La France et l’Italie font cause commune pour le soutien de leurs frégates multimissions

Mis sur les rails dans les années 2000, et bien que mené dans le cadre d’une coopération franco-italienne, le programme de frégates multimissions [FREMM] a donné lieu à deux navires différents, même s’ils sont de nombreux systèmes en commun.

Ainsi, les FREMM de la Marina militare sont plus imposantes que celles de la Marine nationale, lesquelles sont plus « automatisées » [ce qui fait qu’elles n’ont théoriquement besoin que d’un équipage de 108 marins]. En outre, leurs capteurs et leur armement ne sont pas exactement les mêmes, les bâtiments italiens étant par exemple dotés d’une tourelle de 127 mm alors que les frégates françaises ont la capacité d’emporter des missiles de croisière navals [MdCN]. Cependant, elles ont en commun de nombreux systèmes.

Si la Marine nationale, via le Service de soutien de la Flotte [SSF], et la Marine militare scellèrent un accord pour assurer le soutien de leurs frégates de défense aérienne repectives [classe « Horizon »], issues également d’un projet franco-italien, ce n’était jusqu’à présent pas le cas pour les FREMM. C’est désormais chose faite.

En effet, le 21 septembre, et suite aux « retours positifs » du partenariat établi pour les FDA de la classe Horizon, le directeur du SSF, l’ingénieur général de l’armement, Guillaume de Garidel-Thoron, et l’amiral Giuseppe Abbamonte, le commandant « logistique » de la Marina militare, ont signé deux « conventions techniques » dédiées au soutien commun des FREMM.

La première de ces conventions vise à faciliter les échanges d’informations techniques entre la Marine nationale et la Marina Militare. Quant à la seconde, elle porte sur l’accès au stock des pièces détachées de l’une et l’autre. « La mise en œuvre de ces accords bénéficiera aux systèmes communs installés à bord de 18 navires de la classe FREMM [10 italiens et 8 français] », insiste-t-on, côté italien.

Cet accord sur le soutien des FREMM a été signé moins d’un an après le Traité du Quirinal, lequel est censé donner un nouvel élan à la coopération franco-italienne en matière de défense. Pour rappel, celui-ci encourage les forces françaises et italiennes à identifier les « synergies en matière de soutien et de préparation aux opérations dans le cadre de leurs déploiements respectifs, qu’ils soient nationaux ou en coalition  » et à intensifier « les coopérations déjà existantes, en particulier dans le secteur naval, les systèmes de missiles, l’espace et les munitions de nouvelle génération ».

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