est un scénario proche de l idéal pour cela. En terme d effet mediatique, c est autre chose. Mais bon les media diront n importe quoi comme pendant fukushima et nous ressortiront le nuage de Tchernobyl. rien de nouveau.

          Si c est a grande profondeur, la pollution ne pose pas de probleme.

          Vu que c est sous l eau, la fusion du coeur n est pas le sujet.

          • Ah ! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises. dit :

            « En terme d effet mediatique ».

            « En termes de » s’écrit avec « termes » au pluriel, alors qu’« en matière de » s’écrit avec « matière » au singulier.
            Mais dans la mesure où l’Académie réprouve l’emploi d’« en termes de » en dehors de son seul sens de « dans le vocabulaire de », autant conserver le singulier et utiliser directement « en matière de » :

            En matière d’effet médiatique.

            https://www.academie-francaise.fr/en-termes-de

      • Polmar II dit :

        … Il est vrai que la question de lxm ne concerne que la perte du navire, et pas la fusion du cœur.

    • ji_louis dit :

      Cela dépend de la réaction de l’équipage. Le réacteur peut être étouffé par les systèmes de sécurité et la réaction nucléaire éteinte… si les systèmes marchent et que l’équipage les a actionnés !

      • JMH dit :

        @ji_louis
        Ne peut-on imaginer un système qui se déclencherait automatiquement par la pression de l’eau (qui augmente quand le bateau coule) ?

    • Frédéric dit :

      Voir le cas de la dizaine de SNA et SNLE soviétiques et russes et des deux SNA US ayant déjà sombré. Et des réacteurs nucléaires que la marine russe a simplement envoyé au fond de l’océan Arctique.

    • MAS 36 dit :

      Je me posais la même question ….

    • Rémi dit :

      Il y a pollution comme avec tout navire coulé.
      L’épave reste souvent á rouiller au fond de l’eau.
      Des soum nucl sont sauf erreur de ma part demeuré dans l’eau et hormis les poissons du coin, personne ne s’en plaint

    • Math dit :

      Le rayonnement semble bloqué par 3m d’eau (piscine de la Hague pour les barres de combustible usagées). Mais bon, l’eau de ces piscines n’est pas forcément recommandée pour la baignade.

    • Maxime dit :

      Sans oublier qu’il y a de fortes chances que les conflits à venir auront pour contexte l’accès à l’énergie pas cher, donc surtout le pétrole.
      Se passer de cette saleté pour nos moyens stratégiques est une évidence, même hors du parapluie nucléaire.

    • SpecialAgent dit :

      Si ça coule, c’est qu’il y a une fuite ?

  12. Golem dit :

    Les Russes possèdent encore deux brise-glaces de la classe Arktika (première du nom) en service : les Yamal et 50 Let Pobedy. Quant à la classe Arktika II, elle compte pour l’instant deux unités en service : les Arktika et Sibir.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Arktika
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Arktika_(brise-glace,_2016)

  13. raphael dit :

    Ils ont déjà du mal à y mettre du matelos dedans alors de l uranium … et peut être qu ils arriveront à recruter un espèce d omer Simpson. Britania rules the waves…Surcoufed

  14. L’expert dit :

    Bon, alors la Royal Navy, on va gagner du temps.
    C’est possible. C’est pas simple, mais c’est possible.
    Un peu comme faire tomber un mur porteur ou mettre la cuisine dans ton salon : c’est possible.
    C’est pas simple, mais c’est possible.

    • Rémi dit :

      Voila, il suffit de stocker la farine et les conserves dans le lit!

    • Prof de physique dit :

      J’ai connu quelques dames qui avaient ce genre d’idées dans des maisons anciennes aux murs porteurs très épais.
      Elles avaientlu des rubriques « idées-déco ».
      Bon, maintenant il parait qu’il ne faut pas rester sur les stéréotypes.

