Pour le moment, le porte-avions HMS Prince of Wales a passé plus de temps à être réparé qu’en mer

Depuis son admission au service, en décembre 2019, le HMS Prince of Wales, le second porte-avions britannique après le HMS Queen Elizabeth, accumule les déconvenues. Déjà, en mai 2020, il fut victime d’une innondation qualifiée de « mineure » par la Royal Navy. En tout cas, elle n’avait effectivement rien à voir avec la seconde qui, en octobre de la même année, endommagea gravement ses installations électriques… Et ce ne fut que le 30 avril 2021 qu’il put regagner la base de navale de Portsmouth afin d’effectuer des essais en mer.

Déclaré à nouveau opérationnel en octobre, le HMS Prince of Wales fut désigné pour être le navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]n bien que n’embarquant aucun chasseur-bombardier F-35B à son bord. Mais cela était prévu lors de la mission Westlant 22, pour laquelle il appareilla de Portsmouth en direction de l’Amérique du Nord, en août dernier. Seulement, une rupture au niveau d’un accouplement SKF d’une ligne d’arbre d’hélice remit tout en cause… Et il fut remplacé au pied levé par le HMS Queen Elizabeth.

Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Et les réparations vont durer pendant encore trois mois. Si ce n’est plus… Car le ministère britannique de la Défense [MoD] espère qu’elles seront terminées au printemps. Mais ensuite, le HMS Prince of Wales entrera dans une « autre période de maintenance », selon les déclarations faites par un porte-parole de la Royal Navy à la BBC.

Cela étant, le quotidien The Times a fait les comptes. Ainsi, depuis qu’il a été déclaré opérationnel, le HMS Prince of Wales a passé 267 jours en mer… Et la veille de Noël a été le 268e jour qu’il a passé en réparation.

Pour l’amiral Sir Tony Radakin, le chef d’état-major des forces britanniques, cité par le journal, ces problèmes sont « profondément frustrants ». Et d’ajouter que ce navire « n’est pas aussi bien que je le souhaiterais ».

« Les travaux sont en cours pour comprendre la cause du problème et Babcock reste concentré sur l’achèvement de la réparation », a par ailleurs fait valoir un porte-paroles de l’industriel responsable de la fabrication de la ligne d’arbre d’hélice défectueuse.

Quoi qu’il en soit, les problèmes de disponibilités du HMS Prince of Wales font que le HMS Queen Elizabeth est sollicité plus souvent qu’à son tour, comme lors de la misison Westlant 22, alors qu’il venait d’effectuer un déploiement de huit mois dans la région Indo-Pacifique.

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