Renseignement : Le ministère des Armées lance le projet TORNADE pour le traitement massif des données

Créée en 2016 par deux par les ingénieurs Arnaud Guérin et Renaud Allioux, l’entreprise Preligens [ex-Earthcube] a suscité rapidement l’intérêt du ministère des Armées, au point que celui-ci prit part, en 2020, via son fonds Definvest, à une levée de fonds de 20 millions d’euros pour lui permettre d’accélérer sa croissance [et aussi pour éviter son éventuel rachat par In-Q-Tel, le fonds d’investissement de la CIA].

En effet, les solutions proposées par Preligens permettent, via des algorithmes d’intelligence artificielle, d’automatiser le traitement [et non pas l’analyse] de grandes masses de données. Ainsi, il y a deux ans, l’entreprise avait dévoilé le logiciel « Defence Site Monitoring », capable d’identifier automatiquement des matériels militaires ainsi que tout mouvement inhabituel sur des sites d’intérêt en exploitant l’imagerie satellitaire fournie par Airbus.

La Direction du renseignement militaire [DRM] fit savoir, en juillet 2021, que, à l’issue de l’expérimentation « TAIIA », elle avait retenu Prelingens pour lui fournir un « outil d’aide à la surveillance d’activités sur les sites stratégiques » qui, « mis à la disposition des analystes, les assiste dans l’élaboration du renseignement d’intérêt militaire et les aide à anticiper des menaces par la mise en place de mécanismes de veille et d’alerte ».

Puis, Preligens obtint de nouvelles commandes de la part du ministère des Armées, notamment via l’accord cadre OURANOS. Mais la jeune entreprise vient de franchir un nouveau cap. En effet, ce 12 octobre, la Direction générale pour l’armement [DGA] lui a notifié un contrat d’une valeur de 240 millions d’euros pour des « solutions de traitement des données adaptées aux besoins de la défense ».

Plus précisément, ce marché, appelé « TORNADE » [Traitement Optique et Radar par Neurones Artificiels via Détecteur], vise à acquérir des licences logicielles de quatre solutions d’intelligence artificielle pour le traitement et l’exploitation de grandes masses de données. La DRM ne sera pas la seule bénéfiaire puisque, selon Preligens, d’autres unités « tournées vers les opérations » pourront les utiliser. Ce sera notamment le cas du Commandement des opérations spéciales [COS] et du Commandement de la Cyberdéfense [COMCYBER].

« Face à l’augmentation du volume des données disponibles issues de multiples sources, notamment satellitaires, le développement d’outils de traitement massif de données, grâce à l’intelligence artificielle, est un enjeu majeur pour appréhender plus rapidement et de manière plus complète la situation, afin de décider mieux et plus vite », explique la DGA.

Aussi, poursuit-elle, « les licences logicielles acquises dans le cadre du marché Tornade permettront aux entités du ministère des Armées de répondre à ce besoin d’accéder rapidement à un renseignement précis et adéquat dans une masse de données : création automatique de cartes à partir d’images satellites, détection d’objets dans ces images pour les domaines du visible, de l’infra-rouge et de l’imagerie radar ».

Quoi qu’il en soit, souligne Preligens, c’est la première fois q’une jeune entreprise de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française « porte directement elle-même son innovation à ce stade de déploiement ».

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45 contributions

  1. Le Suren dit :

    Je suis toujours stupéfait par le génie de certains Français et déçu de l’attitude inversement proportionnelle à ce génie de nos décideurs ! Mais qu’est-ce qui se passe ?

    • Pascal, (l'autre) dit :

      « Mais qu’est-ce qui se passe ? » Frilosité, deux défauts bien français : le pessimisme et la peur d’entreprendre, de décider et aussi ce coté assez gaulois dans le domaine de l’enculage des mouches » dans le genre « est ce humain de concevoir et mettre au point des drones voire robots tueurs? »sans omettre ce tropisme de créer des « usines à gaz » où pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué et ce jacobinisme où tout doit toujours se décider à Paris.