  15. SpecialAgent dit :

    Ah, s’ils avaient écouté la Marine Nationale: « Nu-clé-ai-re. Nucléaire, on vous dit ! » « Oui, et…: à catapultes ! Conseil d’amis 😉 »…

  16. ONERESQUE dit :

    La propulsion nucléaire des croiseurs classe 10.000 t, qui peut paraître à beaucoup comme une « lubie luxueuse d’état-major » est, en fait, extrêmement PERTINENTE pour le XXIème siècle. C’est une EXCELLENTE intuition tactique, autant que stratégique comme nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises et ce, pour plusieurs raisons :

    1> Les conflits navals futur se feront, pour l’Occident, à l’échelle de la PLANÈTE et non à l’échelle d’une seule mer et, surtout, à l’échelle de quelques semaines, vu la létalité des salves de missiles. Les théâtres d’opération seront dominés par des préavis si sévèrement courts qu’une flotte appareillant des côtes de l’Atlantique, devra rallier en un temps record le Pacifique et s’y déployer sur de très grandes distances et ce, sans certitude absolue de soutien logistique carburant permanent.

    2> Les récentes évolutions du CHI naval ont montré l’émergence balbutiante de ce qui va s’établir comme une généralité dans les décennies avenir : la PROLIFÉRATION de flottes de drones d’attaque, la prolifération de zones d’embuscade à missiles balistiques ou de croisière, qui vont tous se « furtiviser » et, enfin, la prolifération de collusion avec des moyens asymétriques (guérillas, mouvements infiltrés, Houthis, etc…)….

    3> Le conflit ukrainien a aussi prouvé qu’il était possible en environnement SAM normalement dense de frapper de très nombreux centres de stockage de carburant avec des drones relativement rudimentaires, lents et peu furtifs. Les ukrainiens étant parvenus à faire baisser de -17% la production de carburant russe et à entamer très sérieusement les réserves de carburant aviation JP des Sukhoi et Tupolev.

    4> Si un CHI de grande ampleur éclate entre une coalition d’intérêts CRINK (China-Russia-Iran-North Korea), appuyés de leurs alliés satellites et, en face, les marines « occidentales », les mailles logistiques, les réseaux de dépôt de carburant et les « hub » de ravitaillement seront les cibles PRIORITAIRES. La solidité et l’intégrité des bases arrières occidentales du Pacifique (Guam, Diego Garcia etc…) sera certainement mise à rude épreuve à coups d’hypersonique DF-17 et DF-21, ainsi que de sabotages et d’actions « coup de poing ». Il y a AUSSI dans les cartons des stratèges CRINK le montage de missiles balistiques « low cost » (type Fateh et autres), sur des porte-conteneurs maquillés, qui sont prévus pour se dévoiler juste à portée des réservoirs portuaires, afin de pilonner par surprise des bases navales noeuds de ravitaillement.

    5> Dans ces conditions, sachant que les arrêts au mouillage rendent toujours extrêmement vulnérables les flottes, faut-il rappeler Tarente, Mers-el-Kébir, Pearl Harbor, le golfe de Leyte ? _ la mise en service de CROISEURS NUCLÉAIRES, comme le fut le Long Beach, apporte un début de SOLUTION extrêmement pertinente.

    6> Susceptibles de rester opérationnels en environnement logistique dégradé, il ne faut pas oublier que les croiseurs nucléaires donneraient également une CONSISTANCE homogène considérable aux flottes occidentales. En effet, un porte-avions nucléaire, protégé par un ou plusieurs SNA, n’est environné actuellement QUE par des frégates et escorteurs à fuel. Une destruction des ravitailleurs d’escadre par torpillage ou missiles, AMPUTERAIT donc complètement toute l’autonomie de combat de l’escadre et ravalerait les fantastiques capacités d’endurance des PAN et des SNA au niveau du plus petit dénominateur : la frégate classique…..Un handicap terrible dans l’immensité morcelée du Pacifique…..

