La DGA a qualifié le fonctionnement en orbite du satellite militaire de télécommunications Syracuse 4A

Dans la nuit du 23 au 24 octobre 2021, une fusée Ariane 5 a décollé, avec succès, du Centre spatial de Guyanais [CSG] avec le le nouveau satellite militaire de télécommunications Syracuse 4A à son bord. Pour autant, cela ne voulait pas dire que cet engin allait être immédiatement opérationnel…

En effet, premier satellite militaire européen à être doté de moteurs électriques à plasma, il lui aura fallu sept mois pour atteindre son orbite géostationnaire, à 36’000 km d’altitude. Et ce n’est donc qu’à partir de mai dernier que Thales Alenia Space et Airbus Defence & Space l’ont soumis à des tests afin de vérifier ses performances. Ce travail est désormais terminé.

En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué qu’elle venait de prononcer la qualification du fonctionnement en orbite de Syracuse 4A. « Ce succès est une étape importante dans la mise en service progressive de la capacité de communications militaires par satellite sécurisées Syracuse IV », a-t-elle souligné.

Pour rappel, issu d’un programme prévoyant la mise en orbite de trois satellites [Syracuse 4B doit être lancé en 2023, en attendant la notification de la commande de Syracuse 4C, prévue par la Loi de programmation militaire en cours], Syracuse 4A offre un débit en bande X et bande ka militaire de l’ordre de 3 à 4 Gb/s [ce qui trois fois plus élevé que celui des satellites de la précédente génération, ndlr] ainsi qu’une meilleure résistance aux menaces cybernétiques, aux impulsions électromagnétiques et au brouillage. Il est aussi doté d’équipements de surveillance de son environnement et d’une capacité de déplacement pour contrer une éventuelle agression.

« La constellation Syracuse IV permettra de couvrir la zone d’intérêt française, de répondre aux besoins des forces armées en matière de débit et de résilience et d’accompagner la croissance régulière du besoin des armées en télécommunication », soutient la DGA.

Afin d’exploiter les capacités promises par celle-ci, les forces armées ont commandé 400 stations « utilisateurs ». « Plus puissantes, plus sécurisées et mobiles, elles offriront la possibilité de connecter un plus grand nombre d’utilisateurs en simultané et permettront aux forces de communiquer dans les zones les plus isolées », avait expliqué le ministère des Armées, au moment du lancement du satellite.

En outre, via le programme MELISSA, les avions ravitailleurs A330 MRTT « Phénix » pourront également utiliser la constellation « Syracuse » grâce à des stations satellitaires [COMSAT] compatibles avec la constellation Syracuse IV mais aussi avec n’importe quel autre satellite de télécommunication. Ce qui permettra d’en faire des « noeuds de commandement et de conduite des opérations aériennes ».

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