ECA Group fournira les systèmes électriques des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération

Le 29 septembre, Groupe Gorgé, spécialisé dans les métiers de haute technologie, a annoncé qu’il venait de finaliser l’acquisition de la société française iXblue, notamment connue pour ses systèmes de navigation inertielle, afin de la rapprocher avec ECA Group, l’une de ses filiales.

« L’acquisition de iXblue, pour une valeur d’entreprise de 410 M€, a été réalisée par une holding qui détient désormais 100% de iXblue et de ECA Group », a ainsi précisé Groupe Gorgé, selon qui cette opération permettra de créer un « acteur majeur » de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française, en particulier dans les domaines des systèmes robotiques autonomes maritimes, des solutions de navigation inertielle à très haute performance ainsi que dans celui des équipements pour l’aérospatial, la photonique et le quantique.

Quoi qu’il en soit, le chiffre d’affaires de ce nouvel ensemble bénéficiera du contrat « majeur » que vient de notifier TechnicAtome à ECA Group pour la réalisation des systèmes électrique des quatre futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération [SNLE 3G].

« La signature du contrat résulte d’une consultation des différents industriels qui a mobilisé les équipes de TechnicAtome pendant plus d’un an. ECA Group est l’un des industriels spécialisés du panel des équipementiers de TechnicAtome pour l’électronique de puissance, il a été sélectionné pour ses solutions innovantes qui permettent de répondre aux exigences d’une chaufferie de propulsion nucléaire : fiabilité, sécurité, performance et durée », a expliqué l’industriel.

Ce choix n’est pas surprenant étant donné que ECA Group fournit déjà les moteurs de propulsion électrique des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de la classe Suffren [ou Barracuda] et des SNLE de la classe « Le Triomphant ».

« Je voudrais remercier TechnicAtome d’avoir choisi ECA Group pour ce programme majeur pour la France. C’est le début d’un long partenariat qui s’étendra jusqu’à la fin du programme. Nous fournirons des solutions de conversion de puissance adaptées à un environnement exigent et contraint. C’est une illustration de notre expertise et nous sommes pleinement engagés dans le succès de ce programme », a commenté Dominique Giannoni, le Pdg de ECA Group.

Pour rappel, le programme SNLE 3G a été lancé en février 2021 par le ministère des Armées, sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement [DGA], en partenariat avec la Direction des applications militaires [DAM] du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables [CEA]. Le constructeur Naval Group a été désigné maître d’oeuvre, TechnicAtome s’étant vu confier la responsabilité de la conception et de la réalisation des chaufferies nucléaires.

Sans attendre, Naval Group a notifié plusieurs contrats [Framatome, Aubert et Duval, Industeel et CNIM] afin de sécuriser la phase de conception générale et la réalisation des premiers éléments de coque et chaufferie. La construction du premier SNLE 3G commencera en 2023, pour une livraison à la Marine nationale prévue en 2035. Ce programme mobilisera 200 entreprises, 400 compétences et 3000 personnes.

Devant afficher un déplacement de 15’000 tonnes en plongée et être mis en oeuvre par 110 sous-mariniers, le SNLE 3G emportera 16 missiles balistiques stratégiques M51. Il « répondra à l’évolution de la menace pour cinquante prochaines années, notamment en termes d’invulnérabilité [discrétion et furtivité] », souligne le ministère des Armées.

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33 contributions

  1. Carin dit :

    Il doit être sacrément complexe cet animal, pour réclamer 12 années de construction!
    Par contre s’il ressemble au dessin fourni, il a vraiment une « gueule » qui rappelle celle du SNA barracuda. Sait-on qu’elle chaufferie équipera ce monstre K15 ou K22 ? La K15 est bien suffisante, mais je n’ai pas cette info.

    • Moogli dit :

      Je suis surpris par le choix des barres de plongée au niveau du kiosque plutôt que sur l’avant du carénage, comme sur SNA Suffren. Les ingénieurs préfèrent peut-être la facilité à l’inoperance des deux barres en surface. C’est dommage.

      Le K15 étant déjà développé depuis longtemps, la logique voudrait que ce soit le K22 qui soit directement mis en œuvre. A l’époque du développement du PAN CdG, ce sont deux K15 de triomphant (déjà certifiés) qui avaient été choisis:

      Dans le même esprit, on peut penser à un K22 évolutif d’abord installé sur SNLE, puis 2 versions upgradees pour le PANG.