    • Fralipolipi dit :

      @ONERESQUE
      Il y aurait bcp à dire, notamment en remarquant que si les US n’avaient pas poussé plus loin l’experience au delà d’un unique bâtiment de surface dans les années 60, alors que les US ont toujours eu les techno sur pour faire des chaudières Nuke fiables et ultra compactes …. c’est qu’il y bien une raison (budgétaire pour commencer … même aux US).
      .
      Mais juste pour reprendre votre point 6/ … si d’aventure un GAN avec PA nucléaire mais frégates d’escorte à propulsion conventionnelle (càd les GAN US et français actuels) venait à voir ses navires ravitailleurs empêchés … c’est vraisemblablement plus rapidement le PA lui même qui serait empêché à terme (par manque de carbu avia ….qui peut être rapidement consommé en cas de conflit de haute intensité), bien plus que les frégates d’escorte, qui elles peuvent faire des rotations vers un port ami pour se ravitailler après qu’une relève soit arrivée auprès du GAN.
      Car n’en doutez pas, côté budgétaire, si nous n’avons pu avoir que 8 Fremm, imaginez bien que si celles ci avaient été à propulsion Nuke, nous n’en aurions que 3 => Donc plus de Fremm à propulsion conventionnelle pouvant, si besoin était, assurer plus de rotations/remplacements au sein d’un GAN.
      .
      La meilleure réponse à la fébrilité potentielle du ravitaillement en mer, c’est l’augmentation des capacités de nos ravitailleurs (ce qui est l’objet du programme Flotlog).
      Sinon, il est aussi possible de prévoir de ravitailler en mer (notamment pour du carbu avia) avec des moyens moins connus et affichés que les gros ravitailleurs gris …

      • Trenet dit :

        « après qu’une relève soit arrivée auprès du GAN. »

        Le subjonctif est presque systématiquement précédé de « que », mais « que » n’est pas toujours suivi du subjonctif. Ainsi, alors qu’« avant que » est bien employé avec le subjonctif, « après que » requiert quant à lui l’usage de l’indicatif :
        Après qu’une relève sera arrivée auprès du GAN.

        https://www.academie-francaise.fr/apres-que

        ∼ ⋄ ∽

        Longtemps, longtemps, longtemps
        Après que les poètes ont disparu
        Leurs chansons courent encore dans les rues

  17. DarkCed dit :

    Adapter un réacteur de SNA ou SNLE ne devrait pas être impossible pour propulser / alimenter un destroyer ou une grosse FREMM. Les atouts opérationnels sont considérables et c’est plus écolo que le mazout. Imaginez un navire dans les 20k tonnes avec les capacités d’une FREMM et d’une Horizon …. On en aligne 12 comme ça et on la met en vente à l’export.

  18. Roland Desparte dit :

    A noter qu’en 2023 le constructeur naval italien Fincantieri s’est associé avec Newcleo, un nouvel acteur italien du nucléaire (entreprise créée en septembre 2021), pour développer un projet de navire à propulsion nucléaire [ https://youtu.be/oNsPsb33MFA ]. Et si Fincantieri y pense, il y a fort à parier que les bureaux d’études de NavalGroup se grattent la tête, en particulier avec des SMR…
    EDF propose déjà à l’export des projets similaires basés sur de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR), qui pourraient être produits en France, notamment avec le projet “Nuward“ (filiale à 100 % qu’EDF vient de créer : https://www.nuward.com/fr ), et vient de signer un protocole de collaboration avec plusieurs entreprises italiennes pour développer les SMR [ https://www.linkedin.com/posts/nuward_competitiveness-decarbonisation-activity-7221558093686415360-QD0m/?utm_source=share&utm_medium=member_desktop ]
    Malgré tout, la France avance, l’Italie aussi (L’Italie pourrait devenir le premier pays au monde à produire de l’acier entièrement décarboné). Saluons la collaboration industrielle franco-italienne.

  19. PK dit :

    LOL. Et dire que je préconise cela pour la Royale depuis des années… On y vient. Les idées un peu révolutionnaires mettent toujours un peu de temps à se mettre en place, le temps de vaincre l’inertie des (fosses) s(c)eptiques intellectuelles…

    • St-Denis dit :

      Y’a de ça… et y’a aussi des effets de modes…
      au début de la guerre froide (années 60) c’était nucléaire militaire à toutes les sauces…
      dans les années 90 c’était caca… à part les soum
      c’est comme y’a 25/30 ans… c’est les grosses centrales nucléaires qui étaient bien (1200/1500MW)… avec 800 MW tu passais par un ringard débile…
      et maintenant des SMR de 300 MW c’est le top génial… méga top…

  20. PHILIPPE dit :

    sous le titre « brise-glace à propulsion nucléaire » wikipédia nous donne des informations sur ce type de navires de surface russe.

