Deux avions ravitailleurs KC-46A américains ont effectué une mission de 42 heures dans l’Indo-Pacifique

En novembre, un avion ravitailleur KC-46A Pegasus du 157th Air Refueling Wing de l’Air National Guard a décollé du New Hampshire et mis le cap vers Hawaï, puis vers l’île de Guam, avant de regagner la base aérienne de Pease, après 36 heures de vol, trois ravitaillements en vol [en tant que receveur] et avoir livré du carburant à des F-22A Raptor au-dessus du Pacifique.

Selon l’Air Mobility Command [AMC], cette mission était alors la plus longue jamais effectuée à ce jour. Et d’ajouter que ce vol de très longue durée entre dans le cadre d’une « approche visant élargir la façon d’utiliser le KC-46A tout en profitant de ses capacités de commandement et de contrôle ».

Plus généralement, cette mission s’inscrit dans le concept « Agile Combat Employment », lequel vise à accroître la flexibilité des forces aériennes américaines, en vue d’améliorer leur résilience tout en leur permettant de se projeter » dans des environnements contestés.

Quoi qu’il en soit, les records étant faits pour être battus, un vol du même type a été effectué par deux KC-46A, appartenant cette fois au 22nd Air Refueling Wing. Partis de la base aérienne McConnell [Kansas], le 17 décembre, ces avions-ravitailleurs ont atteint Guam, après avoir survolé Hawaï, afin de soutenir les opérations des bombardiers de l’US Air Force déployés dans la région [la « Bomber Task Force », ou BTF, ndlr]. Au total, leur mission aura duré 42 heures.

Le communiqué publié par la commandement américain pour l’Indo-Pacifique [INDOPACOM] n’a pas précisé le nombre de membres d’équipage présents dans chacun des deux KC-46A. En temps normal, un tel appareil est mis en oeuvre par un pilote, un co-pilote et un opérateur de ravitaillement en vol [ORV]. Mais pour un vol d’une aussi longue durée, deux équipages par avion ne seraient sans doute pas de trop pour assurer des relais.

« Des professionnels de la santé ont travaillé avec les équipages afin de leur proposer des horaires de repos suffisants pour réduire la fatigue endurée pendant la mission », est-il toutefois expliqué dans le communiqué. « Ces missions visent à réduire le nombre d’aviateurs à bord pour voir à quoi ressemblerait un vol comme celui-ci pour un équipage standard », y est-il ajouté.

Pour rappel, l’Air Mobility Command songe à supprimer la place du co-pilote à bord de ses KC-46A afin de gagner en flexibilité, en augmentant la fréquence des sorties en cas de besoin sur 24 heures. Une autre raison est que cela permettrait de remédier au décifit chronique de pilotes au sein de l’US Air Force. En tout cas, une expérimentation a été menée à cette fin, en octobre.

Photo : US Air Force

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