Selon la Cour des comptes, les bâtiments de l’École navale sont dans un « état globalement dégradé »

Dans un rapport publié en février, la Cour des comptes a estimé que l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [ASMSCC], qui forme les futurs officiers de l’armée de Terre, n’avait pas les moyens de ses ambitions, faute de disposer d’une certaine marge de manœuvre financière et d’avoir la main sur ses ressources. Et cela, en raison de son statut.

« Les dépenses au profit de l’Académie militaire transitent par 15 à 20 canaux budgétaires différents, chacun étant régi par des règles spécifiques et géré par des responsables différents », avaient ainsi souligné les magistrats de la Rue Cambon. Et de faire observer que, contrairement à l’École navale et à l’École de l’Air & de l’Espace, l’ASMSCC n’avait pas encore opté pour un statut d’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel [EPSCP], alors que celui-ci lui donnerait une certaine autonomie financière ainsi que la possibilité de collecter des fonds en son nom propre, voire de bénéficier de financements européens.

Pour autant, ce statut d’établissement public ne permet pas de régler tous les problèmes… En témoignent les « observations définitives » concernant l’École navale que la Cour des comptes a publiées sous la forme d’un rapport, le 28 août.

Souvent, ce type de document s’attarde sur les questions budgétaires et les difficultés en matière de gestion, tout en livrant des recommandations pour y remédier. Or, cette fois, rien de tel pour l’École navale, dont le budget annuel s’élève à environ 37,5 millions d’euros [en recette]. « Sa situation financière est satisfaisante », admet ainsi le rapport, même s’il déplore des ressources « propres » trop faibles malgré son statut d’établissement public. « Le mécénat et la location d’espaces n’existent pratiquement pas », déplore-t-il.

Cependant, malgré ce bon point, la Cour des comptes estime que l’École navale doit encore faire des efforts pour surmonter quelques « difficultés importantes » pour achever sa mue en EPSCP. Et de pointer notamment la gestion des ressources humaines, celle-ci étant rendue compliquée par la coexistence d’une « pléthore de statuts différents », que ce soit au sein du personnel civil [enseignants, fonctionnaires mis à disposition ou en détachement, agents contractuels de droit public, ouvrier d’État] comme au sein du personnel militaire [réservistes].

Seulement, comme l’avance le rapport, en gestion, « l’École navale n’a la main ni sur les personnels militaires, dont l’affectation et le départ sont décidés par la direction du personnel militaire de la marine, ni sur les enseignants-chercheurs délégués par l’École nationale supérieure d’Arts et Métiers [ENSAM], pas plus que sur les ouvriers de l’État gérés par le commandement de l’arrondissement maritime atlantique [CECLANT].

Quoi qu’il en soit, cette question des ressources humaines fait l’objet de deux des sept recommandations formulées par la Cour des comptes. Trois autres concernent un autre sujet épineux : celui des infrastructures. Sur ce point, l’École navale a les mêmes difficultés que l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, dont le patrimoine immobilier se trouve dans un « état visible de délabrement » [dixit le rapport de la Cour des comptes publié en février].

Et les mêmes causes produisent les mêmes effets, à savoir que ces deux établissements dépendent en très grande partie de leur Groupement de Soutien de Base de Défense [GSBdD] et de l’Établissement du service d’infrastructure de la défense [ESID].

« L’embasement constitue certes un outil de mutualisation, mais il est une source de difficultés, l’École navale ne constituant pas une priorité stratégique pour le commandement de la base de défense par rapport aux unités opérationnelles du même ressort géographique », avance le rapport. Aussi, poursuit-il, « cette absence de priorité se retrouve dans l’état du patrimoine immobilier, les travaux étant régulièrement différés ».

Créée à Brest par une ordonnance de Louis-Philippe, roi des Français, en novembre 1830, l’École navale a déménagé en 1965 à Lanvéoc-Poulmic, où elle occupe une emprise de 110 hectares. Comme le rappelle la Cour des comptes, le patrimoine immobilier occupe une surface de 60’000 m² tandis que les installations sportives s’étendent sur 30’000 m².

