MBDA et Nexter ont été retenus par la DGA pour le développement de la munition téléopérée COLIBRI
En mai 2022, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] a lancé un appel à projets en vue de développer deux types de munitions téléopérées [encore appelées « rôdeuses »], dont l’efficacité, démontrée lors de la guerre du Haut-Karabakh d’octobre 2020, venait d’être confirmée dans les combats en Ukraine.
Le premier projet, appelé « LARINAE », vise mettre au point une munitions rôdeuse pouvant atteindre une cible potentielle dans un rayon de cinquante kilomètres. Quant au second, baptisé « COLIBRI », il consiste à développer un appareil du même genre, mais pour des objectifs situés à seulement cinq kilomètres de distance.
« Nous avons indiqué vouloir des solutions peu onéreuses, évidemment efficaces, prévoyant une autonomie fonction de la zone considérée et livrées très vite ; nous voulons aussi que les militaires soient capables de se former très rapidement », a récemment précisé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, à l’origine de ces deux appels projets puisqu’il dirigeait l’AID au moment de leur lancement.
L’enjeu de LARINAE et COLIBRI est de taille. Du moins il pourrait l’être… En effet, lors d’une audition parlementaire, en janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que les « munitions rôdeuses » constituaient une « capacité clé » et que, l’un des objectifs de la prochaine Loi de programmation militaire serait d’en acquérir « plusieurs milliers » pour les besoins de l’armée de Terre. Et d’expliquer : « que de faire des stocks [de munitions] de manière indifférenciée, on va aussi s’intéresser à la nature même des systèmes d’armes pour regarder ce dont on peut avoir besoin en fonction de la nature de l’engagement et de la réactivité que l’on doit avoir ».
Quoi qu’il en soit, ce 21 mars, l’AID a annoncé qu’elle venait de retenir deux consortiums pour le projet COLIBRI [elle n’a en revanche rien dit au sujet de LARINAE].
« Le projet porté par les sociétés MBDA et Novadem et le projet développé par Nexter et une société française de drones [Delair?] ont été retenus parmi 19 propositions industrielles », a en effet indiqué l’AID, via un communiqué.
La sélection de deux projets, décrits comme « complémentaires », permettra à la Direction générale de l’armement [DGA] d’explorer « plusieurs axes technologiques et opérationnels », afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins exprimés par les forces.
Ainsi, la solution proposée par MBDA et Novadem repose sur un drone à voilure tournante, plus facile à utiliser et à manoeuvrer. Elle « permettra d’explorer des cas d’usages en environnement urbain ou moins ouvert », souligne l’AID. Quant à celle soumise par Nexter et son associé, elle consiste à adapter un drone de surveillance à voilure fixe », mieux adapté pour les environnements « ouverts et possiblement plus vastes ».
« Les deux projets intègrent une charge pyrotechnique. Les premières démonstrations de ces munitions télé-opérées sont envisagées pour fin 2023 », précise l’AID. Elles permettront « d’alimenter la connaissance des capacités de ces types de solutions d’un point de vue technique et opérationnel, ainsi que les aspects relatifs à la sécurité de mise en œuvre », ajoute-t-elle.
Cet appel à projets inaugure une nouvelle approche en matière de programme d’armement, dans la mesure où il se concentre sur les effets à produire et non pas sur les spécifications techniques, tout en prenant en compte différents facteurs [coût, délais, etc].
Très bien. Des produits conformes aux besoins actuels. Reste à s’assurer que ces munitions soient durcies vis à vis des brouillage GPS. Ce dispositif existe sur d’autres équipements, reste à l’adapter à des produits supposés être produit « en masse » pour ne pas en grever le coût. En parallèle il faudrait aussi augmenter le budget dédier à la R&D + production de vecteurs anti-drones car ceux ci seront tout à fait centraux dans le dispositif global.
Des produits supposés être produits.
Le budget dédié.
Votre ponctuation est incorrecte. Si vous citez le texte de joe, il faut respecter la ponctuation originale. Aussi, votre correction doit donc s’écrire sans majuscule ni point en fin de phrase : « … des produits supposés être produits… » et « … le budget dédié… ».
