L’Italie pourrait manquer son objectif de porter le niveau de ses dépenses militaires à 2% du PIB en 2028

Avec la crise de la zone euro en toile de fond, le ministère italien de la Défense fut soumis à de fortes contraintes budgétaires en 2012, l’objectif du président du Conseil, qui était alors Mario Monti, étant de remettre d’aplomb les finances publiques afin de rassurer les marchés financiers.

Ainsi, selon les données de l’Otan, et alors que les États membres venaient de prendre l’engagement de porter le niveau de leurs budgets militaires respectifs à 2% du PIB, les dépenses militaires transalpines tombèrent à 1,07% du PIB en 2015. Elles amorcèrent une lente remontée par la suite, pour s’établir à environ 30 milliards d’euros [soit 1,51% du PIB] en 2022.

Cependant, la diète budgétaire imposée au début des années 2010 n’a pu que contrarier la modernisation des forces armées italiennes, ce qui fait que, désormais, celles-ci ont besoin de mobiliser davantage de ressources pour financer des programmes capacitaires jugés prioritaires, en particulier en matière d’armement terrestre.

Cela étant, et par rapport aux autres pays membres de l’Otan, les dépenses militaires italiennes sont plus compliquées à évaluer. D’abord, celles-ci comprennent le budget de la Force des carabiniers [c’est à dire de la gendarmerie]. Ensuite, outre le budget « ordinaire » de la Défense, elles sont abondées par un Fonds pour les missions internationales ainsi que par des financements du ministère du Commerce, ce qui, en moyenne, représente 2 à 3 milliards d’euros par an.

Quoi qu’il en soit, en 2023, le budget du ministère italien de la Défense s’élève à 27,748 milliards d’euros [soit +1,8 milliard par rapport à l’exercice précédent]. Et il devrait se maintenir à ce niveau en 2024 et en 2025. Quant aux dépenses militaires totales, elles atteindront les 31,4 milliards d’euros dans les deux ans à venir.

Alors que l’actuel gouvernement italien, emmené par Georgia Meloni, a repris à son compte l’objectif de porter les dépenses militaires à 2% du PIB d’ici à 2028, la trajectoire financière qui vient d’être définie pour les trois prochaines années suggère que ce rendez-vous sera manqué.

En tout cas, c’est ce qu’a dit craindre Guido Crosetto, le ministre italien de la Défense, lors d’une audition parlementaire, le 7 novembre. « Nous sommes en effet loin des 2%, très loin », a-t-il dit. « Cet objectif est impossible pour 2024. Mais si je suis honnête à vous, il le sera aussi pour 2028 », a-t-il ajouté.

« Je suis le plus sincère parmi les ministres de la Défense à dire ‘peut-être que nous ne pourrons pas le faire’, étant donné la situation budgétaire », a insisté M. Crosetto. Pour autant, celui-ci semble déterminé à mener la bataille pour obtenir les crédits nécessaires non seulement à la modernisation des forces armées du pays mais aussi à la compétitivité de la base industrielle et technologique de défense transalpine, laquelle, a-t-il dit, « représente un atout pour le pays dans le contexte géopolitique actuel », via notamment ses programmes de développement technologique.

Ainsi, M. Crosetto a insisté sur le cyber, l’exploration des fonds marins, l’intelligence artificielle, le secteur spatial et… l’aéronautique. D’où l’importance, s’agissant de ce dernier point, de la participation de l’Italie au Global Air Combat Programme [GCAP], aux côtés du Royaume-Uni et du Japon.

« Après l’Eurofighter, nous n’avons plus réalisé d’investissements nous permettant de développer une technologie pertinente », a rappelé M. Crosetto… alors que l’Italie est partie prenante au programme F-35. « Nous avons manqué un saut technologique au cours des 10 à 15 dernières années et le GCAP est ce dont nous avons besoin pour y remédier », a-t-il dit.

Plus généralement, le ministre italien a dit souhaiter un changement de mentalité à l’égard des dépenses militaires, lesquelles ne doivent pas « devenir un sujet de débat politique ». Et d’ajouter : « Nous devons surmonter la controverse idéologique ‘écoeurante’ [« stucchevole »] qui les associe à la seule notion de coûts » alors qu’elles constituent une « valeur stratégique pour le pays, avec un impact également positif sur le développement économique ».