  21. Philippe dit :

    Pour des navires de surface, hors porte-aéronefs et bâtiments de soutien, je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant à faire de grands bâtiments à notre époque. Il vaut mieux de petits bâtiments bien armés et plus nombreux, spécialisés dans la défense anti-aérienne, anti-missile et sous-marine. Si on cherche des porteurs de missiles mer-sol, la solution la plus sûre est certainement dans des SNLE reconvertis pour porter des charges conventionnelles. Ce qui est en surface, dont très visible, gros et relativement lent, est une cible, donc à protéger. Par quoi si ce n’est par des bâtiments de surface et des SNA? Et pourquoi? Le stock de missiles et autres armes à bord? Avec le développement des capacités à ravitailler en missiles sans retourner au port (savoir faire que la MN est en train de maitriser), l’intérêt s’amenuise. Même pour les porte-aéronefs qui sont des aéroportset usines de maintenance flottantes, et qui doivent être gros pour envoyer loin, donc actuellement irremplaçables, la question va se poser un jour avec des drones aériens qui pourront être lancés depuis des plateformes volantes. La palme des mauvais compromis revient aux Brits, d’où peut-être leur demande d’information, avec leurs 2 gros éléphants blancs sans catapulte, sous-dotés en aéronefs, lents et vulnérables et qui assurent des bulles de protection/projection ridiculement étroites. On se demande quelle mission ils peuvent assurer?

    • Requin dit :

      Quels SNLE reconverti ? Quand les Triomphant seront remplacés, ils seront juste bon pour la casse ! Les SNLE US reconverti lance-missile de croisière ne l’ont été que parce qu’il y avait un accord de désarment nucléaire avec l’URSS et que les USA étaient obligé de réduire leur nombre de SNLE alors qu’ils avaient encore un gros potentiel de durée de vie. Cette situation n’existe pas en France.

  22. Montcalm dit :

    Si on veut développer un réacteur de 4ème génération pour ce type d’application et pouvoir bénéficier d’une grande sûreté nucléaire permettant de faire des escales dans des ports non équipés, il va falloir se pencher sur la filière du thorium et un réacteur à sels fondus.

    Aujourd’hui, ni la surgénération du thorium 232, ni les réacteurs n’existent à l’échelle industrielle permettant des réactions pratiques. 2040 est donc très ambitieux pour quelque chose qui est encore du domaine de la planche à dessin et de la recherche fondamentale.

  23. Alancre dit :

    C’est étonnant de lire cette idée que la propulsion nucléaire est exclusivement réservée aux unités lourdes. Celle des sous-marins à propulsion nucléaire ( exemple le Suffren et ses 5300 tonnes en plongée ) démontre que l’on peut aussi la proposer sur des bâtiments de surface qui déplacent nettement moins qu’un porte avions.
    Il est entendu que la propulsion nucléaire règle radicalement le problème de l’approvisionnement en combustibles fossiles. Mais il reste la question de la contamination radiologique, un monument difficile à maîtriser en cas d’accident de navigation grave ou pire encore, en cas de destructions partielles ou définitives au combat.

    • Philippe dit :

      Il y a aussi la question centrale des ingénieurs atomistes capables de les piloter. Ce n’est pas un sport de masse et en France, on en manque cruellement. Et même avec du combustible faiblement enrichi comme en France, mais pas dans les technologies utilisées au RU, personne n’a envie de les voir se promener trop de partout et en trop grand nombre. D’où la question des petites unités.