      • Carin dit :

        @Pascal (l’autre)
        Ce qui était en discution n’est pas le fait d’armer ou pas un drone… c’est de savoir si on laissait ce produit prendre la décision du feu seul, ou placer un homme dans la boucle… la réponse à votre question est que tous les nouveaux drones de France sont armés, mais c’est l’homme qui prends la décision du tir!

        • Percussion dit :

          S’il vous plaît, merci d’écrire discussion plutôt que « discution ».

        • Pascal, (l'autre) dit :

          Au départ il était pourtant question de savoir s’il fallait armer les drones où pas!
          « la réponse à votre question est que tous les nouveaux drones de France sont armés, » Au bout d’un…………………………….certain temps!

      • Canot major dit :

        C’est la politique Française. Rappelez vous de Mitterrand au premier salon aéronautique qu’il avait inauguré..il avait fait retirer tous les armements des avions français exposés ( lui ou ses conseils mais:c’est la même chose)..plus près Hollande qui avait demandé que la seconde commande de mq 9 soit complètement désarmés y compris tous les cablages et électroniques de combat..ce qui avait conduit le fabricant à refaire entièrement le drone côté combat ! Pour ensuite le re refaire..merci la facture.côté marine c’est pareil..j’ai connu un officier chargé des programmes futures dans les années 80. Il me racontait les combats de réunion entre la DGA et les militaires de terrain..grosso modo les militaires voulaient rallongeront les bateaux pour en améliorer le système de combat..et la DGA obéissante de Bercy voulait les raccourcirs..moins cher..de beaux navires avec rien dedans.je ne sais pas comment c’était après mais on voit le résultat..des FREMM bien conçues mais peu pourvues. 17 de prevues à l’origine 8 de réalisées..des FDI de substitution qui seront sous armées. Les patrouilleurs je n’en parle même pas avec un canon de 20 ,il ne va pas trop falloir se frotter aux chinois en pacifique sud. Côté armements ,un seule arleigh burke vaut deux FREMM.tout ça à cause d’un manque de vision opérationnelle. En France nous avons plus le regard sur le porte monnaie que l’efficacité

        • vno dit :

          Hollande n’avait pas été recâblé d’âne à cheval de course en même temps ? je comprend mieux le problème…

    • beber dit :

      Peut être parce que les conditions ne sont pas les mêmes aux USA et en France (par exemple).
      Aux USA les moyens financiers de l’état et la puissance de l’industrie permettent d’avoir une masse de cerveaux et de pépites technologiques existantes ou en devenir de trouver très facilement des financements pour faire évoluer leurs trouvailles et de les vendre si nécessaire à une plus grande entreprise américaine qui sera capable de la monnayer au monde entier.
      Ça reste dans le pays.
      En France c’est quasiment impossible, les possibilités de financements sont ridicules par rapport aux USA.
      Dès lors dès qu’un génial inventeur a fait une découverte à fort potentiel il aura du mal pour trouver des aides au développement mais surtout sans aucune comparaison avec les offres qui lui seront faites par les entreprises ou fonds des USA.
      Rares sont les géniaux inventeurs Français, patriotes au point de refuser les ponts d’or et moyens colossaux qui leurs sont proposés par les USA.
      Nos décideurs, pour ceux qui sont honnêtes, font ce qu’ils peuvent mais peuvent peu vs les moyens de l’oncle Sam, les moins scrupuleux revendent les pépites déja matures de la France , là c’est la totale.

      • Stéphane Leroy dit :

        Il n’y a pas que le financement…
        Il y a aussi la normalisation à tout va de notre Administration…
        Qui veut que tout rentre bien correctement dans une case…
        Mais comment innover, en France, si l’administration n’a pas la case adéquate où mettre cette innovation

    • Fayollet dit :

      Bonsoir Le Suren, je ne comprends pas votre intervention. Deux geeks de talent, repérés, protégés et valorisés. 2016 création, 2020 20 millions de levée de fond, 2022 commande de 240 millions d’Euros. Vous vouliez quoi? Création en 2016 et contrat de 3 milliards en 2017? Non là au moins on ose espérer une montée en puissance rationnelle et efficiente. Enfin de ce que je comprends de l’article.
      Amicalement, PeF