      Hypothèse…

      • Marco dit :

        Un SNLE passe très peu de temps en surface (pas d’escale et discrétion maximum lors des patrouilles). Donc oui je pense que la fiabilité/simplicité des barres au niveau du kiosque a été préférée à la maniabilité en surface.

      • Seb dit :

        Un k22 pour un snle et deux pour le pang ?
        La question que l’on peut se poser est ; est ce que le k22 sera suffisant pour propulser un monstre de 80000 tonnes ?

        • Moogli dit :

          Il en faudrait au moins deux, voire 3 selon le nombre de catapultes magnétiques final avec leur consommation associée. C’est la raison pour laquelle, en me basant sur 2 réacteurs, j’ai écrit versions « upgradees » d’un K22 initial sur SNLE.

          Encore une fois, Hypothèse.

          • Seb81500 dit :

            Trois chaufferies nucléaires ce serait une première !
            Mais pourquoi pas.
            D’après les informations très parcellaires sur le k22 il serait en toutes logique d’une puissance de 220 megawatts…

      • Royal Marine dit :

        Pour votre culture général, le Redoutable, et tous ses successeurs, avaient déjà des barres de plongée sur le massif…

        • Moogli dit :

          Oui en effet. L’avantage est qu’il n’est pas nécessaire de les rétracter à l’accostage. L’inconvénient est un petit risque de moindre efficacité à Immersion périscopique par forte houle.

          Une réponse au dessus suggère la non nécessité de mobilité à l’immersion périscopique des SNLE, comparés aux SNA. L’argument est justifié.

      • Oliver dit :

        C’est lié à l’inertie du bâtiment et son profil SNLE de stabilité lors des tirs en immersion des 16 missiles M 51-3 (le M51-2 fait 54 tonnes pour 12 m de hauteur) sans compter la masse de toute l’infrastructure de lancement.
        La classe Columbia qui remplacera les Ohio US gardera cette configuration de barres sur leur kiosque.

    • Seb81500 dit :

      Entre un sna de classe barracuda et un snle 3g il y a 50 mètres de longueur.
      Je ne sais pas si le k15 sera suffisant mais je pense qu’il vont plutôt miser sur le k22 en développement chez framatome.

  2. Ludovic Auray dit :

    Classe Attack : SNA premier du nom Suffren
    Classe baracouda : Sous marin d’attack thermique sur la base de la classe Attack ( mais sans le nuk du coup.

    • Rufus S. dit :

      Littéralement le contraire.

    • cmoi dit :

      La classe attack est basé sur le concept du suffren, sans tout l’équipement et propulsion nucléaire.
      Ces deux sous-marins sont issu du programme Barracuda.

    • Gro dit :

      N’importe quoi.

      Suffren, c’est le nom de la nouvelle classe de SNA français, qui n’est autre que le nom du premier navire de la série.

      Attack, c’est le nom de qu’aurait pris la classe de nouveaux SSK australiens (des Suffren à propulsion conventionnelle, pour la faire courte) si l’Australie n’avait pas rompu le contrat (et ça aurait été le nom du premier navire de la série également).

      Et enfin, Barracuda, c’est le nom du programme de construction qui porte les SNA de la classe Suffren et qui portait les SSK de la classe Attack jusqu’à la fameuse annulation.

      • Pierrot dit :

        En fait, même pas… « Attack » était surtout le nom du contrat (cf contrats « Sawari » avec l’Arabie Saoudite pour les frégates de la classe « Al Madinah » dérivée de la classe « Georges Leygues », et le pétrolier « Boraida » dérivé de la classe « Durance »). Pour le nom de la classe, on ne saura jamais comment se seraient appelés les SM australiens.

  3. Lothringer dit :

    Une question qui est limite hors-sujet :
    quand on voit l’évolution des SNA, avec la mise en place de MDCn, ne peut-on imaginer à terme (c’est trop tard pour la génération actuelle SNLE-3G dont la construction va commencer) une fusion de design entre SNA et SNLE ?
    Bon, j’imagine qu’on va me répondre : un M51 est tout sauf un Mdcn

    • Lado dit :

