Le français SEAir a présenté la vedette « volante » Transflytor aux forces spéciales

En avril 2019, l’entreprise française SEAir profita du SOFINS, le salon dédié aux forces spéciales organisé tous les deux au camp de Souge, pour présenter « AirShark 765 », une embarcation pouvant s’élever d’une dizaine de centimètres au-dessus de l’eau gràce à des foils rétractables.

Au regard des multiples avantages procurés par cette innovation [navigation à des vitesses élevés, autonomie plus importante, consommation énergétique moindre, meilleure stabilité et discrétion accrue], SEAir fut sollicité par le ministère des Armées [et plus précisément par le Fuscol@b, l’incubateur de la Force maritime des fusiliers marins et commandos] pour mettre au point un nouveau modèle d’Embarcation de TRAnsport des COmmandos [ETRACO], dans le cadre du projet EFLyCO.

Cependant, cette idée de foils rétractables a été reprise pour le programme TRANSFLYTOR, lequel vise à développer un « navire à grande vitesse de 20 mètres de long », grâce à un financement de l’Union européenne [UE], via le Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID].

Coordonné par la France [et la Direction générale de l’armement] et réunissant l’Espagne et le Danemark, le projet TRANSFLYTOR a été confié à SEAir, qui s’est associé avec l’Institut de Recherche de l’École navale [IRENAV] et le chantier naval danois Tuco Marine et la PME espagnole D3 Applied Technologies, spécialiste de la simulation des performances des navires.

Intialement, cette « vedette volante » aurait dû dévoilée lors d’Euronaval 2022, en octobre dernier… Mais finalement, SEAir en a réservé la primeur à l’édition 2023 du SOFINS, organisée cette semaine.

« Le navire ‘volera sur l’eau’ à l’aide d’hydrofoils en pleine mer pendant les phases de transit, et ses hydrofoils repliés en eaux peu profondes ou pendant les phases d’approche. Les hydrofoils seront automatiquement régulés pour obtenir plus de stabilité [réduction des chocs jusqu’à 50%], augmenter la vitesse moyenne et atteindre une vitesse maximale [45 noeuds soit plus de 80 km/h], tout en diminuant de 30% la consommation de carburant », explique SEAir.

« Notre navire est conçu pour opérer à grande vitesse, avec une capacité multi-missions [forces spéciales, drones, …], une signature réduite, la possibilité d’opérer en mer [autonomie de 800 nautiques, lancement depuis navire amphibie] », souligne la PME, qui n’a cependant pas évoqué l’armement de cette « vedette volante ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]