La Direction générale de l’armement soutient la mise au point d’un prototype de propulseur hybride spatial

Avec la fin de l’accord avec la Russie sur les lanceurs Soyouz, la retraite d’Ariane 5, les retards d’Ariane 6, les ratés de Vega ou encore l’échec de Virgin Orbit, il est devenu compliqué, en Europe, d’avoir accès à l’espace alors qu’une telle capacité est stratégique. Les pays qui ont su mettre les moyens au niveau de leurs ambitions n’ont évidemment pas un tel problème. C’est d’ailleurs le constat récemment dressé par le général Stephane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], devant les députés.

« Nous sommes effectivement dans une position délicate dans le domaine des lanceurs. J’espère que la situation s’améliorera le plus rapidement possible, afin que nous puissions effectuer de nouveaux lancements, car il est vrai que nous sommes aujourd’hui soumis à de fortes contraintes. Du point de vue militaire, nous devons absolument sortir de l’ornière dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, afin d’être en mesure de tirer nos objets souverains. Ce retard ne date cependant pas de 2022 : depuis de nombreuses années, les Américains et les Chinois sont en avance sur les Européens dans ce domaine », a en effet affirmé le général Mille.

Justement, le 6 novembre, la France, l’Allemagne et l’Italie ont réaffirmé leur volonté de sortir de « cette ornière » évoquée par le CEMAAE en se mettant d’accord sur un financement annuel d’Ariane 6 de 340 millions d’euros à partir de 2026. En outre, le lanceur se verra confier un minimum de « quatre missions institutionnelles européennes par an ». De même que Vega C [trois lancements par an].

Cependant, il est aussi question d’un « changement de modèle pour les futurs lanceurs », leur choix devant se faire désormais « sur la base d’une compétition ». Selon le ministère français de l’Économie et des Finances, cela ouvrira le « marché des nouveaux lanceurs à des TPE et PME des trois nations », dont Maia [filiale d’ArianeGroup], Zephyr, Sirius, Dark, Opus Aerospace et HyPrSpace, et « contribuera à développer les technologies les plus innovantes, qui ont manqué au spatial européen au cours des deux dernières décennies ».

Parmi les entreprises françaises du secteur spatial, HyPrSpace bénéficiera d’un soutien de la Direction générale de l’armement [DGA], via l’Agence de l’innovation de défense [AID].

« Grâce au soutien de l’Agence de l’innovation de défense, la société HyPrSpace développe une technologie de propulsion spatiale innovante qui, par sa simplicité, permettrait d’abaisser drastiquement les coûts d’accès à l’Espace, et de développer de nombreuses applications duales », a en effet indiqué le ministère des Armées, la semaine passée.

La technologie en question est dite « hybride » car elle consiste à associer un propergol liquide [le comburant] à un propergol solide [le carburant]. Ce concept est connu depuis plus de cinquante ans. Seulement, jusqu’à présent il n’a pas pu encore se généraliser pour les lanceurs importants faute d’une propulsion stable. Et cela, explique HyPrSpace, « en raison de la stratification des réactifs et de la nécessité de taux de régression plus élevés dans une grande chambre de combustion pour les architectures de moteur d’origine ».

Sauf que la jeune entreprise française a trouvé la solution pour régler ce problème… Ce qui lui a d’ailleurs permis d’avoir les faveurs du programme de recherche et développement [R&D] de France 2030 relatif aux microlanceurs.

Selon l’AID, « l’architecture brevetée de HyPrSpace permet de maîtriser et d’assurer une combustion efficace et des performances optimales ». Et c’est sur celle-ci que s’appuie le projet de Démonstrateur de propulseur hybride spatial [DEPHYS], lequel vise à développer un prototype de moteur de grande taille [soit 6 mètres de haut pour 1 mètre de diamètre].

Les tests de DEPHYS seront réalisés par DGA Essais de missiles, qui « mettra à disposition des moyens de mesure de poussée pour évaluer les performances du système et assurera la sécurité de la zone d’essais ». S’ils donnent satisfaction, alors le prototype sera ensuite utilisé par le lanceur « Orbital Baguette 1 » [OB-1], qui devra être en mesure de mettre des satellites de 250 kg en orbite, de « manière réactive et économique ».