      Des bâtiments tres différents dans leurs missions, leurs conceptions ..et leur coûts (direct et indirect, équipages ,MCO ect)
      Un SNLE fait autour de 14000T , et patrouille pendant des semaines à vitesse réduite..et ne doit pas se faire détecter .y compris en envoyant un MdCN..
      Un SNA fait autour de 5000T et navigue les océans à grande vitesse en plongée pour se positionner et remplir des missions très variées qui nécessitent de la maneuvrabilité, des variations brutales de vitesse ou de profondeur..
      Il est probablement plus simple de rajouter une section sur un SNA pour des lanceurs VLS de MdcN comme sur les bâtiments de surface (comme les Russes ou les Coréens sur des SM classiques)
      Cela dit je pense que la DGA et Naval G y réfléchissent depuis longtemps et sont plus qualifiés que moi

    • Oliver dit :

      Les ricains à la fin de la Guerre froide avaient converti quelques Ohio en lance-missiles de croisière (4 Tomahawk par tube anciennement Trident).
      A moins de rallonger nos Barracuda ou de convertir un SNLE. Tout est question de budget et de volonté politique.
      De toute façon l’horloge de l’apocalypse est proche de faire « dring » !

    • john dit :

      Le problème dans un tel cas est que vous allez commencer à utiliser les SNLE « mix » pour des missions conventionnelles. Or les missions conventionnelles sont des missions qui peuvent se produire. Et en cas de telle mission, il y a un risque énorme de révéler une quantité importante d’informations. (possibilité de suivre le sous-marin en question grâce à sa position repérée).
      Mais surtout, si il se fait couler, vous perdez 1/4 ou 1/3 des missiles nucléaires ?
      Les SNLE doivent être invisibles en tout temps pour remplir la mission de dissuasion.
      Se concentrer sur la dissuasion permet de le faire bien. Avoir d’autres missions met en danger la dissuasion ! Et c’est la dernière chose que vous voudriez faire.
      Et d’un point de vue stratégique, une attaque sur un SNLE devrait avoir pour conséquence une riposte nucléaire. Mais si vous utilisez un SNLE pour des missions de SNA, ce sera plus difficile de justifier ce choix.
      Le seul cas possible que je peux imaginer comme étant pertinent, c’est d’avoir en plus des missiles nucléaires stratégiques, avoir la capacité de tirer quelques missiles tactiques. Mais dans ce cas, on parle d’un missile de croisière qui emporte une tête nucléaire.

      Le mélange des genres est dangereux parfois!
      Prenez l’aviation de chasse. La capacité des appareils actuelle est géniale. Mais par contre, les pilotes n’ont pas le même niveau de compétence dans un domaine spécifique que les pilotes spécialisés.
      Mais quand vous parlez de la dernière ligne de défense, le seul élément qui peut protéger le pays, c’est pas une bonne chose. Mais en plus, c’est pas comme si la France était en surutilisation de ses SNA en mission de tirs de missiles !

      Last but not least… Le profil de missions. Un SNA a des tactiques pour l’infiltration, pour des missions clandestines, des tirs d’armement.
      Le SNLE lui doit être capable d’être conscient de son environnement et de son niveau de sécurité, et capable de pouvoir tirer en tout temps à la bonne profondeur, en s’assurant des coordonnées lors du tir.
      Bref, ils n’évoluent pas dans les mêmes océans, dans les mêmes régions. Aussi parce que les SNLE se positionnent pour faire face à certains adversaires spécifiques. Les SNA par contre se placent là où les intérêts le requièrent. Mais comme ils sont armés de missiles balistiques intercontinentaux, il faut une distance minimale à la cible. Donc bien souvent, ils n’opèrent pas dans les mêmes régions du globe.

  4. Thierry le plus ancien dit :

    3000 personnes seulement travailleront sur ce projet ????? le rythme cardiaque du groupe industriel risque de chuter jusqu’à l’arrêt au plus petit imprévu…
    supposons que l’on mette 10 000 personnes au boulot, le projet aboutirait en 3 fois moins de temps !
    l’industrie française est toujours au niveau ‘nain de jardin » il serait temps qu’elle grandisse un peu tant les délais de livraison deviennent ridicule.

    3000 personnes sur 12 ans…. pffffff même les vendeurs de rue de frites ou de pizza font mieux que ça pour la France en terme d’emploi et productivité.

    l’industrie de défense française est toujours en mode artisanal avec le tablier de forgeron autour de la taille, on n’est pas encore arrivé au 21ème siècle, faut croire…

    • EchoDelta dit :

      Mettre plus de personnes n’est pas synonyme d’aller plus vite. Je ne sais pas ou vous avez vu un projet industriel qui était aussi manichéen mais cela ne fonctionne pas comme cela.
      Le bon dimension c’est le bon effort (en €) pour un résultat atteignable. Et c’est ce qui pilote le projet.
      Après je ne sais pas si la France est un nain mais c’est le seul pays occidental en dehors des USA qui reste capable de produire l’essentiel de nos moyens militaires, pour toutes les armes, avec des produits performants.
      Pour Rappel ni les USA ni le RU ne sont capable de produire les sous marins pour l’Australie avant 2040 : pourtant il suffirait à vous couter de mettre plus de monde ! Comment est-ce possible ?

