La DGA a prononcé la qualification du Système de mini-drones aériens de la Marine nationale

Dans le cadre du plan gouvernement de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020, la Direction générale de l’armement [DGA] avait notifié une commande de onze systèmes de mini-drones aériens embarqués [SMD-M] destinés à la Marine nationale à Survey Copter, une filiale d’Airbus. Le montant du contrat s’élevait alors à 19,7 millions d’euros, formation et soutien logistique compris.

Dans le détail, un SMD-M se compose d’une station de contrôle et de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés par une catapulte et récupérés au moyen d’un filet.

D’une masse de 16 kg et propulsé par un moteur électrique ayant 3 heures d’autonomie, l’Aliaca transmet les données qu’il collecte à sa station de contrôle en temps réel, que ce soit de jour comme de nuit. Son rayon d’action est de 27 nautiques.

Récemment, la Marine nationale a indiqué avoir mené une évaluation opérationnelle [EVALOPS] du SMD-M à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan », lors d’une mission en Méditerranée occidentale, avec le concours du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S] et celui de la DGA.

Et les premiers retours ont été positifs, le SMD-M ayant montré « sa plus-value » en apportant au PHM une « allonge informationnelle » lui permettant de « démultiplier son efficacité ». En effet, ces mini-drones agissent comme des « capteurs déportés », c’est à dire qu’ils donnent la capacité à un patrouilleur de surveiller une zone donnée, d’identifier des navires « à des distances supérieures aux portées radar » et de « caractériser » leurs activités grâce à un flux vidéo en temps réel.

La Marine nationale étant satisfaite des performances offertes par le SMD-M, il ne restait plus qu’à attendre sa qualification par la DGA… Or, cette étape vient d’être franchie.

« La qualification a été prononcée après une campagne d’essais en mer menée sous le pilotage de la DGA, avec la participation de la Marine nationale et des équipes industrielles. Les essais ont permis de mettre à l’épreuve le drone dans diverses situations opérationnelles et de vérifier les performances du système », a en effet indiqué le ministère des Armées, via un communiqué publié le 1er septembre.

« Grâce à ces performances, le potentiel d’emploi de ces drones tactiques est large : identification et prise de photos de navires inconnus, repositionnement discret de navires d’intérêt, ou encore recherche de naufragés », a-t-il souligné, précisant que le SMD-M a été conçu pour « intégrer progressivement de nouvelles technologies, permettant l’amélioration continue » de ses capacités.

Les SMD-M seront destinés aux patrouilleurs et aux frégate de surveillance. C’est à dire aux navires qui ne mettront pas en oeuvre le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], beaucoup plus imposant. Il est possible que d’autres exemplaires soient commandés à l’avenir puisque la Marine nationale envisage d’en équiper aussi ses sémaphores à moyen terme.

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