Le Brésil a émis une demande d’informations en vue d’acquérir 36 obusiers automoteurs à roues

L’armée brésilienne [Exército Brasileiro] dispose de capacités relativement importantes en matière d’artillerie, celles-ci reposant notamment sur des obusiers automoteurs [à chenilles] M109A3/A5, plusieurs modèles de canons tractés de 105 mm, des mortiers de différents calibres et des lance-roquettes multiples Astro II/Astros 2020, pouvant tirer des munitions de 127mm et de 450 mm.

Cela étant, il est question de moderniser, voire de renforcer, ces moyens dans le cadre du programme VBCOAP [Viatura Blindada de Combate Obus Autopropulsada], lequel vise à acquérir 36 obusieurs automoteurs à roues de 155 mm. Et, à cette fin, le commandement Logistique [Comando Logístico – COLOG] de l’armée brésilienne a émis une demande d’informations auprès des industriels susceptibles de livrer une telle capacité.

D’après le site brésilien spécialisé Tecnologia & Defesa, Nexter [CAESAr], Elbit Systems [ATMOS] et BAE Systems Bofors [Archer] auraient été sollicités. De même que, et cela peut sembler surprenant, le chinois Norinco [SH15].

Le ministère brésilien de la Défense prévoit deux phases pour cette procédure : la première consistera à obtenir deux pièces d’artillerie afin de pouvoir mener des évaluations technico-opérationnelles. Puis, un second contrat sera ensuite notifié pour les 34 unités restantes. Leur livraison se fera par lots et s’étalera sur huit ans. Comme il est d’usage, désormais, des transferts de technologie ou, à défaut, des compensations industrielles, sont prévues.

Reste à voir si Nexter a ses chances.. Car, malgré un accord de partenariat stratégique conclu en 2006, Paris et Brasilia ont connu des relations diplomatiques assez difficiles au cours de ces dernières années…

Au point que, en 2020, un document, intitulé « Scénarios de défense 2040 » et produit par l’état-major brésilien en vue d’une révision stratégique alors en cours, estima que la France pouvait représenter une menace militaire pour le Brésil. « Une hypothèse quelque peu délirante », avait cependant commenté le quotidien Folha de S. Paulo, à l’époque.

Cela étant, le même document avait aussi pointé l’influence grandissante de la Chine en Amérique latine, de possibles tensions avec la Bolivie et le Venezuela, une invasion du Guyana par ce dernier afin de mettre la main sur ses réserves pétriolières étant susceptible de donner lieu à une intervention militaire brésilienne.

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