      • Gaulois78 dit :

        Bonjour,

        Je pense que Le Suren regrette le manque de soutien de nos inventeurs par la sphère politique, pour quelques dizaines, centaines de millions on laisse partir des entreprises clés de la bidt…

        Combien de découvertes sur le point d’aboutir où arrivant à maturité sont partis chez nos concurrents…

        Quand ce n’est pas une entreprises pérenne Exxelia dont les produits sont au coeur de nos armes militaires les plus avancées qui est vendue à l’américain Heico

        Par contre un chèque de soutien aux énergies de plusieurs milliards mois pour le simple particulier ne pose aucun problème c’est l’état qui paie… Peut-être la hantise du gilet jaune…

        Exxelia c’est Ariane 5/6, les satellites, A350, A320neo, l’énergie, le Rafale, les sous-marins Barracuda, rien que ça…

        On touche à la souveraineté militaire, après Alstom, le moteur Ariane, l’entrisme avéré de l’Allemagne depuis 2015 pour immobilisé nos programmes militaires, les premiers accords sur la fameuse coopération militaire cimentant l’union cordiale ont commencés bien avant 2017.

        Ce n’est pas un fond qui rachète Exxelia mais un industriel éprouvé, il lui suffira de rapatrier les brevets et la fabrication aux States
        A la DGA, la BPI et Bercy de faire un deal pour que HDL reprenne cette ETI.

        C’est Macron qui disait qu’il manquait 2000 ETI en France, dont acte…

        Dernière chose, il va soit disant racheter les turbines Alstom pour trois plus cher que la vente en 2023, plus de nouvelles pour le moment, on passe une chose sous silences, les brevets, aux dernières nouvelles elles étaient logées en Suisse dans une obscure filiale de GE…Le diable se cache dans les détails

        https://www.google.com/amp/s/www.lesechos.fr/amp/1867557

        https://en.m.wikipedia.org/wiki/HEICO

        • Gaulois78 dit :

          Pu…n…, j’ai honte…
          Mes excuses pour les fautes, je ne me relis pas avant de posté et le minuscule écran n’aide pas

        • Gaulois78 dit :

          C’est un oubli…

          Les produits Exxelia sont aussi dans !! le F35 et l’ex futur Scaf…

      • Le Suren dit :

        Bonjour. Je ne parlais pas de ces deux personnes. Je me désolais qu’il n’y en ait pas plus de gens comme ça.

        • Gaulois78 dit :

          @Le Suren
          En France, on préfère investir 600 millions d’euros dans un machin crypto genre Sorare, un truc valorisé 4 milliards d’euros avec 50 employés…Va en falloir des cartes panini foot numériques pour le retour aux investisseurs… Dès que les fondateurs et les business Angels auront pris leurs bénéfices beaucoup pleureront.

          500 millions c’est la valorisation du groupe Exxelia en 2020, 2000 employés, société très rentable malgré les 2 année covid…

          C’est bradé, il n’y a pas d’acheteurs Français ?

    • bullnar dit :

      c est l effet grandes ecoles de hauts fonctionnaires, n ayant rien su creer ils se font un devoir d eduquer les autres c est la difference entre ceux qui ont des idees sur tout et ceux qui ont surtout des idees… comme disait le Grand Charles, dans la fonction publique des chercheurs qui cherchent on en trouve , des chercheurs qui trouvent on en cherche…

    • Patrico dit :

      ils vont être trés vite « pompés » .

    • Vinz dit :

      C’est simple : les hommes politiques ont organisé depuis 40 ans leur impuissance en abandonnant le pouvoir :
      – aux instances européennes
      – aux juges
      – aux associations sous parapluie droit-de-lhommiste.
      Or, les types brillants, qui veulent le pouvoir parce qu’ils sont brillants et ont une vision du monde, vont là où il peut encore s’exercer ; et les lieux de pouvoir sont partout sauf à l’Elysée et Matignon. Donc ces types brillants font tout sauf de la politique ; reste plus que les médiocres qui veulent le pouvoir comme on veut un hochet.