Par ailleurs, et comme l’avaient fait avant lui M. Le Drian en France, M. Crosetto a de nouveau suggéré de sortir les dépenses militaires des règles budgétaires de la zone euro, c’est à dire du « pacte de stabilité et de croissance ».

« Le raisonnement que l’Italie peut faire en Europe est de souligner que l’augmentation des crédits de défense est un objectif d’investissement imposé de l’extérieur et qui ne peut pas entrer en conflit avec les besoins de dépenses d’autres secteurs », a plaidé le ministre italien, qui s’en était déjà pris au pacte de stabilité en juin dernier.

« Si nous ne résolvons pas le cadre actuel d’incohérence entre la responsabilité de renforcer la sécurité et les limites des finances publiques imposées par l’UE, il sera très difficile d’atteindre le seuil minimal de 2 % prévu par l’OTAN dans un délai raisonnable », avait-il fait valoir.

Pour rappel, le pacte de stabilité et de croissance a été suspendu en mars 2020, c’est à dire lors de la crise du covid-19. Mais il doit de nouveau s’appliquer en 2024 à l’issue d’une réforme qui prévoit le maintien de deux de ses dispositions les plus critiquées, à savoir un déficit public inférieur à 3% du PIB et un taux d’endettement ne devant pas excéder 60% du PIB.

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50 contributions

  1. Canot major dit :

    Aaahhhh! !!!! Zut alors…c’est pas de bol tout ça…

  2. Hermès dit :

    « Cependant, la diète budgétaire imposée au début des années 2010 n’a pu que contrarier la modernisation des forces armées italiennes, ce qui fait que, désormais, celles-ci ont besoin de mobiliser davantage de ressources pour financer des programmes capacitaires jugés prioritaires, en particulier en matière d’armement terrestre. » Ce qui montre à quelle point les diète budgétaires des années 2000 et 2010 sont des bombes à retardement financière.

  3. Etienne Hannosset dit :

    L’endettement public de plusieurs États européens et surtout l’augmentation des taux d’intérêts sont des problèmes cruciaux. Le gendarme européen a rappelé les règles pour 2024. Ça va faire mal. Surtout quand on connaît les sanctions pour ceux qui ne respecteraient les règles.

    • FriteBelge1 dit :

      Personne n’a peur du gendarme européen. En tout cas pas les États qui sont contributeurs nets au budget de l’UE. Ces derniers pourraient décider un jour de cesser de donner plus qu’ils ne reçoivent.

    • alexandre dit :

      Etienne. Les règles sont : 3% de déficit budgétaire et 60% de déficit public. L’Allemagne est 66%, donc elle paira des amendes comme tout le monde ?
      En fait, la réalité est que malgré de très nombreuses procédure de déficit excessif on été lancées par le Conseil des ministres des Finances de l’UE (Ecofin) mais aucune n’a jamais aboutit à des sanctions.

      • Etienne Hannosset dit :

        Le ministre allemand des finances s’est expliqué à ce sujet et en a fait (ce n’est pas étonnant) un argument majeur pour ne pas apporter de modifications substantielles à la réglementation européenne. D’autre part, le Covid est arrivé à point pour quelques états… Wait and ses. Pas nécessaire de répondre.

    • VinceToto dit :

      « pour 2024. Ça va faire mal »
      Le grand n’importe quoi en gestion du COVID, endettement, dépenses « militaires », inflation, gestion conflit ukrainien, énergie, immigration, idéologies, etc. c’est le gendarme UE qui a encouragé, forcé à faire du n’importe quoi.
      Donc, oui cela va faire mal en 2024, mais ce sera la réalité économique et sociale dégradée à cause des délires néo-libéraux de l’UE et de ses sbires (comparables à la gestion de la Grèce avant/pendant sa crise économique. Sauf que là, je ne vois pas qui va renflouer les caisses…).

      • Etienne Hannosset dit :

        Je crois, finalement, que j’ai eu tort d’écouter l’avis des « banquiers internationaux » et pas l’avis des experts de ce blog. Désolé.

