Naval Group présente Blue Shark, un nouveau concept de frégate « à fort potentiel éco-responsable »

Pour l’édition 2022 du salon Euronaval, le groupe français Naval Group n’aura pas, cette fois-ci, dévoilé un nouveau concept de sous-marin… mais celui – air du temps oblige – d’un navire de combat « écoresponsable », appelé « Blue Shark ».

Généralement, quand on fait la guerre, la préservation de l’environnement est le cadet des soucis des états-majors [et des forces sur le terrain], l’essentiel étant de réussir la manoeuvre devant permettre de prendre l’avantage sur l’ennemi.

Cela étant, rien n’interdit à Base industrielle et technologique de défense [BITD] de développer des équipements moins gourmands en énergie [ce qui joue sur la logistique] et, dans le cas précis de la construction navale, de proposer des navires utilisant moins de matériaux polluants, ce qui, quand il s’agira de les démanteler une fois leur temps de service terminé, permettra sans doute d’éviter des mésaventures comme celles que l’on a connues avec le porte-avions Clemenceau.

D’où la démarche de Naval Group avec le « Blue Shark », décrit comme devant être un navire de combat « rapide, discret, efficace, résilient et pouvant s’intégrer dans une force navale collaborative, tout en garantissant un impact environnemental réduit ».

Selon les explications par l’industriel, l’idée est de prendre en compte l’impact du navire sur l’environnement, dès sa conception et durant tout son cycle de vie. Et Naval Group assure que ses émissions de CO2 seront au moins deux fois inférieures à celles des frégates actuelles. Cela passe par des performances hydrodynamiques plus élevées, en partie grâce à une conception reposant sur une coque principale associée à deux flotteurs et à foil arrière.

Cette conception permet en outre de réduire la signature acoustique ainsi que la surface équivalente radar [SER] du navire, par ailleurs dépourvu de mât. En effet, le recours à des matériaux composites pour la superstructure permet « une fonctionnalisation importante des parois, améliorant l’intégration des moyens de communication : faible latence, haute disponibilité et large bande passante », explique Naval Group, souligant que Blue Shark intègre, au total, « une vingtaine de technologies environnementales prometteuses », citant la propulsion hybride [autorisant une vitesse maximale de 30 noeuds], des équipements aux besoins énergétiques réduits, un système de réduction des particules d’oxydes d’azote, etc.

Quant aux qualités militaires de ce navire « éco-responsable » de 160 mètres de long pour 37 mètres de large et un déplacement de 5500 tonnes, Naval Group reste assez vague, si ce n’est qu’il sera en mesure de mettre en oeuvre des drones [aériens ou navals].

« Nous avons décliné dans le Blue Shark les principales innovations nécessaires pour le combat collaboratif naval. […] Son architecture numérique permet non seulement de capitaliser et de partager les données mais également d’implémenter des algorithme d’intelligence artificielle. […] Enfin, ses équipements de combat permettent de répondre à la multiciplicité des menaces et des missions qu’il aura à réaliser et d’assurer ainsi des frappes exemplaires », a expliqué Éric Papin, le directeur de l’innovation chez Naval Group.

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