Cela étant, HyPrSpace ne sera sans doute pas la seule société du « NewSpace » a bénéficier d’un tel appui. « Face aux sollicitations de plus en plus nombreuses d’entreprises souhaitant aller encore plus loin, une étude est actuellement menée par DGA Essais de missiles pour analyser la faisabilité d’essais de qualification en vol de ce type de lanceur sur ses autres sites, dans les Landes ou en Méditerranée », souligne, en effet, l’AID.

Photo : DEPHYS – HyPrSpace

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70 contributions

  1. Lecoq dit :

    Put1 d’europe, non contente de sabrer ariane (don de la france a l’europe), maintenant cela va etre la foire d’empoigne …
    Fin de l’europe de l’espace

    • john dit :

      1. L’ESA n’est pas administrée par l’UE. L’ESA est une alliance de différents pays qui mettent du budget dans l’exploration spatiale en Europe. Des pays comme la Suisse et la Norvège en font partie.
      L’ESA utilise autant que possible les fusées Ariane et Vega, et ce avec des financements de 22 pays. Mais surtout, c’est l’ESA qui en finance le développement.
      Donc vous voudriez quoi? Que ces pays financent un industriel français juste pour faire plaisir à la France?
      2. La France a 2/3 des retours industriels sur Ariane, mais moins en financements.
      Et depuis le début de Ariane, il y a des fournisseurs européens qui prennent part au projet, parce que la France n’avait pas 100% des compétences.
      3. Quels sont les problèmes sur le programme Ariane 6?
      – Le bras cryotechnique… Projet géré par le CNES en l’occurrence ! Et c’est sur le pas de tir de Kourou, en France ! Les industriels qui ont construit et assemblé le pas de tir sont français. Le pas de tir dans son ensemble est un projet du CNES…
      – étage supérieur propulsé par le moteur VINCI qui a été conçu par SNECMA…
      https://www.lesechos.fr/2005/12/vinci-un-moteur-haut-de-gamme-pour-ariane-624043

      C’est facile de dire « c’est l’Europe »… Qu’en est-il de la réalité?
      Dire « c’est l’Europe » est simpliste et pas très intelligent.

      • Jaune Peace dit :

        La France ne doit absolument rien à l’Europe pour ses compétences spatiales. Pour le financement, d’accord avec vous, mais pour les compétences, elle a lancé ses premières fusées sans l’aide des autres pays. Quant à Ariane 6, vous spéculez (selon vous c’est parce que c’est français qu’il y a un problème. Alors qu’il s’agit selon votre source de la partie la plus complexe et donc difficile, comme en témoigne les récents échecs de Spaceship de spaceX, et que nul autre pays en Europe ne saurait réaliser)…
        Encore du frensh bashing pour mieux digérer votre médiocrité suisse. Notre nationalité n’est pas bien difficile à obtenir, alors rejoignez vous. Votre santé aigrie y gagnera et vous nous éviterez de lire des âneries; Et pour vous corriger:

        « Dire « c’est la France» est simpliste et pas très intelligent. »

        Et du coup nous savons ainsi où vous situer en usant de vos propres critères.

        • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

          Pourquoi autant d’agressivité ? « La France ne doit rien à l’Europe » tout comme l’Europe ne doit rien à la France. Nous sommes les héritiers de l’empire romain et du monde Germain. A la base, nous étions un peuple européen, celui de Charlemagne et nous le sommes à nouveau.

    • Pirlouis dit :

      Il me semble au contraire cher @Lecoq que c’est réellement le deuxième étage du projet européen de fusées qui s’enclenche certes avec un peu de retard. Les financements pour mener à bien des outils aérospatiaux sur tous les créneaux du micro lanceur aux fusées lourdes dépassent les possibilités d’un seul pays. Heureusement que l’UE est parvenue à un consensus sur ce projet.
      Félicitation à cette pépite qu’est HyPrSpace qui en 4 ans a su par son excellence développer toute une gamme de solutions innovantes qui les placent dans le top des participants à ce projet n’en déplaise à M @Orel. Cela leur permettra de se développer de façon significative. Souhaitons bonne vie à DEPHYS.
      Quand au choix de l’emplacement de la base de lancement sur notre territoire métropolitain cher M @Patrico, j’espère que nos experts on bien anticipé la montée inéluctable des eaux liée au réchauffement climatique.