Or, selon le rapport, les bâtiments de l’École navale se trouvent actuellement dans un « état globalement dégradé, certains pouvant même s’avérer dangereux ». Et d’ajouter : « Pour autant, 59 % de ses bâtiments sont classés par la base de défense dans les catégories non ou peu stratégiques en termes de programmation d’investissement ».

Plus précisément, sur les 27 bâtiments relevant de l’École navale ou partagés avec la base aéronavale [BAN] de Lanvéoc-Polumic, « 59,5 % sont en état mauvais ou très vétustes, dont les principaux bâtiments des élèves, Orion, Tabarly ainsi que la Tour Intrépide ».

Justement, l’histoire de la Tour Intrépride mériterait un article à part entière. Construit en 1971, haut de 42 mètres, ce bâtiment abritait autrefois le commandement de l’École navale. Son état s’étant dégradé assez vite, avec l’apparition de fissures, il fut décidé, en 2012, de l’abandonner et de le démolir, faute de moyens pour le rénover. Une enveloppe de 1,8 millions d’euros devait être prévue à cet effet. Douze ans plus tard, il est toujours debout… Et le devis pour sa démolition est désormais de 2,8 millions !

Quant au bâtiment Orion, qui s’étend sur 20’000 m² [avec ses salles de cours, ses locaux administratifs, ses hébergements, etc.], il a été rénové dans les années 1990, avant de s’enrichir d’une médiathèque en 2022. Seulement, selon la Cour des comptes, il est « vieillissant et ne correspond plus aux standards du casernement définis par les armées ». Sa rénovation, qui pourrait s’étaler sur dix ans, coûterait entre 118 et 139 millions d’euros selon les différents scénarios à l’étude.

Enfin, pour couronner le tout, les bâtiments livrés dans les années 1990 [Tabarly et Bougainville] « vieillissent mal » et le plus récemment livré [le Valmy, en 2005, ndlr] « laisse entrevoir un vieillissement prématuré ».

Cette situation est due à une « gestion complexe » et à des « compétences partagées » en matière d’infrastructures. Ainsi, explique le rapport, « en fonction de la nature des travaux, l’École navale doit activer une de ces sources de financement pour espérer que ceux-ci soient pris en charge. Pour ses demandes, elle sollicite la base de défense de Brest-Lorient qui arbitre en premier niveau sur l’opportunité et le calendrier de mise en œuvre en tenant compte du plan de charge de l’ESID de Brest. Le cas échéant, si elle ne dispose pas des crédits, la base de défense fait remonter le besoin dans les différentes chaînes de décision par l’intermédiaire du centre interarmées de coordination du soutien [CICOS].

Une solution pour assurer en partie l’entretien des bâtiments de l’École navale consisterait à profiter de son statut d’établissement public afin de financer des travaux sur fonds propres. Seulement, le manque de personnel en interne est « l’un des freins à la conduite des opérations », note la Cour des comptes.

En outre, si elle a élaboré un plan de programmation des investissements, l’École navale n’a « pas encore rédigé le schéma directeur des infrastructures [SDIE] qui s’impose pourtant, compte tenu de sa capacité à financer sur ses fonds propres certains projets de petite taille ». Enfin, insiste le rapport, « la convention d’utilisation des immeubles mis à sa disposition, toujours
en cours de rédaction, doit être finalisée et signée sans délai ».

Cela étant, à l’avenir, l’École navale pourrait de nouveau déménager [partiellement ou totalement] à Brest, dans le cadre du projet « Baille 2030 », dont les contours restent à finaliser.

« Au-delà des sujets susceptibles de faire l’objet d’une mise en œuvre immédiate, l’aboutissement de cette réflexion amène à poser la question du maintien total ou partiel de l’École navale dans ses actuels locaux », estime la Cour de comptes. Et de conclure : « Il va de soi que toute décision en la matière ne saurait être prise sans des études préalables approfondies aboutissant à mettre en regard les différents scénarios envisageables afin de pouvoir en comparer de façon documentée les avantages et inconvénients, et bien évidemment les coûts, sachant que ceux-ci devront prendre en compte les investissements déjà réalisés sur les infrastructures existantes ».

