L’amiral Vandier évoque des opérations anti-sous-marines « remarquables »

Créé en 1975 par l’US Navy afin de récompenser les unités de l’Otan s’étant distinguées dans les opérations de lutte anti-sous-marine, le prix « Hook’em Award » a été décerné en 2020 et en 2021 à des frégates multimissions [FREMM] de la Marine nationale, celles-ci ayant démontré leurs capacités notamment lors de missions en Méditerranée.

Pour le moment, les lauréats de ce prix au titre de l’année 2022 ne sont pas connus… Mais à en croire l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], les FREMM, les avions de patrouille maritime Atlantique 2 et les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], que l’on a vu régulièrement faire escale à Faslane [Écosse] au cours de ces derniers mois, ont visiblement obtenus de très bons résultats en matière de lutte ASM.

Et cela dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine… et donc une présence des sous-marins russes très certainement accrue dans les zones d’intérêt, comme le passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

Durant l'année qui s'achève, la Marine a mené avec succès ses opérations tout en poursuivant sa modernisation. L’année qui s'ouvre, sera pleine de défis. L'engagement de tous les marins, unis, en équipage et soutenus par leurs familles permettra de les relever. Bonne année 2023 ! pic.twitter.com/O6I9Flv0dY

— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) December 31, 2022

D’abord, à l’occasion de ses voeux pour la nouvelle année, l’amiral Vandier a tenu à souligner la réactivité de la Marine nationale. « L’année 2022 n’a pas été avare en bouleversements. La guerre en Ukraine, à quelques jours de mer de la Métropole, nous a fait entrer dans des temps chahutés », a-t-il rappelé. « Face à cette situation, vous avez parfaitement su réagir. Votre engagement et une préparation opérationnelle refondée ont permis de réorienter en quelques dizaines d’heures la mission du groupe aéronaval [Clemenceau 22, ndlr] pour faire à ce nouveau contexte », a-t-il ajouté en s’adressant aux marins.

Y-a-t-il eu aussi quelques « interactions » avec des sous-marins russes à ce moment-là? Le CEMM ne le précise pas. « Les opérations ASM [anti-sous-marins] qui ont été menées ces derniers mois sont remarquables », a-t-il seulement souligné, sans donner plus de détails. Et elles doivent l’être sûrement pour faire ainsi l’objet d’une telle mention…

Pour rappel, les FREMM [si c’est bien d’elles dont il s’agit] sont dotées du système CAPTAS 4, constitué d’un sonar remorqué à immersion variable [VDS] de type UMS-4249 émettant des ondes à très basse fréquence [ATBF], d’une antenne linéaire remorquée multifonctions pour localiser et classer les cibles éventuelles, et d’un sonar de coque de type UMS 4110, qui diffuse des ondes à basse fréquence. Sans oublier leur hélicoptère NH-90 Caïman NFH, équipé d’un sonar trempé FLASH et de bouées acoustiques numériques.