      • Cantatrice dit :

        S’il vous plaît. Quant à, quant au. Avec un t. Pas un d.
        Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
        Quant au choix de l’emplacement de la base de lancement…

        • Pirlouis dit :

          Vous avez raison. On ne fait jamais assez attention à son orthographe. je vous présente mes excuses et tâcherais de faire mieux la prochaine fois. Par curiosité, si vous êtes heurté par le quant au plutôt que la quand au, dans quel état êtes vous avec une écriture inclusive ?

      • Thierry le plus ancien dit :

        Vous vendez la peau de l’ours avant de l’avoir tué, les essais n’ont même pas commencé que vous chantez déjà, moi je crois que la technologie spatial demande de tels coûts que c’est pas du tout à la portée d’une quelconque PME ni même d’un état seul comme la France, Elon Musk avec spaceX en est un bon exemple, il y a loin de la coupe aux lèvres… et les fanfaronnades ne propulseront pas davantage les satellites en orbite.
        Mais vous avez le droit de rêver…

    • Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

      L’erreur que vous commentez est fréquente. Beaucoup de personnes pensent que l’ESA dépend de l’Union Européenne or il n’en est rien. L’ESA, ce sont des pays (dont plusieurs n’appartiennent pas à l’UE) qui ont décidé de collaborer EN DEHORS de l’UE ! Ensuite, il y a simplement eu une coopération avec l’UE. Une simple recherche sur le net et vous saurez tout.

    • Lucy dit :

      L’Ariane est un don de la France à l’europe de la même façon que le F-35 est un don des E-U à l’europe.

  2. Félix GARCIA dit :

    « S’ils donnent satisfaction, alors le prototype sera ensuite utilisé par le lanceur « Orbital Baguette 1 » [OB-1], qui devra être en mesure de mettre des satallites de 250 kg en orbite, de « manière réactive et économique ». »
    Excellent !
    Orbital Baguette 1 … Obiwan … Excellent !
    ^^

    PS : Une émission avec des gens intéressants ;
    « LE TALK : Starship, la megafusée d’Elon Musk, réussira-t-elle enfin sa mission ? »
    https://www.youtube.com/watch?v=QQ7TacNy3HI

  3. Orel dit :

    Comme on dit dans l’État américain du Missouri, « Show me! ». En d’autres termes, je le croirai quand je le verrai (donc dans les années 2030, si jamais c’est le cas). Il n’y a rien de plus éphémère ou de plus vaporeux que les promesses audacieuses d’une startup spatiale en quête de financement mais qui n’a pas encore coupé de métal.

  4. Félix GARCIA dit :

    En plus des satellites, on aura la possibilité de les utiliser pour des missiles, nan ?
    Pour envoyer des VMaX (et autres « planeurs ») peut-être ? Pi des intercepteurs AQUILA ?

    Et hop ! On bondit vers le tur-fu !

  5. Patrico dit :

    oh là là je vais presque pleurer en lisant une nouvelle fois Opex360! j y constate les décisions de nos chers Militaires s interrogeants sur de futurs lanceurs légers! ma passion du space depuis …~50 ans! Je n ai qu une seule réponse ici sur le coin de ma table finissante. 1965 Fusée Diamant un lanceur Spacial léger envoie un 1er Satellite dans l Espace! la France 3eme puissance Spaciale du Monde! la suite sera brutale et je n ose repenser aux raisons ici! Tout s est écroulé. on est en 2023 on s interroge car Ariane 6 c est pour la deuxième partie du siècle! et les Lanceurs légers il n y en Qu un et il ne faut pas le dire c est l entreprise Italienne Avio avec leurs sublime Vega ! une Merveille en devenir! que l ego surdimensionné de l Europe et surtout de nos dirigeants …écartent ? Cela étant j en profite pour reredire sur ces belles pages qu une Superbe base de lancement en France était déjà possible! dans les Landes face a l Atlantique ou ce que seront demain les futurs marées de l Aude ! plein Est face a la profondeur de notre Méditerranée ! le Top mais un peu tard. Je connait deux Pays Meditt qui n auraient pas Attendus! 2023 ! ( Quelle belle photo j ai pris depuis le Sud Ouest d un  » bouquet » lâché dans le Space depuis Régane !) A vous.
    Merci Thank you merci a vous Tous!