Photo : Rama – CC BY-SA 3.0 fr

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58 contributions

  1. Ventoux du 40 dit :

    Il est étonnant de voir que l’on ne sait plus construire de beaux bâtiments fonctionnels qui durent dans le temps. Ou sont les Architectes d’antant ?
    [le Valmy, en 2005, ndlr] « laisse entrevoir un vieillissement prématuré » : en d’autres termes c’est bientôt une ruine au bout de 20 ans!
    Et personne n’est jamais responsable !

    • Nimbus - parfois cumulo dit :

      Je ne suis pas un spécialiste mais je crois qu’il y a 3 sortes d’intervenants : les architectes sont essentiellement des concepteurs ( pour les mauvaises langues des dessinateurs qui renvoient la balle en cas de problèmes, car toujours bien protégés dans leurs tours d’ivoire par leurs avocats ) des ingénieurs infrastructures ( calculateurs de la viabilité des constructions ) et des maîtres d’œuvre et entreprises du bâtiment pour construire. En plus de cela, il faut beaucoup d’argent, surtout pour les matériaux très durables ; et malheureusement quand il faut beaucoup d’argent, je me suis laissé dire qu’il y avait aussi de la corruption qui peut intervenir !

  2. lym dit :

    En effet, quand on voit l’état de beaucoup trop d’établissements d’enseignement supérieur (ou non) et/ou des logements associés (Crous infestés de cafards et autres punaises de lit), pas dit que le salut soit dans le statut d’établissement public!

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « (Crous infestés de cafards et autres punaises de lit) » Ce n’est pas un problème d’architecture et de construction mais…………………………….d’hygiène, de plus un bâtiment ça s’entretient!

      • C'est la maladie de lym dit :

        les cafards rongent le béton… et les punaises le bois… 😉

        • Le cas Lembourg dit :

          Gnnnn… Y’aurait bien de la contrepèterie là dessous, mais je sèche.

          Au fait, merci à tous ceux qui m’ont aidé à comprendre « quel cas ce Schallow » il y a quelques temps : des fois quand on a trop le nez dessus, on ne voit plus rien…

  3. Czar dit :

    « l’Académie militaire »

    y a quand même rien de plus beauf que de singer provincialement les stazunis : l’Ecole a été nommée ainsi par Napoléon et a vécu sous ce nom la bagatelle de deux siècles avant que les petits galonnés qui triquent devant des logos ronds à la ricaine aient l’impression qu’il fallait au moins ça pour rentrer dans la siècle actuel

    • Pierrot dit :

      OK pour la beaufitude du nom.

      Mais ce que vous dites sur le nom est faux à plusieurs égards.
      L’École spéciale impériale militaire était à Fontainebleau jusqu’en 1808, puis seulement à Saint-Cyr. Passons sur les changements d’appellation (« impériale / royale »…) selon la nature du régime politique.
      Entre 1945 et 1947, point d’ESM, mais l’EMIA installée à Coëtquidan, en attendant la reconstruction des locaux historiques. Puis, l’ESMIA, lorsque le retour à Saint-Cyr est abandonné, jusqu’en 1961, où ESM et EMIA ré-éclatent, et où le nom de Saint-Cyr revient officiellement.
      L’ESM existe toujours, l’AMSCC recouvre l’ESM, l’EMIA, l’EMAC.

    • Nimbus - parfois cumulo dit :

      Charles Hernu avait déjà tenté cette nouvelle dénomination pour la nouvelle École de Santé Militaire de Bron, dans le but je crois à l’époque de mieux faire passer la fermeture de l’Ecole de Santé Navale de Bordeaux… Pourtant lui je crois qu’il avait un franc tropisme pour Moscou. On raconte même qu’il avait été leur agent.