Vous savez qu’il y a des commentaires bien plus truffés de fautes ?
À part cela, avez-vous un commentaire à faire sur le sujet de l’article de L.L. ?
bonjour
Deux choses peuvent être faites pour améliorer la résistance du gps au brouillage
– du traitement informatique du signal reçu. Pour cela, on utilise des algorithmes plus ou moins complexes intégrés sur le ou les composants du récepteur gnss. Pour cela, rien a dire, c’est a peu près pilotable en volume et donc possible d’intégrer dans un petit drone.
-un récepteur crpa. Ceux ci peuvent filtrer absolument tous les types de brouilleurs possibles. malheureusement, les boitiers crpa sont volumineux (petite boîte à chaussures) et donc pas adaptés à ce genre de besoin
Le brouillage GPS est-il encore possible alors qu’il existe quatre systèmes GPS en service (américain, russe, européen, chinois, sans compter les systèmes régionaux) ?
.
Quant à la rupture de la liaison radio, même les petits drones de loisir à 1000€ pour faire des photos sont capables de terminer la mission et de revenir à la maison de façon autonome.
Bonjour,
Oui c’est tout a fait possible. Les fréquences porteuses L1/L2 du GPS sont bien connues, de même que toutes les fréquences spécifiques civil/miliaires. De plus, les fréquences sont souvent les mêmes avec des données cryptées d’une par, claire d’autre part.
Au final, pour un brouilleur, émettre du bruit sur 2 bandes ou sur 5 bandes c’est relativement similaire.
Finalement, les brouilleurs les plus redoutables (et ceux qui sont les plus difficiles a contrer) sont les brouilleurs fortes puissances large bande puisqu’aucun signal émis de puis l’espace ne « passe » le ratio signal/bruit. Pour s’en prémunir, la seule solution est de modifiée le diagramme de réception de l’antenne GNSS
Merci de ces prédisions, Jupiter.
Si je résume, les signaux GPS peuvent être brouillés mais on peut se prémunir du brouillage « en modifiant le diagramme de réception de l’antenne GNSS ».
Par conséquent, en définitive les signaux GPS ne peuvent pas être vraiment brouillés. Du moins pas suffisamment pour compromettre la mission et le retour à la base qui peuvent se faire de façon automatique.
« Précisions » et non « prédisions ». J’étais sur smartphone.
« Ainsi, la solution proposée par MBDA et Novadem repose sur un drone à voilure tournante, plus facile à utiliser et à manoeuvrer. Elle « permettra d’explorer des cas d’usages en environnement urbain ou moins ouvert », souligne l’AID. Quant à celle soumise par Nexter et son associé, elle consiste à adapter un drone de surveillance à voilure fixe », mieux adapté pour les environnements « ouverts et possiblement plus vastes ». »
Excellente approche !
La solution MBDA/Novadem ressemblera probablement à quelques choses près à celle des Israéliens (merci pour la découverte fabrice) :
LANIUS
https://elbitsystems.com/product/lanius/
« Elbit Systems LANIUS drone-based loitering munition »
https://www.youtube.com/watch?v=G7yIzY1BxuI
(Peut-être moins « sophistiquée » : une « simple caméra », avec voie jour/nuit)
Celle-ci portera alors très justement son nom de COLIBRI (capacité à faire du « sur place ») !
Pour celle de NEXTER (et Delair ?) : je propose d’autres noms ; FALCO/AQUILA/MILVINAE/BUTEO/…
En complément, un drone porteur d’obus de 60/81mm (1.5kg/4.5kg) dans nos unités d’artillerie serait pas mal.
PS : En gros, le projet de MBDA et Novadem, ce serait un NX70+ avec une charge explosive ?
@Felix…
J’espère bien que non… le NX70 c’est 20 000 euros pièce.
En effet.
J’entendais par là un drone capable d’aller au-delà des 3km (3km+ pour être exact) présentés par Novadem sur son NX70 :
https://novadem.online/nx70-defense/
Et peut-être moins que 45 minutes d’autonomie (20 minutes ?).
