La Direction générale de l’armement teste des parachutes d’un nouveau type
Après l’EPC [Ensembre de parachutage du combattant], dont les derniers exemplaires ont été livrés à l’armée de Terre en 2021 pour remplacer les EPI [Équipement de parachutage individuel] utilisés depuis plus de quarante ans, et le Système de mise à terre des chuteurs opérationnels [SMTCOPS] destiné aux chuteurs opérationnels, un nouveau type de parachute pourrait prochainement entrer en doter au sein des forces françaises, et plus particulièrement au 1er Régiment du Train Parachutiste [RTP], spécialiste de la livraison par air [LPA].
En effet, il y a quelques jours, la Direction générale de l’armement [DGA] « Techniques aéronautiques » a fait état de premiers largages réussis de charges dotées de « parachutes de forme annulaire », dans le cadre du projet CPAR [Cargo Parachute Annular Ringsail], lancé à l’initiative du pôle d’innovation défense IDEA3 [ex-CI AILE, créé en 2019].
Proposé par la société FXC Europe [dont la maison-mère est implantée aux États-Unis], le CPAR est la « première rupture technologique sur cette forme de parachute depuis quarante ans », assure la DGA, offrant une stabilité et des capacités opérationnelles améliorées par rapport aux voiles de type G-12/G-11.
Un reponsable de FXC Europe a expliqué, via le réseau social Linkedin, que ce nouveau parachute a fait l’objet d’une « expérimentation réactive menée par la DGA TA et programmée par l’État-major de l’armée de Terre [EMAT], avec la participation de la Section technique de l’armée de Terre / Troupes aéroportées [STAT/TAP] ».
Deux modèles de parachutes sont proposés : le CPAR-L [pour « Light »] et le CPAR-H [pour « Heavy »]. Ils couvrent le « domaine d’aérolargage de 700 kg [par gravité] jusqu’à 16 tonnes [par éjection].
Pour rappel, le largage par gravité suppose que l’avion vole à une altitude minimum de 125 mètres, en étant légèrement cabré afin d’entraîner les charges vers l’arrière et donc de les faire sortir de la soute. Quant au largage par éjection, il utilise la traction d’un parachute éjecteur pour sortir un fardeau de l’appareil.
Avant de prendre le nom de « IDEA3 », en décembre 2021, le pôle d’innovation défense CI AILE avait retenu six projets, lesquels avaient été financés pour un montant total d’environ 500’000 euros. Outre le CPAR, cette liste comprenait un dispositif de mesure des efforts dans les textiles de parachute [proposé par la société EWHIZ], un système de mesure des vents à base de LIDAR [Leosphère] ainsi qu’un boitier d’enregistrement de paramètre de vol mis au point LGM pour les besoins d’un projet de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres [SIMMT] pour la maintenance prévisionnelle des parachutes.
Deux autres projets intéressaient plus particulièrement le 1er RTP, dont un système de déventement fiable dans le domaine de l’aérolargage proposé par l’entreprise IrvinGQ et une télécommande de sauvegarde pour les colis autoguidés développée par la société ARCYS.