  4. E-Faystos dit :

    Sortir les frais de défense des règles de stabilité budgétaire… c’est comme imposer les 2% dans la défense: sans prise avec le réel.
    pour l’Italie, il y a déjà les problèmes dû au crime organisé, et ceux dus à ses frontières maritimes immenses.
    Mais, il ne faut pas occulter les bons côtés : sa marine est moderne, et s’équipe de bâtiment puissants.

    • Cousain Vulcain dit :

      Sur le papier, oui la Marina Militare semble assez « sympathique », mais lorsqu’on regarde le détail, c’est à nuancer. Ses FREMMs sont en fait moins bien équipées, seulement 16 asters. Les PHP classe Thaon di Revel de la même manière sont armées de manière très disparate. Ses deux portes aéronefs devront se partager 15 F-35B (à moins que l’Aeronautica Militare ne leur en prête 15 autres. De plus, le F-35B n’est pas le F-35C). Seulement 8 sous marins (dont l’armement et la profondeur de plongée sont limitées).
      De nombreux projets intéressants : destroyer DDX (mais seulement 2 unités), European Patrol Corvet (en version lourde normalement), remplacement de ses LPD…
      Mais si les problèmes de finances persistent, une partie de ces projets risque d’en pâtir…

      • E-Faystos dit :

        ok.
        Merci

      • Fremm dit :

        Intéressant – j’ai l’impression de lire partout que les fremm italiennes sont meilleures que les nôtres et auraient été choisies pour cela par l’usn, c’est donc une infox?

  5. Fralipolipi dit :

    « M. Crosetto a de nouveau suggéré de sortir les dépenses militaires des règles budgétaires de la zone euro, c’est à dire « pacte de stabilité et de croissance ».  »
    … cela peut toujours être discuté, mais il n’y aurait en tous les cas aucun sens à en extraire alors des montants qui correspondraient à l’achat d’armements « hors-UE » (comme pour les F35, missiles Patriot et autres, Himars, chars Abrams, hélicos Apache, etc …), car ces achats ne produisent strictement aucun effet économique vertueux en Europe (aucune valeur ajoutée fiscale ou d’investissment, de R&D ou de main d’oeuvre). D’un point de vue économique, c’est juste de la perte nette pour l’Europe (hormis les qques rarissimes Offsets).
    Ce dernier point serait particulièrement important du côté de la Pologne par exemple.

    • Etienne Hannosset dit :

      Vous suggérez donc à l’UE d’entrer en conflit commercial avec son plus gros client… Généralement, quand on a un excellent client depuis des dizaines d’années, on fait le maximum pour éviter les conflits. On fait même des cadeaux. Votre idée est étrange.

      • E-Faystos dit :

        là, c’est votre logique qui ne rejoint pas le réel: les conflits entre l’Europe et les USA sont monnaie courante.
        et les boycotts ciblés ont souvent fait mouche contre les hystériques outre atlantique.
        et Fralipolipi est dans le vrai quand il rappelle de bon sens s’acheter hors U.E. c’est une perte économique sèche.
        mais il est toujours bon de rappeler qu’acheter des armes aux USA, c’est la certitude d’être compatible avec la première armée d’Europe.
        Et rien que ça, c’est un gros problème.

        • Etienne Hannosset dit :

          Compatible ou Incompatible ? Mais rassurez vous, même l’incompatibilité n’est pas un problème.

    • vrai_chasseur dit :