Erratum :
« – l’autonomie en vol minimale doit être de 30 min sur zone d’intérêt située à 5 km à partir du point de mise en œuvre; »
https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/22/nexter-remporte-l-appel-a-projets-des-munitions-teleoperees-23760.html
En somme, avec le NX70, ce sont surtout les prix qui explosent….
Certainement pas…
Les drones existants conçus pour la surveillance ont une batterie, des hélices et un corps adapté à cette mission. Ajoutez une charge, et la portée, la durée de vol chutent largement.
Que les systèmes de communication et les commandes soient les mêmes, ça semble fortement probable. Mais par contre, il faut un système pour déclencher une charge. Il faut sécuriser ce système pour qu’il n’explose pas si les troupes finalement font poser le drone et le récupèrent.
La réalité ici c’est qu’il faudrait au moins 4 types de drones armés
1. un drone relativement léger, type quadcopter en effet pour le combat urbain ça a son intérêt.
2. un drone de même portée, mais plus lourd qui est capable de missions anti-blindé, surtout pour ce qui n’est pas atteignable par un missile, par l’artillerie parce que le blindé est caché derrière un immeuble par exemple. Cela permet de les atteindre tout en étant en sécurité.
3. un drone à longue portée, pourquoi pas, ça peut être pratique pour contrer l’artillerie si l’ennemi a une bonne tactique scoot and shoot
4. les drones qui lâchent des grenades sont très simples à produire. Les grenades sont facilement modifiables, avec des pièces en plastique pas chères. Bref, on a constaté leur efficacité en Ukraine, et à faible coût.
« Ajoutez une charge, et la portée, la durée de vol chutent largement. »
En effet. Mais en réduisant l’autonomie (donc le poids de la batterie) à une dizaine/vingtaine de minutes tout en portant la portée à 5km (ce qui semble être la demande de la DGA, avec une capacité de vol sur zone de 5 minutes), alors, ce doit être faisable d’ajouter une charge explosive.
« 1. un drone relativement léger, type quadcopter en effet pour le combat urbain ça a son intérêt. »
C’est aussi comme cela que je vois les choses.
« 2. un drone de même portée, mais plus lourd qui est capable de missions anti-blindé, surtout pour ce qui n’est pas atteignable par un missile, par l’artillerie parce que le blindé est caché derrière un immeuble par exemple. Cela permet de les atteindre tout en étant en sécurité. »
Les drones à voilure fixe le permettent en « faisant le tour ».
« 3. un drone à longue portée, pourquoi pas, ça peut être pratique pour contrer l’artillerie si l’ennemi a une bonne tactique scoot and shoot »
Pas seulement. Il s’agit de latter la logistique et des engins blindés en mouvement (LARINAE légère/lourde [HE/HEAT]).
« (ce qui semble être la demande de la DGA, avec une capacité de vol sur zone de 5 minutes) »
30 minutes sur zone en fait.
Nexter remporte l’appel à projets des munitions téléopérées « COLIBRI »
« étude et le développement d’une charge active intégrée dans un drone à coût maitrisé capable d’observer et d’identifier une menace pour la neutraliser dans un rayon d’environ 5km à partir de son point de mise en œuvre. Ce système assurera une capacité de destruction importante sur une cible statique ou dynamique »
[…]
« Ce concept opérationnel innovant embarquera ainsi une nouvelle munition téléopérée de type « charge à fragmentation à effets contrôlés », développée par Nexter Arrowtech. »
https://www.nexter-group.fr/actualites/nos-dernieres-actualites/nexter-remporte-lappel-projets-des-munitions-teleoperees
Soyons factuels plutôt que spéculatifs concernant le NX70.
1. Ce drone semble coûter cher, si le chiffre de €20’000 est correct
2. L’armée semble n’être intéressée que par 2 types de drones.
3. Pour la courte portée, vous mentionnez le drone NX70. Quelles sont ses caractéristiques?
– 1 kg
– 5 km de rayon d’action max
– 45 minutes de temps de vol.