    • Nimbus - parfois cumulo dit :

      Reggane dans le Tanezrouft est une référence historique mais un tantinet ancienne… les débuts des programmes français avant 1967. Désolé mais moi, je n’ai connu que Kourou. Votre style est un peu fantaisiste et vous ne cherchez apparemment ni l’exactitude ni la précision ! Car l’actualité du lanceur VEGA est le VEGA C qui a subi un échec de lancement à Kourou en décembre dernier. Il s’agit d’un programme européen ( V pour vecteur et E pour européen) avec 7 pays participants, même si effectivement la maîtrise d’œuvre est italienne. Actuellement le programme est en panne car 1er étage franco-italien efficace, 2° étage ( italien comme le 3° ) défectueux et 4° étage ukrainien ; d’où le blocage actuel… les ukrainiens ayant malheureusement d’autres occupations dans la région de Dnipro.

      • PK dit :

        « Il s’agit d’un programme européen »

        Qui inclut l’Ukraine ? On nous aurait menti et l’Ukraine fait déjà partie de l’Europe ?

        En tout cas, c’est un bel exemple que la répartition des tâches, destinées surtout à valoriser les égos incompétents, mènent droit dans le mur. Quand Ariane était française, elle était devenue le premier lanceur du monde et quand Vega était seulement italienne, elle était aussi sûre qu’Ariane (à défaut d’avoir sa performance en charge).

        Aujourd’hui, on a absolument tout perdu, puisqu’on n’a plus rien qui fonctionne et même la roue de secours, qui fonctionne (Soyouz), on refuse de l’utiliser !

        Si on n’est pas dirigé par des trous du cul intersidéraux, je ne sais pas ce qu’il faut comme démonstration pour s’en persuader !

        • Patrico dit :

          Merci Thank you merci a vous !

        • Indoxiqué dit :

          C’est bizarre, venant de vous, la démonstration est tout sauf convaincante.

        • Bobby La Trousse dit :

          On notera quand meme que les lecteurs de ce site ont un vrai souci avec le mot Europe qu’il confonde souvent avec l’UE.

          • PK dit :

            Vous savez très bien que l’Europe est synonyme d’UE et vice-versa selon le contexte. Personne ne se trompe à ce sujet et seuls les gens de mauvaise foi peuvent y trouver à redire… comme d’ergoter sur ce terme plutôt que rebondir sur le fond du propos initial…

    • Momo dit :

      VEGA C une merveille? Humour au 27ie degré ou chauvinisme caractérisée?
      Une véritable daube (italienne, c’est comme ça) qui n’arrive pas à voler et dont les italiens eux-mêmes ont dit il n’y a pas si longtemps qu’ils envisageaient de l’abandonner. Sa survie dans le programme est une concession politique dramatique.

      Une fusée bricolée dont la tuyère a été sous-traitées en Ukraine (mais c’est l’argent de l’UE, alors…) avant la guerre bien sûr, ce qui a été la cause au moins une fois de son explosion en vol.
      Une fusée ratée, AVIO n’est pas bon et ne maîtrise pas les technos. Point.
      Que de la gueule et de la combinazione.

      • PK dit :

        N’importe quoi. Vega était une excellente fusée, sûre et fiable, quand elle était sous la coupe des Italiens, qui est un des rares pays d’occident à maîtriser ce genre de lanceur !

        • Momo dit :

          Vous devez confondre avec les pétards du 14 Juillet, ou le feu d’artifice du 1er janvier. 😉
          VEGA C est une catastrophe industrielle produite par AVIO et un vecteur de déclassement de l’ESA, qui les accumule.

          Accessoirement si on refuse d’utiliser Soyouz il y a peut-être une raison. Non?

        • Patrico dit :

          vous avez tout compris! les Italiens sont tellement mauvais qu ils serrés de trés prés par les Allemands en tous domaines technologiques Terre Air Mer et Space ! ce n est pas pour rien qu ils veulent les intégrer dans leurs futur Avion de 6 em génération hors SCAF ! a l image des Anglais avec le novateur Tempest ! Merci Thank you merci a vous.

    • Awa dit :

      Pas facile à lire votre texte

      • Quand c'est trop c'est ....ico dit :

        Ah, c’est sûr que déchiffrer le Patrico à la première lecture demande un certain entraînement…

    • Jeb Kerman dit :

      1 : Kourou, la dernière fois que j’ai vérifié, c’est en France.
      2 : les Landes, face à l’Atlantique : une quarantaine de degrés de l’équateur face à l’ouest (à comparer aux 5° face à l’est actuel).
      3 : 50 ans de passion de l’espace, vous auriez pu savoir qu’il vaut mieux lancer dans le sens de rotation de la Terre et proche de l’Équateur pour l’orbite géostationnaire…

    • BobFromLux dit :

      Tout ce qui monte, descend.. pas certain que les habitants du Lyonais, des Alpes… soient heureux de recevoir des morceaux de fusées sur la tête

  6. Lingénieur dit :

    A-t-on des chiffres ? J’ai du mal à croire que ce soit plus efficace que la combustion H2 et O2.