      • Marco dit :

        Je conseillerais à Thierry le plus ancien d’aller voir combien de temps mettent les USA et l’UK pour sortir un premier de série de la classe d’un SNLE avant de partir dans la sempiternelle auto-flagellation à la française.
        Il y a plein d’infos ouvertes au public sur le net pour les précédentes classes.
        Et pour rappel, dans ce domaine, il n’y a pas de prototype : le premier de série sert de prototype. Ceci explique celà.

    • john dit :

      Pour le coup, c’est un des seuls endroits où l’industrie française a fait les bons choix…
      La France doit remplacer ses SNA et SNLE tous les 30 ans. Idéalement, pour le maintien de compétences de la production de sous-marins, des ingénieurs, des ouvriers, des experts, des producteurs de réacteurs nucléaires militaires, etc, il faut un rythme de production stable sur le long terme. Le profil actuel des forces va rester le même. Il n’y aura pas plus de SNLE, et pas plus de SNA. Peut-être quelque sous-marins conventionnels tout au plus).
      Bref, ce rythme trouvé permet de maintenir et développer des compétences…
      Aller plus vite pour ensuite ne rien faire pendant 20 ans, et devoir ressortir des compétences des cartons, et réinvestir dans ces projets, c’est débile.

      Et sur un autre registre. Les sous-marins nucléaires sont probablement les projets les plus sensibles, et de loin de la défense française, mais aussi des autres nations !

      Plus il y a de personnes, plus il y a de risques de fuite. Avec un rythme de production raisonné, la qualité de la production est plus facilement garantie. Les personnes sur place connaissent le statut des divers aspects, ont le temps de régler les adaptations à faire, etc.
      A 10’000 personnes en stress pour leur donner du travail car ce n’est pas gratuit, le jour où il y a un problème, il y a un gros risque de devoir bloquer la production. A plus haute vitesse, plus le temps d’effectuer les contrôles nécessaires car tout doit avancer.
      Plus il y a de monde, plus il y a le risque d’accidents.
      Bref, si vous voulez optimiser le coût à long terme et en plus de cela avoir le meilleur niveau de compétences à tous les niveaux des projets, la situation actuelle est optimale. La vôtre permet de vous vanter d’être rapide… Et après 20 – 30 ans, c’est la m…
      Et pour le Rafale, la France a eu une approche similaire en baissant la production le temps de signer des contrats afin de s’assurer que la France ne perde pas des compétences avant le prochain appareil. Et c’est un choix intelligent, un choix stratégique, et un choix économique à long terme même si il y a des surcoûts à court terme.
      Regardez un peu plus loin que le bout de votre nez.

      P.S. Je suis très critique de tous les pays. La France entre autres. Mais critique dans le sens où j’essaie de noter ce qui s’y passe factuellement. Et là, pour le coup, c’est parmi les éléments les plus aboutis en pensée à très long terme. Et c’est absolument nécessaire pour un futur sûr ! Vous devriez être fier de ces personnes qui permettent à la France d’être en sécurité et de ne pas risquer d’envahisseurs ! Demandez aux Ukrainiens… Ils aimeraient bien avoir leurs armes nucléaires données à la Russie en échange d’un pacte de sécurité

  5. Mario 1114 dit :

    Lothringer : ne peut-on imaginer à terme (c’est trop tard pour la génération actuelle SNLE-3G dont la construction va commencer) une fusion de design entre SNA et SNLE ?

    https://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2021/02/marine-nationale-lancement-en.html?m=1

    Bonne continuation a tous/toutes !

  6. vvdb.fr dit :

    j’imaginais bêtement que la partie arrière des sous marins étaient identiques chaufferie nucléaire et hélices.
    les aménagements avant changeaient selon la destination.
    la fabrication en série dans l’administration n’est pas encore connue.

