MBDA va procéder à la rénovation à mi-vie d’une partie des missiles SCALP de la force aérienne grecque

En 2000, et afin d’en armer ses Mirage 2000-5, la Grèce commanda environ une soixantaine de missiles de croisière SCALP [Système de croisière conventionnel autonome à longue portée] auprès de Matra BAe Dynamics [devenu MBDA depuis], dans le cadre d’un contrat plus vaste de 1,6 milliard d’euros.

À noter que la version du SCALP proposée à l’exportation a une portée n’excédant pas 300 km, comme l’impose le Régime de contrôle de la technologie des missiles [RTCM], auquel adhèrent la France et le Royaume-Uni.

Depuis, la force aérienne hellénique a profité de l’acquisition de 24 chasseurs-bombardiers Rafale pour renforcer son stock de missiles SCALP. Cela étant, il s’avère que ceux livrés il y a maintenant vingt ans doivent être « rénovés » afin de traiter leurs obsolescences, de revoir leur système de propulsion et de vérifier leur charge militaire [qui est de 450 kg]. La France a ainsi engagé un tel processus en 2016, comme d’ailleurs le Royaume-Uni [où le SCALP est désigné « Storm Shadow », ndlr].

D’où le contrat qui vient d’être notifié à MBDA par l’amiral Aristeidis Alexopoulos, le directeur général de l’armement et des investissements du ministère grec de la Défense, à l’occasion du salon de l’armement DEFEA, qui se tient actuellement à Athènes.

Ce contrat, dont le montant n’a pas été précisé, porte « sur les missiles SCALP des forces aériennes grecques et prévoit la fourniture de produits de préparation de mission, de services de maintenance et d’une assistance technique. Il va permettre de prolonger la supériorité opérationnelle de cette arme contre les menaces futures », a précisé MBDA, dans un communiqué.

« La signature de ce contrat a pour MBDA une signification particulière, dans la mesure où elle intervient 55 ans après la signature du tout premier contrat Exocet avec la Grèce », a rappelé Éric Béranger, le Pdg du missilier.

Par ailleurs, MBDA a également annoncé avoir inauguré un bureau permanent à Athènes, afin de faciliter ses opérations en Grèce. Selon M. Béranger, l’industriel a l’intention d’y accroître ses investissements dans le pays et d’amplifier ses coopérations avec les « entreprises et institutions nationales grecques ».

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