Les marins de la flotte auxiliaire de la Royal Navy vont se mettre en grève pendant au moins une journée
Depuis 1905, au Royaume-Uni, les navires qui soutiennent l’action de la Royal Navy, comme les pétroliers-ravitailleurs, relèvent tous de la Royal Fleet Auxiliary [RFA], dont les équipages sont civils. Ce qui peut sembler étonnant au regard de la nature militaire de leurs missions. Jusqu’à présent, ce statut n’a jamais posé de problème particulier. Mais il pourrait en aller autrement dans les jours, voire les semaines à venir, si aucune réponse satisfaisante n’est apportée par le gouvernement britannique à leurs revendications salariales.
En effet, les marins civils de la RFA n’ont sans doute pas eu toute la considération qu’il méritait de la part des gouvernements successifs… alors que le rythme opérationnel auquel ils sont soumis depuis plusieurs années n’a pas été accompagné par une revalorisation de leurs traitements.
Ainsi, selon les syndicats « Nautilus International », qui défend les intérêts des gens de mer, et « National Union of Rail, Maritime and Transport Workers », les marins de la RFA ont subi une perte de leur pouvoir d’achat de l’ordre de 30 % depuis 2010 alors que leur rythme de travail s’est accentué.
« Plus de quatorze années de coupes budgétaires et de restrictions salariales, malgré des opérations de plus en plus complexes menées par la RFA, ont eu des conséquences néfastes », a résumé Martyn Gray, directeur de Nautilus International. « Nos membres sont surmenés, sous-payés et sous-estimés », a-t-il insisté.
D’autant plus que le personnel de la RFA ont été exclus des récentes mesures gouvernementales prévoyant d’augmenter la solde des militaires britanniques rétroactivement de 6 % à partir d’avril 2024.
Aussi, pour la première fois en plus d’un siècle, les marins de la RFA ont déposé un préavis de grève pour le 15 août prochain [qui n’est pas férié outre-Manche].
🚨RFA OFFICERS TO STRIKE FOR THE FIRST TIME IN HISTORY🚨
Officers at the Royal Fleet Auxiliary represented by Nautilus International will take strike action for the first time in the history of the service.
💬Director of organising Martyn Gray said ‘our message is simple – to… pic.twitter.com/hUCQ2tLZX2
— Nautilus International (@nautilusint) August 1, 2024
La grève est « toujours un dernier recours pour nous », a affirmé M. Gray. « Mais le fait que ce soit la première fois dans l’histoire que les officiers de la RFA se mettent en grève est une condamnation cinglante de l’état du service, qui connaît une crise de recrutement et de fidélisation ainsi qu’un moral au plus bas », a justifié le responsable de Nautilus International. « Malgré un dialogue précoce avec le ministère de la Défense après les élections générales [du 4 juillet], nous n’avons pas encore reçu de nouvelle offre de rémunération améliorée pour nos membres », a-t-il encore déploré.
Cependant, le dialogue avec le ministère britannique de la Défense [MoD] n’est pas rompu et les syndicats restent ouverts aux propositions qui seront susceptibles de leur être faites d’ici le 15 août.
Le personnel de la RFA est « très apprécié » et nous sommes « déterminés à écouter ses préoccupations », a commenté un porte-parole du MoD. Et d’assurer qu’un « dialogue continu » serait maintenu afin d’apporter des réponses aux « problèmes » qu’il a soulevés.
Mais comme l’issue des discussions est incertaine, le porte-parole a aussi précisé que le MoD « travaillait à minimiser l’impact de toute action de grève ».
La pingrerie d’Outre-Manche leur avait permis de se hisser à la première place mondiale hier, tandis qu’aujourd’hui elle les fait disparaître des nations qui comptent, même avec leur Royal Navy qui naguère leur avait permis d’être la thalassocratie la plus puissante…
Il n’y a pas que les navires de 1er rang qui comptent, ils lzur faut aussi du ravitaillement et dusoutien.
https://www.opex360.com/2022/05/16/la-royal-navy-envisage-a-nouveau-de-recourir-a-des-petroliers-civils-pour-ravitailler-ses-navires-en-mer/
L’absence (ou la restriction) de liberté d’expression laissée aux militaires (ou civils apparentés) dans la plupart des pays du monde me pose problème car un militaire comme tout citoyen devrait avoir le droit de faire savoir ses besoins et ses manques, seuls garants de l’épanouissement.