  2. Nike dit :

    240 000 000 d’euros ! J’en connais qui ont dû sabrer le champagne! Pour ce prix là, il y a intérêt que ce logiciel soit aux petits oignons.
    Cela dit je préfère 100 fois que ce soit une commande à une boîte Française plutôt qu’à un Google ou un Microsoft.

    • Math dit :

      Hum… c’est juste un dimensionnement d’équipe. 240 M€ signifie 1500 ingénieurs lissés sur 1 ans (qualité des profils) Un peu moins avec l’hébergement, la sécurité. Soit 300 ingénieurs sur 5 ans. C’est cher, mais pas excessif. Et on ne connaît pas les engagements pris par la société sur les livraisons. (Qualités, coûts, délais). Ils peuvent être content et il y aura sans doute un reste pour les créateurs. Mais ils ont quand même un bébé pas si facile à faire en échange de cet argent. Au delà, qui va organiser leur production. Être des génis est super pour la vision, mais quand on mobilise des équipes, il faut des responsables de prod qui tiennent la route et des équipes qui partagent l’ambition.

  3. Olivier dit :

    il faut immédiatement le vendre à l Allemagne….

  4. Alfred dit :

    @Le Suren. C’est très simple. Nos décideurs actuels sont issus d’écoles dites supérieures, où pas la moindre notion scientifique ou technique de base leur est enseignée. Ce sont de parfaits boutiquiers technocrates, totalement incultes et sûrs de leur supériorité, qui pensent que tout s’achète et ne savent pas s’entourer de gens compétents.

    • PK dit :

      École supérieure de COMMERCE.

      Beaucoup ont fait des écoles d’ingénieur et certaines assez prestigieuses (concours Mines-Ponts) après être passé par l’X.

  5. HMX dit :

    Excellente nouvelle, et bravo à Preligens et à ses fondateurs. C’est suffisamment rare pour le souligner mais on assiste là à un petit miracle, un alignement des planètes : une start-up avec un concept brillant, repérée à temps (donc avant d’être rachetée par l’étranger, ou de mourir !), financée et soutenue par le Mindef, avec de bonnes perspectives de développement… on adorerait lire cela plus souvent !

    Pour revenir à l’utilisation de ce genre de logiciel, qui automatise la surveillance des équipements militaires, il faut bien se dire que nos principaux adversaires et même nos alliés utilisent aussi ce genre de technologies. Afin d’entretenir une savante confusion sur la nature et le nombre des équipements que nous déployons, il serait plus que jamais utile de doter l’ensemble de nos forces de dispositifs de leurrage, même basiques, type leurres gonflables réalistes, et de s’entraîner à les déployer régulièrement, sur le territoire national comme en Opex. Il est en effet assez détestable et contre-productif de savoir qu’un adversaire connaît parfaitement le nombre exact et le type de véhicules, d’avions ou de navires que nous déployons, ce que l’emploi d’un logiciel d’analyse et d’interprétation comme celui évoqué dans ces lignes rend d’autant plus facile et rapide. Un peu de surprise et d’incertitude ne peut pas nuire…

  6. vachefolle dit :

    trés bien, cela va permettre d’exploiter au mieux l’imagerie satellite. Il faut coupler ces informations avec toutes les informations de radar, traffic aérien, traffic naval, … de façon a avoir la meilleure exploitation de l’information. L’IA au sens ML qui est en vogue depuis qq années sait faire une chose que l’informatique ne savait pas faire avant : la classification automatique des images. Ce que les chinois utilisent pour faire de l’espionnage massif de leur population, nous devons l’utiliser pour connaitre tout ce qui se passe.

    • précision dit :

      Hem, la classification d’image (et même la détection d’objets dans ces images) c’est presque vieux comme l’informatique, tout comme l’IA au sens ML. En classification, on a réduit de façon significative les taux d’erreurs (et parfois amélioré la rapidité de traitement) ces dernières années par de nouvelles techniques (dont en grande partie les réseaux de neurones). Mais de là à dire qu’on ne savait pas faire avant, c’est inexact.