Donc, en divisant par 2 le poids de la batterie (puisque le retour n’est pas nécessaire, et faisons l’hypothèse irréaliste que le poids du drone n’est que celui de sa batterie, vous arrivez avec une capacité de charge de 500 grammes.
Une grenade HG85 suisse fait 465 grammes. Vous ne faites pas le moindre dégât avec cela… Peut-être que bien placé, en passant par une écoutille du blindé, mais devoir compter sur cela n’est pas réaliste.
DONC NON, ce que vous mentionnez n’est pas réaliste, pas pertinent.
La question importante est de savoir qu’est ce que vous voulez pouvoir détruire ou immobiliser. Ensuite, n’oubliez que les hélicoptères ont moins de portée pour une énergie donnée qu’un appareil qui a des ailes. Et prenez le temps de regarder les caractéristiques des munitions rôdeuses existantes.
Un système quadcopter en exemple pourrait être le STM Kargu, 7.1 kg, 30 min, 10 km, diverses charges selon mission, mais 1.3 kg
Vous voyez bien que le drone de 1kg n’entre absolument pas dans la catégorie de munition rôdeuse potentielle.
« DONC NON, ce que vous mentionnez n’est pas réaliste, pas pertinent. »
^^
Pour rappel, je parlais d’un hypothétique « NX70+ », en gros : le même en plus gros, avec plus de capacités d’emport et une meilleure élongation (je n’avais pas vu qu’il était capable d’aller à ~5km, j’étais resté sur +3km).
Mais sinon, oui, vos critiques/remarques sont pertinentes.
La description qu’en font Nexter et l’AID me laissent penser que la charge explosive ne sera pas « énorme », vu qu’il s’agit de détruire/neutraliser des véhicules légers (et de tuer des soldats de l’infanterie aussi j’imagine). Mais pour cela, il faudra attendre de voir à quoi ressemble la « charge à fragmentation à effets contrôlés » dont parle Nexter.
Après, pour la forme finale, qui sait … ça ressemblera peut-être à un V-BAT … en plus petit, bien évidemment.
Le plus remarquable avec les programmes COLIBRI et LARINAE, c’est d’abord la procédure et la nouvelle approche utilisée : pas de volumineux cahier des charges décrivant précisément et techniquement le système d’arme attendu, mais une simple description des effets attendus, avec les contraintes de coûts et de délais, ce qui laisse ainsi une grande souplesse aux industriels (et notamment à des petites PME qui n’auraient peut être jamais répondu à un « gros » appel d’offres) pour proposer des solutions, y compris innovantes.
Cette nouvelle approche mérite d’être développée et utilisée pour d’autres programmes : on pense bien sûr d’abord à d’autres types de drones (aériens, de surface et sous marins), parce que c’est un secteur où il y a énormément d’innovations, et où nous en sommes aux balbutiements. Mais cela pourrait aussi concerner des programmes plus « classiques » avec des industriels de premier plan : par exemple, pourquoi ne pas lancer, sur le même principe et avec la même approche, la conception d’un bouclier anti-missiles hypersoniques ?
Après une première phase de sélection sur dossier, pour écarter les offres les moins pertinentes ou les moins abouties, les 2 ou 3 industriels sélectionnés se verraient allouer une indemnité destinée à financer une partie du travail d’étude et de prototypage, et seraient libres de répondre au besoin exprimé avec les solutions de leur choix (lasers, missiles…). En fonction du coût et des délais, et en fonction bien sûr du résultat des essais, le contrat serait attribué à l’industriel ayant présenté la meilleure offre… avec la possibilité de ne pas attribuer de contrat s’il s’avère qu’aucune solution n’est satisfaisante, ce qui aura néanmoins permis de « tester » à moindre coût le marché et la maturité de certains concepts technologiques.
Utilisée à bon escient, ce type d’approche est de nature à améliorer les délais et les coûts, et à favoriser l’émergence de solutions innovantes.
Je suis d’accord avec votre analyse. C’est un mode de fonctionnement qui se doit d’être plus efficace, centré sur le besoin plutôt que la solution et permettant de tirer partie des innovations des industriels, disposant d’une force de frappe significative sur le plan de l’ingénierie. Cela va dans le bon sens.