  24. FRUKR dit :

    Le fait est que je crois a la pertinence de l’hypothèse d’un croiseur nucléaire lance missile (128+ cellules et suite anti-sous marin complete) pour remplacer les frégates d’escorte, dans le cadre d’une petite flotte avec Porte-Avion, comme celle de la France.
    C’est minimum 3 frégates avec un PA + 3 autres prêtes à partir pour assurer la continuité de l’escorte puisque nos frégates ne peuvent suivre un PA et un sous-marins nucléaire indéfiniment et que nous n’avons pas les moyens d’avoir 50 ravitailleurs.
    Aussi, dans le fantasme de disposer de 2 porte-avion, 4 croiseurs nucléaires (2 par PA) me paraîtrait bien plus intéressant qu’une multitude de petites frégates, ces dernières seraient alors réservées pour d’autres missions type Defense et Intervention.
    Autant la Chine et les USA peuvent se permettent une énorme flotte de destroyer/fregate, autant pour la France c’est impossible, le concept de super gardien des PA avec de tels Croiseurs me semblerait donx bien plus adapté.
    Je précise que je ne suis qu’un amateur, mon raisonnement est peut-être biaisé quelque part.

    • Davy Cosvie dit :

      @ FRUKR
      Vous avez peut-être raison.
      Mais il faut commencer, avant de définir les moyens, par savoir ce que l’on veut faire avec lesdits moyens. Ceux-ci ne peuvent être définis que dans un deuxième temps, après détermination d’un projet politique. Or cette détermination préalable, c’est ce que nos dirigeants ne font plus depuis cinquante ans (cf Livre Blanc de 1972 et s.)


      Le préalable politique pourrait partir schématiquement de l’idée que la France est, par ses DROM-COM, une puissance régionale sur tous les océans. De ce fait, la propulsion nucléaire pour les navires de surface d’un tonnage identique à celui de nos SNA, serait une bonne option. Pour deux motifs.

      1) Les routes arctiques (russe et canadienne) dégagées pendant une partie de l’année de plus en plus longue, nous permettront de transiter plus facilement vers le Pacifique. Mais ces routes restent froides et exposent le navire aux dépôts de givre sur les superstructures, risquant de le faire chavirer.
      La chaleur abondamment produite par l’énergie nucléaire permet de dégivrer autant qu’il le faut.

      2) L’immensité de l’Océan pacifique rend appréciable une autonomie de propulsion quasi-illimitée. Pour la même raison, la quantité de fuel nécessaire à la vie des populations sur les îles pourra être allégée lorsque nos frégates et corvettes y feront escale : une chaudière nucléaire ne s’arrêtant jamais (excepté arrêt technique pour entretien ou fin de vie) nos navires en escale pourront alimenter le réseau électrique local comme le font depuis longtemps les brise-glace russes dans le grand nord sibérien (concernant nos territoires et concitoyens d’OM les modalités juridiques, techniques et financières seront précisées mais ces modalités ne seront pas rédhibitoires).
      J’ai inséré cette hypothèse dans mon roman futuriste qui est en lecture gratuite sous ce lien : https://www.edition999.info/Souvenirs-de-la-Prochaine.html

  25. Aymard de Ledonner dit :

    De nombreux pays envisagent des navires de 10 000 tonnes et plus, notamment pour la défense AA.
    Parallèlement à cela la taille des réacteurs nucléaires diminue et les projets de réacteurs de très petite taille se développent.
    Dans ce contexte se poser la question du nucléaire me semble logique.
    A titre de comparaison on se rappellera que les classe rubis sont très compacts (moins de 2800 tonnes en plongée) mais qu’on a décidé, et réussi dans les années 80 à caser un réacteur nucléaire pour faire des Agosta nucléaires. Un peu comme si on avait d’abord vendus des sous-marins classiques au pays-bas avant de faire une version nucléaire pour la France.
    Pour moi il faut au moins se poser la question.

  26. Prof de physique dit :

    Je reste sur mon idée.
    La France, une fois qu’elle a un gouvernement qui veille aux intérêts de notre pays plus qu’à ceux de Vangard ou Goldmann Sachs, construit 2 porte-avions de plus de 45 000 t avec 3 catapultes, puis, les moyens de productions étant toujours en place, et les britanniques ayant un gouvernement qui veille aux intérêts britanniques, dans la foulée, nous leurs fabriquons et vendons deux porte-avions nucléaires avec production d’eau chaude non radio-active pour le thé intégrée.
    Puis nous en faisons à propulsions classique pour les italiens et les espagnols.
    Les italiens peuvent nous payer avec une grosse poignée de FREMM nouvelle génération.
    Les espagnols avec des « transalitos », munitions et du gazpacho.
    Pour les britaniques, on évitera le paiement en puddings.
    Puis nous démarchons les Indes pour leurs vendre des solutions complètes portes-avion + rafales, si ce grand pays n’a pas trop mal tourné.