      • Fonctionnaire territorial ancien mili dit :

        Nimbus, l’on dit effectivement que Charles Hernu était un agent soviétique
        C’est probablement grâce à cette réputation qu’il s’est fait respecter. Car dans le monde politique on respecte les gens surtout selon leur pouvoir de nuisance.
        Grâce à Charles Hernu les socialistes ont renoncé à démonter notre armement nucléaire comme ils l’avaient promis dans l’opposition.
        Grâce à lui également, ils ont continué de développer la professionnalisation.

        • Themistocles dit :

          Si on veut être plus précis, un agent bulgare puisque c’est eux qui l’ont recruté. Ca ne change pas grand chose à sa trahison, révélée à Miterrand lors au sommet de Cancun en échange des informations de Farewell. Le dégager proprement,sans le tuer ( ça se serait vu), étant l’objet de la pseudo opération ratée du Rainbow Warrior.

          • Magnésie dit :

            « Le dégager proprement,sans le tuer ( ça se serait vu), étant l’objet de la pseudo opération ratée du Rainbow Warrior. »
            Vous tentez de rationnaliser en adaptant les faits passés à vos théories.
            Il y avait certainement d’autres méthodes, moins humiliantes pour la France qu’une opération foireuse qui nous fait passer pour des amateurs, pour faire partir Hernu.

          • 2T2R dit :

            Mitterrand.

          • Boumeur dit :

            Qu’Hernu ait été un agent soviétique, était-ce vraiment une trahison ? Il était, certes, un personnage antipathique mais a-t-il fait du tort à la France ? Collaborer avec les Soviétiques était certainement une trahison aux yeux des Américains (le CEA avait travaillé discrètement avec les soviétiques au moment où il fabriquait la « bombinette ») mais était-ce trahir la France ? Je ne le pense pas.
            .
            Quant à l’affaire du RW, ce n’aurait pas été une opération ratée si le Premier ministre avait correctement réagi en l’apprenant. Mais n’ayant pas été mis dans le coup avant, il s’est fait plaisir en semant la pagaille.

    • PK dit :

      « y a quand même rien de plus beauf que de singer provincialement les stazunis »

      Soumission. Le soumis se soumet : c’est sa vocation.

      Bon, il faut reconnaître à nos amis pour la vie une capacité étonnante pour étaler leur sous-culture partout. Ils sont certes puissamment aidés par tous les croupions locaux, mais chapeau quand même !

  4. laquille dit :

    La bureaucratie grandit pour répondre au besoin croissant de la bureaucratie grandissante…

  5. Bastan dit :

    Si les causes sont connues et souvent administratives, il doit être possible d’y remédier et ensuite engager les travaux. Surtout que les principaux intéressés sont ceux qui forment les décideurs de demain.

    • xorminet dit :

      le problème c’est surtout l’argent
      qu’il soit géré par l’ecole navale ou le gsbdd ou une autre entité n’y change rien, il n’y en a pas assez et comme partout, il est mal utilisé

  6. Robmac dit :

    Qu’est ce qui n’est pas dégradé dans notre pays surendetté ?

  7. Mataf 51 dit :

    bonjour. cela fait de nombreuses années que les bâtiments sont « pourris » à tel point que les derniers étages du bâtiment commandant de l’école navale, sont interdit….

    • xorminet dit :

      comme dit dans l’article la tour Intrépide tout entière est interdite d’accès

  8. Thorgal dit :

    La Cour des Comptes est hypocrite, elle sait très bien que le problème n’est pas le statut mais le manque d’investissements en entretien et renouvellement des installations depuis au moins vingt ans (tiens, cela coïncide avec la création du SID, subordonné au SGA et pas au CEMA et encore moins aux armées, vous avez déjà 80% de l’explication de ces dysfonctionnements).
    Le propre des structures interarmées civilianisées est leur logique de fonctionnement bureaucratique à croissance auto-entretenue, qui détruit les entités opérationnelles de leur service (les établissements et autres détachements), remplacés par de bureaux peuplés de hauts fonctionnaires (échelle lettre) méprisants et imbus d’eux mêmes, aux titres ronflants (ingénieur civil de la défense, etc…) chargés de contractualiser à bas cout des prestations merdiques, mais ce n’est pas important, le principal étant de respecter l’enveloppe budgétaire.
    Ce modèle s’est généralisé partout et on voit bien le résultat.
    Mais soyons rassurés, la France rayonne avec les JO…
    Sur ce, je vais faire un tour dans le maquis.