Bonjour à toutes et à tous,
@ HMX :
Je partage vos analyses et orientations.
Oui, enfin une excellente décision ! Voilà une approche basée sur l’agilité, au détriment des lourdes pratiques habituelles (européennes, légales, administratives, culturelles, technologiques, …).
Il reste à l’Agence de l’innovation de Défense (AID) en liens plus ou moins étroits avec la Direction Générale de l’Armement (DGA), à définir la stratégie française d’emploi des drones et autres munitions téléopérées sur tous les terrains d’opération (terre et sous terre, air et espace, mer et sous mer, cyber, …).
Pour la précision, Nexter sera bien associé à Delair, comme précisé ici :
https://www.asafrance.fr/item/lpm-miser-sur-des-munitions-rodeuses-pour-2024-2030.html
« EOS Technologies et Delair, associés respectivement à Nexter et à MBDA, ont été retenus pour le projet LARINAE. Quant au COLIBRI, il sera développé par le tandem formé par Nexter et Delair. »
Bien à vous.
C’est le b.a.-ba de l’écriture de specs. Spécifier le besoin (perfs, coût, délais, MCO, etc …) plutôt qu’imposer les solutions. Malheureusement cette règle est trop souvent ignorée. Quand on impose les solutions le donneur d’ordre en devient le responsable.
Heureux de voir que des fois …
Remarquable ou logique?
Ici, on ne parle pas de systèmes ultra-complexes… Ce qui est demandé est réellement très simple. Donc rien de surprenant à cela.
Rien d’innovant probablement dans ce qu’ils proposent ! Reprendre ce qui existe et fonctionne, voilà ce qu’ils font. Ce n’est pas mal, au contraire. Mais vouloir encenser ce programme pour une situation aussi simple…
Et comparer un programme où les technologies ne doivent qu’être « bêtement » dérivées, et où un bon bricoleur en électronique avec un simple armurier seraient capables de réaliser avec un programme de bouclier anti-missile hypersonique est absurde.
Vous croyez que ça leur a coûté combien en R&D à ces entreprises pour arriver à une solution technique faisable, à un coût déterminé pas cher? Si on veut exagérer, on dira € 5 millions.
Pour un bouclier missile hypersonique… Bonne chance.
– Il faut déjà effectuer des essais radars sur des systèmes hypersoniques pour s’assurer de comment les radars réagissent dans l’atmosphère, et en fonction de cela, voir si il faut modifier les radars existants ou en développer des nouveaux.
– il faut développer des stratégies d’interception en fonction du nombre que l’armée souhaite acquérir (radars, lanceurs, etc).
– l faudra ensuite développer des missiles qui ont la vitesse et la portée adaptée, et s’assurer du guidage terminal
Vous croyez vraiment qu’il est possible de définir cela dans un appel d’offre de ce type? Et les entreprises paient les centaines de millions d’euros juste pour y répondre sans savoir si elles auront un contrat à la clé?
Au cas où vous n’auriez pas compris, des appels d’offre simples sont possibles pour des technologies existantes à adapter, reprendre ce qui existe déjà pour une application militaire. C’est le cas pour des 4×4 civils utilisés militairement par exemple, des camions, etc…
Mais quand on parle de système complexe et innovant (ce qui n’est pas le cas ici), ce n’est même pas envisageable…
C’est LE test pour l’AID. Cette agence joue une grande partie de sa crédibilité sur ces deux projets.
Quel que soit le résultat, il faut espérer qu’on ne jette pas l’eau du bain et le bébé avec. Trouver le bon fonctionnement peut demander quelques itérations jusqu’à la bonne formule. Cela dit, cela part plutôt bien. A suivre.
Bon si la crédibilité se base sur un projet aussi basique, ils sont plutôt tranquilles.
Des start-up un peu partout ont développé des munitions de ce type.
Et des pays comme l’Ukraine et l’Iran sont capables de le faire dans des conditions de guerre ou de sanctions…
Des munitions « du même type » ont été déveloopées. Mais pas avec la même portée, le même niveau de sécurité, le même prix, le même niveau de garantie en ce qui concerne la production nationnale….