    https://aed-france.org/inde-lhegemonie-du-nationalisme-hindou-inquiete/
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/26/en-inde-les-violences-contre-les-chretiens-se-multiplient_6107315_3210.html
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/26/en-inde-l-impitoyable-chasse-aux-chretiens-par-les-extremistes-hindous_6207741_3210.html

    • dolgan dit :

      Et moi je veux un concert privé d Elvis dans ma salle bain. Mon reve est plus réaliste que le votre.

      • Lémurien officiel dit :

        Pour que nous vous rendions Elvis, il va falloir vous lever tôt !

      • PFG+ dit :

        Dolgan oh !!!!!
        Vous voulez dire un concert de Pelvis ô Nesley ?
        L’autre, aux dernières nouvelles, n’est que cendres.
        Désolé.

        • Lémurien officiel dit :

          Vous êtes mal informé. C’est nous qui l’avons et il se porte comme un charme. Il faut dire que nous l’avons mis au régime…
          Le Lémurien suprême (gloire à lui) s’est même pris d’affection pour lui. Il dit que sa voix le détend.
          Et le Lémurien suprême (gloire à lui) détendu, entre nous, ça nous arrange. Parce que déjà que détendu, il vaut mieux éviter de le contrarier, alors crispé, je vous raconte pas.
          C’est pas compliqué, la population du peuple Lémurien a recommencé à augmenter et l’espérance de vie des membres du gouvernement et de leur famille a triplé depuis que le Lémurien suprême (gloire à lui) s’est mis à la chanson terrienne.
          Alors vous n’êtes pas près de le revoir en concert, votre Elvis, c’est moi qui vous le dis.

    • Pondichéry, Chandernagor, Karikal, Mahé et Yanaon dit :

      Ma grand-mère aussi disait « les Indes ».

  27. Clavier dit :

    Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour aller dans le Pacifique aux côtés de l’oncle Sam porter la parole de l’Occident décadent….

    • Fralipolipi dit :

      @Clavier
      Tout ça pour en venir à la conclusion que : …. sachant que nous sommes très satisfaits de nos SNA Suffren, … il est bien dommage de ne pas avoir profité de lancer une si belle classe de SNA, … sans aller au delà de 6 exemplaires !
      .
      Car pour aller sillonner les océans du globe et (espérer pouvoir) y faire le gendarme, loin des ses bases, rien de mieux qu’un bon SNA.

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « la parole de l’Occident décadent…. »Vous n’êtes pas encore parti? Quel manque de…………………..goût!

  28. Pepe le Pew dit :

    Il y a le Moteur à eau et à fission nucléaire https://unisciencepub.com/wp-content/uploads/2022/03/A-Water-Motor-With-an-Accelerator-Water-With-High-Natural-Radioactivity-and-Fission.pdf sous-critique, facilement adaptatif, qui peut s’installer dans des vaisseaux de toutes tailles…

  29. Davy Cosvie dit :

    J’aimerais comprendre (je veux bien que l’on m’explique) pourquoi cette étude s’intéresse seulement aux « grands navires de surface ». Les SNA (moins de 3000 t ) ne sont pas des grands navires : leur système de propulsion pourrait être intégré à des frégates (6000 t ) ou peut-être même à des corvettes (2000 t ).