On pourrait imaginer un droit de grève limité (interdit pour les militaires déployés en opex à l’étranger évidemment) aux lieux de cantonnement pour les militaires « en repos » qui permettrait peut-être à certains chefs/encadrants d’ouvrir les yeux.
Dans l’Histoire, bien des frustrations de militaires ont menées à de grands bouleversements.
Par essence la chose militaire se prête mal au fait de perdre une partie de ses effectifs du fait de grève. Même s’il n’y a pas, bien entendu, lieu de remettre en question ce droit fondamental, force est de constater qu’une armée, quelle qu’elle soit, est par nature susceptible d’être mise à contribution H24 et 7/7 sans devoir faire le compte des absents pour motif de grève. Ceci étant dit, hors pays enrôlant de force, le statut de militaire est un choix professionnel fait par chaque individu et qu’il est censé faire en connaissance de cause lorsqu’il signe son contrat. Personne par chez nous ne signe ce fameux contrat en ayant un pistolet sur la tempe et, donc, reste libre d’en accepter ou non les contraintes. Pour en revenir au sujet de l’article, les Anglais ont poussé un tantinet trop loin la logique des réductions de coûts. Ils ne sont pas les seuls à l’avoir fait, mais probablement s’aperçoivent-ils aujourd’hui qu’il y a des limites en toute chose. L’esclavage ayant été aboli depuis belle lurette, perdre 30 % de son pouvoir d’achat sur une quinzaine d’années reste une forme d’asservissement qui n’est plus tolérable / tolérée par ceux qu’un de nos présidents qualifiait de « sans dents ». Il y a toujours un moment où les retours de bâtons arrivent, pacifiques (ou à peu près…) avec les grèves, ou nettement moins cadrés avec les révolutions. Dans tous les cas, les dérapages ne doivent rien au hasard et sont largement conditionnés par des décisions désastreuses ayant été prises en amont, très souvent par des politiciens / dirigeants hors sol qui pensent qu’il suffit de décider pour que les inféodés suivent comme un seul homme.
Il y eut pourtant des armées en auto gestion.
@Le Breton : il existe déjà des représentants. Dans l’armée de terre, je me rappelle qu’il y avait un président des soldats, un président des sous-officiers et un président des lieutenants.
La source du problème n’est pas qu’il n’y a pas de canaux de discussion mais plutôt trop de rationalisation comptable.
Rationalisation n’est pas raison, il suffit de faire le bilan des « dividendes de la paix » aujourd’hui.
Des frustrations ont mené à.
Sauf qu’il existe déjà des représentants de soldats. Et surtout un soldat n’est pas un salarié. Il touche une solde, pas un salaire. C’est un autre type de contrat avec ses avantages et ses inconvénients. Un soldat qui reçoit une solde n’a pas le droit de faire grève. Il le sait dès le départ. Personne ne l’a obligé à s’engager et personne ne l’oblige à rempiler à l’issue de son engagement initial.
En fait il y eu des grèves en Angleterre au sein même des services de l’armée aussi bien avant, pendant et après la seconde guerre mondiale qui n’a connu aucune trêve en la matière, la seule nouveauté étant que ce soit des officiers qui la mènent ! mais ça ne fait guère de différence, c’est une liberté reconnu en Angleterre.
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La loi sur les pouvoirs d’urgence et les règlements de défense donnèrent au gouvernement tout le pouvoir dont il avait besoin pour diriger et contrôler les travailleurs. Les grèves et les lock-out furent interdits par l’ordonnance 1305 et l’ordonnance de 1941 sur les travaux essentiels (dispositions générales) autorisa la dilution de la main-d’œuvre et l’envoi de travailleurs qualifiés là où ils étaient le plus nécessaires. Bevin créa un comité consultatif mixte composé de sept représentants des employeurs et de sept syndicalistes pour conseiller sur la conduite de l’effort de guerre sur le front intérieur.