DJi est le leader mondial du drone du drone grand public. Mais leurs produits ont été testés et pour une utilisation militaire ils ne sont pas au niveau.
Donc « de ce type » n’est pas suffisament précis…..
Sérieux, un drone chinois n’est pas adapté à une utilisation militaire? Quelle surprise.
Vous pouvez faire semblant de ne pas comprendre. Et vous pouvez aussi être admiratif d’un tel projet, et imaginer des difficultés atroces. Mais c’est un projet relativement simple, et justement, encore plus que pour l’Iran ou l’Ukraine, parce qu’ils ont accès à toutes les technologies qui existent et qui sont suffisantes.
Les caméras miniaturisées, dont IR sont maîtrisées, et existent sur des drones de surveillance. Les systèmes de communication à basse émission, cryptées, et tout ce que vous attendez existent déjà pour ces drones de surveillance, et d’autres engins utilisés.
Les charges explosives n’ont qu’à être adaptées, et au plus compliqué, il faut trouver un moyen d’armer et d’exploser au bon moment. Ou avoir 2-3 types de charges selon la mission. Rien qui n’existe pas déjà.
Si vous ne comprenez pas que c’est simple parce que toutes les technologies sont à leur disposition, alors vous allez avoir une très grande opinion pour cette agence lorsque le système fonctionnera comme espéré selon le cahier des charges.
moins cher que switchblade ?
plus leger et moins cher et plus mortel
Sans doute un peu plus cher .
La portée serait supérieure, a voir pour l autonomie.
La charge militaire sera peut-être plus chère. A voir le choix exact. Mais il est prévu quelle puisse traverser des vitrages pour exploser dans des bâtiments.
25% plus loin et 50% plus longtemps sur zone que le 600.
Il sera forcément plus cher et plus lourd.
C’est vrai. L’essentiel est qu’il coûte infiniment moins que le vecteur détruit. De toute façon, la R&D sera vite amortie, ces systèmes existent déjà et demandent à recevoir des capacités un peu supérieure à ce qui se fait aujourd’hui. Rien d’insurmontable, le coût du système d’alimentation étant ce qui fait augmenter le prix (batterie, pile à combustible, voir petit moteur thermique, tir par rocket puis vol « libre » jusqu’au coordonnées). La vrai difficulté va être de produire des systèmes anti-drones en nombre, car quasiment tous les pays dotés de ligne d’assemblage vont pouvoir produire ces drones « basiques ».
L’adverbe voire, qui prend un e final et signifie « et même », ne doit pas être confondu avec le verbe voir.
(batterie, pile à combustible, voire petit moteur thermique, tir par rocket puis vol « libre » jusqu’aux coordonnées)
Avekoucenzeh
C’est drôle de constater que les correcteurs font eux aussi des fautes de grammaire.
Ici, quand vous mentionnez « voire », vous n’utilisez pas les guillemets qui sont obligatoires dans ce contexte. On peut dire la même chose du « e ».
Sérieusement, vous n’avez pas mieux à faire?
Defcast
Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement
https://www.podcastics.com/podcast/episode/emmanuel-chiva-delegue-general-pour-larmement-231464/
Un industriel résilient de référence accouplé à une PME innovante et efficiente.
Ce genre de duo semble intéressant pour additionner les avantages de l’un avec l’autre, surtout pour l’économie de guerre: faire du technologique pour bien moins cher.
Les Switchblade sont achetés en grand nombre; leur prix sera imbattable à perfs égales.
Je suis d’accord avec vous.
Un industriel résilient de référence?
Vous voulez dire une entreprise publique qui mourrait en 5 ans si son client principal ne lui commandait plus rien ?
Je ne critique pas Nexter, mais utiliser le terme « résilient » pour parler d’une entreprise qui ne fait que dans la défense et qui a un % de ses ventes énorme avec un client principal, c’est presque absurde.
Et Nexter en plus est le prototype de l’entreprise française qui n’est plus rien sans financement de l’état, qui n’investit pas dans son développement, qui n’investit pas en R&D.