    • Roland Desparte dit :

      Bonjour Davy.
      Je vais tenter…
      La première arme d’un SNA (ou d’un SNLE) est sa discrétion dans la durée (pour rester planqué, à l’affut, à l’écoute, se déplacer en “circulation naturelle“ dans les profondeurs, mener des actions de Renseignement), d’où la propulsion nucléaire qui lui permet théoriquement une autonomie en plongée quasi-illimitée (25 à 30 ans). Pour l’image, 1 g d’uranium 235 permet de produire plus d’énergie qu’une tonne d’hydrocarbures… Aussi, sauf incident technique, sa seule limite sera l’état physico-psychologique des sous-mariniers qui se dégrade dans le temps (principalement en raison de l’exiguïté) ou les besoins de ravitaillement en nourriture (Le SNA de type Barracuda est limité à une autonomie de 70 jours). Pour un sous-marin, bien prendre en considération ces deux points : 1. La discrétion 2. L’exigüité.
      Un navire de surface à propulsion nucléaire coûte très cher et ce coût constitue un important obstacle économique. Par ailleurs, même si les réacteurs de dernière génération sont de plus en plus compacts, on ne peut intégrer toute une chaufferie nucléaire que dans un bateau pouvant accueillir en sécurité toute l’architecture encombrante de l’ensemble du « bloc chaudière » (La propulsion navale nucléaire requiert en effet le développement d’un grand nombre de matériels annexes. Un SNLE c’est 8 000 à 16 000 tonnes… Un SNA c’est environ 2 500 à 5 000 tonnes “compactées“). De ce fait, il est actuellement difficile de conjuguer une propulsion nucléaire avec une frégate ou une corvette (votre exemple), surtout que -fonction de son intérêt stratégique et de son manque évident de discrétion- ce navire doit être fortement défendu, donc armé en conséquence ; et l’armement ça prend aussi de la place, tout comme les nécessaires lieux de vie propres à un navire de surface…
      Il faut aussi prendre en considération l’accueil portuaire. Certains ports refusent d’accueillir des navires équipés de réacteurs nucléaires (qui sont assimilés à des transporteurs de matières dangereuses), et une corvette, une frégate, a besoin de pouvoir faire escale dans tous les ports pouvant les accueillir.
      En ce qui concerne les brise-glaces, le réacteur nucléaire permet de développer rapidement une puissance considérable sans réelle limite de durée, donc d’accroître la vitesse et la pénétration du navire dans les glaces (de 10% à 100% de puissance en 30 secondes).
      Dans l’avenir, fonction des besoins et de l’évolution des technologies qui permet de restreindre de plus en plus la place occupée par les réacteurs embarqués et les chaufferies en rapport (et l’absence des réservoirs de combustible libérant un espace accru pour la cargaison et/ou les systèmes de défense et/ou les équipements), on peut admettre qu’un navire de plus de 4 000 tonnes puisse accueillir une chaufferie compacte de type SMR.

  30. vrai_chasseur dit :

    La propulsion nucléaire est probablement une idée intéressante à creuser sérieusement pour des grosses unités.
    Elle permet une marine véritablement « bleue » et pas « verte » : de portée océanique mondiale et pas simplement régionale, puisque le rayon d’action de ces navires est théoriquement illimité.
    Le point de vue de l’amirauté russe est intéressant et révélateur à cet égard. Elle dispose de 2 navires de surface à propulsion nucléaire encore en service, les classe Kirov « Amiral Nakhimov » et « Piotr Veliky ».
    Mis à l’eau dans les années 80, ces gros « croiseurs de bataille » (plus de 25000 T) sont lourdement armés. On les a peu vus, ils étaient prévus pour l’escorte du porte-aéronef Kuznetzov…qui ne navigue que très peu.
    Il s’agit de l’opposé de ce qui se passe en occident : PA à propulsion classique et escorte à propulsion nucléaire.
    On aperçoit ici l’enjeu : la cohérence de la flotte.
    Le rayon d’action à très forte élongation, voudrait que tout le groupe aéronaval soit à propulsion nucléaire, pas simplement le PA, l’escorte comprenant également le navire ravitailleur servant le carburant aviation…et les vivres des équipages.