Jusqu’en 1941, lorsque l’Union soviétique entra en guerre, les communistes en Grande-Bretagne, peu engagés dans l’effort de guerre, refusèrent d’être liés par le consensus d’unité nationale et en particulier par l’interdiction de la grève. Au cours des premiers mois de la guerre, il y eut plus de 900 grèves, presque toutes très courtes mais néanmoins illégales. Malgré les dispositions de l’ordonnance 1305, il y eut très peu de poursuites jusqu’en 1941 car Bevin, soucieux d’éviter les troubles sociaux de la Première Guerre mondiale, chercha à promouvoir la conciliation plutôt que le conflit. Le nombre de grèves augmenta chaque année jusqu’en 1944, près de la moitié d’entre elles étant liées à des revendications salariales et le reste à des actions défensives contre la détérioration des conditions de travail. Le charbon et l’ingénierie furent particulièrement touchés. Une grève dans la mine de charbon de Betteshanger dans le Kent en 1942 déclencha les premières poursuites de masse en vertu de l’ordonnance 1305. Trois responsables de la branche de Betteshanger furent emprisonnés et plus d’un millier de grévistes furent condamnés à des amendes. Cette répression et l’approche générale de la production industrielle « à la roue » en soutien à l’effort de guerre (fortement soutenue par le Parti communiste après 1941) ne mirent pas fin aux grèves. Le fait que tant de grèves eurent lieu dans l’industrie minière était dû en grande partie au fait que la désignation de l’extraction du charbon comme travail de guerre essentiel impliquait l’envoi de conscrits sélectionnés pour travailler dans les mines (les « garçons Bevin »). Cette décision était très impopulaire parmi les mineurs réguliers. En 1943, il y eut deux grèves majeures, l’une impliquant 12 000 chauffeurs de bus et conducteurs, l’autre des dockers de Liverpool et Birkenhead. Ces deux grèves furent un véritable embarras pour Bevin, car elles concernaient principalement des membres du TGWU. L’année 1944 marqua le pic des grèves de guerre, avec plus de deux mille arrêts de travail entraînant la perte de 3 714 000 journées de production. Cela conduisit à l’imposition du règlement de défense 1AA, soutenu par le TUC, qui rendait désormais illégale l’incitation à la grève. Les syndicats professionnels (affiliés au TUC) augmentèrent le nombre de leurs adhérents d’environ trois millions pendant la guerre, passant d’environ quatre millions et demi en 1938 à environ sept millions et demi en 1946, et cela s’accompagna de l’extension des accords de reconnaissance à des secteurs dans lesquels les syndicats n’avaient qu’un pied avant la guerre. Dans une certaine mesure, cette extension des droits syndicaux a été garantie par le gouvernement qui a refusé des contrats de guerre aux entreprises (en vertu de l’ordonnance sur les travaux essentiels) qui ne se conformaient pas aux normes minimales exigées par les syndicats.
source :
https://www.londonmet.ac.uk/news/expert-commentary/2021/november/the-labour-movement-and-world-war-two/
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Encore une bonne claque aux nationalistes qui prétendent que les grèves sont les causes de la défaite de 1940 en France…. ceux qui ont perdu la guerre sont les collabos de Vichy, pas les grêvistes qui participent à l’effort de guerre en garantissant leurs droits, et qui ont poursuivi la lutte dans la résistance à l’occupant, pendant que d’autres « bon français » bossaient sans esprit de grêve pour la Gestapo…et contre leurs compatriotes…
La protection des classes sociales défavorisé est une force, pas une faiblesse.
» pas les grêvistes qui participent à l’effort de guerre en garantissant leurs droits »
et saluons prolétairement la mémouâre des camaraaaââades qui ont même fait des heures supp en déboulonnant quelques écrous de chars impérialistes de la IIIème république
sinon, l’ancien con battu, les 1500 avions qui manquaient dans le ciel en mai 40, c’est la faute à gamelin aussi ?
@ l’Ancien:
Votre grand âge servira sûrement d’excuse pour avoir « oublié » que ces grèvistes « résistants » ne sont entrés en résistance QUE lorsque le furieux petit moustachu autrichien s’est lancé dans la conquête de la Russie,une fois la France battue,envahie et asservie.
Ou pour avoir « oublié » les TRES nombreux sabotages dans les usines,livrant ainsi à NOS soldats qui résistaient à l’envahisseur des armes inopérantes,voire mortelles pour leurs servants…..
En fait,en prenant AUSSI en compte leur soutien politique et public aux aggressions contre la Pologne,la Finlande,la Tchecoslovaquie,les premiers collabos français du régime nazi sont rouges…bien rouges,et ce,largement avant Pétain!
Et ce contre LEURS compatriotes!