  9. jk dit :

    La priorité , dans notre beau pays , est que les footeux roulent en FERRARI .

    • Pour Info dit :

      Faudrait sucrer toutes les subventions données aux clubs de foot et demander aux footeux millionnaires de compenser ?

  10. rainbowknight dit :

    Faire un comité Théodule pour clore le sujet dans….. trente ans ?
    Les Armées patienteront, d’autres choses plus graves requièrent toutes les attentions….

  11. LaMeuse dit :

    Le Cmdt de la Base de Défense de Brest insensible aux besoins de l’Ecole navale ? On peut en douter. Rappelons que les
    BdD ont été faites pour rendre des arbitrages avec une priorité évidente pour l’opérationnel.

    Rappelons également que les Écoles ont une vocation opérationnelle, qu’il ne faudrait pas réduire avec un statut civil d’emprunt, juste pour donner des équivalences de diplômes qui doivent rester secondaires.

    La Cour constate qu’une erreur a été faite parce que le milieu du guet n’est pas tenable entre Établissement et caractère militaire : il faut savoir reconnaître ses erreurs.

    De son côté, puisse l’ESM, qui est sur une autre échelle, apprendre des erreurs des autres, et sans prêter le flanc à la critique financière.

    • Chevalier du guet dit :

      Le milieu du guet, c’est le petit monde des guetteurs.
      Le milieu du gué, c’est le point à équidistance des deux rives d’un cours d’eau qu’on traverse à pied.

  12. Gallifet dit :

    Remettez l’Ecole Navale dans ses bâtiments d’origine, à la grande façade de granit massif du plateau des Quatre Pompes où se trouve actuellement le Lycée Naval (que j’ai eu l’honneur de fréquenter il y a bien longtemps) Le site avait été délaissé après la 2°GM car il avait été bombardé parait-il – or il ne s’agissait que d’une vengeance mesquine, cette école ayant été celle de Darlan et de Georges Leygues. On savait construire à l’époque…..

  13. xorminet dit :

    il est « vieillissant et ne correspond plus aux standards du casernement définis par les armées »
    pourtant elles sont sympas leurs chambres
    4 à 6 dans un duplex prévu pour 8, la salle de bain en bas avec une grande pièce pour travailler et les lits à l’étage.
    le projet Baille2030 ce n’est pas celui qui veut remettre l’EN au CIN de brest?
    ca ne changera rien au problème des bâtiments en mauvais état mais si c’est pour héberger des maistranciers et des mousses c’est moins grave
    comme d’habitude le problème c’est l’argent
    Les entreprises se gavent sur les marchés étatiques et ce n’est pas le SID qui va pouvoir aider, leur but c’est de signer des gros contrats, le suivi et la vérification des travaux c’est pas assez valorisant pour eux

  14. JILI dit :

    Malheureusement , actuellement en France et depuis très longtemps, on peut y rajouter les commissariats et bien d’autres constructions, car comme les comptes exacts du pays, tout est parfaitement dissimulé. Hé oui, la vérité n’est pas dite et rien n’est fait pour arranger le tout qui se dégrade incessamment car notre pays subit une petite noblesse de bureaucrates et technocrates qui ne sont pas à la hauteur pour redresser quoique ce soit. Un exemple bien précis est que pour faire résorber les dettes anormales de beaucoup de villes qui mal dirigées, étaient fortement endettées , ont les a regroupées avec d’autres situées à côté qu étaient sans dettes et parfaitement gérées. Le résultat pour ces dernières et ses habitants est qu’ils ont subi une hausse vertigineuse de leurs taxes foncières et d’habitation, tout comme le nom de leur ville a quasiment disparu administrativement au profit de la ville ruinée qui quasiment les gère aujourd’hui. Ainsi de braves gens dont certains n’ont pas beaucoup de moyens, ont été injustement et illégalement condamnés à payer des dettes qui n’étaient pas les leurs, et le plus grave
    est que les dirigeants qui ont créé les dettes de ces villes sinistrées, n’ont jamais été condamnés pour leurs fautes. De plus, cette façon d’agir est tout fait invraisemble et illégale par rapport à notre constition et sa législation, et a été décidée par des bureaucrates qui n’en avaient pas le droit. Bref, voici un exemple frauduleux qui laisse prévoir l’avenir lorsque les dettes amèneront leurs méfaits dans nos vies!

