Le ministère des Armées a reçu le premier des vingt nouveaux remorqueurs portuaires destinés à la Marine

Si, et c’est bien normal, les nouveaux navires de combat prennent la lumière [médiatique], il ne faut pas oublier l’importance des embarcations dites de servitude, sans lesquelles il serait compliquer de mener à bien des opérations.

Leur renouvellement débuta en 2017, avec la notification à la société des établissements [SEE] Merré, associée aux Constructions mécaniques de Normandie [CMN], d’un contrat portant sur la construction de 29 nouveaux remorqueurs-pousseurs de classe 10 tonnes. Puis le chantier naval GLEHEN reçut ensuite la commande de 7 pousseurs de classe 6 tonnes. Ne restait plus alors qu’à remplacer les 22 remorqueurs RP12 et remorqueurs RCSV.

D’où le contrat attribué en 2020 au chantier naval Piriou par la Direction générale de l’armement [DGA] pour la construction de 15 remorqueurs portuaires de type RP30 et de 5 remorqueurs portuaires côtiers [RPC30] de classe 30 tonnes. Si le montant de la commande n’avait pas été précisé, à l’époque, le ministère des Armées fit savoir que celle-ci allait se traduire par une activité d’environ 40’000 heures de travail par unité, « soit une charge annuelle d’environ 100 personnes en équivalent temps plein pour produire quatre remorqueurs par an entre 2021 et 2027 ».

Le premier RP30 aurait dû être livré en 2022. Du moins, c’est ce qu’avait laissé entendre le ministère des Armées au moment de l’annonce de la notification du contrat. Finalement, il a été réceptionné par la DGA le 28 février dernier.

« La réception de ce premier bâtiment par la DGA fait suite aux phases d’essais et de formation menées à Concarneau et à Toulon en lien avec les équipages de la Marine nationale », a précisé le ministère des Armées, via un communiqué. Ce RP30, appelé Céladon, sera affecté à la base navale de Toulon.

Par ailleurs, le premier des cinq RPC-30 commandés – le « Zinzolin » – sera livré « dans les prochaines semaines ». Devant être affecté à Brest, il « permettra une navigation internationale jusqu’à 200 nautiques des côtes pendant cinq jours ».

Les RP-30 et les RPC-30 mesurent 26 mètres de long pour 9 mètres de large. Affichant un déplacement d’environ 300 tonnes, ils sont mis en oeuvre par un équipage de quatre à neuf marins selon les missions. « Ils sont adaptés aux besoins spécifiques de la Marine nationale et aux évolutions des nouveaux navires de la flotte [tonnage, formes de coque] », précise le ministère des Armées. Ainsi, ils disposent d’une puissance de traction accrue afin de leur permettre d’intervenir sur des navires plus imposants. En outre, leur architecture – leur passerelle est plus étroite – les autorise à manoeuvrer le long des coques forme de ‘V’.

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