La Roumanie veut se procurer un bataillon de chars M1A2 Abrams auprès des États-Unis

Le 1er décembre dernier, lors du défilé militaire organisé à l’occasion de la fête nationale du pays, le porte-parole du ministère roumain de la Défense, le général Constantin Spinu, avait indiqué que le processus d’acquisition de nouveaux chars de combats, destinés à remplacer les T-85M1 Bizonul [une évolution, pour résumer, du T-55 soviétique] allait être mis sur les rails.

« La guerre en Ukraine nous a montré l’importance de l’artillerie, des chars, de la défense aérienne, de la logistique et de la capacité à projeter des forces pendant de longues périodes et de les soutenir au contact de l’ennemi », avait expliqué le général Spinu. D’où, avait-il continué, le lancement d’un « programme d’approvisionnement en chars à moyen et long terme ». Cependant, il s’était refusé à donner plus de détails.

S’appuyant sur des sources industrielles, le site spécialisé roumain Defense Romania avait avancé que deux modèles étaient en balance, à savoir le M1A2 Abrams américain et le Leopard 2A7+ allemand. Mais la candidature du K-2 « Black Panther » sud-coréen ne pouvait pas non plus être exclue en raison du rapprochement de Bucarest et de Séoul en matière de défense, ce qui s’est récemment traduit par la signature d’un protocole d’accord entre la société publique roumaine ROMARM avec Hanwha Aeropace, en vue d’établir un « partenariat global » concernant les obusiers K-9 Thunder et les véhicules de combat d’infanterie [VCI] K-21 « Redback ».

Finalement, le choix du futur char de l’armée roumaine a été annoncé par le général Teodor Incicaș, le chef de la direction générale de l’armement locale.

« Ces jours-ci, nous enverrons au Parlement, en vue d’une approbation préalable, des demandes concernant l’achat d’obusiers automoteurs chenillés, de véhicule de combat d’infanterie, de systèmes de défense aérienne à courte et très courte portée et de deux types de missiles pour nos avions F-16. Dans le même temps, notre demande pour l’achat d’un bataillon de chars Abrams est en passe d’être approuvée », a en effet déclaré le général Incicaș, dans une vidéo publiée par le ministère roumain de la Défense.

Dans l’armée roumaine, un bataillon compte 54 chars de combat.

Le choix de l’Abrams « appartient à l’état-major général des forces terrestres. Il a été fait à la suite d’une évaluation », a ensuite précisé le général Incicaș. Les chars seront acquis via une procédure de gré à gré [ou de « gouvernement à gouvernement]. En clair, cet achat se fera selon le dispositif dit des « Foreign Military Sales » [FMS].

Le montant de l’investissement que s’apprête à faire le ministère roumain de la Défense n’a pas été précisé. Cela étant, l’administration américaine avait approuvé la vente de 250 M1A2 SEPv3 Abrams – porduits par General Dynamics Land Systems – pour une somme évaluée à environ cinq milliards d’euros. Le contrat prévoyait la fourniture de pièces de rechange et de munitions ainsi que la formation des militaires polonais et un soutien logistique.

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