    • john dit :

      Etes vous conscient des différences majeures entre ces divers sous-marins?
      Un SNA a pour but d’effectuer des missions d’infiltration discrètes, doit être agile, pas trop grand, rapide.
      Une SNLE emporte des missiles très lourds, volumineux, sophistiqués, avec un risque nucléaire multiplié, donc avec toutes les sécurités nécessaires. Et en même temps, il doit naviguer en disparaissant… Différences de dimensions?
      1. Classe le Triomphant, ou SNLE 2G actuellement en service…
      – Longueur 138 m
      – maître-bau 12.5 m
      – Tirant d’eau 10.6 m
      – Déplacement: 14’335 t en plongée
      – 1 K15 de 150 MW
      – 112 hommes

      2. SNLE 3G (peu d’infos)
      – longueur 150 m
      – 15’000 tonnes en plongée
      – la coupe du sous-marin doit avoir des dimensions similaires au vu de la longueur et du déplacement
      – chaufferie K22 220 MW

      3. SNA Suffren, le plus moderne en France et le plus gros.
      – Longueur 99.5 m
      – maître-bau 8.8 m
      – Tirant d’eau 7.3m
      – Déplacement: 5’300 t en plongée
      – 1 K15 de 150 MW
      – 8 officiers + 52 hommes d’équipage. Potentiellement des commandos et autres passagers (jusqu’à 10).

      Bref, la différence est gigantesque, et les besoins ne sont pas les mêmes. La grande section (hauteur / largeur) est nécessaire à cause des missiles nucléaires. Sinon plus petit est plus pratique à construire. Et en termes de discrétion, si il est possible de faire plus petit, c’est mieux.
      Mais le fait de faire différent ne signifie pas de ne pas reprendre les technologies et approches…

      Maintenant, regardons ailleurs… Comment font des pays comme le Royaume Uni, les USA et la Chine?
      1. Royaume Uni
      – SNA en service Astute: 7’500 t environ de déplacement, 97m de long, section 11.3 x 10 m, 1 réacteur PWR2, 98 équipage
      – SNLE actuel Vanguard: 15’900 t déplacement, 150m de long, section 12.8 x 12 m, 1 réacteur PWR2, 135 équipage
      – SNLE Dreadnought en production, 17’500 t de déplacement, 153.6m longueur, section 12.8 x 12 m, 1 réacteur PWR3, 130 équipage. A noter la section est plus « remplie »

      2. USA
      – SNA Classe Los Angeles, environ la moitié de la flotte, en cours de remplacement par classe Virginia: 6’900 t déplacement, 110m de long, section 10 x 9.4 m, 1 réacteur S6G 165 MW, 129 équipage
      – SNA Seawolf (le remplaçant prévu pour les Los Angeles, mais trop gros, trop cher, limité à 3 exemplaires)
      12’100 t déplacement, 108 m de long, section 10.94 x 12.2 m, 1 réacteur S6W, 140 équipage
      – SNA Virginia en cours de production, et représente déjà 2/5 de la flotte de SNA avec 22 en service.
      7’900 t pour les premiers modèles, 10’200 pour les derniers. Longueur initiale 115m, passe à 140m, section 10.3 x 9.3 m, 1 réacteur S9G 210 MW, équipage 135
      (passe de 37 torpilles + missiles Tomahawk à 65 avec l’agrandissement)
      – SNLE Ohio (18 en service) 18’750 t déplacement, 170m de long, section 13 x 10.8 m, 1 réacteur, 155 équipage
      – SNLE Columbia qui remplacera Ohio qui a commencé sa production 21’140 t déplacement, 171 m de long, section 13.1 x ??? m, 155 équipage.

      Les Chinois et les Russes ont opté pour des SNLE  » bossus » pour accomoder les missiles nucléaires qui a permis de conserver une taille plus « standard » pour le reste du bâtiment. C’est un choix pratique, probablement économique. Mais en hydrodynamique il doit avoir des défauts, et en détectabilité aussi.

      Mais en termes de dimensions, c’est pareil, il y a un monde de différence entre SNA et SNLE.
      https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/tout-savoir-sur-le-suffren-le-nouveau-sous-marin-nucleaire-francais-apte-au-service_AV-202206030241.html
      Regardez à l’échelle Le Triomphant vs Suffren !

  7. vno dit :

    la mission d’un SNLE c’est assurer la permanence de la dissuasion nucléaire dans la plus grande discrétion pour la réussite. tirer des MDCn n’est donc pas compatible avec la discrétion.

  8. Seb81500 dit :

    Trois chaufferies nucléaires ce serait une première !
    Mais pourquoi pas.
    D’après les informations très parcellaires sur le k22 il serait en toutes logique d’une puissance de 220 megawatts…