La Pologne a de « sérieux problèmes » pour obtenir des pièces détachées de chars Leopard 2
Ayant longtemps tergiversé, le chancelier allemand, Olaf Scholz, prêche désormais avec l’ardeur d’un converti. En effet, après avoir fini par autoriser l’envoi de char Leopard 2 à l’Ukraine-, il a affirmé que les choses n’allaient maintenant pas assez vite.
« Le soutien militaire à l’Ukraine doit se poursuivre et cela implique que tous ceux qui peuvent fournir de tels chars de combat [les Leopard 2, ndlr] le fassent vraiment », a-t-il déclaré, lors de la Conférense sur la sécurité de Munich, le 17 février.
Il est vrai que, pour le moment, et au regard des pressions qu’il a subies pour donner son autorisation, la moisson est plutôt « maigre ». Si l’Allemagne a accepté de se séparer de 14 de ses Leopard 2A4 et que la Pologne a affiché la même intention, peu de pays ont suivi… « Soyons clairs : nous n’avons pas atteint un bataillon, ce sera un demi-bataillon », a ainsi admis Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense.
Aussi, le nombre de Leopard 2 promis à l’Ukraine paraît bien faible par rapport aux 178 vieux Leopard 1 que celle-ci devrait recevoir. Et ce ne sont pas les 3 exemplaires que vient de promettre la Finlande, ni même les 6 que compte livrer l’Espagne qui inverseront cette situation.
Cela étant, même un pays comme la Pologne, qui avait pourtant menacé de se passer du feu vert de Berlin pour donner 14 de ses Leopard 2 à l’Ukraine, pourrait avoir des difficultés à honorer sa promesse. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Andrzej Duda, le président polonais, lors d’un entretien accordé à CNN.
Si les chars promis « sont prêts à être envoyés » en Ukraine « d’ici un mois », la Pologne a cependant de « sérieux problèmes » d’approvisionnement en pièces de rechange pour les Leopard 2″, a en effet déclaré le président polonais.
« Il n’y a pas que nous, ces problèmes sont assez courants. D’autres pays ont également des problèmes avec leurs Leopard car les Allemands peinent à fournir des pièces de rechanges. Nous ne comprenons pas cette situation, mais c’est ainsi », a poursuivi M. Duda. À noter que ce passage de figure pas dans le résumé de cet entretien publié sur le site de la président polonaise…
Reste que la question de l’entretien des chars destinés à l’Ukraine est cruciale dans la mesure où le Leopard 2 [comme ses homologues occidentaux] est un engin complexe, qui exige une logistique particulière…