    • Patatra dit :

      Alors la classification automatique (dirigée ou non) des scènes ou images… on savait déjà faire avant le ML… sur les mêmes principes que le ML.
      Ce sont la précision et la diversité des capteurs et surtout la capacité de calcul qui permis l’explosion de ces techniques.

    • 1050 dit :

      @vachefolle, @précision, @Patatra
      Euuuh, dites les gars, pour les brèles en informatique (je mets au pluriel, parce que je veux croire ne pas être tout à fait seul) qui essaient quand même de suivre un minimum les échanges, quand vous dites ML, c’est bien « Machine Learning » qu’il faut comprendre ?
      Parce que ça peut vouloir dire tellement de trucs, ML : https://fr.wikipedia.org/wiki/ML

      • précision dit :

        oui, c’est bien Machine Learning – Apprentissage automatique en français. Tout comme IA c’est Intelligence Artificielle (AI en anglais). Et sans remettre en cause le commentaire de vachefolle, patatra et moi précisions que la classification automatique d’image remonte à bien longtemps.

        Le post de patatra précise mieux les causes des progrès actuels que le mien, même si l’on pourrait ajouter qu’un énorme travail de recherche et d’ingénierie (porté par des informaticiens et autres scientifiques de tous domaines) a été essentiel pour tirer profit des capacités de calculs offertes par les machines.

        • 1050 dit :

          Merci.
          Pour IA, j’avais compris tout seul (brèle, mais quand même pas brèle absolue), mais pour ML, j’ai préféré demander. D’un autre côté, dans le contexte, ça pouvait difficilement être masque laryngé ou marxisme-léninisme.

  7. Carin dit :

    Mince, avec ce genre de technologie, le diarrhéique ne va plus pouvoir espionner une base aérienne bretonne… et s’il n’a plus rien à transmettre au Kremlin, son amoureux risque fort de le répudier… mouuuaaahh ha ha!

  8. farragut dit :

    Depuis le temps que l’analyse automatique des images existe, je crains que tout logiciel « vendu » avec les termes « neurones », Big Data, HPC ne soit « traduit » pour les décideurs par « licenciements massifs d’analystes humains » à la DRM, et réduction budgétaire au MinArm.
    Comme il sera probablement plus facile de leurrer les logiciels d’analyse automatique avec des matériels gonflables adaptés, chaque cerveau « humain » remplacé fragilisera d’autant notre capacité de décision.
    On risque de se retrouver dans la situation de Poutine (Macron est sur la même pente), entourés de conseillers qui ne voudront lui donner que de « bonnes » nouvelles confirmant son intention initiale…
    Dommage que la scène du Bunker, ainsi que les brillantes parodies associées (celle en particulier sur les SSII), aient été retirées de YouTube, mais le risque d’enfermement dans l’aveuglement guette…
    « Aber es war ein Befehl ! » 😉
    https://www.youtube.com/watch?v=iW2K1eUZ9Z4
    https://www.youtube.com/watch?v=1cSVUHkObUg

    • précision dit :

      En fait il me semble que les renseignements français recrutent assez massivement ces dernières années dans beaucoup de domaines, dont les analystes. Ils ont plutôt de la peine à pourvoir les postes car il y a un « turnover » assez important. Salaires de la fonction publique peu compétitifs avec le privé sans doute.

      https://www.nextinpact.com/article/69467/ce-que-revelent-offres-demploi-dgse (on doit pouvoir trouver de meilleures sources)

      Vos craintes sont donc en partie infondées.

  9. Leroy dit :

    C’est vrai que plaquer les éléments tirés de métadonnées sur une carte permettra d’associer simultanément les capacités de tir des différents vecteurs existants ou à faire venir dans les délais calculés pour que la cartographie ne soit pas obsolète, sera un progrès indéniable.
    Bravo à cette star up et aux politiques (quelle que soit leur étiquette) qui ont su comprendre l’intérêt et réagir à temps.

  10. Raymond75 dit :

    Comme pour la gestion sanitaire, le préventif est toujours une activité majeure, pour limiter le curatif.

