La Grèce commande des missiles israéliens « Spike » pour 370 millions d’euros
La hausse des dépenses militaires en Europe, qui s’est accentuée depuis le debut de la guerre en Ukraine, profite aussi à la base industrielle et technologie [BITD] israélienne. Ainsi, après la Danemark avec l’obusier automoteur ATMOS au Danenark [à la place des CAESAr 8×8 français cédés à l’armée ukrainienne], les Pays-Bas, avec le lance-roquettes multiple PULS [Precise and Universal Launch System] et la Finlande avec le système de défense aérienne « Fronde de David » en Finlande, c’est au tour de la Grèce de passer une importante commande de missiles antichars Spike auprès de Rafael pour un montant de 370 millions d’euros.
Cette commande « rejoint une série d’accords entre Israël et la Grèce et souligne davantage le partenariat solide entre nos pays et nos établissements de défense, ainsi que notre engagement mutuel à assurer la stabilité régionale », s’est félicité Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense.
La Grèce et Israël ont des intérêts communs, notamment en matière énergétique, avec le projet de gazoduc EastMed, qui doit relier les gisements gaziers situés en Méditerranée orientale à la Grèce continentale [et donc vers l’Europe] via Chypre. Projet que la Turquie cherche par ailleurs à torpiller…
Ces bonnes relations israélo-grecque se sont traduits par plusieurs accords militaires, dont l’acquisition [par crédit-bail] de drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron TP pour la force aérienne hellénique, la formation des pilotes grecs ou encore le projet d’une production conjointe d’une nouvelle classe de corvette, appelée « Themistocles ».
« Cet accord avec le ministère hellénique de la Défense nationale est une autre expression du partenariat stratégique entre Israël et la Grèce », a également fait valoir Eyal Zamir, le Pdg de Rafael. Et de rappeler qu »il « fait partie d’une série d’accords d’une valeur de plusieurs milliards de shekels signés au cours des deux dernières années, dont la récente modernisation des capacités du centre de formation des pilotes de la force aérienne grecque ».
Le Spike se déclinant en plusieurs versions, Rafael n’a pas précisé celle qui avait été choisie par Athènes. Cependant selon Janes, il s’agirait du Spike NLOS [Non Line of Sight], le dernier modèle « à longue portée » [entre 32 et 50 km] produit par l’industriel israélien. Dans le détail, 340 seraient destinés à équiper l’infanterie grecque et 100 autres devraient armer les hélicoptères d’attaque AH-64A Apache. Enfin, la marine hellénique obtiendrait quatre systèmes Spike ER2 pour en doter les embarcations rapides de ses forces spéciales.
Photo : Spike NLOS – Rafael