      @Fra
      La question est plus difficile à trancher qu’il n’y paraît.
      – Dans le cas de l’Italie ce pays a pris le risque d’investir (pour l’instant à perte) dans une ligne d’assemblage de F35, à Cameri. Tout F35 acheté sorti de cette ligne italienne crée alors de la valeur ajoutée économique sur la zone européenne, déjà par simple localisation de la valeur travail.
      – Dans le cas de la Pologne ce sont en partie les contribuables américains qui financent l’effort de réarmement de ce pays, via le mécanisme FMF (http://www.state.gov/new-u-s-poland-foreign-military-financing-direct-loan-agreement-showcases-strong-security-partnership/ ).
      Au-delà de ces 2 exemples, la règle UE du déficit des 3% du PIB est un non-sens économique. Il faut rappeler qu’elle a été proposée au pif par un certain François Mitterrand en 1982…ce qui rend la position de la France intenable aujourd’hui pour dire qu’elle est inadéquate.
      Le problème de fond de cette règle est qu’elle s’intéresse uniquement au montant global des dépenses, sans tenir compte ni de leur nature, ni de leur but, ni de la façon dont elle sont financées côté recettes. C’est d’ailleurs pour cela que la majorité des pays UE ne respectent pas cette règle.
      Elle est particulièrement inappropriée pour le cas pour la défense : pour simplifier, la défense n’est pas une dépense mais plutôt un investissement. En phase de sur-investissement comme aujourd’hui pour rattraper 30 ans de sous-investissements sous forme de « dividendes de la paix », cela va forcément dynamiter le seuil des 3%.
      En d’autres termes, la bonne question à poser n’est pas combien « coûte » une défense, mais combien « vaut » une défense.
      On progressera en Europe quand on élaborera des réponses sérieusement documentées à cette question : on pourra alors sortir de cette règle débile de comptage du pourcentage de haricots dans le ragoût.

      • Fralipolipi dit :

        @vrai-chasseur
        Oui, j’évoquais bien les Offsets (en exagérant un peu sur le fait qu’ils étaient « rarissimes »), mais leur Valeur Ajoutée ne représentera jamais qu’une partie « très minime » de ce que représenterait ce même investissement/achat global sur du Made in EU. Par exemple, on ne peut pas comparer les qques gains des ateliers du UK et Italie sur le F35 avec les sommes folles qui ont été et vont être dépensées au global par l’ensemble des clients européens de ce même F35. C’est totalement disproportionné.
        .
        Pour ce qui est de la règle des 3%, elle a aussi d’indéniables vertus de garde fou … car penser que l’on peut fonctionner à crédit ad vitam est une hérésie court-termiste … sauf pour les too big to fail comme les US (qui, comparé aux Européens, ont en plus tellement d’autres ressources et leviers d’action par ailleurs).
        .
        Je ne suis pas contre la discussion sur ce qui peut être ou non exclu de ce calcul de déficit budgétaire, mais il est évident qu’il faut une limite, et un objectif commun, sinon déjà pour commencer, l’Euro n’aurait jamais pu être créé, mais pour la suite, si tout le monde dérape, pourrait ne plus durer …
        Et je ne vois pas de grand avenir à un pays de type européen dont la monnaie ne serait pas rattachée à un Euro à l’assiette et l’assise financière suffisamment large … en tous les cas, pas pour un pays qui se voudrait « un minimum souverain » … comme la France … dont la monnaie nationale, le Franc français, aurait bien du mal aujourd’hui à nous protéger des tempêtes et des attentats financiers façon raids des orques sur un banc de sardine ! (faut pas oublier les branlées qu’a pris le Franc avant l’€, surtout dans les années 80, alors que notre situation financière nationale était pourtant autrement plus solide qu’aujourd’hui).
        .
        Donc, il faut respecter un minimum de règles.
        Sinon, personne ne devrait plus critiquer l’Allemagne lorsqu’elle décide de ne commander que 40 A400M plutôt que 53 (…. c juste pour l’image 😉

    • Bazdriver dit :

      @Fralipolipi. Je peux comprendre vos arguments sur les achats hors UE, mais vous taillez un peu trop à la serpe.. Que vous achetiez un Rafale, un Eurofighter ou n’importe quel autre système ne vous rapportera effectivment que peu en R&D, voir rien du tout effectivement. Par contre, dire qu’en terme d’investssements ou d’emplois c’est une pete nette, alors non. Vous croyez que les entreprises européennes participantes au F-35 n’y gagnent rien? En particulier les Brits et les Italiens. Le F-35, c’est près de 25% de composants, pieces, sous-ensembles etc.. à l’étranger et en Europe particulièrement. L’xItalue les assemble, et a le hub central de maintenance
      .La Pologne, elle va produire sous license près de 800 de ses K2 chez elle, et y installer un hub de maintenance pour l’Europe. Ce ne sont que 2 exemples. Les Himars , qui propose aujourd’hui en Europe une telle solution livrable dans des délais raisonnables?? Et si vous appliqué votre principe tous les matériels hors UE, n’oubliez pas les E-2 , catapultes , Hellfires, Reaper, C-130, pour la France. Oui il faut vivement encourager les Européens à se bouger, mais il’s’agit de ne pas traîner en trop trop longues palabres à se disputer le bout de gras….

