L’avion de patrouille maritime Atlantique 2 porté au standard 6 déclaré pleinement opérationnel par la Marine

Lancée en 2013 et confiée à Dassault Aviation ainsi qu’au Service industriel de l’aéronautique [SIAé], la modernisation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [ATL2] de l’Aéronautique navale vient de franchir un ultime jalon.

En effet, ce 14 novembre, le ministère des Armées a indiqué que le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, venait de signer la mise en service opérationnel [MSO] du standard 6 de l’Atlantique 2. « Ce jalon capacitaire atteste de l’aptitude de l’aéronef à conduire l’ensemble du spectre de missions qui lui est dévolu », a-t-il souligné.

La modernisation de l’ATL2 aura pris un peu de retard. Ce n’est en effet qu’en décembre 2020 que la première capacité opérationnelle des appareils portés au standard 6 avait été validée par la Marine nationale, à l’issue d’une campagne d’évaluation opérationnelle menée par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S]. Et, à l’époque, la MSO était attendue pour la fin de l’année 2021, soit après avoir assuré le développement du simulateur tactique SIMTAC NG et celui du de préparation et de restitution de mission.

Pour le moment, neuf Atlantique 2 ont été portés au standard 6 sur les dix-huit prévus. Cette nouvelle version « a déjà démontré sa pleine efficacité lors d’opérations conduites en mer Baltique, en Méditerranée centrale et orientale, en océan Indien ou encore dans le golfe de Guinée, mais aussi au large des approches françaises dans le cadre de sa participation à la défense maritime du territoire », a fait valoir le ministère des Armées.

Pour rappel, ce standard 6 prévoit le traitement des obsolescences, le passage au tout numérique et l’intégration de nouveaux équipements [calculateur tactique, capteurs, consoles de visualisation des opérateurs, systèmes de renseignement optronique et acoustique, ndlr].

Désormais, l’ATL2 sera notamment doté d’une capacité de détection accrue, grâce au radar à antenne active Searchmaster fourni par Thales, d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information], d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN] et de l ‘interrogateur IFF TSA2542.

« Cette rénovation profonde de l’Atlantique 2 en fait un outil compétitif face aux menaces modernes. Ainsi, jusqu’à leur fin de vie, à l’horizon de 2035, les 18 avions portés au standard 6 permettront à la France de rester au niveau de ses alliés les plus performants », a souligné le ministère des Armées dans son communiqué.

Aussi, ce « couteau suisse » qu’est l’ATL2 restera indispensable pendant une bonne dizaine d’années, notamment pour la dissuasion nucléaire dans la mesure où ses capacités sont mises à contribution pour « blanchir » les abords de la base de l’Île-Longue, qui abrite les quatres sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Force océanique stratégique [FOST]. Au delà de ce rôle particulier, cet apparail peut être utilisé pour des missions de surveillance, de renseignement et de frappe [gràce à sa capacité à emporter des quatre bombes guidées GBU-12].

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]