    • Lecoq dit :

      Qui dit comburant ou carburant solide dit volume reduit, tres reduit … cqfd

      • GeorgeAbitbol dit :

        ISP proche de la propulsion à poudre dans la plupart des cas. On cherche quelque chose de pratique, pas performant.

      • GeorgeAbitbol dit :

        La poussée est fonction du poids d’ergols éjectés.
        Le rendement est fonction de la vitesse d’éjection.
        Pas de volume dans les équations.

        Attention, on parle ici d’une combustion interne. Si le volume est restreint, la pression et la chaleur de la combustion interne nécessite des réservoirs (partie ergol solide) beaucoup plus résistants et épais, donc lourds.

      • BobFromLux dit :

        Et coût réduit, de plus il y aurait une plus grande stabilité qu’avec des moteurs hydrogène/oxygène dont les réservoirs ne peuvent pas rester rempli une éternité. Un nouveau moteur de missile?

    • vrai_chasseur dit :

      les chiffres sont ici
      http://theses.hal.science/file/index/docid/835074/filename/alexandre.mangeot_2596.pdf
      (Alexandre Mangeot est le co-fondateur de HyPrSpace)
      Le rendement d’un moteur hybride est moindre mais sa simplicité technique abaisse grandement le ratio coût/fiabilité d’un tir (par ex. une seule turbopompe nécessaire, contre 2 pour les fusées actuelles qu’il faut donc synchroniser).

      NB la technologie hybride a déjà fonctionné, SpaceShipTwo du milliardaire Richard Branson (Virgin Galactic) est allé dans l’espace en étant propulsé par un moteur hybride.

    • Jupiter dit :

      Bonjour,
      Non en effet ce ne sera pas aussi efficace (en terme d’ISP) que du H2-O2
      En revanche, ca sera plus facile a stocker et stabiliser.
      L’objectif est surement d’être « meilleur » que du solide pur tout en pouvant varier la poussée.

    • totoro dit :

      H2 + O2 = énorme volume ( donc trainée associée qui à partir de mach 1 grandit comme le CUBE de la vitesse ) + réservoirs cryogéniques ( donc poids associé et dégazages ) + tuyauterie et moteurs travaillant avec des gradients de t° dingue

      Il n’y a pas photo avec du solide dont la combustion même forme le cone de combustion, le cout d’un booster solide c’est juste que dalle comparé à du cryo

  7. Mario 1114 dit :

    @Patrico :et les Lanceurs légers il n y en Qu un et il ne faut pas le dire c est l entreprise Italienne Avio avec leurs sublime Vega ! 

    Non ce n’est pas le seul , et il ne represente pas l’avenir !
    L’avenir c’est THEMIS :

    https://www.google.com/amp/s/www.la-croix.com/amp/1301200185

    https://aeromorning.com/reutilisation-en-europe-prometheus-et-themis-franchissent-de-nouvelles-etapes/

    Concernant l’accord Européen :

    https://presse.economie.gouv.fr/06112023-accord-entre-la-france-lallemagne-et-litalie-sur-la-politique-spatiale-europeenne/

  8. Achille-64 dit :

    La France a conçu et développé le Vulcain, l’a ‘donné’ à l’Europe, qui a tout fait foirer … entre autres en faisant de l’espace un espace concurrentiel (la foire d’empoigne) de ‘juste retour’.
    J’ai d’ailleurs lu qu’Arianespace avait toujours reçu des subventions publiques, même au temps de sa ‘success story’, Exact ?

    Maintenant, on est obligé de repartir à zéro en raison du désastre patent du système ‘Ariane-Vega-Soyouz’. Un jour un procès, une commission d’enquête ?
    L’Europe, l’Europe, l’Europe … c’est la récompense et la promotion pour les losers.

    • Etienne Hannosset dit :

      L’Europe ???????? L’UE n’a aucun pouvoir dans l’ESA.