Mais surtout, vous semblez avoir une position « idéologique » sur la question en imaginant une situation où les 2 partenaires se voient comme vous les voyez.
La réalité c’est que cet appel d’offre a attiré bcp d’industriels. Et parmi les industriels, certains n’avaient pas les compétences requises dans certains domaines, l’association étant la seule possibilité pour offrir une solution économique à l’armée. Nexter n’a pas la moindre compétence concernant les drones. Donc il lui fallait un partenaire. Aussi simple que cela. Et si DJI était français, alors ils auraient pu s’y associer. Sauf qu’en France, les géants du drone n’existent pas. Donc c’est une startup.
Pas la moindre idéologie derrière cela. Et si ça se trouve, ce n’était même pas le premier choix de Nexter, mais un autre industriel s’y était déjà associé.
Bref, interpréter cela en y voyant des intentions quelconques est inutile et très souvent loin de la réalité.
MBDA a l’habitude…
par ex, cette vidéo de 12 ans d’âge, comme le bon whisky : http://www.youtube.com/watch?v=gH4wH2SWIkE
–
Les ukrainiens, qui développent un processus permanent de « créativité de guerre asymétrique », sont aussi une source d’inspiration : ils utilisent toutes sortes de drones pas chers pour porter les charges explosives, par ex. les cellules de drones en carton de l’australien Sypaq, qui se montent par pliage façon ikea :
http://www.sypaq.com.au/news/sypaq-awarded-logistics-drone-contract-by-army/
(sur la photo, palette de quelques dizaines de drones en carton à plier, avec au-dessus le résultat à obtenir)
Initialement conçus pour livrer des munitions et autres petites charges de ravitaillement directement aux soldats du front, les ukrainiens lui ont mis des charges explosives.
–
Autre astuce des brigades territoriales ukrainiennes : quand on n’a que des grenades à goupille, dégoupiller la grenade, coincer le levier en enfonçant la grenade dans un gobelet en plastique de machine à café. Transporter le tout sous un DJI (500$ sur alibaba), « rôder » jusqu’à surplomber avec la caméra puis larguer verticalement. A l’impact au sol, le gobelet se casse, libérant le levier de la grenade.
(mode humour : )
et la planète alors, ils en font quoi avec leurs gobelets en plastique ?
(plus sérieusement : )
Слава Україні ! Slava Ukraïni ! Gloire à l’Ukraine et à ses héros !
Et c’est fou ce qu’on peut faire comme loisirs créatifs avec des… lemonka… mais on se gardera d’en parler en milieu ouvert et en présence d’enfants de poutin.
Si on ne raccourcit pas le bouchon allumeur, ça ne sert à rien : la cible a le temps de se carapater… On voit d’ailleurs pas mal de vidéo où la « cible » a le temps de repousser la grenade ou de se mettre à l’abri.
La grenade à levier bloqué dans un récipient, c’est un système probablement aussi vieux que la conception de la grenade elle même……
Le problème c’est que le temps que ce Colibri soit produit, il sera x3 plus cher que les autres produits du marché pour x2 moins de performance car dépassé par les avancées israélienne et américaine. Et les Allemands produiront surement du ELBIT sous licence pour X2 moins cher et acheté par 5-6 pays de l’UE avec les subventions qui vont avec.
Encore un futur équipement échantillonnaire
Merci pour vos prédictions Mme Irma 🙂 ! Post scriptum : connaissez-vous une bonne adresse pour les boules de cristal ? Je viens de féler la mienne 🙁
C’est sûr qu’avec un état d’esprit pareil, il ne reste plus qu’à s’asseoir sur le bord de la route, et regarder passer les autres en attendant la mort.
Suivant la taille des futures munitions rôdeuses , ont pourra peut-être les chargés dans les futurs drones effecteurs qui accompagneront le SCAF ,voir au début le Rafale -F5.
Surtout sur nos hélicoptères : Guépard/Caïman/Caracal, dans des lanceurs transportés en externe ou en interne (plus de place en interne, meilleur aérodynamisme et plus faible signature radar).
Ainsi que sur nos effecteurs déportés (terrestres, aériens, navals) et sur nos drones (Patroller, VSR700 …).