      • Fralipolipi dit :

        @Bazdriver
        « mais il’s’agit de ne pas traîner en trop trop longues palabres à se disputer le bout de gras…. »
        … c’est également ainsi que je le perçois.
        D’ailleurs, vous évoquez qques « offsets » pour UK et Italie pour le F35, mais il s’agit vraiment alors de pas grand chose du tout au regard de la dépense globale des Européens pour cette même Dinde … on est bien là dans le bout de gras.
        Mon propos est bien généraliste, et vous aurez noté dans mon précédent post que je n’avais d’ailleurs pas manqué de signaler les qques Offsets possibles, qui ne sont de fait que petits bouts de gras … qui n’ont aucune chance d’équivaloir à la valeur ajoutée d’un investissement et achats sur du Made in EU.
        (Pour les quelques assez rares achats français hors EU, nous savons tous qu’ils sont ou étaient incontournables à l’instant t).
        Nous nous retrouvons donc sur la conclusion : « Oui il faut vivement encourager les Européens à se bouger ».

        • Etienne Hannosset dit :

          Vous m’étonnez. Quand je parcours la presse internationale, je constate qu’un grand nombre de pays européens se bougent et achètent pour des dizaines de milliards. Regardez la Pologne (avions, chars, artillerie, missiles…), la Hongrie (Blindés, hélicoptères, …), Roumanie (chars, avions,…), Norvège (avions, chars, missiles,…) Allemagne (avions, chars, missiles, blindés, artillerie,…), Benelux (avions, missiles, navires, blindés,…) etc, etc. Si ça ce n’est pas se bouger !

        • Jojo dit :

          Personnellement je trouve que vous minimaliser l’impact économique du F35 en Europe. Pour la R&D savoir que BAE s’occupe de la suite électronique du F35… je trouve que ce n’est pas rien. La Liste est quand-même particulièrement longue à propos des entreprises impliquées sur le F35.
          Je suis d’accord avec votre conclusion. J’ajouterais que j’encourage la France à faire participer les pays Européens dans vos projets autant de fois que ceci est possible. Pour le Rafale, je comprends Eric Trappier qui parle de l’importance du chef d’oeuvre dans un projet. Je doute cependant que si les pays Européens se seraient orientés sur le choix du Rafale, que cela aurait permis à une chaine de montage de se créer en Italie par exemple. Le seul pays qui aurait de la valeur ajoutée ainsi que des compétences gagnées serait la France. (j’exagère à l’opposé de votre argumentation)
          Concernant la volonté de la France à être souveraine, j’encourage les gens a imaginer que ce n’est pas forcément le choix systématique d’un pays.

      • Avekoucenzeh dit :

        « Et même » s’exprime au moyen de l’adverbe voire (avec son e final), pas du verbe voir (qui n’a pas du tout ce sens).

        Ne vous rapportera que peu en R&D, voire rien du tout.

    • Jojo dit :

      Je mettrais le F35 un peu en dehors de la liste, l’Italie participant à la fabrication sur son territoire du F35.

  6. Etienne Hannosset dit :

    La photo d’illustration serait elle un clin d’œil ? Donc, même en achetant des dindes et en faisant face à ses coûts d’entretien, l’Italie consacre à peine 1,51% de son PIB à sa défense au lieu de 2% prévus ? Nous aurait on menti ?

    • Fralipolipi dit :

      @L’âne on sait
      Faut arrêter avec tes permanentes supputations de Troll anti France à la sauce voleur chinois !
      L’Italie a régulièrement des achats de matériels militaires ambitieux, ici pour le F35 , mais aussi pour sa marine, avec de nombreuses frégates …
      … mais en parallèle elle a de TRES GROS problèmes d’effectifs.
      Par exemple, elle n’a pas d’équipage complet et opérationnel pour chacune de ses frégates Fremm … alors que du côté français, nous en avons 2 par bateau (pour les Fremm).
      C’est pas tout de commander bcp de canons, bateaux et avions. Faut ensuite savoir faire fonctionner tout cela de concert, en densité et intensité, et dans la durée !
      … Donc cessez de persifler pour ne rien dire, sinon pour le plaisir de persifler.