      • Momo dit :

        Le nul, le retour. C’est l’UE qui dicte sa politique désastreuse à l’ESA.

        Pour ceux qui ne connaissent pas le premier et majoritaire payeur du budget de l’ESA c’est l’UE.
        De plus son directeur actuel, l’autrichien Aschbacher a fait une bonne partie de sa carrière à la commission de l’UE.
        Ses priorités ont été de répartir le boulot entre les pays notamment F, G et I qui ne sont pas tous (euphémisme) au même niveau de compétence. C’est comme le SCAF.
        On est revenu avec l’ESA depuis 10 ans au temps de la fusée Europa, ne manque plus que les anglais.

        Tout ceci est lamentable, et encore une fois l’UE est la première responsable de cet échec. Ursula est l’emblème de l’erreur structurelle qu’est devenue la commission européenne.
        Votez en 2024.

        (A noter la veulerie coupable, et inutile en plus, de Lemaire et du leader minimo avec le don par la France de la production des moteurs Vulcains à l’Allemagne qui n’est vraiment plus ce qu’elle était).

        • Précision (l'autre) dit :

          En 2021, le financement de l’UE représentait 26 % du budget de l’ESA (1687 M€ sur 6490 M€).
          https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Agence_spatiale_européenne

          • Momo dit :

            L’UE est bien le premier financeur de l’ESA même si non majoritaire (exact) et dicte sa politique à l’ESA.

            La recette du succès?
            https://www.esa.int/Space_in_Member_States/Belgium_-_Francais/L_ESA_faits_et_chiffres2

            « L’ESA fonctionne sur la base d’un « retour géographique », ce qui signifie qu’elle investit dans chaque État membre, sous forme de contrats attribués à son industrie pour la réalisation d’activités spatiales, un montant équivalant à peu près à la contribution de ce pays. »

            A ce jour plus aucun lanceur depuis le dernier tir d’Ariane 5 en Juillet dernier.
            Depuis c’est passage obligé par Space X……. Pour une durée d’encore au moins un an, probablement deux + .
            Du génie, vraiment du génie.

            Un principe de base: Manager c’est prévoir.
            La commission de l’UE se l’applique-t-elle pour diriger et ordonner aux 27 pays sous sa férule?
            Votez en 2024

        • Etienne Hannosset dit :

          Ça me fait terriblement plaisir de constater que tu avoues, enfin, que les patrons d’une entreprise sont les « payeurs » et ceux qui « à la base » ou ceux qui « en France »… comme chez Airbus, MBDA, etc… hum hum

      • Fralipolipi dit :

        @l’Hanicet
        …quel surprise de revoir votre pseudo …
        je vous croyais métamorphosé en « Liberté (de parole) égalité fraternité »
        … aurais je mal interprété ?

        • Momo dit :

          Ce n’est pas lui
          ‘Libé’ est ex-Philipo pas clean aux orties
          Mais ils sont égaux dans la nullité.
          Zéro plus Zéro égale …

  9. JC dit :

    Pour info, l’Italie appuyée par l’Allemagne s’oppose à la vente de Microtecnica à Safran invoquant l’atteinte à la sûreté nationale.

  10. jp dit :

    on a besoin d’un lanceur de micro sat stationnaire, pour l’observation ponctuel d’une zone, soit sur camion, soit avec un avion, soit sur navire cargo, permettant le support et la communication de nos forces, drones, avions centre de commandement,etc…. il faudrait ré-adapter le missile M51 en lanceur militaire, 1400 kg de charge utile (peut être plus), c’est pas mal, si on peut monter à 2t de charge utile, on peut meme faire un petit drone shuttle pour la réparation de sat ou refaire le plein des sat, faut le pousseur et le carbu, ca sera pas mal, on retrouve une souveraineté. militaire sans être dépendant de l’esa . ca permettrait de développer ce missile en lanceur militaire national. on en a les moyens et ca coutera pas très cher ne comparaison d’autres programmes, on a déjà les technos.