  11. Chaya dit :

    Ah bah si j’avais su, j’aurais peut être pu vendre mon IA de suivi de navire de guerre dans la mer noire et la mer d’azov via l’imagerie des satellites Sentinel , j’étais moins cher !

  12. Clavier dit :

    On a les images, on suit les évènements en temps réel, on en tire les conclusions par des analystes expérimentés mais bien souvent on en confie l’ensemble à des gugusses dignes du plateau nocturne télé de LCI……

  13. vrai_chasseur dit :

    Cette startup française est déjà sur l’écran radar des USA (le MIT Technogical Review en parle ici : http://www.technologyreview.com/2022/07/07/1055526/why-business-is-booming-for-military-ai-startups/ ) et le Pentagone peut très bien téléguider n’importe quel acteur, par exemple Palantir le géant américain du secteur, pour l’avaler.
    Le schéma classique en France en matière d’industrie de défense est que les startup qui ont de l’expertise pointue, notamment en logiciels, attendent longtemps les contrats. Lesquels contrats sont monopolisés par les grands industriels établis, qui n’ont pas forcément le même niveau d’expertise surtout en logiciels. De guerre lasse ces petite sociétés perdent leurs meilleurs éléments qui s’en vont peupler les GAFAM américains.
    Ce schéma a été complètement court-circuité ici : avec une commande directe de 240 millions on pérennise cette startup en France. Et c’est tant mieux, car le précédent ainsi créé va sûrement donner des ailes à d’autres startups françaises.
    Au passage, Preligens a su s’entourer des bonnes compétences : son comité de direction comporte par exemple un ancien général d’armée, ex-patron opératif de Serval et ex-patron du COS. Il connaît très bien les enjeux de l’analyse ‘souveraine’, en praticien et en décideur.

  14. James dit :

     » vise à acquérir des licences logicielles »
    Je n’ai pas compris, c’est pour des licences ou pour développer des logicielles?

    • James dit :

      « logiciels »
      Pardon

    • VinceToto dit :

      Les noyaux/algos/architectures c’est les autres, les interfaces probablement aussi, puis la France fait de l’implémentation. Cocorico!
      (C’est un peu comme des peluches made in China, avec Design made in China, mais avec un ruban tricolore… et c’est pas de Chine)

  15. Gaulois78 dit :

    Je re re post…

    pu…n, j’ai honte
    Je ne me relis pas avant d’envoyer et ce minuscule écran n’aide pas.

    Désolé..(Sylvestre des Guignols)

  16. Alfred dit :

    Pour avoir fait un s

    @PK Je ne comprends pas bien votre reaction. Les X qui font une école de commerce ou se dirigent vers le secteur bancaire pour mettre au point des algorithmes sont attirés par le pognon et rien d’autre. Quant aux autres (Mines /Ponts/etc…), il y ceux qui excellent dans un domaine, et ceux qui ont un plan de carriere pour finir à la tête d’une entreprise publique ou d’un groupe. Mais il faut bien savoir qu’opter résolument pour la voie technique n’est pas des plus rémunérateur et prometteur en terme de carrière et de pouvoir. J’ajoute pour avoir croisé pas mal de jeunes diplômés dans mon travail après avoir quitté l’armée, que le diplôme ne fait pas tout, fut-il celui d’une grande école. Le reste ne figure pas au programme enseigné et les carrières fugurantes comportent assez souvent des lacunes. Les plus brillants savent faire la part des choses, quant aux autres….

    • PK dit :

      Je voulais dire qu’ils font tous des études scientifiques, quelque fois avec un diplôme double pour une école de commerce. Mais rares sont les commerciaux à devenir PDG de grands groupes sans être issu du sérail des grandes écoles scientifiques.

      Après, il est évident qu’une carrière technique n’est pas rémunérée en France à la hauteur où elle devrait et donc que les gens qui veulent du pognon choisissent les directions. De toute façon, dans 99% des entreprises, il est impossible de faire carrière dans la technique. ST proposait cela fût un temps, mais je ne sais si c’est toujours d’actualité.