    • fab le vrai dit :

      @ Etienne…. Beaucoup d’heures de vol pour les F-35.?? l’A.M a aussi 95 EF2000 et une cinquantaine de Tornado(s)

    • alexandre dit :

      Etienne. Ces fameux 2% ne sont qu’une recommendation .. Voilà la déclaration émise à l’issue du sommet de l’OTAN au Pays de Galle en 2014:
       » les Alliés qui se conforment actuellement à la directive OTAN recommandant un niveau minimum de dépenses de défense de 2 % du produit intérieur brut (PIB) chercheront à continuer de le faire. […] Les Alliés dont la part du PIB consacrée à la défense est actuellement inférieure au niveau précité :

      « – cesseront toute diminution des dépenses de défense ;

      « – chercheront à augmenter leurs dépenses de défense en termes réels à mesure que croîtra leur PIB ;

      « – chercheront à se rapprocher dans les dix années à venir des 2 % recommandés, en vue d’atteindre leurs objectifs capacitaires OTAN et de combler les insuffisances capacitaires de l’OTAN. »

      Voilà en gros tout le monde aimerait bien faire plein de chose et promis on va le faire, mais sinon et bien c’est comme ça .

    • 96marsouin dit :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sealioning
      Ne perdez pas votre temps à répondre à notre troll préféré Etienne Hannosset. Pour comprendre ses intentions, regardez ce lien wikipedia.

      • Momo dit :

        C’est tout à fait cela, merci de le souligner.
        Comme toujours la seule technique contre le nuisible: l’ignorer mais s’adresser au public pour souligner ses mensonges et manoeuvres manipulatoires vis à vis des éventuels lecteurs peu informés.

        Suggestion à tous ceux qui font « l’effort » totalement vain de répondre: arrêtez de le faire et suivez simplement la méthode ci-dessus.
        Cela permet de s’exprimer si besoin mais pas de relancer le nuisible qui se nourrit de votre bonne volonté tout en se moquant de vous au vu et au sus de tout le monde. 😉

  7. Raphaël dit :

    Il n’y a pas que le déficit pour financer l’effort de défense, il y a aussi l’impôt, entre autres choses… Un relèvement d’1 point de tous les taux de TVA, pour la France c’est presque +10 milliards/an pour le budget. Ça reste relativement indolore pour le consommateur et surtout ça ne nuit pas à la compétitivité. Parce que si tous les États commencent à laisser filer leur déficit sous prétexte de crises exceptionnelles (qui entre nous ont tendance à devenir relativement habituelles), il faudra bientôt s’équiper d’une brouette pour aller récupérer son salaire…

    • Lothringer dit :

      Le problème avec ce 1% de TVA en plus, c’est qu’ils seront utilisés rapidement pour autre chose que des dépenses utiles. Il faudra alors 1% de plus, puis 1% de plus…..etc…
      Le taux de prélèvement obligatoire , et le taux de dépense publique, en France, sont déjà laaaaaargement au-dessus de la moyenne de nos partenaires comparables, pour un résultat au final assez médiocre. Alors vouloir encore augmenter les taux de la TVA, c’est tout simplement suicidaire.

    • PK dit :

      Le problème de l’Italie est que l’État a du mal à prélever l’impôt. Donc relever encore l’impôt est la garantie… d’une entrée inférieure de pognon !

      Et ça n’a rien à voir avec la mafia (ou marginalement).

    • Mic dit :

      Si tous les États européens commençaient à traquer sérieusement la fraude et évasion fiscale des entreprises et des personnes physiques qui ont des très hauts revenus et des très gros patrimoines (estimation sérieuse et documentée : 80 à 100 Milliards par an !), nous n’en saurions pas la, la TVA est assez élevée et touche toutes les couches sociales !
      Car dans nos échanges sur ce site, nous avons souvent parlé de la fraude sociale, mais peu de la fraude et évasion fiscale.

    • JC dit :

      Et vous pensez qu’avec 1 point de relèvement, les 10 milliards iraient au budget de la Défense ou à celui du Ministère des Solidarités et des Familles ?

