Le patrouilleur Premier-maître L’Her intercepte plus de 4,7 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée

Déployé depuis la fin janvier dans le golfe de Guinée au titre de l’opération Corymbre, le patrouilleur de haute-mer [PHM ou aviso] Premier-maître L’Her connaît une intense activité ces derniers jours. Ainsi, la semaine passée, il a été lancé à la recherche du pétrolier Monjasa Reformer, détourné après avoir appareillé de Pointe Noire [République du Congo] par des hommes armés. Pétrolier qu’il a fini par repérer grâce à son système de mini-drones aériens embarqués « Diane », avant de porter assistance à dix membres de son équipage, six marins ayant été enlevés par les pirates.

Puis, le 5 avril, ce patrouilleur de la Marine nationale s’est de nouveau distingué en interceptant près de cinq tonnes de cocaïne qui se trouvaient à bord d’un cargo battant pavillon de pavillon de Saint-Kitts et Niévès, au « large des côtes africaines, au nord de l’équateur », selon la préfecture maritime et du commandement en chef pour l’Atlantique [CECLANT].

Cette opération a été menée sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, en lien avec la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières [DNRED]. Outre le patrouilleur Premier-maître L’Her, elle a également mobilisé un avion de surveillance maritime Falcon 50 de l’Aéronautique navale, déployé depuis Dakar [Sénégal].

Selon le communiqué de CECLANT, le mini-drone « Diane » du patrouilleur a une nouvelle fois été sollicité pour reconnaître le cargo en question, dont le nom n’a pas été précisé.

En tout cas, cette opération, effectuée avec l’accord de l’État du pavillon et en application de l’article 17 de la convention des Nations unies de lutte contre les trafics illicites de stupéfiants et substances psychotropes, a abouti à la saisie de 4740,50 kg de cocaïne par l’équipe de visite du PHM envoyée à bord du cargo suspect. À noter que celui-ci a pu reprendre sa route, avec son équipage, après cette intervention.

« La parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants, en particulier le centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants [MAOC-N], et le réseau diplomatique du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères [MEAE], a permis d’obtenir ce résultat. Il illustre l’efficacité de l’action de l’État français en mer dans le cadre de la lutte contre les trafics et la criminalité organisée », souligne le CECLANT.

Il s’agit de l’une des plus importantes saisies effectuées par la Marine nationale dans le golfe de Guinée, le « record » étant détenu par le Porte-hélicoptères amphibie [PHA] Dixmude, qui, en mars 2021, avait mis la main sur six tonnes de cocaïne après avoir arraisonné le cargo Najlan, qui naviguait aussi sous le pavillon de Saint-Kitts et Niévès.

En novembre dernier, toujours dans le cadre de l’opération Corymbe, le PHA Tonnerre avait saisi 4,6 tonnes de cocaïne qui se trouvaient, cette fois, à bord d’un remorqueur brésilien.

Quelques semaines plus tôt, le vice-amiral d’escadre Olivier Lebas, commandant de la zone maritime Atlantique, avait fait état d’une hausse significative du trafic de drgoue dans le golde de Guinée. Et cela, avait-il souligné, « au point que le nombre de saisies effectuées par la Marine nationale dans cette partie du monde double chaque année ».

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