Une coopération franco-taïwanaise en matière de drones de renseignement a été lancée

Si le président Macron a récemment affirmé que la « pire des choses serait de penser » que les « Européens devraient être suivistes » et s’adapter « au rythme américain et à une surréaction chinoise » à propos des tensions entre la Chine et Taïwan, la France envoie des signaux contraires.

Ainsi, au moment où M. Macron tint ce propos, la frégate de surveillance « Prairial » venait de naviguer dans le détroit de Taïwan [sur lequel Pékin affirme sa souveraineté, ndlr] pour rejoindre la Corée du Sud après une escale au Vietnam. Et, le 23 avril, les autorités françaises ont parrainé un accord de coopération entre l’entreprise CAVOK UAS, installée à Sainte-Menehould [Marne], et la société taïwanaise Géosat/Jingwei Aerospace Technology.

L’accord a été signé dans les locaux de la représentation taïwanaise en France par les Pdg des deux entreprises, savoir Fabrice Parodi, pour Cavok-UAS et Luo Zhengfang pour Jingwei Aerospace. Ce dernier a salue une « nouvelle page dans l’histoire de la coopération entre Taïwan et la France dans l’industrie des drones ».

« Aujourd’hui, Jingwei Aerospace et Cavok-UAS ont signé un accord bilatéral de coopération, ce qui est une preuve supplémentaire » que Taipei et Paris « ont pris des mesures pour une coopération étroite dans les industries stratégiques », a fait valoir Wu Zhizhong, représentant de Taïwan en France.

Le projet de drone sur lequel les deux entreprises vont travailler a reçu le nom de code « CK-50-T ». Il s’agira de développer un appareil de type VTOL [décollage et atterrissage verticaux] à longue endurance, pour des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance [ISR].

Probablement que le CK2 proposé par Cavok-UAS servira de point de départ. Ayant la forme d’une aile volant, il s’agit en effet d’un appareil de type VTOL, « rapide et discret », équipé d’une capacité IR ainsi que d’une caméra haute résolution 1280x1024p

Par ailleurs, le Pdg de Jingwei Aerospace insiste sur le fait que l’objectif est de n’avoir recours à aucun composant provenant de Chine [« Red Supply Chain »]… Ce qui répondrait à une « forte demande » de plusieurs pays.

Photo : Jingwei Aerospace

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