Un quarantième et dernier commandant pour le sous-marin nucléaire d’attaque Rubis
Si la Marine nationale est généralement discrète sur les mouvements de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle l’est en revanche beaucoup moins quand il s’agit d’annoncer les prises de commandement des bâtiments de ce type.
Ainsi, ce 30 juin, la Marine nationale a annoncé que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la Force océanique stratégique [FOST], venait de faire reconnaître le capitaine de corvette Laurent Falhun comme commandant du SNA Rubis, en remplacement du capitaine de frégate Nicolas Maigné, dont il était jusqu’alors le second.
« Cette prise de commandement s’est déroulée sur la place d’armes de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque à l’occasion d’une cérémonie militaire rassemblant d’anciens commandants du SNA Rubis ainsi que l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis », a souligné la Marine nationale.
Plus précisément, nommé à la tête de « l’équipage rouge », le capitaine de corvette Falhun sera le quarantième et dernier commandant du Rubis, dont le retrait du service actif est prévu à la fin de cette année. Du moins, si son remplaçant, le SNA Duguay-Trouin est livré à la Marine nationale dans les délais convenus, c’est à dire en 2023. En attendant, son équipage d’armement a été officiellement formé en septembre dernier.
Ayant intégré l’École navale en 2006 à l’age de vingt ans, le capitaine de corvette Falhun a notamment servi à bord des SNA Perle et Émeraude durant la première partie de sa carrière. Breveté, en 2014, de l’École des systèmes de combat et armes navales dans la spécialité « lutte sous la mer », il a servi à bord du SNA Saphir durant deux ans en qualité de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Après avoir obtenu son brevet d’atomicien option « opérationnelle » à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il a été nommé « pacha » du patrouilleur de service public Pluvier, avant d’occuper la fonction de chef du groupe d’instruction « opérations » à l’École de navigation sous-marine.
Commandant adjoint de l’équipage « rouge » du SNA Rubis, il a récemment pris part à la mission Clemenceau 22, au sein du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Quoi qu’il en soit, l’heure de la retraite approche donc à grand pas pour le SNA Rubis, dont la durée de vie avait été prolongée en 2018 afin de remédier aux retards pris par le programme Barracuda, et en particulier dans la construction du SNA Suffren, qui a officiellement été admis au service ce mois-ci.
La Marine nationale précise que, au cours de ses 39 années de service, le SNA Rubis a parcouru 1 million de nautiques [soit 25 fois le tour de la Terre], passé 120’500 heures en plongée [soit 14 ans] et effectué une centaine d’escales.
Photo : Le SNA Rubis – Marine nationale