Une frappe ukrainienne a fait au moins une soixantaine de tués parmi les soldats russes dans la région de Donetsk

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, la Russie a lancé une nouvelle attaque contre les infrastructures critiques situées dans les environs de Kiev et dans sept autres régions ukrainiennes. Le bilan de ces frappes, selon les autorités, a été de quatre tués et de cinquante blessés. Puis, durant la journée, d’autres sites, a priori industriels, ont également été visés, notamment par des drones « kamikazes » Shahed-136, de conception iraniienne.

« Les forces armées russes ont mené une attaque de précision à longue portée contre des installations de l’industrie de la défense ukrainienne impliquées dans la fabrication de drones d’attaque utilisés pour mener des attaques terroristes contre la Russie », a ensuite affirmé Moscou.

Seulement, la riposte ukrainienne n’aura pas tardé. En effet, au cours de la même journée, une frappe a visé un important site militaire russe, à Makiïvka, près de Donetsk, la capitale de la région du même nom annexée par la Russie en septembre 2022. Et le bilan est particulièrement lourd pour l’état-major russe, comme celle-ci l’a reconnu, ce 2 janvier.

Ainsi, selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, « quatre missiles » [sur les six auraient été tirés] ont atteint un « centre de déploiement provisoire » à Makiïvka. Et de faire état de la mort d’au moins 63 soldats, a priori des réservistes récemment mobilisés en Russie.

D’après Moscou, cette frappe aurait été effectuée avec un système M142 HIMARS, fourni par les États-Unis à l’armée ukrainienne. Ce lance-roquette multiples peut effectivement tirer six missiles sol/sol guidés GDRMS de 80 km de portée [ou un missile ATACMS – pour Army Tactical Missile System – que Washington a refusé de livrer à Kiev]. Quoi qu’il en soit, a assuré le général Konachenkov, les « familles et les proches des soldats tués auront toute l’aide et tout le soutien nécessaires ».

Cela étant, le bilan de cette frappe pourrait être bien plus élevé que ne l’admet Moscou, certaines sources évoquant plusieurs centaines de tués… Tel est le cas d’Igor Girkin [alais Strelkov], un éphèmre ministre de la Défense de la république séparatiste de Donetsk devenu un « blogueur » généralement bien informé des affaires militaires. Et celui-*ci d’expliquer le grand nombre de tués par la présence, sur le site, de stocks de munitions…

En tout cas, elle a été revendiqué par l’état-major ukrainien. « Le 31 décembre, jusqu’à 10 unités d’équipements militaires ennemis de divers types ont été détruites ou endommagées », a-t-il en effet indiqué, via les réseaux sociaux. Et de préciser que l’évaluation des pertes infligées à l’armée russe est « toujours en cours ».

D’après une source de l’agence TASS, la frappe ukrainienne aurait été facilitée par l’utilisation intensive des téléphones portables par les soldats russes qui venaient d’arriver à Makiïvka, permettant ainsi leur géolocalisation. Ce qui est plausible… Et c’est d’ailleurs pour cette raison que des mesures de sécurité opérationnelle [SECOPS] visant à restreindre l’usage de ces appareils sont prises par les forces armées occidentales…. Du moins, en théorie

Photo : M142 HIMARS

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