On pourra peut-être les charger.
Voire est un adverbe qui, signifiant « et même » et s’écrivant avec un e final, ne doit pas être confondu avec le verbe voir.
Les futurs drones effecteurs qui accompagneront le SCAF, voire au début le Rafale -F5.
Larinae sera sans doute un drone à ailes fixes vu les capacités. Genre smdt/smdm.
Pour les patroller, ça sera des roquettes guidées. Moins cher.
La puissance de la charge explosive de ces engins devrait être au moins égale à la charge explosive d’un lance roquette RPG, c’est le minimum, en outre ils doivent êtres en capacité de mise à jours car cela serait bien bête de se retrouver avec un stock énorme de drones dépassés par des armes anti-drone ayant évolué plus vite que le drone.
Il doit aussi y avoir des automatisme en cas de perte de contrôle du drone par l »opérateur, du genre qui ramène automatiquement le drone aux coordonnées de sa position de départ en cas de rupture de liaison de commande.
Peu cher ne doit pas vouloir dire une bouse inutilisable, rustique je veux bien mais low cost au point de ne pas atteindre sa cible, certainement pas. J’espère que le cahier des charges a certaines exigences.
L’utilisation permanente de l’adjectif « rustique » sur ce site est absurde…
Plutôt que de parlez de rusticité, il serait bon de commencer à parler de fiabilité et d’intelligence de conception. Un exemple de cela est le Gripen. Il n’a rien de rustique. Mais il est conçu pour être utilisé depuis des routes de campagne, avec un équipement tenant sur un 4×4 avec sa remorque, un camion avec son carburant, et de l’armement. Et très peu d’outils permettent de tout remplacer sur l’appareil en très peu de temps, tout est fait pour que des personnes peu formées puissent réaliser un maximum de taches. Il est loin d’être rustique.
L’électronique est parfois interprétée par certains comme réduisant la qualité et la fiabilité. Sauf que l’expérience des voitures françaises des années 90 ne doit pas être la base de cette logique. Les moteurs actuels, les avions sont infiniment plus fiables aujourd’hui. L’électronique fait partie des raisons de cela.
Et pour le reste… vous croyez pas qu’ils y ont pensé? Voire bcp plus que cela?
@Thierry … J’espère que le cahier des charges a certaines exigences.
https://www.defense.gouv.fr/aid/appels-a-projets/clotures/appels-a-projets-larinae-colibri-cloture
Bonne continuation a tous et toutes !
merci pour le lien, le calendrier du dépôt de candidature et de la démonstration du prototype sont assez proche pour ne favoriser que les professionnels du genre déjà accrédite du milieu, idem pour l’exigence des autorisations de vol, cet appel d’offre a tendance à exclure de fait tout amateur, c’est un peu dommage car bien souvent c’est d’eux que viennent certaines innovations dont les pros n’ont pas voulu financer la recherche.
Il aurait fallu y inclure une close d’extension du délai pour des innovations à apporter ultérieurement sur le modèle qui sera choisit et qui viendra sans nul doute d’un fabricant de drone militaire ou commercial existant, sans doute fiable mais peu innovant.
Il ne faut jamais fermer la porte aux amateurs.
Et hop :
« HEMISPACE : Détecter pour contrer les menaces »
https://meta-defense.fr/2023/03/23/hemispace-detecter-pour-contrer-les-menaces/
« HEMISPACE »
https://www.lerity-alcen.com/products/system/hemispace
« HEMISPACE by LERITY, World’s First 360° Electro-Optical Drone Detection/Localization/Tracking System »
https://www.youtube.com/watch?v=aVQXbUZXTPo
Avec les systèmes de Safran, il me semble que nous avons là des moyens efficaces pour la détection des drones et munitions téléopérées.
Imaginons ces systèmes sur plusieurs véhicules terrestres, en réseau (« SCORPIONisé »), avec les RAPIDFire (fixes ou mobiles [sur CAESAr/navires/…]) et les HELMA P (fixes ou mobiles [CAESAr/navires/…]) dans la boucle.