Ces rouges qui ont « gagné le guerre » en ayant simplement retournée leur veste!
La lutte pour protéger les défavorisés NE JUSTIFIE PAS la trahison envers la nation
En ayant retourné leur veste.
Une liberté reconnue.
Des classes sociales défavorisées.
Entre guillemetS.
Les Russes doivent bien rigoler en tout cas 🙂
« Les Russes doivent bien rigoler en tout cas » Depuis le temps qu’ils rigolent je m’étonne equ’il n’y ait pas eu d’épidémie de rate explosé………………………à force de les faire soi disant rigoler!
parmi tous les morceaux éparpillés ils ne retrouvent pas toujours la partie avec la bouche, mais on peut leur coller un smiley sur un bout de fesse si vous voulez, si ça peut vous rendre service.
Et comme le meilleurs de la musique russe était ukrainienne ils ne dansent plus non plus.
Tiens, mon amoureux transi ne peut s’empêcher de revenir à moi, la langue pendante et l’œil torve. Je vous ai déjà dit que je ne croquais pas de ce pain-là et que je n’étais donc pas intéressé. Passez votre chemin et tentez le gueux ailleurs. Il y a plein de prétendants pour vous… Et si vous ne trouvez personne, patientez : la cérémonie de clôture des Jeux vous donnera sans doute moult partenaires à votre goût, surtout si vous les aimez peints en bleu !
Faudrait que vous arrêtiez de projeter vos fantasmes.
De rate explosée.
Lesquels ? Les milliers passés dans le hachoir à viande ?
Les millions qui passent leur temps à vomir leur vodka frelatée ?
Les 2/3 millions qui ont quitté la Russie par peur de la mobilisation ?
Ou cette grosse majorité qui vit loin des quelques centres urbains d’importance et qui n’a de souci que sa survie journalière ?
Non, vraiment pas sur qu’on se marre beaucoup en Russie.
Putain, deux ans et demi………..
Je penche plus pour restreindre le droit de grève en général.
Dans un monde libre, si tel est il, on est libre d’aller où bon nous semble.
En conséquence, si un ne se plaît pas là où il bosse, il est libre d’aller voir ailleurs.
Faire l’enfant gâté qui réclame à sa mère nous emmène dans la non société de l’hédonisme gauchiste que nous vivons avec pour récente preuve la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques.
Je ne suis pas trop surpris de votre désir connaissant les tendances bretonnes
Les mêmes qui chouinent sur la perte d’attractivité du métier militaire… Du coup entre la boucler et démissionner vous ne mettez aucun juste milieu dont la grève ? Non parce que vu le taux de dénonciation des contrats qu’on a déjà il serait peut être intéressant d’écouter les gens AVANT qu’ils ne claquent la porte…
Quels sont vos états de services ?
Vous parlez certainement des hédonistes de gauche qui ont lutté pour l’interdiction du travail des enfants, pour la journée de 10 puis 8hoo de travail, les congés payés, la sécu ?
Arriver à recaser la cérémonie d’ouverture des JO dans ce sujet, chapeau !
pour rester dans le ton : https://www.telegraph.co.uk/news/2024/08/02/britains-nuclear-submarine-software-designed-russia-belarus/
Cet article donne vraiment l’impression d’avoir affaire/à faire à/avec des branquignoles.
https://autogestion.asso.fr/la-question-militaire-et-lautogestion/
« À Cinq heures, nous serons tous morts, Une histoire tactique de la Barricade (1/2) »
https://www.youtube.com/watch?v=kAFNsnIiX_0
« À Cinq heures, nous serons tous morts, Une histoire tactique de la Barricade (2/2) »
https://www.youtube.com/watch?v=-0pUHkP5IM0
« Les Oubliées de l’Armée : Les Femmes dans le monde militaire du XVIe au XIXe siècle »
https://www.youtube.com/watch?v=zEhf5RqwEpY
« La Prise des Tuileries : (D)écrire l’événement »
https://www.youtube.com/watch?v=BYE2wh6A4Os
« La Guerre de Vendée : La Mémoire contre l’Histoire ? »
https://www.youtube.com/watch?v=1UIBue7NnXw
Je pense que ce syndicat est noyauté par Vladimir Poutine, non ?
Avec leurs « émeutes du vivre-ensemble », ils ont plus grave à gérer.