La réparation du porte-avions HMS Prince of Wales risque de coûter plus cher que prévu

Depuis son admission au service, en décembre 2019, le second porte-avions britanniques, le HMS Prince of Wales, n’a pas été épargné par les avaries, avec notamment deux inondations de ses compartiments [dont une qui endommagea sérieusement son installation électrique, en octobre 2020]. La dernière en date est survenue en août dernier, avec une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbres d’hélice à tribord, alors qu’il s’apprêtait à assurer la mission Westlant 22, en Amérique du Nord.

Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.

Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.

En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.

Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.

Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.

Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.

Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».

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