    • PK dit :

      Eh oui, toute cette histoire n’est que la vitrine du reste : la France se tiers-mondise à la vitesse grand V, et pour réussir, il faut bien laisser pourrir les choses. La destruction du service public d’un côté et la destruction des infrastructures de l’autre.

      Pour redresser la barre, il faudrait un capitaine. Pas un laquais des Américains !

      • Le Chouan dit :

        Oh oui, un grand capitaine, ferme, courageux, intègre et qui surtout, aime la France et joue pour elle !!
        Actuellement, tout est chaos, tout est en ruine et tout s’écroule.
        Il suffit de voir ce qui se passe, notamment en Nouvelle-Calédonie, une honte !
        Continuons comme cela et la chute ne sera que plus rapide.

        • Rhâlala dit :

          « Actuellement, tout est chaos, tout est en ruine et tout s’écroule. »
          Vous en faites trop.

      • Petit koala dit :

        « Laquais des Américains » : on croirait lire la dialectique communiste que vous honnissez tant.
        Et sur les affidés des Russes, vous n’avez rien à dire ?

    • J'y lis bien des choses dit :

      Ça faisait un petit moment que vous ne nous en aviez pas sorti une aussi grosse.

      • JILI dit :

        Bonjour, il y avait longtemps que j’étais sans nouvelles. Si la « grosse » est pour moi, et dit en souriant qu’il advenait que vous doutiez de mes dires pour les dettes de certaines villes, sachez que je peux vous donnez en exemple quelques noms des villes endettées, celles qui paient anormalement leurs dettes, et la modification du nom de ces dernières! Bien sûr, je pourrai même vous donnez le nom des maires de ces communes qui paient pour celles qui sont ruinées, et ne le supportent pas tant ils sont révoltés. Mais par respect pour ces derniers, je garderai leurs noms sous silence!
        Je profite de notre échange car le gendarme tué par un automobiliste étant un militaire, pour présenter à sa famille et à la gendarmerie, tout mon soutien, toutes mes condoléances , et dit haut et fort « Honneur à ce gendarme « !

    • Qui qu'ils fussent dit :

      Pour redresser quoi que ce soit, pas « pour redresser quoique ce soit ».

      https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/21571/la-grammaire/les-homophones-grammaticaux/les-homophones-quoique-et-quoi-que

  15. Expression libre dit :

    Trop de gras dans l’armée française. Trop de généraux , 300, trop d’officiers supérieurs pour une armée famélique. La première chose que fait une entreprise en difficulté, c’est de taper dans les effectifs, le gras. Mais nos H et F politiques carriéristes, par intérêt, semblent (je ris) incapables de comprendre les données du problème. Remarquez, ils se tiennent tous par la barbichette. Le mal français, le parisianisme, Sciences Po, l’ENA… les grandes Ecoles, pas toutes, je mettrai à part Polytechnique. L’Armée française est devenu un fromage pour certains, au détriment des équipements. Il nous manque un véritable homme d’Etat. On n’est pas De Gaulle qui veut.

