Turgis & Gaillard Aerospace assurera la maintenance des avions Pilatus PC-6 de l’armée de Terre

En 2021, la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] publia un avis de marché afin de trouver un prestataire pouvant assurer le Maintien en condition opérationnelle [MCO] des cinq avions Pilatus PC-6 de l’Escadrille de transport et de convoyage du matériel relevant du 9e Régiment de soutien aéromobile [RSAM], lui-même subordonné au commandement de l’Aviation légère de l’armée de Terre [COMALAT].

Et il y était précisé que la « prévision d’activité aérienne » pour l’ensemble de ces cinq PC-6, basés à Montauban, était de 2’750 heures de vol en moyenne et par an et qu’ils étaient surtout utilisés pour des missions de transport [environ un tiers de leur temps de vol] et de parachutage [environ deux tiers].

À noter que ces avions ont récemment été modernisés, avec l’intégration d’un équipement de navigation « de précision », d’une liaison par satellite [SATCOM], d’un système anti-collision, d’une capacité fonctionnelle complète VHF/FM tactique et de kits de protection balistique.

Quoi qu’il en soit, plus d’un an après, ce contrat relatif à leur MCO a enfin été attribué. En effet, ce 6 décembre, le groupe Turgis & Gaillard Aerospace a annoncé qu’il avait été retenu par la DMAé pour s’occuper de la maintenance des PC-6 de 9e RSAM. Plus précisément, celle-ci sera assurée par l’une de ses filiales, à savoir Blois Aéro Services.

Les Pilatus PC-6 « assurent le soutien des hélicoptères de combat au plus près des lignes ennemies. Régulièrement déployés en opérations extérieures, ils ont été récemment modernisés pour renforcer leur connectivité et garantir leur efficacité opérationnelle », rappelle & Gaillard, dans son communiqué.

Et d’ajouter : « Les travaux seront réalisés dans les installations de Blois Aéro Services. D’importants investissements y ont été réalisés par Turgis & Gaillard. Notamment la livraison d’un hangar dédié au MCO d’avions militaires à l’été 2022 ».

Le montant de ce contrat de MCO, qui doit durer sept ans, n’a pas été précisé par l’industriel. Et il ne figure pas non plus dans l’avis de marché diffusé par la DMAé.

L’escadrille de transport et de convoyage du matériel n’est probablement pas l’unité la plus connue de l’ALAT, malgré l’importance des missions qui lui sont confiées. D’ailleurs, ses Pilatus PC-6 ne figurent même pas dans la liste des équipements publiée sur la site Internet de l’armée de Terre…

Cela étant, celle-ci l’a récemment mise en avant, à l’occasion d’un vol d’entraînement longue distance, effectué en octobre par l’un des équipages.

Composé d’un commandement de bord, d’un pilote et d’un mécanicien, cet équipage a réalisé un tour de la Méditerranée pendant huit jours, avec des escales en Albanie, Croatie, Monténégro, Italie [Sardaigne], Égypte et en Grèce. « Cet entraînement a permis aux hommes d’appréhender tous les types de milieux : montagne, désert, étendues d’eau. Ils ont testé les procédures de survie en cas de panne moteur et autres incidents, renforçant leur maintien en condition opérationnelle », a expliqué l’armée de Terre.

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