Le porte-avions HMS Prince of Wales victime d’une avarie peu après avoir appareillé de Portsmouth

Après avoir pris part aux manoeuvres Cold Response 22 en Norvège en tant que navire amiral de composante maritime de la force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force] puis à l’exercice Flotex 22 en Méditerranée sans aucun avion embarqué à son bord, le second porte-avions britannique, le HMS Prince of Wales, doit rejoindre les États-Unis en vue d’effectuer des essais avec des chasseurs-bombardiers F-35B et des drones aériens dans le cadre d’une mission de quatre mois, appelée Westlant 22. En outre, des exercices avec l’US Navy, l’US Marine Corps et la Marine royale canadienne sont au programme.

« Emmener le groupe du HMS Prince of Wales à travers l’Atlantique pour le reste de cette année repoussera non seulement les limites des opérations des porte-avions britanniques, mais renforcera aussi nos relations de travail étroites avec notre allié le plus proche », a commenté le capitaine de vaisseau Richard Hewitt, son « pacha ».

Mais ce déploiement pourrait être compromis… En effet, après que son départ a été retardé de vingt-quatre heures pour un problème technique, le HMS Prince of Wales a appareillé de Portsmouth le 27 août. Seulement, il n’a depuis pas dépassé l’île de Wright en raison d’une nouvelle avarie.

Pour le moment, la traversée de l’Atlantique n’est officiellement pas remise en cause. « Après avoir quitté Portsmouth, le HMS Prince of Wales reste dans une zone d’exercice près de la côte sud. Nous nous attendons à ce qu’il poursuive son déploiement Westlant 22 dans les prochains jours, comme prévu », a commenté la Royal Navy.

En réalité, tout dépendre du résultat des investigations menées sur le navire, de plongeurs l’ayant inspecté sous sa ligne de flottaison Et, a priori, l’avarie qui affecte le HMS Prince of Wales pourrait être sérieuse car selon la presse britannique, la ligne d’arbre tribord – qui relie les machines à l’hélice – serait endommagée. Selon l’ampleur des dégâts, il n’est pas impossible qu’un passage en cale sèche soit nécessaire.

Une telle avarie est arrivée au porte-avions Charles de Gaulle, alors qu’il était en phase de remontée en puissance après son premier arrêt technique majeur [ou IPER], en 2009. À l’époque, il avait été fait état de « problèmes de fabrication et de conception » sur une ligne d’arbre du navire. Deux ans plus tard, la frégate de défense aérienne [FDA] Forbin connut une mésaventure similaire lors de sa Remise à niveau opérationnel [RANO].

Déclaré opérationnel en octobre 2021, le HMS Prince of Wales n’a pas été épargné par les soucis techniques, comme en mai et en octobre 2020, des canalisations s’étant rompues à deux reprises, provoquant l’inondation de plusieurs compartiments, dont certains situés au niveau de la salle des machines.

Par ailleurs, le UK Defence Journal a récemment rapporté que la frégate de type 23 HMS Somerset, qui avait repris la mer en mars dernier après avoir été immobilisée durant quatre ans pour un lourd chantier de modernisation afin de prolonger sa carrière opérationnelle, venait de passer 58 jours au chantier naval de Rosyth [Écosse] après avoir subi une « défaillance majeure » au niveau de son gouvernail.

Photo : Royal Navy

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