  11. Le Pingouin dit :

    Je pense que nous avons eu tort de ne pas poursuivre , à notre propre rythme, notre chemin dans la conquête spatiale.
    Depuis nos débuts avec « VEronique » , « Diamant », le LBRA de Vernon nous avions engrangé beaucoup de succès après avoir eu quelques déboires instructifs qui nous ont permis de progresser en propulsion, guidage, mises sur orbite. Parallèlement nous avons su faire les missiles de la dissuasion nucléaire. Et depuis que les politiciens nuisibles ont sous prétexte de synergie, et d’Europe, laissé tout partir outre Rhin nos savoir-faire , plus rien ne marche… C’est comme pour l’aéronautique : nous avons su faire des avions grace à nos industries aérospatiales. On a démantelé notre SNIAS issue des SNCASO, SNCASE, etc… au profit d’Airbus qui a été phagocyté par Berlin… C’en est au point que nous perdons notre industrie aéronautique … En France nos politiciens ineptes, drogués en plus, auront tout perdu par leur veulerie , leur absence de scrupules et de sens national… Bientôt ils en arriveront à brader notre filière nucléaire, notre dissuasion nucléaire, tout… Ces politiciens seront contents de nous avoir raffalés au niveau du Zimbabwe et ses fusées troposperiques III et IV…

    • ji_louis dit :

      Vous oubliez que la France n’a plus les moyens seule de ses ambitions, et que d’est pour cela qu’elle a essayé de les partager avec ses voisins européens.
      Quand elle a, ou se donne, les moyens, elle fait seule : Dissuasion nucléaire, minitel, parc de réacteurs nucléaires, porte-avions, etc

    • Trollala dit :

      Nos politiciens « drogués ».
      De qui et de quoi parlez-vous ?

    • VinceToto dit :

      N’importe quoi! Ce n’est pas le Zimbabwe c’est le programme Troposphère du Congo: https://youtu.be/rZCzzh7tbWc
      Troposphère 5 c’était il y a 11 ans. Gloire au rat mort pour la science!
      Quant au programme de lanceur à pas cher français, ils n’ont qu’à copier l’Iran, la Corée du Nord ou les Houthis plutôt que de réinventer Troposphère 5.

  12. Roland Desparte dit :

    Ariane 5, Ariane 6, Vega, … l’Europe du spatial ou la Berezina de l’Espace européen ?
    En 2022, les activités spatiales totalisent 180 lancements et presque 2500 satellites envoyés en orbite ! l’Europe, elle, n’a procédé qu’à 6 tirs…
    Sur les six premiers mois de cette année 2023, Arianespace a lancé pour le compte de l’ESA une unique fusée Ariane 5, alors que sur la même période, l’américain SpaceX a effectué 43 tirs de sa Falcon 9 – soit près de deux par semaine – et la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (CASC), 18. (Source Les Echos).
    Mais comment en est-on arrivé là ?
    L’Europe accuse un triple retard (lanceurs, satellites, financement) dû à sa rigidité institutionnelle. Mais aussi, en ce qui concerne le fiasco des lanceurs, le jeu de l’Allemagne, qui a décidé unilatéralement de se lancer seule dans la course aux mini fusées, est un Scud décoché en direction d’ArianeGroup (ArianeGroup ayant rétorqué avec un projet de lanceur réutilisable Maïa…).
    Si la France et l’Italie offrent des compétences reconnues et tentent de se réorganiser, les autres acteurs européens apparaissent dispersés comme des boulets malheureusement figés sur une politique dit du “juste retour“ géographique qui impose une dispersion coûteuse des sites industriels, biaisant certains critères de sélection, comme celui de la compétence vers celui de la nationalité, comme celui des économies d’échelle et de l’organisation industrielle du secteur au profit d’une préférence politique autocentrée… Ainsi, alors que la coentreprise ArianeGroup (qui est censée représenter l’industrie européenne des lanceurs) démontre à nouveau son excellence avec le M51.3 et que MBDA est le leader européen incontesté des missiles, l’Allemagne s’obstine avec son European Skyshield et pousse en avant son Spectrum d’Isar Aerospace (qui se situe sur le même créneau que le lanceur franco-Italien Vega…). L’Europe spatiale dans les nuages, une étoile filante ?
    Et pour notre petit hexagone ? Faute d’une volonté forte et du financement en rapport, le spatial militaire français reste encore une industrie de prototypes… En France, la LPM 2019-2025 prévoit un budget de 3,6 milliards d’euros pour le spatial de défense ; alors que l’US Space Force se vautre sans les 26,3 milliards de dollars alloués pour l’année 2023 ! L’ampleur de l’écart est révélatrice… Mais le grand public sait-il que la Convention fondatrice de l’ESA (European Space Agency) institue le caractère exclusivement civil des activités de l’agence ? Ainsi, la Convention exclut d’emblée toute possibilité de financement d’activités spatiales militaires par l’ESA… Un comble, une aberration, non ! un sabotage.
    Néanmoins, félicitations à nos scientifiques et à tous ceux qui œuvrent pour notre Défense.
    Pour les passionnés, voir l’étude menée fin 2022 par un groupe d’élèves-ingénieurs de Mines Paris :
    https://www.cerna.minesparis.psl.eu/Donnees/data20/2061-Rapport-Economie-industrielle-2023-Le-fordisme-et-l-Europe_Final_010423.pdf