    Si l’Amiral Nakhimov est en cale sèche, le Piotr Veliky est en meilleur état. Il sert actuellement de navire amiral à la flotte du nord et navigue en Mer de Barents.
    La décision de l’amirauté russe de les moderniser interpelle : avec ce budget considérable, elle aurait pu se payer au moins 8 frégates dernier cri à propulsion classique. La décision est donc à la fois technique et politique : entre autres, il s’agit de maintenir les compétences en propulsion nucléaire du chantier naval Sevmash, en vue de la construction des futurs destroyers à propulsion nucléaire.
    La marine russe a toujours eu l’ambition de devenir mondiale et pas simplement multi-régionale comme actuellement : cette décision russe de maintenir à grand frais ses navires de surface à propulsion nucléaire à dû sûrement faire réfléchir l’amirauté britannique, notamment pour le théâtre Indo-Pacifique où les distances se comptent en milliers de km.
    Reste maintenant à savoir à quels industriels le MoD britannique a adressé sa demande d’information : au R-U seul Rolls-Royce dispose d’un certain savoir-faire, même si son réacteur PWR3 des sous-marins Astute est de conception largement inspirée des réacteurs S9G américains équipant les sous-marins US classe Virginia.
    On rappelle aussi, pour le contexte, que tout le nucléaire civil du Royaume-Uni y compris les 8 centrales nucléaires sont possédées et opérées par le français EDF.

    cf article datant de 2018 confirmant la modernisation du Piotr Veliky russe, prévue pour 2025 :
    http://iz.ru/703082/konstantin-bogdanov/velikii-remont

    Et pour l’anecdote,
    photo d’archive datant de 2008 du même Piotr Veliky, revenant de Méditerranée orientale et en escale à Toulon en France – il a trop de tirant d’eau pour être à quai, il est au mouillage en grande rade
    http://www.alamy.com/russian-nuclear-powered-cruiser-piotr-velikiy-in-toulon-harbor-image429267102.html
    et aussi
    https://www.opex360.com/2008/11/06/un-croiseur-nucleaire-russe-en-escale-a-toulon/

    • Vinz dit :

      Qu’une propulsion soit illimitée simplifie certes la logistique, mais ne l’annule pas. L’être humain doit dormir et faire son caca tous les jours ; les munitions doivent être réapprovisionnées (cf attaques Houthis) ; pièces de rechanges diverses et kérosène pour éventuel groupe aéronaval etc.

      Dans le Pacifique ça peut être rentable ; pour les mares comme la Nostrum et l’Atlantique Nord, notre cours de récréation, pas vraiment d’intérêt

      • FNSEA dit :

        La propulsion nucléaire n’est pas encore de mise pour les engins agricoles, mais cela ne doit pas nous empêcher de rappeler que, quand il est féminin, le mot cour s’écrit sans s au singulier.
        Notre cour de récréation, leur cour de justice, votre cour royale, ma cour de ferme.

  31. Paf-le-chien dit :

    concernant les centrales en général, il nous faut dire qu’il y a trois types fondamentaux de centrales nucléaires :

    la centrale qui marche.
    la centrale qui flotte.
    la centrale qui vole.

    et peut être un quatrième trans-catégorie, la centrale qui pète.
    ces différents types plus ou moins mobiles et plus ou moins fugueurs répondent au cycle de la vie, naissance-vie-mort et à la gravité. la gravité est semblable au mot sur le frigo « penser à récupérer le chien au garage mardi… », c’est une colle qui noircit le trait et finit par tout ramener au centre. et faire de tout, une baballe.

    en suivant ce cycle inéluctable, à peine contrarié par la possible existence de Dieu, la centrale qui marche s’arrête, la centrale qui flotte s’enfonce et la centrale qui vole retombe et c’est sur cette dernière moins attendue que le lien ci-dessous se penche. la poire pour la soif, celle qu’on s’est mise sur l’oreille en se disant qu’on la fumera demain. 🙂

    https://www.youtube.com/watch?v=t9GOt2vH5iU

    « mais un système de secours est aussi un système » ! (monde de merde)

  32. Félix GARCIA dit :

    HS Propulsion nucléaire : 3 PA, ce serait bien quand même …
    2 PA NG (Hawkeye, Rafale, nEUROn, NGF …), et un porte-aéronefs (drones/hydravions/hélicos : AAROK, VSR700, hydravions, hélicos/girodynes …) nucléaire, sans catapulte EM et avec brins d’arrêt …
    Oui je sais, personne ne m’a rien demandé … mais bon …