    • john dit :

      Pourquoi ne pas taxer les paradis fiscaux en France?
      – les milliardaires à Saint-Barth… Comment ils peuvent ne pas payer d’impôts, en quoi c’est justifié?
      – les milliardaires qui ne paient quasiment pas d’impôts… la France est un paradis fiscal aux milliardaires !
      – l’imposition des revenus sur l’investissement au même taux que les revenus du travail… Pourquoi n’imposer que le travail? D’autant que les dividendes ont crû bien plus rapidement que les revenus du travail les 30 dernières années. C’est là que sont allés les augmentations de salaire manquantes pour les ouvriers.
      – la double imposition pour les Français pour lutter contre l’exile fiscal. Les USA le font, et ont raison de le faire puisque les Américains bénéficient des avantages de leur pays d’origine.
      – taxer les Qataris, Saoudiens, Emiratis, Omanis, Koweitiens comme les Français… Ils ont des conditions fiscales avantageuses sans raisons.
      – tous ces crédits d’impôts absurdes qui n’existent quasiment qu’en France…
      – CICE? donc parce qu’une entreprise a des employés, il faudrait lui réduire ses impôts? Donc financer l’emploi dans l’entreprise? Absurde… Et l’argent ainsi obtenu est ensuite transféré aux quelques % les plus riches sous forme de dividendes? Remplacé par la baisse des charges sociales, et ensuite ils se plaignent de ne pas pouvoir financer les retraites?

      L’ironie en France avec ceux qui se plaignent des aides pour les pauvres, c’est que les subventions qui coûtent à l’état vont bien souvent dans les poches des plus riches qui eux pratiquent des délits fiscaux.

      Pays à une fiscalité absurde. Il faudrait tout effacer et tout reconstruire de 0.

      • Momo dit :

        « …la France est un paradis fiscal aux milliardaires … »
        C’est totalement faux, évidemment, et c’est d’autant plus trollesque de la part d’un suisse sur le retour.

        Pour mémoire il y a encore 2 ou 3 ans ce même ‘jauni’ john faisait des post super sérieux et pointus (!) pour entre autre chose chanter le f35 et toujours critiquer au passage la France.
        Ses posts extrêmement longs et oiseux généraient un rire sarcastique quand on prenait la peine d’en lire un bout.
        Maintenant le masque est tombé et tout le monde peut juger du coté vraiment négligeable de ses propos, ainsi que de leur caractère régulièrement mensonger.

        A éviter… le ‘sealion’ est devenu un roquet de base.

        • C'est logique dit :

          Entre autres choses.
          Au pluriel.
          Il faut nécessairement qu’il y ait plusieurs autres choses pour que ce dont on parle soit situé « entre » elles.

  8. Orel dit :

    Exempter les dépenses de défense des règles de déficit budgétaire n’est pas la bonne réponse, c’est simplement l’excuse des fonctionnaires qui sont à la fois trop incompétents et trop lâches pour prendre les décisions importantes qui consistent à donner la priorité aux responsabilités de l’État qui peuvent vraiment être assumées par les citoyens et l’économie d’un État. Ce manque de discipline est précisément la raison pour laquelle la France est de plus en plus limitée par le boulet de ses dettes après des décennies de dépenses inconsidérées. Même sans les règles budgétaires de l’UE, il est très probable que la France se retrouve dans une situation similaire, incapable d’atteindre 2 % de dépenses de défense sans coupes sévères ailleurs dans le budget, alors qu’elle continue à refinancer son ancienne dette avec une nouvelle dette à taux d’intérêt élevé au cours des 1 à 3 prochaines années. Ce n’est pas discutable, c’est mathématique, et les données de l’équation sont largement connues et disponibles pour tous ceux qui ont la force d’examiner cette vérité dérangeante, dont la réalisation n’est même pas discutable, elle est garantie dans un avenir très immédiat.

  9. Canot major dit :

    Ça c’est pas de chance…l’italien n’y peut rien…la faute à qui ?

  10. Félix GARCIA dit :

    HS MAMBA (bah quoi, c’est un peu l’Italie aussi, nan ? ^^) : Clash Report@clashreport
    First footage from Ukraine: Used launch containers of the Franco-Italian SAMP/T air defense system.