    • Momo dit :

      +1
      sauf les compétences d’AVIO qui est actuellement totalement à la ramasse. Et pas de signe de progrès en vue.

    • Orel dit :

      Unilatéralement ? C’est vrai ? Si l’Allemagne se comportait comme la France, vous seriez apoplectiques ! Imaginez un pays avec les mêmes ambitions, mais avec une économie plus importante, une industrie plus lourde et un niveau d’endettement tout à fait gérable ! Vous pourriez mourir d’une crise cardiaque. Vous devriez remercier votre chance que les Allemands soient encore timides à jouer les jeux de la politique de puissance comme la France, ils ont toutes les capacités et les moyens de submerger complètement la France sans transpirer ! Ce n’est pas discutable, il suffit de comparer le niveau de l’industrie, du PIB et de la dette et vous comprendrez que la France ferait mieux de continuer à marcher sur la pointe des pieds et de ne pas déranger le géant qui sommeille à côté d’elle, de l’autre côté du Rhin. La vérité fait mal, mais c’est tout ce qu’il y a de plus vrai, mieux vaut vivre les yeux grands ouverts que d’être aveugle et de commettre des erreurs coûteuses.

      • Roland Desparte dit :

        Bonjour. Ne soyez pas aussi susceptible. L’Allemagne est bien une grande puissance, personne n’en doute, mais ce statut justifie-t-il d’imposer à tous sa propre politique européenne de défense ? Il est loin le Geste de Verdun, ce temps où un président français tenait la main du chancelier Helmut Kohl ! L’exemple du couple franco-allemand, une étoile filante…
        Si la puissance économique de l’Allemagne n’est pas discutable, il ne faut pas oublier que la roue tourne et que demain ne sera peut-être plus hier, ainsi que l’affirme “The Economist” : https://www.courrierinternational.com/une/une-du-jour-l-allemagne-est-elle-redevenue-l-homme-malade-de-l-europe
        Alors sachons rester modeste, vous y compris, et espérons que l’Allemagne sache (re)tendre la main à un vieux voisin à l’économie boiteuse mais qui, ne vous en déplaise, demeure la première puissance militaire européenne, puisque tel est le cas et que l’armée allemande est aujourd’hui à la ramasse. Le “géant qui sommeille“ devrait parfois botter le cul de l’Aigle, et lui apprendre que seul le partage évite la soumission !

  13. Félix GARCIA dit :

    « Avec Ares, la DGA prépare notre maîtrise de l’espace »
    https://www.defense.gouv.fr/comment-france-se-prepare-conflit-spatial/ares-dga-prepare-notre-maitrise-lespace

    « Colloque – Diplomatie aérienne et spatiale : outils stratégiques au service des intérêts français »
    https://www.youtube.com/watch?v=7vp6IUyy7zU

    PS HS Diplomatie aérienne :
    Antoine Bondaz@AntoineBondaz
    C’est l’A400M qu’il faut valoriser et montrer dans le Pacifique insulaire, et non le Rafale comme cela a été le choix de l’Elysée cet été
    L’A400M rappelle que la France est utile dans la région, peut répondre aux attentes et besoins de nos partenaires, sans militariser la région
    https://twitter.com/AntoineBondaz/status/1726510318904381528
    Dans le Pacifique insulaire, on nous reproche de montrer le Rafale, alors pour une fois écoutons un peu. Par contre, pour des escales en Australie ou en Nouvelle Zélande, valoriser le Rafale passe sans problème.
    https://twitter.com/AntoineBondaz/status/1726582579527291337

    Et, toujours dans la diplomatie, mais spatiale : pousser Unseenlabs (lutte contre les pêches illégales, contre les trafics illégaux …).

  14. Liberté (de parole), égalité, fraternité dit :

    Il faut aider les initiatives des pme et le livret A est une excellente idée.