    • JILI dit :

      Tout à fait d’accord avec vous, et le grand problème actuel est que la mentalité de nos politiciens et leurs sbires, est la même que ceux qui ont créé tous nos problèmes existants. Ainsi, il est impossible que des gens qui ont créé tous nos problèmes ou aujourd’hui qui agissent comme eux, puissent régler nos problèmes actuels, car il faut avoir une autrevision pour le faire. Le plus grave est qu’il faut dans les plus courts délais une armée puissante à notre pays car les problèmes ne viendront pas obligatoirement de la Russie, mais pourraient très bien se faire avec certains pays méditerranéens. Le pire est que ces derniers pays s’arment grandement, et pour certains risquent même de nous devancer au classement des meilleurs armées.

    • Van de Walle dit :

      N’est pas de Gaulle qui veut.
      Charles de Gaulle.

    • PK dit :

      L’erreur est de vouloir gérer l’armée comme une entreprise. Le point d’orgue de cette erreur est la gestion calamiteuse de Sarkozy.

      Les effectifs d’une armée de paix en généraux sont toujours ultra-surnuméraires, pour la bonne raison qu’il faut un quart de siècle pour les former et qu’il est impossible d’attendre ce temps dans le cas d’une levée en masse. Vouloir tailler dans le gras cet effectif revient à détruire l’armée.

      On peut effectivement faire des économies, mais pas sur les effectifs. Sur les marchés publics par exemple. La facturation délirante et les lois d’offres sont ubuesques. Mais là, motus. Que l’armée achète des marteaux à 150 € pièce ne gêne personne ! Qu’on fabrique des bâtiments qui tombent en ruine au bout de 20 ans non plus… Et ce n’est pas un rapport de la Cour des Comptes qui va être aussi vite enterré qu’émis qui va y changer quoi que ce soit.

    • Franz dit :

      Les cadors de la stature de Charles de Gaulle émergent en situation de crise majeure, quand tout le système auto-entretenu s’effondre.

      • JILI dit :

        Oui, cela se passe toujours à peu près de la même façon dans notre histoire, et également dans les autres pays. A savoir, des partis ou dominants d’un pays créent une instabilité avec des dettes, des conflits et des inégalités trop fortes, puis s’accrochent désespérément au pouvoir malgré qu’il leur est contesté, mais ne résolvent rien car étant les auteurs du « Mal Existant », ils sont incapables d’amener les solutions pour sauver la situation. C’est ainsi qu’est né le Gaullisme après défaites et humiliations, et bien sûr ce parti est devenu puissant, dominant avec une force majorité puis a apporté le bien à tous, car ses nouveaux membres et électeurs provenaient par des membres conscients et déçus d’anciens partis ( communiste, socialiste, etc…) qui avaient amené la ruine et la souffrance à notre pays. Donc, c’est ce qui a commencé à se produire logiquement chez nous car déçus de leurs partis et dirigeants, les Français ont tout d’abord détruit les principaux partis de gauche et de droite, puis récemment ils leur ont mis un coup de poignard car aucun parti a la majorité, sont et seront tous obligés de s’allier entre eux alors qu’ils ne peuvent pas se blairer, s’entendre, et n’hesitons pas à le dire , n’ont pas de programmes fiables pour le redressement du pays voulu par tous. Bref, la débâcle continuant malgré les vociferations de politiciens et d’abrutis de tous bords, une nouvelle étape va se faire, à savoir que les membres où élus capables de ces pitoyables partis, sont en train ou vont trouver une autre voie où il régnera enfin le bon sens et la raison. Bien sûr et comme cela l’a toujours été, ils finiront par se comprendre avec d’autres venant d’autres partis, puis au final, eux tous créeront un nouveau parti qui attirera tous les électeurs déçus et désabusés des partis actuels. Pour le grand final à ce cycle réformateur où la gens voudront que les coupables du Chaos précédent paient enfin leur note, le grand nettoyage des institutions et du système se réalisera obligatoirement.

    • Participe dit :

      L’Armée française est devenue.

  16. Tom dit :

    C’est des officiers, je propose de les héberger à Fort Boyard. Ils seront loin du rivage et des réalités, ce qui ne changer pas grand chose, et ça pourrait mettre fin à une émission qui est à l’agonie depuis sa reprise par laroche Joubert… D’une pierre deux coups.

    • Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale dit :

      Ah, on a touché à votre « Fort Boyard » du bon vieux temps ? Et c’est la faute des galonnés ?

  17. Fusco dit :

    Je croyais naïvement que la cour des comptes avait un avis à donner uniquement sur la conduite du budget de l’état.
    Je découvre de plus en plus souvent son périmètre d’expertise qui me semble infini.
    Coluche aurait dit qu’ils ont un avis sur tout et surtout un avis.

    • FTAM dit :

      @ Fusco, le rôle de la Cour des Comptes est de détecter les détournements d’argent public et de les signaler au Procureur pour suite judiciaire à donner.
      Le problème pour la CdC, c’est que cette mission revient à dénoncer les financements occultes mais normaux des partis politiques. Si elle accomplissait cette mission, la CdC s’exposerait à une enquête parlementaire pour examiner les comptes de la CdC elle-même dont le budget, depuis toujours, n’est contrôlé par personne (ce qui peut laisser supposer que des mauvaises habitudes comptables y ont été prises).
      Pour s’éviter des désagréments si elle remplissait sa mission première, la CdC a obtenu de Sarko la tâche « d’évaluer les politiques publiques ». De ce fait les comptables de la CdC ont des avis sur tout, peuvent s’abstenir de détecter les détournements d’argent public et font périodiquement des rapports dont la presse se régale et qui, en réalité, ne dérangent personne.
      J’ai vu, dans les mairies de ville où j’ai fait ma deuxième carrière, passer les contrôleurs de la CdC. Leur application à ne rien voir est remarquable : on contrôle les fiches de paie au centime prêt mais on ne vérifie pas que le poste est réellement occupé. Jamais la CdC n’a détecté un seul emploi fictif alors qu’il y en a dans toutes les administrations territoriales.
      Le périmètre d’expertise de la CdC est infini mais elle évite tout ce qui la mettrait dans l’obligation d’informer le Procureur et par conséquent de gêner les partis politiques.

      • FTAM dit :

        Erratum : « au centime près » ( = avec la précision du centime) et non « au centime prêt ».

        • FTAM dit :

          Mon lapsus clavieri résulte de la saisie automatique et de l’acuité visuelle en baisse.

      • Prestataire dit :

        Près (adverbe) : proche.
        Prêt (adjectif) : disposé à.

        On contrôle les fiches de paie au centime près.

        • Habituė d' opex360 dit :

          Les pinaillages d’orthographe démontrent seulement que le pinailleur ne s’intéresse pas au fond de ce qu’il lit et compense en attachant une importance exagérée aux détails de forme.
          .
          Pourquoi ? Peut-être parce que le pinailleur est incapable de s’intéresser au fond (paresse, bêtise) ou peut-être parce que c’est un troll qui veut faire baisser l’intérêt informatif de ce blog.
          .
          On est désormais, après chaque article, à près de 50% des commentaires qui sont des remarques orthographiques évidentes et sans intérêt.
          .
          Le tenancier du blog fait ce qu’il veut mais je lui suggère d’éliminer ces pinaillages inopportuns.

  18. Planetmars ouin dit :

    ouch, la Royale se républicanise et s européise.

    je n ai pas connu ce malheur. même des légios, quand ils venaient partager nos gamelles reconnaissaient notre bon traitement.

  19. Dambrugeac dit :

    On peut supposer que nombre des responsables de ces constructions calamiteuse sont encore en vie, voire en poste. Un grand procès, des expertises, des condamnations et des sanctions financières y compris en terme de baisse de salaires, de retraites ou dégradations aux rangs inférieurs.

    • Ah ! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises. dit :

      « En termes de » s’écrit avec « termes » au pluriel, alors qu’« en matière de » s’écrit avec « matière » au singulier.
      Mais dans la mesure où l’Académie réprouve l’emploi d’« en termes de » en dehors de son seul sens de « dans le vocabulaire de », autant conserver le singulier et utiliser « en matière de » :

      Y compris en matière de baisse de salaires.

      https://www.academie-francaise.fr/en-termes-de