    The missiles (Aster 30) have a range of over 100km.
    https://twitter.com/clashreport/status/1722171712513421395

    Rien qui ne soit compromettant de visible ici ?

    • john dit :

      C’est un container de lancement comme il en existe des centaines… Tous les pays ont accès à ce type d’armement…

  11. Raca dit :

    Pour ce qui est du budget il faut savoir que l ‘ armée italienne a deux budgets celui du ministère de l’armée et celui du ministère de l’industrie la grande partie des investissements se trouve dans le deuxième budget, c’est pourquoi sa marine est au top (voir le nouveau porte avion LHD Trieste, de 4 destroyers lourds dont 2 nouvelles unités DDX, de 8/10 frégates FREMM et de 7 PPA, de 8 corvettes de nouvelle génération, 8 sous-marins d’attaque AIP et 12 navires de guerre de mines dont 8 nouveaux bâtiments j’oubliais les nouveaux navires logistiques) ainsi que son aviation (Eurofighter Typhoon, F35, M345 , M346…. futur Tempest) pour ce qui est de l’armée de terre les investissements se porte sur les chars, les hélicoptères d’attaques (HW249, HW119…… D’après mes sources tout cela est déjà planifié pour les 10/15 prochaines années.

    • Auguste dit :

      Et vos sources vous disent quoi sur l’armement,le personnel,l’efficacité, de votre jolie Marine et de l’Armée en général?.C’est pas néant,mais très insuffisant pour jouer un rôle autre que de supplétif.Rôle dont ils ont l’air de s’en contenter.Parce que la vraie force armée de l’Italie ça reste les US……tant qu’ils y ont leurs bases.
      Epargnez moi vos insultes habituelles et démontrez moi le contraire.

      • jo dit :

        Comme d’habitude vous avancez des commentaires sans bien sur, nous avancer la moindre source!!! Pourtant les autres marines qui travaille avec ne tarissent pas d’éloges sur le professionnalisme de la marine italienne,
        Je vous rappelle également que l’armement de notre propre marine n’est pas l’apothéose, désossement d’une fremm pour en équiper une autre, aucun sous marin conventionnel!!!
        Il est de notoriété public que vous ne pouvez pas blairer les italiens, chacun de vos commentaires sur eux sont négatif…enfin d’ailleurs sur les autres pays aussi…vous ne seriez pas un peu aigri? vous devez surement éviter les spaghetti …le chianti…les glaces italiennes

      • Massimiliano dit :

        Et encore une fois Auguste, vos sources sur l efficacité des forces armées italiennes ? Vous avez un lien direct avec l’Amiral Cavo Dragone ? Parce que dans les faits, les faits Auguste, pas vos lubies anti italiennes, l’Italie est une des plus grandes contributrices aux missions OTAN et ou ONU.
        Si on doit discuter des carences ce n’est pas un secret elles sont nombreuses : vétusté des forces mécanisées, totale absence d’avions ASM, etc..
        Mais bon des correctifs ont été mis en place: achat de Léopards 2A8, lancement du programme Aifc. Etc
        Forces de combat Us en Italie :
        173rd Airborne Brigade à Vicenza
        Deux escadrons de F16 à Aviano.
        Il y a pas à dire des forces écrasantes.
        Rôle de supplétif ? Pas plus que la France ces dernières années, car à la vérité, ce n’est pas avec vos deux divisions maigrichonnes et vos 150 Rafale que vous allez refiler la trousse à un quelconque adversaire

  12. Mario 1114 dit :

    @Etienne … : l’Italie consacre à peine 1,51% de son PIB à sa défense au lieu de 2% prévus ?

    (Citation) : Les dépenses de défense de la Belgique s’élèveront en 2023 à 6,658 milliards d’euros – soit 1,13% de son PIB – alors que l’Alliance réclame de ses membres qu’ils atteignent les 2%.

    https://www.levif.be/belgique/budget-defense-la-belgique-avant-derniere-de-la-classe-de-lotan/

    https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/depenses-de-defense-la-belgique-retrouve-l-avant-derniere-place-du-classement-de-l-otan/10479571.html

  13. Rakam dit :

    Bon les Italiens font ce qu ils peuvent,point.
    Et contrairement à beaucoup ils privilégient leur peu d’industrie qui leur reste,déjà pas mal.