M. Lecornu s’attaque aux lourdeurs administratives afin d’accélérer l’attribution de décorations aux militaires blessés

Si la valeur n’attend pas le nombre des années, ce n’est pas forcément le cas pour la reconnaissance des mérites… Le 16 septembre, le drapeau du 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] a été décoré de la Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil pour son action menée en Centrafrique, dans le cadre de l’opération Sangaris, laquelle a pris fin… six ans plus tôt. D’autres unités avaient également été distinguées pour la même mission, en avril dernier.

Un tel délai n’est visiblement pas rare pour les militaires, en particulier pour ceux qui ont été blessés en opération… au point que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a fini par s’en inquiéter, après avoir constaté que « nombreux soldats blessés recevaient parfois leurs décorations plusieurs années après les actes les motivant ».

En effet, via un communiqué diffusé le 3 octobre, le ministère des Armées a indiqué que M. Lecornu venait de saisir l’Inspection générale des armées pour « accélérer le circuit à l’issue duquel un blessé se voit remettre ses décorations et récompenses ».

« Un militaire ne s’engage évidemment pas pour les décorations. Mais il est de notre devoir de nous assurer de la reconnaissance de la Nation vis-à-vis de celles et ceux qui prennent des risques pour la réussite de la mission confiée, et plus particulièrement pour ceux qui ont été blessés dans leur chair. Une grande armée doit lever ces lenteurs administratives et savoir vite reconnaître ses valeureux soldats », a fait valoir le ministre.

L’Inspection générale des armées, qui compte six officiers généraux issus des trois armées, de la gendarmerie, de la Direction générale de l’armement [DGA] et du Service de santé des Armées [SSA], aura à se pencher sur le « parcours de validaton des citations individuelles et collectives afin de lever les freins pour que ces décorations soient remises dans des délais raisonnables ». Elle devra remettre ses propositions au ministre d’ici la fin du mois d’octobre, en vue d’une « mise en œuvre effective immédiate, par type de médaille concernée et en veillant à concilier équité et délais ».

Par ailleurs, M. Lecornu a aussi demandé de lancer une réflexion visant à « optimiser la reconnaissance de certaines missions discrètes effectuées par des unités engagées sur certains théâtres [renseignement, etc] », a précisé le minsitère.

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